[OS] Flocons - par Ludovika
Mais, bien que ce soit une fête de joie et
de générosité, certains n’arriveraient malheureusement jamais à s’entendre…
-
Zélos ! Tu n’es qu’un… qu’un sale pervers ! Vociféra Sheena.
- Pervers,
j’en convient, mais, personnellement, je me trouve plutôt propre. Tu veux venir
vérifier ? Plaisanta le roux. Ma délicieuse petite madame Noël en
sucre !
Un objet
volant non identifié traversa la pièce pour aller s’écraser avec grand fracas
contre un mur. Le manoir Wilder comptait désormais un vase de moins.
- Voyons,
ne te mets pas en colère, je croyais juste que ce joli costume était mon
cadeau, rigola l’élu en évitant un deuxième projectile.
A la porte, Génis avait suspendu son
mouvement, la main à quelques centimètres de la porte. Le jeune Demi Elfe
soupira avant d’enfoncer son menton dans son écharpe. Derrière lui, les autres
compagnons masquaient difficilement leur sourire, remontant leur col pour qu’on
ne voie plus que leurs yeux brillant d’amusement.
Finalement, il cala correctement son bonnet
sur sa tête et prit son courage à deux mains.
-
Génis ! Comme ça fait plaisir de te voir ! Oh ! Vous tous
aussi !
Zélos
l’avait doublé, sûrement en quête d’un quelconque espoir de fuite.
- Reviens
ici ! S’époumona la jeune femme à l’intérieur.
Un
sifflement au-dessus de la tête du jeune mage lui indiqua qu’il aurait été la
victime innocent du jour s’il avait été un peu plus grand.
- T’as vu
comme Sheena est de bonne humeur ? Une bataille de boules de neige
s’impose, hé hé !
L’élu fit entrer toute la compagnie.
- Tiens, tu
ne nous avait pas prévenus qu’ils seraient là, dit Raine en apercevant les deux
autres invités.
Dans le
salon, les deux derniers Anges du Cruxis, Yuan et Kratos, encore dans ses
habits du Cruxis, étaient confortablement installés dans de grands fauteuils,
immobiles. Ils relevèrent la tête à leur arrivée, le premier levant son verre
en guise de salut.
- Ouais,
j’ai voulu les accrocher au sapin mais ils n’étaient pas d’accords !
- Tss…
Stupide élu, dit Yuan, visiblement vexé.
- On
accroche des Anges aux sapins à Tesséha’lla ? Demanda candidement Colette.
- Mais oui
ma petite chérie ! Après tout, c’est l’Ange Gabriel qui est venu annoncer
la naissance de Mithos !
-
Balivernes, maugréa le Demi Elfe aux cheveux bleus entre ses dents.
Zélos ne
cacha pourtant pas sa joie d’avoir touché l’un des compères dans son orgueil et
c’est avec un sourire comme une banane, jusqu’aux oreilles, qu’il fit amener à
boire et les fit asseoir.
- Au fait,
vous n’auriez pas vu Lloyd ? Je l’avais aussi invité mais je n’ai pas eu
de réponse.
Les
compagnons s’entreregardèrent silencieusement. Génis prit la parole.
- Quand
Dirk est mort, il y a environ six mois, il a dit qu’il avait besoin de se
changer les idées et… il est parti.
- Nous
pensions le retrouver ici, poursuivit sa sœur. Mais visiblement…
Zélos
haussa les épaules.
- S’il
voyage, c’est normal qu’il n’ait rien reçu. Franchement, je pense qu’on n’a pas
besoin de se faire du souci pour lui.
Les autres
ne répondirent pas.
-
Bref ! Fit l’élu en se levant d’un bond. C’est Noël et j’ai des cadeaux
pour vous !
- Des
cadeaux ? Dirent en cœur les habitants de Sylvarant.
La bonne
humeur du roux s’affaissa comme s’il venait d’apprendre la mort de quelqu’un, les
yeux scintillants, au bord des larmes.
