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Tales of Symphonia for ever
8 février 2007

Tales of Symphonia-Partie 2- Chapitre 7 "Palabres et remises en cause sur la grève"

Perché sur le rebord de la falaise, surplombant l’océan, Zélos laissait le vent s’engouffrer dans ses cheveux. Il ne pensait à rien en cet instant. Son esprit était vide et il aurait voulu qu’il en soit toujours ainsi. Cela aurait été tellement plus simple. Tous ces sentiments contradictoires ne seraient pas venus le submerger alors qu’il avait pris la fuite de la chambre de l’invocatrice quelques instant auparavant. Haine, colère, amour, et peur se succédaient tour à tour tandis qu’il tentait de remettre de l’ordre dans ce qui venait de se produire.
   Haine contre cet assassin envoyé par le Pontife qui avait tenté de violer Sheena. Rien que penser à ce mot, « violer », le faisait bouillir de rage. Un mot si simple mais pourtant si lourd de conséquences.
   Colère envers lui-même car il n’avait su identifier à temps la menace. Il se sentait si lamentable. Sa seule consolation était d’avoir pu exploser la tête de cet homme. Piètre réconfort dans un moment tel que celui-ci.
   Amour… oui, il devait le reconnaître. Il ressentait un doux sentiment pour sa compagne d’arme aux cheveux d’ébène et au regard en amande, et cet amour naissant le consumait lentement. Jamais il n’aurait agit de la sorte pour une autre de ses conquêtes, jamais. Cette femme là le rendait fou et pourtant ne lui courrait pas après. Et là résidait le dilemme. Il se rendait compte à présent combien il était dépendant d’elle et cette sensation nouvelle lui faisait peur. Pour la première fois, il ne contrôlait rien. C’était si agréable et effrayant à la fois… car elle n’avait pas l’air de partager ses sentiments. Lui qui se vantait de tout savoir sur les femmes, elle lui avait donné une belle leçon d’humilité. La peur d’être rejeté lui tordit alors les entrailles. Sa situation était risible : lui le coureur de jupon invétéré et chouchou inconditionnel de ces dames, appréhendait de la réponse d’une seule. Il valait mieux pour tout le monde qu’il tire un trait définitif sur cette histoire. Le pourrait-il seulement ?

 L’Elu ferma les yeux et enserra son buste de ses bras croisés en soupirant, essayant vainement de chasser tout ça de son esprit et de combler cette étrange sensation de vide qui l’étreignait à présent.
   Une voix dans son dos vint couper sa méditation et le fit sursauter :
   « ça y est ? Tu es calmé ?
   - Kratos…, souffla Zélos sans pour autant daigner se retourner.
   - Comment as-tu su que c’était moi ? demanda l’intéressé perplexe.
  - Ta voix. Celle d’un homme… ça ne pouvait être que toi. De plus ton pas lourd est celui d’un guerrier et non d’un serviteur de la Déesse dont le seul exercice physique consiste à entretenir le jardin de l’Abbaye. Et puis l’odeur musquée ne peut pas tromper. Enfin, pourquoi les prêtes viendraient-ils me parler ? Quant aux filles…, répondit l’Elu laissant sa phrase en suspend.
   -Tu n’es pas si bête finalement », dit Kratos avec un petit sourire en coin.
  Zélos haussa les épaules avec désinvolture, montrant qu’il se fichait bien de ce que l’ange pensait à son sujet.
  Le mercenaire s’approcha alors pour se placer à sa hauteur et contempla lui aussi l’étendue bleutée et immense qui s’étalait sous pieds. Pendant quelques minutes, tout deux ne prononcèrent pas un mot. Chacun laissait son esprit vagabonder.

 // « Kratos… ! Arrête ! C’est pas juste ! Tu triches ! s’exclama une voix cristalline d’un air faussement en colère.
   - Pas question… vous êtes ma prisonnière mademoiselle… et une prisonnière d’une propreté douteuse », répondit l’homme d’une trentaine d’années affichant un visage qu’il s’efforçait de garder impassible.

