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Tales of Symphonia for ever
27 août 2009

Chapitre 11: Légende - par Alienor

« Grand-mère… »

Colette serra sa montre contre sa poitrine. Celle-ci avait arrêté de disjoncter, mais elle ne fonctionnait plus. « Que dirait-elle si elle apprenait cela ? » se demandait la jeune fille.

Allongée sur son lit, Colette laissait divaguer ses pensées. Elle pensait à Andréa, Chloé et Pierre, tous ceux, même si elle ne les avait vu que le temps d’un après-midi, avec qui elle avait noué une douce affection. En espérant qu’ils aillent bien, ainsi que sa grand-mère.

Elle eut un petit rire. Ils devaient penser qu’elle errait seule sur la route de Bristol, sous la pluie et tentant de se protéger du mieux qu’elle pouvait, mais en réalité, elle était en train de se prélasser dans une maison construite sous terre et douillette. « Je leur donne du souci pour rien, » se dit-elle.

Elle se sentit aussitôt coupable. Là-bas, en Angleterre, ils luttaient contre la famine et vivaient à moitié dans la misère alors qu’ici, on était à l’abri du besoin, et elle ne faisait quasiment rien, à part pleurer, ce qui ne résoudrait rien à la situation.

Et le pire, elle en était maintenant certaine, c’est qu’elle avait basculé dans un monde totalement étranger, où les habitants étaient en quelque sorte liés à ceux de la Terre. « C’est un concept très étrange » se disait Colette. Mais ce qui était amusant, c’était le fait d’avoir un double dans ce monde-ci. Elle se demandait ce qui se passerait si elle rencontrait cette autre Colette. C’était très excitant d’y penser. Par contre, ce qui était moins amusant, c’était qu’elle allait faire mourir sa jumelle si elle continuait de se promener dans ce monde. La question était : comment rentrer chez elle ?

Elle décida de sortir un peu, ses larmes avaient séché et ses yeux n’étaient plus rougis. Elle prit son courage à deux mains et se promit d’aller voir Anto.

Elle sortit de sa chambre, et referma la porte. Puis elle longea le couloir et monta les escaliers. Etant donné qu’on est sous terre, vous ferais-je remarquer, j’ai décidé de mettre les chambres à un étage au dessous du rez-de-chaussée. Elle déboucha dans le salon, puis partit vers la cuisine. Arrivée devant la porte, elle respira un bon coup, puis leva une main tremblante vers la poignée.

« Tu t’es bien reposée Colette ? »

Elle sursauta en entendant une voix derrière elle, et se retourna brusquement, sur la défensive. Elle fut stupéfaite de voir Anto.

« Eh bien, sourit celle-ci, tu es si surprise que ça ? Tu croyais que j’étais là c’est ça, dit-elle, en indiquant la porte. Mais tu sais, je ne vais pas passer éternellement ma vie dans la cuisine. Il arrive quelquefois que je sois ailleurs ! »

Colette se détendit quelque peu. Mais elle restait contractée.

« Viens te détendre un peu, ma fille. »

La jeune fille la suivit.

Pendant un moment, elles ne dirent rien. A la grande surprise de l’adolescente, Anto ne cherchait pas à faire la conversation. Mais en même temps, cela la soulageait.

Au bout d’un moment, Colette n’en pût plus, elle voulait tout dire.

« Ecoutez, Anto… commença t-elle.

-Je t’écoute, » l’encouragea la femme.

Elle respira un grand coup.

« Ecoutez, au sujet de tout ce que vous avez appris… Je m’excuse…

-Je ne vois pas pourquoi tu t’excuserais. »

Encore une fois, la grand-mère d’Akim la surprit.

« Ah… Euh…

-Continue.

-Je dois vous avouer que je n’y comprends pas grand-chose, toutes ces choses, cette histoire de mondes… C’est trop pour moi !

-Et moi, je trouve cela très intéressant. »

Colette regarda Anto avec des yeux ronds.

« Si tu es ici, c’est que c’est un signe du ciel, continua la vieille femme, avec des étoiles dans les yeux, toi et ton ami, vous prouvez qu’il existe un monde autre que Sylvah’alla, et de surcroît semblable au nôtre ! »

Elle regarda la jeune fille avec admiration.