- Nous ne
faisons pas de cadeaux à Noël chez nous, expliqua Raine. Nous en faisons à la
fête de Martel, c’est-à-dire quand…
- Vous
voulez dire que… vous n’avez rien pour moi ? Les questionna Zélos de sa
petite voix enrouée. Ce sera la première fois que je ne recevrai rien à Noël….
- Il y a un
début à tout ! Lança Génis d’un rire gêné.
L’élu ne
bougeait plus. Un à un, il regardait chacun de ses compagnons, la mine défaite.
- Personne
ne m’aime ! Hurla-t-il de désespoir.
Il entendit des bruits de pas et n’eut pas
besoin de tourner la tête pour reconnaître son amie. Ayumi prit une des longues
mèches de cheveux du garçon et la fit glisser entre ses doigts.
- Ca te va
bien le blond, dit-elle avec un sourire amical.
Elle enleva
un peu de neige du toit et s’assit à ses côtés. Enfin, Lloyd se tourna vers
elle.
Ayumi était une jeune fille du même âge que
lui, plus petite et svelte que les autres filles de la bande. Elle avait des
yeux splendides, étirés tel les natifs de Mizuho, et à l’iris tellement sombre
qu’elle se confondait avec ses pupilles. Sa peau était comme de la porcelaine
et on la devinait douce comme de la soie. Encadrant son visage ovale, ses
cheveux noirs et brillants étaient aussi longs que ceux du garçon, atteignant
sa taille. A l’instar de Lloyd, elle avait revêtu une des grandes capes
habituelles des jeunes maraudeurs de Tesséha’lla, mais plus foncée que la
sienne.
Après l’initiation de Lloyd, ils étaient
devenus des coéquipiers inséparables. Ayumi était d’une compagnie agréable,
elle avait toujours une histoire à raconter lorsqu’ils s’asseyaient autour d’un
feu après une longue journée et, étrangement, sa présence semblait redonner de
la bonne humeur à tout ceux qui la rencontraient. Au départ, Lloyd avait eu
peur de la déranger avec son constant air maussade.
Depuis le départ de son père biologique sur
Derris-Kharlan et encore plus à la mort de son père adoptif, Dirk, il s’était
sentit abandonné et n’avait cessé de se refermer sur lui-même. Heureusement,
Ayumi avait le don de réconfort et, sans jamais demander les raisons de son
attitude, son sourire lui mettait du baume au cœur.
- Allez,
debout, on va faire un tour en ville ! Y a encore plein de richards à qui
ont peut faire les poches !
Les deux amis se levèrent et coururent vers le bord de la toiture, leur chaussures souples ne laissant que peu de traces dans sur la poudreuse. Une fois arrivés, sans ralentir leur course, ils bondirent jusqu’au bâtiment voisin. S’aidant de l’environnement urbain, ils filaient à tout allure dans la nuit sur les toits pourtant couverts de neige. Après une dizaine de minutes d’une course effrénée, ils s’arrêtèrent. L’air froid les faisait grelotter dans leurs capes, ils se regardèrent et, sans prononcer un mot, ils décidèrent mutuellement de redescendre dans la rue pour rejoindre les autres.
- Je vais
prendre l’air, répondit sèchement le mercenaire.
Kratos
sortit.
- Tsss,
toujours aussi sympathique celui-là, marmonna l’élu.
C’était un homme de bonne taille et d’une
carrure assez large. Il portait une chemise blanche enserrée par un singlet
noir et son visage calme arborait une petite moustache.
- Monsieur,
que puis-je vous servir ? Demanda-t-il d’une voix posée tout en essuyant
un verre.
- Whisky.
- De
Meltokio, des montagnes de l’Est ou du Nord ?
- Du Nord.
Le plus
fort.
Kratos passa une main sur son visage. La
pièce rectangulaire était chauffée par une grande cheminée sur le côté gauche.