    Le vent du large balayait les dunes, soulevant de temps à autre des gerbes de sable. Un couple de jeunes gens se tenait sur la plage déserte, l’homme portant la femme en travers de ses épaules. Celle-ci gesticulait pour se libérer de cette position très inconfortable entre deux crises de fou rire.
   Elle avait de longues boucles brunes souples que la brise achevait d’emmêler et était pied nu. Une simple robe à fines bretelles en mousseline blanche venait rehausser la blancheur de son teint et lui donner la beauté d’une poupée de porcelaine. Lui aussi s’était déchaussé et faisait fi de l’eau fraîche qui venait lui lécher les orteils à chaque vague s’étalant inlassablement sur le sable chaud. Il souffla pour essayer de chasser les mèches rouges auburn qui lui chatouillaient le visage et lui obstruaient la vue.
   La femme frappait pour la forme le dos de son ami de ses poings rageurs tandis qu’il pénétrait dans le flot continu de vagues. Sa compagne protesta avec véhémence et il attendit de s’être engagé jusqu’aux genoux pour la jeter à l’eau sans crier gare avec un énorme « sploucth ! » sonore.
   - Mais c’est que tu as grossi ma chère… tu as presque faillit faire déborder la mer, railla-t-il, s’attendant à la voir surgir d’une seconde à l’autre, trempée et soufflant comme un phoque.
   Seul un rouleau répondit à sa plaisanterie et elle ne réapparaissait toujours pas.
   Le visage de l’homme devint livide, toute trace d’amusement avait disparu.
   - Anna ! appela-t-il, tremblant d’inquiétude. Anna ! Réponds-moi ! Ce n’est plus drôle là…
  Il se retourna dans tout les sens, en proie à une soudaine peur panique. Mais où était-elle donc passée ?
  Il s’apprêtait à plonger lorsqu’il se sentit happer vers le fond. Quelque chose venait de lui attraper les chevilles et il bascula à son tour dans l’eau froide.
  - Voilà ta juste punition, môssieur l’ange ! Ah, tu fais moins le malin maintenant, n’est ce pas ? s’écria la voix rieuse d’Anna, triomphante, secouant sa chevelure trempée.
   Kratos ressortit lentement la tête de l’eau en la toisant d’un regard noir et crachant l’eau salée qu’il avait dans la bouche. Il se releva avec une lenteur et un dédain affiché puis étreignit avec force la jeune femme, surprise par cette soudaine marque d’affection. Ce n’était pas dans le genre de son compagnon d’être aussi démonstratif. Touchée par ce geste qu’elle appréciait à sa juste valeur, elle resserra ses bras autour de lui.
   «  Ne me refait plus jamais une peur pareille, lui murmura-t-il à l’oreille. Comment pourrais-je encore continuer à vivre si tu m’étais enlevé à jamais mon amour ? lui murmura-t-il à l’oreille en la serrant contre lui de toute ses forces.
    - Mais voyons je ne vais pas disparaître comme ça… ne t’inquiètes donc pas…, dit-elle de sa voix douce et rassurante.
    - Si tu savais comme je t’aime…, commença l’ange.
   - Chut ! Je le sais déjà, répondit-elle en lui mettant son doigt fin sur la bouche, l’empêchant de continuer. Rentrons, l’eau commence à être un peu froide… » //