« Que diraient les scientifiques de Sybak et de Meltokio s’ils apprenaient cela !

-Sybak, Meltokio ?

-Des villes dans notre monde, très importantes, ce sont d’ailleurs deux des plus puissantes, Meltokio est le siège de l’empire de Sylvah’alla. C’est là que résident le roi et ses proches. Tandis que Sybak est un campus universitaire où les archives sont classées dans une bibliothèque. Les habitants du monde de Sylvarant d’autrefois s’y pressent car la technologie de l’ancien monde de Tésséh’alla est toute nouvelle pour eux. Il faut dire que d’après les gens de la cour de Meltokio, on est des « arriérés » !

-Et vous, à quel monde apparteniez-vous autrefois ?

-Sylvarant, le monde des paysans, comme le disent si bien les gens de Tésséh’alla. »

Il y avait une note de sarcasme dans sa voix.

« Triet faisait d’ailleurs partie de ce monde. J’y ai toujours vécu. »

Par contre, ce que Colette avait du mal à comprendre, c’était ça :

« Comment cela se fait-il que ces deux mondes soient « réunis », comment peut-on réunir des mondes séparés ? »

Anto soupira.

« C’est une bien longue histoire, il faudrait s’informer près des élus de la grande régénération, ils ont marqué la légende. Leurs noms sont célèbres, ils se nommaient Raine et Génis Sage, Zélos Wilder, élu de Tésséh’alla, Préséa Combatir, Régal Bryant, Sheena Fujibayashi de Mizuho, Lloyd Irving et Colette Brunel, élue de Sylvarant. »

Colette tiqua en entendant son propre nom parmi cette liste.

« Attendez, s’alarma t-elle, se pourrait-il que… »

Anto la fit taire d’un doigt sur la bouche.

« Chut, souffla t-elle, garde cela pour toi. »

Colette ne dit plus rien, et la femme poursuivit :

« Il y a un autre nom, mais il demeure dans l’ombre, il a figuré dans une autre légende, plus ancienne, mais qui s’efface peu à peu… Mais je ne peux pas tout te dire en un instant, je préfère te préserver la vérité. Maintenant, laisse-moi te narrer l’histoire des deux mondes de Tésséh’alla et Sylvarant… »

 

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« On arrive à rien ici, rentrons… »

Zélos bougonnait.

« C’est dommage, soupira Raine, moi qui nous croyais si proche du but…

-Faut pas s’en faire Raine, fit Génis, j’imagine que dans cette situation, Lloyd et Colette en sauraient plus que nous.

-Mais ils sont malades ! fit remarquer Zélos, et pas en état de bouger en plus.

-Et Raine et moi, on est quoi dans tout ça ? On aurait bien besoin de se reposer nous aussi d’abord !

-Pour Raine, je serais d’accord pour dire qu’elle n’est pas bien, mais toi, je considère que t’es pas grand-chose dans tout ça !

-Espèce de… éructa le demi elfe, les joues couleurs d’écrevisse.

-Taisez-vous, à la fin ! Vous ne faites que me fatiguer encore plus ! »

Les deux garçons se turent sous le ton autoritaire du professeur.

« Ah, voilà qui est mieux, soupira Raine, satisfaite, encore un peu et je vous en collais une à tous les deux. »

Génis se tendit, en parfait connaisseur des mouvements d’humeur de sa sœur, il savait qu’il devait se tenir à carreau sans protester. Zélos, lui, marmonnait quelque chose.

« Donc, récapitulons : on rentre à Isélia, on raconte ce qui s’est passé à Lloyd et Colette, et on décide ensuite de ce qu’on fera, vous avez compris ?

-Je ne pourrais pas vous accompagner jusqu’à Isélia, je dois retourner à Meltokio pour affaires, ces derniers temps on rencontre quelques petits problèmes au cœur de la cité… fit l’ex-élu.

