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Tales of Symphonia for ever
2 juillet 2011

Chapitre 11: Un simple moment ensemble - par Marina Ka Fai

 Attention! Warning! Lemon!

 

Chapitre 11: Un simple moment ensemble

 

Yuan passa une très mauvaise nuit. Son sommeil avait été perturbé par des rêves où il voyait son père se faire tuer devant lui et il assistait à la scène, enchaîné, impuissant. Il se débattait, essayait de se libérer mais plus il bougeait, plus ses chaînes lui faisaient mal et plus son père souffrait. A la fin de son œuvre, l'assassin s'approchait de lui et abusait de lui, encore plus animal qu'une bête. La suite, Yuan n'eut pas le temps de la savoir et tant mieux à dire vrai. Il s'était réveillé en sursaut, tremblant, une sueur froide coulant dans son dos. Pris de nausées, il passa environ une heure entre quatre murs, évacuant à sa manière, comme à Meltokio. Kratos s'était réveillé quand il entendit un bruit selon lui étrange. La vision qu'il eut lui brisa le cœur. Il avait l'impression de revoir Yuan juste avant qu'il ne le prenne sous son aile, juste avant qu'il n'en tombe amoureux. Comme il se sentait impuissant! Il pouvait juste se tenir là, à frotter le dos de son ami avec douceur pour lui signifier qu'il était là. Parfois, il eut peur, Yuan semblait s'étouffer. Les larmes de l'enfant de Minaria se mêlait aux remontées de son estomac. La présence de Kratos lui faisait malgré tout un peu de bien. Que ressentait-il pour Kratos? Il ne le savait pas lui-même. Sa présence lui faisait du bien, il n'imaginait plus sa vie sans lui mais trop de choses lui arrivaient pour qu'il réfléchisse vraiment à ses sentiments pour l'humain aux cheveux acajou. Il avait trop de doutes en lui. Pour qu'il puisse vraiment aimer quelqu'un, il fallait qu'il puisse s'aimer déjà lui-même. Et pour cela, il devait se connaître. C'était inévitable.

Une semaine passa donc. Les cours avaient lieu le matin.

Wolf s'avéra être un professeur très attentif et très patient, peut-être même plus que Kratos. La première partie de la matinée durait environ deux heures. De huit heures à dix heures, on étudiait. De dix heures à midi, c'était l'art de l'épée que l'on essayait de maîtriser. L'escrime, une première pour Yuan. Wolf et Kratos tentèrent d'inculquer les bases au métis qui s'avéra ne pas être très doué pour cette discipline. Il semblait davantage à son aise quand il s'agissait d'attaques magiques, surtout les attaques électriques. Sa maîtrise de son mana interne et du mana environnant était impressionnante. C'était hallucinant! Il lui suffisait de lire une fois la formule d'une attaque magique pour savoir la lancer.

Quelque part, cela n'étonnait pas Kratos et Wolf. Quand on connaissait les origines de Yuan...

En parlant d'origine, le jeune homme voulait en savoir plus sur ses racines. Il pouvait demander à Wolf mais Wolf ne connaissait peut-être pas toute l'histoire. Il fallait quelqu'un de plus objectif... Madame Mils! D'accord, elle avait été la nourrice de son père mais elle devait sans doute connaître la vie de son père de A à Z et c'était ce que Yuan voulait. Il voulait connaître l'enfant qu'avait été son père, ses relations avec sa famille, son adolescence, tout. Il en fit part à Wolf, il approuva. Il demanda à Kratos s'il voulait bien l'aider à faire sa lettre, il avait encore du mal avec la conjugaison et l'orthographe. Le jeune homme était toujours prêt à l'aider.

C'était donc un Yuan bien paré qui commença sa lettre. Une fois son travail de secrétaire fini, il apporta son œuvre à Kratos, tout fier de sa petite personne, comme un enfant fier de son dessin. Cependant, la légèreté de son esprit retomba tel un soufflet raté quand il vit le regard de Kratos quand il entra. Certes, il souriait. Il l'accueillait toujours avec autant d'amitié. M ais il y avait une telle tristesse dans ses yeux! D'un point de vue extérieur, on aurait simplement dit que le jeune Aurion était malade. Ou alors fatigué. Yuan n'était plus un étranger dans l'univers de Kratos. Il savait ce qui le rendait ainsi.

Kratos lut la lettre de Yuan et lui montra deux petites erreurs minuscules. On était loin de la palette de fautes de ses débuts. Il le félicita. En temps normal, le métis aurait sauté de joie à l'annonce de son résultat. Là, il se sentait plus inquiet pour Kratos qu'autre chose. Il ne sut pas ce qui le poussa à agir ainsi mais il prit l'humain dans ses bras et ne le lâcha pas avant un bon quart d'heure. Un tel geste surprit le destinataire mais il se laissa bercer. Il eut une envie irrésistible d'embrasser le demi-elfe. Celui-ci semblait avoir un don d'empathie car il lui murmura un « ne te gênes pas ». Yuan voulait l'aider tout comme Kratos l'avait aidé. Il fallait que sa peine sorte. Il allait se rendre malade à force.

-Yuan, tu es sûr?

-Je te l'ai déjà dit, non? Tu n'as pas besoin de me forcer.