- Alors ? Qu’est ce que tu veux ? demanda Zélos d’un air las. Hé ! Tu m’écoutes ?
   Devant l’absence de réaction du mercenaire, il rajouta :
  «  Ce type est vraiment pas croyable… Kratos !
  - Hein ?
  - Ah, tout de même ! Monsieur réagit…fit l’Elu exaspéré. Tu es venu pour quoi ? Pour jouer au moralisateur ? Te repaître de mes hypothétiques remords ? Saches pour ta gouverne que je n’en ai aucun… si c’était à refaire, je le referais…
   - Tu m’as l’air bien sur de toi », dit Kratos d’un air tranquille.
   En apparence, l’homme aux cheveux auburn gardait une parfaite maîtrise de soi, cependant une tempête se déchaînait à l’intérieur. Venir ici, sur cette grève, lui avait rappelé des souvenirs et des émotions qu’il avait cru et aurait voulu oublier. Mais on n’efface pas comme ça une vie, et encore moins cette vie là. Il savait par expérience que la vengeance n’était aucunement salvatrice et doutait fortement que l’Elu de Tésséha’lla échappe à la règle.
   «  Ne sois pas trop dur avec toi-même. Elle est juste trop bouleversée pour le moment pour faire la part des choses, dit Kratos sans regarder le jeune homme roux.
   - Mais ce n’est…, protesta Zélos.
  - Je sais très bien ce que tu peux ressentir, aussi étrange que cela puisse paraître… . L’impuissance… , murmura le mercenaire, les yeux dans le vague et le visage emprunt de nostalgie.
   Zélos crut même y déceler une once de tristesse et de regret.
   - Pardon ? demanda-t-il, intéressé malgré tout par les propos de l’ange.
  - Le sentiment d’être faible alors qu’on a subit aucune défaite… n’importe quel personne, combattant expérimenté, a ressenti un jour cette impuissance face au cours des choses, qui lui, est immuable. « Aurais-je empêché ceci si il ne s’était pas passé cela ? ». Autant de questions qui torturent toute une vie et qui tournent finalement autour d’une seule « Pourquoi ? ».
   - Mais ça aurait pu être empêché ! explosa Zélos. J’avais déjà vu cet homme ! Chez le Pontife en plus ! Si j’avais fait le rapprochement plus tôt, il n’aurait pas eu le loisir de s’approcher d’elle et de… de…
  - C’est une combattante. Elle a été entraîné à résister ce genre de chose durant sa formation, répliqua Kratos d’un ton cassant.
   - Elle n’était pas en état de faire quoique ce soit ! gronda l’Elu.
   - Tu penses qu’elle est faible et à besoin de ta protection ? interrogea durement le mercenaire.
   - Non ! Bien sur que non ! Mais…, commença Zélos.
   - Ne laisse pas tes sentiments interférer dans ton jugement. En combat cela pourrait vous être fatal. Pour toi… et pour elle, le coupa Kratos. Je ne nie pas que ce qui vient de se produire soit horrible. Mais rappelles-toi qu’elle n’est pas seulement une femme. C’est une guerrière accomplie de Mizuho, réputé pour le dur entraînement qu’ils font subir à leurs aspirants. Et elle a passé l’épreuve avec succès puisqu’elle vous accompagne. Elle n’est pas une petite chose fragile à protéger. Ce serait une insulte, à sa formation de ninja et aux souffrances qu’elle a enduré jusque ici, que de penser ainsi.
   - Qu’est ce que tu essayes d’insinuer par là ?
   - Rien… Je fais état de ce qui est, et que tu as peut être tendance à oublier. Je ne te juge pas. Ce que tu as fait est fait. Je te met juste en garde contre un comportement qui pourrait nuire au groupe entier.
  - Qui es-tu à la fin ? s’écria Zélos en attrapant Kratos par le col de son vêtement, l’obligeant ainsi à lui faire face. Comment peux-tu dire de telles choses ! C’est quoi ce discours sur Sheena et le fait que je veuilles la protéger ? Ce qui n’est pas le cas d’ailleurs… .Quel est le rapport avec le combat que nous menons ? Et la sécurité des autres ? Qu’est ce que ça a avoir avec le fait qu’elle a faillé être violée ? Et bon sang, d’où sort-tu avec tes propos grandiloquents ? Hein ! Tu ne sais rien de moi alors ne me juge pas !»
   Il était en colère contre lui-même de se mettre dans un tel état et de donner à Kratos des ouvertures pour l’atteindre. Cependant, il avait beau essayer de se convaincre que son attitude était puérile, il n’arrivait plus à rester maître de lui-même, et ce depuis tout à l’heure. La perspective de perdre le contrôle de la situation l’agaçait au plus haut point
   Lorsque le mercenaire avait parlé de la sécurité du groupe, Zélos avait tiqué et pâlit. Avait-il découvert sa trahison ?

 Kratos laissa échapper un imperceptible sourire devant la colère du jeune homme. Il lui rappelait une certaine personne… surtout ses yeux… .
   D’une main, il desserra sans aucun mal la poigne de l’Elu du Mana.
   - N’oublie pas ce que je viens de te dire… . C’est pourquoi je suis toujours en vie… Tâches de t’en souvenir à l’avenir, avant de faire quoique que soit de stupide. C’est un conseil, dit-il avant de s’éloigner avec nonchalance.
   Zélos suivit d’un regard de braise le mercenaire jusqu’à ce qu’il disparaisse de son champ de vision. Les paroles de ce dernier l’avaient ébranlé plus qu’il ne voulait le croire. Mais si il fouillait au fond de lui, force lui était de constater qu’il avait raison. Il devait prendre garde à ses pulsions. Dans le cas contraire, on allait finir par le percer à jour. Bien malgré lui il chercha des yeux, sur le haut mur de pierre, la fenêtre de l’invocatrice. Et il resta ainsi dans le vent glacial venant de l’océan, la tête levée vers le ciel.