Les murs étaient sans tapisserie mais les briques acajou, les meubles de bois
brut et les fauteuils mitonnés offraient aux clients cette impression d’être
ailleurs, d’avoir quitté les habitudes mondaines de la capitale. Le bar
occupait les deux tiers du fond de la pièce. Devant le bar et près de la
cheminée, il y avait en tout six tables, pas de quoi en faire un endroit
surpeuplé. Mais l’Ange appréciait cet endroit, le calme, les alcools
classiques, …
Le barman lui apporta son verre. Le Kratos
but une gorgée qui manqua de lui brûler la gorge. Il savoura cette sensation.
C’était Yuan, il y avait plusieurs milliers d’années, qui lui avait appris à
apprécier l’alcool alors qu’il n’était qu’un jeune mercenaire concourant avec
ses amis pour savoir lequel pouvait boire une bouteille entière sans tanguer
après. Ces souvenirs lui auraient tiré un sourire mais ce dernier préféra se
cacher derrière l’habituel masque d’acier de l’Ange. Il reposa son verre.
Des rires. Tournant la tête vers la
cheminée, il remarqua un groupe de jeunes, tous vêtus de longues capes. Au
nombre de six, l’un d’entre eux était à genoux sur sa chaise, penché sur la
table, le bras tendu, essayant de prendre son verre à un autre qui rigolait. Mais
le regard écarlate du mercenaire remarqua un autre enfant, un jeune garçon aux
longs cheveux blonds et aux yeux semblables aux siens qui s’était recroquevillé
derrière ses amis quand son regard c’était posé sur eux.
Mine de rien, Kratos se détourna et, après
quelques secondes, fit un signe discret au barman.
- Qui sont
ces jeunes ? Demanda-t-il à l’homme, très bas.
Le barman
jeta un coup d’œil discret près de la cheminée.
- Ce sont
des gosses qui viennent d’un peu partout, personne n’a l’air de savoir s’ils
ont une famille ou non. Ce ne sont pas vraiment des voleurs comme certains le
disent. Ils travaillent parfois pour les hauts dignitaires en transmettant des
messages privés ou secrets. Un peu tapageurs, mais pas méchants.
Le barman
retourna à sa vaisselle.
Le regard du mercenaire se perdit au fond
de son verre. Alors c’était ça qu’il était devenu. Une vague douloureuse manqua
de le submerger. Kratos finit son verre d’une traite. Rapidement, il enfila son
manteau et sortit sans un regard pour les jeunes près de la cheminée. Après
tout, c’était son choix. Il n’avait pas le droit d’intervenir. Peu importe le
mal que ça lui faisait. Il ne pouvait pas.
Il marcha ainsi jusqu’à une grande place au
deuxième niveau de Meltokio, se persuadant que c’était mieux ainsi. L’air était
glacé et son souffle faisait des volutes blanches dans l’air qui
s’évanouissaient presque aussitôt. Lentement, il bascula la tête en arrière,
face aux cieux parsemés d’étoiles. Quoi qu’il arrive, les étoiles brilleraient
toujours, c’était un moindre réconfort. Il ferma les yeux. Même ainsi, il
pouvait les voir. Le ciel n’avait depuis longtemps plus de secrets pour lui.
Demain, il rentrerait sur Derris-Kharlan, surveillerait à nouveau les Anges
dépourvus d’âme, resterait silencieux. Avec une douloureuse appréhension, il se
libéra quelques secondes, sentit le poids de son cœur dans sa poitrine, se
rendit compte une fois de plus de l’étendue de ses cicatrices. Il s’avoua enfin
que ce destin l’effrayait. A force d’être loin de toute vie, il finirait comme
eux, le regard vide, agissant mécaniquement, comme une machine. Il perdrait
tout ce qui faisait de lui un être humain, toute trace de son passé.
Kratos ne se tracassait pas de ce que les
gens pensaient de lui, il n’y avait personne à cet endroit. Il agrippa son
manteau à l’emplacement de son cœur. Lloyd… Une bouffée de réconfort l’envahit.