-Enregistré… Durant tes temps libres, si jamais il y a un problème, débrouille-toi pour nous joindre. Nous, on se débrouille durant ce temps. »

Et sur ces mots, ils se dirigèrent vers leurs ptéroplans, toujours à l’ombre.

  

Derrière un rocher, bien cachée, une silhouette humaine accompagnée d’une petite forme animale avait tout écouté de l’échange.  « Intéressant, très intéressant… » marmonna t-elle.

Et, tel une ombre, elle s’esquiva, de même que l’animal.

 

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Colette était sidérée. Les révélations d’Anto avaient éclairci ses idées confuses. Elle avait été si passionnée par les histoires racontées par la vieille femme, qu’elle n’avait pas vu le temps passer. L’après-midi touchait à sa fin et elle avait pris congé afin de récapituler sa situation initiale. Cette légende de la guerre de Kharlan avait été racontée de façon si funeste qu’elle en avait tremblé. L’histoire du héros Mithos aussi. Ensuite, la narratrice avait enchaîné sur l’arbre sacré de Kharlan, le rôle qu’il jouait dans l’histoire du monde et la façon dont il était mort durant la guerre de Kharlan. Colette était impressionnée. Et dire que durant tout ce temps qu’aura duré cette guerre, des gens avait dû vivre leur vie entière, de leur naissance jusqu’à leur mort, ce conflit horrible dont personne n’expliquait la raison. En même temps, la jeune fille avait fait le rapprochement entre ces légendes de plus de mille ans et celles de la mythologie grecque et Viking. Elle avait tenté de raconter les récits de l’Iliade et l’Odyssée ainsi que les mythes racontés dans son monde mais maintenant, elle les trouvait moins impressionnants, superficiels par rapport aux histoires de ce monde. Et puis, il se pouvait que ces légendes soient fausses, contrairement à celles du monde d’Anto. Celle-ci avait narré ces récits mythiques de façon si réelle qu’elle avait eu l’impression de vivre chaque instant que les héros de ces mythes avaient vécu eux-mêmes.

Enfin, elle en arrivait à ce point : les héros de la régénération. Elle savait désormais qui était son double et celui de Lloyd. Soudain, elle se sentait toute petite. Sa jumelle devait être haute placée dans ce monde-là. Elle était célèbre. Cela l’effrayait. C’était un personnage de légende, de même que le Lloyd Irving de ce monde-ci. Elle comprenait désormais la réaction de la voyante lorsqu’elle avait cru « les » reconnaître. En réalité, c’était leurs « reflets » comme avait dit cet homme aux cheveux bleus maintenant qu’elle s’en souvenait, qu’elle avait pensé voir. Tout s’expliquait maintenant.

Il était l’heure de manger maintenant, l’odeur délicieuse d’un cassoulet lui montait l’eau à la bouche. Tranquillement, elle sortit de sa chambre et monta au rez-de-chaussée.

Lorsqu’elle entra de nouveau dans la cuisine, Akim entra en trombe dans la pièce, accompagné de son « fennec » perché sagement sur son épaule.

« Ben tiens, où étais tu passé ? demanda Anto, tranquillement.

-Oh, j’étais parti me balader … répondit son petit-fils, en s’étirant, c’est fou ce qu’il peut y avoir de choses intéressantes dans ce coin perdu du désert !

-Akim ! » fit la femme, faussement en colère. Mais en vérité, elle ne semblait pas fâchée.

Soudain, l’animal du garçon couina.

« Arden a faim ! s’exclama l’adolescent, en caressant le poil soyeux de son familier.

-Pas si vite, un peu de patience ! »

Colette, en retrait, décida d’intervenir et s’approcha timidement d’Akim.

« Je peux le caresser ? » demanda t-elle, ne fixant Arden.

L’animal grogna en la voyant et se mit en position défensive.

« Je doute qu’il soit d’accord. »dit le garçon, pour toute réponse.

Et sur ces mots, il s’éloigna.