 Sheena avait fini par s’endormir, non sans mal. Raine lui avait administré un léger calmant, discrètement mélangé à son thé.
   Assise sur le matelas aux cotés de l’invocatrice dont elle caressait distraitement les cheveux comme pour l’apaiser et la rassurer, la demie-elfe analysait la situation. Tout son corps de femme se révoltait et se révulsait à l’idée de l’agression dont la jeune ninja venait de faire les frais. Comment les hommes pouvaient-ils agir de la sorte ? Elle sentait que même Préséa avait été choquée. La fillette avait su ériger autour de son cœur et de son âme une protection difficile à briser… pourtant… pourtant en cet instant, Raine voyait danser dans ses yeux une lueur d’angoisse qu’elle n’avait jamais perçue auparavant. Habituée au silence de son amie et sachant qu’il ne fallait pas s’y fier, le Professeur Sage se leva et vint s’accroupir aux cotés de Préséa qui regardait à travers la fenêtre.
   - ça va Préséa ? interrogea-t-elle.
   La fillette hocha la tête au bout de quelques minutes, d’un air mal assurée. Le silence s’installa à nouveau dans la pièce, seulement troublé par les cris stridents de quelques mouettes se laissant porter par les courants aériens. Raine se prit la tête dans les mains.
   - Comment peut-on faire une pareille chose ? demanda soudain Préséa.
  La question n’avait pas d’interlocuteur particulier. La fille à la hache semblait seulement s’interroger à haute voix. Néanmoins, Raine essaya d’y apporter une réponse.
  « Je ne sais pas, finit-elle par dire, impuissante pour une fois. Le désir des hommes est parfois si fort qu’il les transforme en véritables animaux. Ce n’est plus la raison qui les habite dans ces moments là… . Sheena possède une arme puissante mais à double tranchant… Son corps lui permet de séduire et de tenir la gente masculine en son pouvoir, et cette arme là est redoutable, tu peux me croire. Tu ne peux pas imaginer la portée du pouvoir de séduction d’une femme, tu es encore un peu jeune. Saches toutefois qu’il permet de faire et défaire des empires. Cependant, le revers de la médaille est tout autre. Il arrive parfois qu’on devienne une proie facile. Un peu trop facile même…
    - Mais Sheena n’a pas désiré tout ça ! Elle n’a rien fait pour ! C’est injuste ! » s’écria la fillette visiblement aux bords des larmes malgré toute l’assurance dont elle faisait preuve d’ordinaire.
   Raine fut surprise par ce brusque accès d’humanité, si rare chez la combattante à la hache, et se leva afin de la prendre dans ses bras.
   - Oui, je le sais, murmura-t-elle doucement tandis que Préséa tremblait comme une feuille.
   L’incident l’avait choqué bien plus que le Professeur ne l’aurait cru.
  - Et c’est bien cela le plus triste dans l’histoire, poursuivit-elle. Elle a joué de malchance… Comment va-t-elle réagir à présent ? Il nous faudra attendre qu’elle se réveille pour le savoir…

_________

Les dents de la mer

Anna protesta lorsque Kratos la jeta à l’eau sans crier gare.

K : Mais c’est que tu as grossi ma chère… tu as presque failli faire débordé la mer ! ^^

K attendit mais A ne réapparaissait pas.

Soudain, quelque chose lui attrapa les chevilles.

K :arrggghHHHH ! Au secours ! NoooooooooOOOOoooon !

Une mare rouge s’étale tandis que Kratos agite les bras en tout sens.

A ( à une petite pieuvre) : Attaque Médor ! Il m’a traité de grosse vache !

K se retrouve donc avec une chose gluante sur le visage, cherchant à l’étouffer et répandant partout un jet d’encre… rouge. Et A rouge de fureur exhorte la bestiole à tuer son homme. On ne parle pas du poids d’une femme ainsi, non mais !

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Commentaires
S
OUAIIIIIS!!!vive Kratos et Anna!!^^<br /> Trop bien ton histoire!
K
j adore c trop bien magnfique
S
HAHAHAHAHAHAHAHA trop fort ton petit trip de fin de chapitre, j'était explosée de rire devant mon ordinateur. Trop fort l'attaque de la pieuvre. J'en ris encore.<br /> <br /> Vite la suite, HAHAHAHA j'en ai encore les larmes aux yeux. Bsx
N
Un groupe d'hommes, puis de femmes. Et des sentiments des deux côtés. Belle construction sur la forme dans ce chapitre alors que le chaos règne à l'intérieur. Chacun de ces personnages semble fort de l'extérieur, mais chacun cache en effet sa faiblesse, ce que tu as très bien souligné. Que ce soit kratos, tourmenté par le passé, ou bien Préséa, horrifiée par ce sentiment d'injustice. La force de la mer se retrouve dans Zelos, mais dans la chambre calme, la tempête se déchaine aussi dans l'esprit de Préséa, Raine et Sheena. Seul Kratos semble avoir compris que la force résidait dns le fait de ne pas montrer ses faiblesses. Mais quand un coeur saigne, difficile de réprimer ce que l'on ressent.
N
Comme vous avez été sage et que j'ai été méchante de vous avoir fait attendre si lontemps, je vous poste dans la foulée le prochain chapitre.<br /> Je m'excuse encore pour ce retard =)
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