Il avait choisi de vivre ainsi et ça ne le dérangeait pas. Tout ce qui
comptait, c’était qu’il soit heureux. S’il était heureux, alors sa longue
existence trouverait son sens, son…
Un bruit dans la neige, le léger craquement
habituel de pas sur la poudreuse. Lentement, l’Ange se retourna. Il était là, à
quelques mètres de lui, dans sa cape brune, avec ses longues mèches blondes
parsemées de flocons. Leurs regard se croisèrent, reflets l’un de l’autre,
identiques. Le visage du mercenaire s’adoucit. Lloyd, les joues rosies par le
froid, le regardait, muet, ses grands yeux écarlates emplis d’un triste mélange
de peine et de reproche.
Le garçon esquissa un geste, mais se
retint. Après quelques secondes d’un silence interminable, il sembla vouloir
revenir sur ses pas. Kratos fit un pas dans sa direction. Le garçon se réintéressa
à son père.
Kratos fit un deuxième pas, puis un
troisième. Reprenant contenance, ses idées se remettant en place, il avançait
avec plus d’assurance. Lloyd le regarda arriver sans bouger. En face de son
fils, le mercenaire s’accroupit pour être à sa hauteur. S’il y avait un remède
contre son mal, c’était la vie, son fils, son enfant adoré. Il posa sa main sur
la tête du garçon. Sa paume glissa jusqu’à sa joue. Sa peau était froide.
Les yeux de Lloyd se remplirent d’une
soudaine tristesse, brillants, de petites larmes scintillantes sur le bord des
paupières. Sans crier gare, il se jeta au cou de son père, éclatant en
sanglots. L’instant de surprise passé, Kratos referma ses bras sur lui, le sera
contre son cœur, de toutes ses forces. Il n’avait plus envie de repartir.
Dans le manoir Wilder, seul l’élu était encore
éveillé, même la jeune Séles était rentrée de sa virée entre amies. Peu
fatigué, il s’était proposé pour attendre le retour du mercenaire et ce dernier
ne tarda pas à rentrer.
Zélos regarda avec des yeux ronds les deux
énergumènes qui venaient d’arriver. Kratos portait sur son dos un jeune garçon
aux longs cheveux blonds mais au visage familier, endormi et emmitouflé dans
son manteau.
- Qu’est-ce
que c’est ? Le questionna l’élu en voyant le mercenaire emporter son
paquet vers les chambres.
- Mon
cadeau de Noël, répondit l’Ange, imperturbable.
- Qui te
l’a donné ?
- Le Père
Noël.
Son père s’avança et s’assit sur le bord du
lit. Sans rien dire, il prit un objet dans sa poche et le lui tendit. C’était
une petite clé dorée. Lloyd comprit et n’esquissa pas un geste. Kratos lui prit
la main et y déposa la petite clé.
- Qu’est-ce
que c’est ? Demanda innocemment le garçon.
- La clé
d’un coffre à la banque.
Lloyd se
retint de fusiller l’Ange mais ne put s’empêcher de lui rendre un regard dur.
Il laissa tomber la petite clé sur les draps.
- Je n’ai
pas besoin d’argent.
-
Maintenant, non. Mais plus tard peut-être.
Sous les
yeux ébahis de son père, Lloyd, en enfant buté, prit la clé et la lança à
l’autre bout de la pièce. Il se laissa retomber sur le lit et tourna fermement
le dos à son protecteur.
Sans se démonter, Kratos tendit la main et
lui caressa les cheveux. Le garçon ne broncha pas. Comme Ayumi le jour
précédant, le mercenaire fit glisser une longue mèche blonde entre ses doigts,
un sourire en coin.
- En blond,
tu me fais penser à Yggdrasill. Je préférais ta vraie couleur, brun, comme ta
mère.
Lloyd se
releva vivement, rageur.
-
Arrête ! Maman n’est plus là !
- Lloyd…
- Tu vis
dans le passé et tu te caches tout le temps derrière ! J’aime maman, mais
elle est toujours entre nous ! C’est impossible de parler !
Impossible d’essayer de se connaître ou de se comprendre !