La jeune fille soupira. Décidément, ce garçon était un mystère. Elle se consola en pensant au plat de cassoulet qu’Anto servait dans les assiettes, ou du moins, les coupelles en bois. Lloyd entra à son tour. Il semblait en pleine forme. Lorsqu’il la vit, il lui demanda :

« Tu t’es bien reposée ? »

Mais derrière cette question il y en avait une autre, qui était : « Tu en as fini avec tes idées stupides ? ». Baissant la tête, elle marmonna un vague « oui » et avala une première bouchée du plat. C’était délicieux.

Après le repas, Colette décida de se promener.

Elle désirait revisiter cette maison, qu’elle commençait à considérer un peu comme la sienne, et redécouvrir des endroits inexplorés, même si elle pensait avoir tout vu.

En marchant dans le couloir des chambres, Colette apprécia cette douce sensation de bien-être. C’était sûrement le fait d’avoir parlé avec Anto qui la soulageait. Après la pluie vient le beau temps, s’amusa t’elle à se dire.

« Comme j’aimerais pouvoir te raconter ce qui m’arrive, grand-mère… »

En pensée, elle priait pour qu’il se passe quelque chose qui pourrait l’aider à progresser dans cette aventure.

Elle ne croyait pas si bien dire.

 

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Rébecca et Gilles contemplèrent un moment encore avec émerveillement la ville d’Altamira. À mi-journée, la cité balnéaire était très visitée, et il y avait un monde fou ! Parmi les touristes, ils croisaient des gens luxueusement vêtus à la mode du XVII è siècle, qui les regardaient avec hauteur. Rébecca, qui aimait l’Histoire et ses grands personnages qui l’avaient marqué, nageait en plein bonheur. Elle disait même que c’était le plus beau moment de sa vie et que cela ne pouvait pas être réel, et elle le répétait encore et encore. Gilles, lui, était inquiet, car il n’avait toujours pas compris ce qui leur arrivait et comment ils avaient atterri là. Un mystère à éclaircir. Il était tellement dans ses pensées qu’il ne vit pas le petit garçon qui marchait droit vers lui, un paquet dans les bras, et le heurta. Déséquilibrée, l’enfant fit tomber son sac et s’agenouilla pour le ramasser.

« Excuse-moi, fit l’adolescent, je ne t’avais pas vu.

-C’est pas grave, monsieur »

Le petit garçon releva la tête, et là, Gilles eut un choc.

Il avait des cheveux bleus turquoise, légèrement verts, et de grands yeux innocents, vert pâle.

Et des oreilles au format étrange. Légèrement pointues, un peu rondes. Un teint pâle.

« Waouh…

-Il y a un problème, m’sieur ?

-Tu t’es teint les cheveux ?

-Hein ?

-Non rien… »

Il l’aida à ramasser ses affaires, puis ils se relevèrent.

« C’est gentil m’sieur de m’avoir aidé, je vais pouvoir retrouver maman !

-De rien… »

Le petit saisit le bras de l’adolescent pour le saluer, mais il se figea.

« Qu’y a-t-il petit ? »

L’enfant retira sa main brusquement, comme s’il avait touché quelque chose de particulièrement dégoûtant.

« Tu… Tu n’as pas de mana!

-Hein ? »

Effrayé, le garçon se recula, et s’enfuit dans la foule des passants.

« Eh ! Attends ! »

Gilles resta tout seul, comme un idiot, à méditer les paroles du petit garçon. « Tu n’as pas de mana ! » avait-il dit.

« C’est quoi le mana ? » se demanda t-il.

Les gens se retournèrent pour le lorgner d’un œil malveillant, et il préféra se faire discret en se mettant à chercher Rébecca, qui avait disparu dans la foule.

Il la retrouva en train de s’extasier près d’un chien. Elle répétait toutes les cinq minutes en s’adressant à l’animal : « tu as vu ça, c’est incroyable non ?! »

« Rébecca, t’as à manger ? J’ai faim ! »

La jeune femme se retourna.

« Ah, tu étais là ! Où étais-tu passé ? Enfin bon… C’est à cette heure seulement que tu demandes à manger ?

-Effectivement, si on observe bien la position du soleil dans le ciel, il doit être midi passé…

-Ah… Ah ouais, si tu le dis… On voit que tu as retenu tes cours de physique.

- De toute manière je n’arrive même pas à les oublier…

- Tiens. »

Gilles prit le petit pain que lui proposaient sa sœur, et tout en mangeant il demanda :

« Dis-moi, un garçon tout à l’heure m’a dit que j’avais pas de mana, c’est quoi le mana ?

-On ne mange pas la bouche pleine. »

L’adolescent s’essuya la bouche d’un revers de la manche, faute de serviette.

« Le mana ? C’est quoi ? interrogea Rébecca.

-Justement c’est ce que je te demande…

-Ce ne serait pas un terme polynésien ? Hum… à l’origine, je penserais qu’il s’agissait d’une force sacrée et magique, considérée comme une puissance vitale… »

Et Rébecca de relater l’histoire des Polynésiens en question et de leurs nombreuses légendes qu’elle connaissait par cœur, cas extrêmement rare d’ailleurs car plus beaucoup de personnes de nos jours connaissent l’histoire de la Polynésie. Dans son blabla continu, Gilles finit pas détourner son attention en regrettant d’avoir posé la question à sa sœur. Puis il crut apercevoir des gens, un groupe de quatre personnes, qui s’amenaient vers eux.

Bizarre les vêtements, se dit-il, et il détailla les personnes, tandis que Rébecca continuait de parler au chien qui la regardait avec curiosité.

L’un d’eux, une femme plutôt jeune, s’avança avec l’air de dire « toi je vais te dire quelque chose ». Elle était vêtue d’un haut et d’un pantalon noirs, qui lui donnait un air de vampire avec ses cheveux noirs attachés en tresse. Le tout avec des bottes de la même couleur.

« On dirait une racaille… » s’inquiéta le garçon.

« Tiens, Rébecca, j’ai remarqué un magasin intéressant, ça te dirait d’aller jeter un coup d’œil ?

-Tais-toi et écoute plutôt ce que je dis, donc je disais que les ruines polynésiennes devaient être très intéressantes à vue d’œil, mais enfin je n’en sais rien puisque je n’y suis jamais allé, et puis…

-Rébeccaaaaaa ! la pressa t-il.

La femme arriva à leur hauteur, et, l’air de rien, demanda :

« Vous sauriez par hasard où on trouverait une boutique d’armes ? »

Gilles soupira. Il s’inquiétait pour pas grand-chose. Il essaya de répondre avec assurance.

« Ah bien sûr, on y allait justement pour voir s’il y avait des choses intéressantes, ma sœur et moi, vous pouvez nous suivre, c’est par… »

La femme crispa soudain sa main sur le bras de l’adolescent. Surpris, il s’étonna soudain que tout son environnement soit si froid, alors qu’il y avait à peine quelques secondes le soleil réchauffait sa peau. Envahi d’une torpeur soudaine, il ferma les yeux et bascula dans les bras de la femme en noir.

« Hé ! Que faites vous à mon petit frère ? s’exclama Rébecca, émergeant soudainement de sa folie cérébrale.

«-Excusez-moi madame, il s’est évanoui alors que je lui demandais le chemin de la boutique d’armes.

-Gilles, Gilles, tu te réveilles ? » demanda son aînée.

Le contact de sa peau était glacé.

« Vous pouvez me dire ce qu’il a ? Il est froid et pâle… »

La jeune femme ne répondit pas. Elle se contenta de la regarder, puis elle s’agenouilla près du garçon évanoui dans les bras de sa sœur, et toucha la main de celle-ci.

Presque aussitôt, Rébecca se sentit brusquement ensommeillée, elle avait froid, et elle s’endormit.

La femme en noir se releva, et un de ses camarades la rejoignit.

« C’est bon, on les a ?

-Oui.

-Génial, ça marche comme prévu. Le seigneur Yuan sera content ! »

Il prit le garçon et le chargea sur son épaule, tandis que sa camarade soutenait la jeune femme.

« Avec un peu de chance, personne ne verra rien, c’était presque trop facile. » fit remarquer l’homme.

Et ils se fondirent dans la foule.

 Le chien qui avait accompagné le frère et la sœur jappa, puis alla voir ailleurs si l’on voulait bien de lui.

 

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