Le jeune
garçon se dégagea rageusement des couvertures et se leva. Sur le lit, son père
semblait pétrifié. Autrefois, il aurait donné cher pour pouvoir admirer cette
stupeur peinte sur son visage. Mais aujourd’hui, c’était différent.
Lloyd ouvrit la porte-fenêtre, faisant
volte-face pour toiser l’Ange une dernière fois, hurlant sa tirade finale.
- Je suis son
fils ! Pas son fantôme !
Et il
bondit à l’extérieur.
-
Lloyd ?
Le jeune
garçon, l’Epée Eternelle en main, s’était arrêté depuis quelques secondes alors
qu’il était en train d’envoyer son père sur Derris-Kharlan pour la seconde
fois. Lloyd baissa le bras, l’épée pointée vers le sol. Il lança un regard
indifférent au mercenaire et, sans le quitter des yeux, il lança l’arme à ses
pieds. L’Ange ne bougea pas. Lloyd haussa les épaules.
- S’tu veux
y aller, t’a qu’à le faire tout seul, t’es assez grand pour m’abandonner encore
une fois.
Il tourna
les talons. Kratos se précipita et posa une main sur son épaule. Mais Lloyd se
dégagea brutalement et le poussa en arrière, les joues inondées de larmes.
- La seule
chose que je voulais c’était rester avec toi ! Cria-t-il de tristesse et
de rage.
- Ecoute…
-
Non ! Toi, tu écoutes ! Je me fous pas mal de ce que t’as fait ou de
l’âge que tu as ! Tu comprends pas ce que je ressens ! T’es mon père,
tu trouves ça anormal que je veuille être avec toi après avoir été séparés
pendant plus de dix ans ?! T’as pas le droit de me refaire ça !
Le jeune garçon tomba à genoux, couvrant
son visage de ses mains, agité de sanglots. Rapidement, Kratos vint à son côté
et le prit contre lui, le serrant dans ses bras, le consolant, sans cesser de
répéter : « Je suis désolé, Lloyd. Je suis désolé. »
- Arrête de
pleurer, tout va bien, je reste avec toi.
Lentement,
Lloyd se calma. Toujours dans les bras de son père, il leva ses yeux fatigués
vers lui.
- Tu vas
vraiment rester ?
- Oui, je
te le promets.
Le jeune
garçon se blottit un peu plus contre lui.
- Même si
je n’ai pas de foyer pour toi…
- On n’a
pas besoin de maison. On est ensemble, c’est ça notre chez nous.
Kratos lui
releva la tête et lui montra un objet brillant dans sa paume. Un Cristal du
Cruxis. Le regard de son père se fit plus peiné.
- Est-ce
que tu veux vraiment vivre pour l’éternité, voir tous tes amis vieillir et
mourir, endurer la jalousie de ceux qui te sont chers à cause de cela, regarder
le monde et regretter les moments passés ?
Lloyd
enfouit son visage dans le torse du mercenaire.
- Je me
fous de vivre jusqu’à la fin des temps sur cette planète, Lloyd. Je resterai,
si tu le veux encore, mais ne me demande pas de rester à tes côtés pour te
regarder périr à petit feu.
Son fils se
redressa et prit le cristal.
- Je n’ai
pas peur, je suis avec toi.
Kratos
déposa un baiser sur son front.
- Euh… dis,
il y avait toute ta fortune dans le coffre dont tu m’as donné la clé ?
Son père
lui lança un regard amusé.
- Non,
seulement une petite partie. J’avais demandé à Yuan de quand même surveiller ce
que tu allais en faire et de remplir le coffre en cas de besoin…
Pourquoi ?
- Bah, euh,
j’ai refilé la clé à une amie de Meltokio. Ca… ne pose pas de problème ?
Kratos lui
ébouriffa gentiment les cheveux en se relevant.
- Ca posera
problème si tu refuses de raccourcir ça. C’est quand même un peu long, tu ne
trouves pas ?
Lloyd lui
rendit un immense sourire.