L'humain embrassa avec douceur les lèvres de son protégé. Sa main effleura sa joue avec autant de prévenance avant qu'il ne recommence son geste plusieurs fois avant de s'emparer véritablement de la bouche du demi-elfe. Yuan sentit une langue chatouiller ses lèvres. Elle demandait l'autorisation d'entrer, il accepta sans aucun regret. Il la laissa jouer avec la sienne et se surprit même à en faire de même. Il passa un bras autour de la taille de Kratos, l'autre au niveau de ses omoplates. Quand c'était les pensionnaires de Meltokio, il avait juste l'envie de les repousser. Là, à son plus grand étonnement, il se sentait bien, il était même curieux, il avait l'envie d'aller plus loin encore. Kratos, quand à lui, avait l'impression d'être au Paradis. Yuan contre lui, le goût fruité de sa langue, son souffle chaud qui lui caressait la peau... Il entendit un léger gémissement. Il crut sur le coup qu'il lui avait fait mal. Mais il comprit assez vite de c'était en réalité un soupir d'aise. Sa main descendit doucement le long des côtes de son ange de Minaria. Il voulait en savoir plus, bien plus. Cependant, d'un autre côté, il ne voulait en rien forcer Yuan à quoi que se soit. L'étreinte de leurs lèvres cessa un bref instant, tout deux ayant besoin de respirer. Au grand étonnement de Kratos, ce fut Yuan qui rechercha à nouveau les lèvres de son ami, ce fut lui qui rechercha à nouveau le contact de sa langue. Le métis ne comprenait pas vraiment ce qui lui arrivait. Avant, il aurait tout donné pour éviter d'être confronter à nouveau à la violence dont les hommes pouvaient faire preuve lors de l'acte de chair mais là, cette violence était beaucoup plus douce, pire encore, elle était enivrante. Il ne voyait que deux réponses à sa question du pourquoi. Soit cela venait du fait que c'était sa première vraie fois, soit cela venait du fait que Kratos était peut-être plus qu'à ses yeux qu'un ami. Peu importait à ce moment-là. Il voulait juste profiter de son moment d'ivresse.

Le lit de Kratos n'était pas loin. Il se révéla assez utile, ni son propriétaire ni l'ami de son propriétaire ne semblait avoir assez de force pour demeurer debout.

Sans briser leur petit jeu, tous deux s'allongèrent en douceur. Bientôt, les lèvres devenaient un jeu sympathique mais lassant. Le cou de Yuan semblait tout d'un coup d'un intérêt bien plus grand.

-Kratos...

Ah ce nom que Kratos désirait entendre depuis si longtemps! C'était encore mieux que dans ses rêves les plus indécents. La voix de Yuan tremblait sous l'effet du désir. Il le serrait plus fort contre lui. La vague idée que quelqu'un les surprendrait peut-être frôla l'esprit de l'humain avant qu'il ne se rappelle ceci:

Premièrement, ses parents étaient en voyage d'affaire et ne rentrait pas avant un moment.

Deuxièmement, Wolf était en congés depuis ce matin.

Troisièmement, les domestiques ne montaient jamais aux étages réservés aux chambres sans y avoir été conviés.

Ils étaient donc tranquilles.

 

Le propriétaire des lieux sentait la respiration de son amant et la sienne accélérer tout comme le rythme de leur cœur. Leurs joues commençaient à prendre une légère teinte rosée. Ils avaient joués avec leurs langues, c'étaient leurs mains qui jouaient désormais. Bien sûr, ils n'oubliaient pas de temps en temps de reprendre l'ancien jeu, histoire de ne pas oublier comme on y joue. Kratos voulut enlever la chemise de Yuan mais celui-ci le retint. Il voulait l'enlever lui-même. Pourquoi se gêner après tout? Kratos avait chaud, il enleva la sienne. Son intuition ne l'avait pas trompé. La peau de Yuan était chaude et douce. Il l'embrassa encore une fois, avec un mélange étonnant de désir et de tendresse. Sa main passa dans les cheveux bleu de son ami et il défit le catogan qui les retenaient. Leurs baisers, leurs caresses se firent moins innocentes. Tous deux sentaient leur envie au travers d'une expression de leurs corps. Les vêtements étaient décidément une entrave, il fallait s'en débarrasser.

Yuan voulait dire à Kratos combien il se sentait bien dans ses bras, combien ses œuvres lui faisaient du bien mais on aurait dit qu'il avait oublié tous les mots qui composaient de son registre de vocabulaire. Ses paroles se limitaient au nom de son amant, à la prononciation d'une certaine voyelle et d'un mot incitant à une répétition. Une seule personne obsédait son esprit. Une seule pensée obsédait son esprit. Apparemment, il n'y avait pas besoin de mots pour qu'ils se comprennent. Bientôt, Yuan sentait Kratos en lui et contrairement à ses séances avec les brutes du pensionnat, il aimait cette intromission dans cette partie de lui. Il aimait sentir celui qui lui donnait tant de plaisir bouger en lui. Il l'appelait presque sans cesse. Cette attention toucha Kratos qui ne touchait plus Terre depuis un bon moment déjà. C'était bien mieux que tout ce dont il avait pu rêver, tout ce dont il avait pu rougir. Lui aussi appelait l'élu de son cœur. L'extase était trop grande à supporter pour leurs deux corps. Ils se libérèrent mutuellement avant que Kratos ne s'allonge, lessivé, sur le corps de son amant. Il fallut du temps aux deux hommes avant que leurs cœurs et leurs respirations ne reprennent un rythme normal. Yuan se blottit contre Kratos qui l'embrassa avec douceur sur le front.

-Yuan...Merci...

-C'est à moi de te dire merci. Maintenant je sais que l'acte de chair peut être aussi un acte d'amour.

Les deux jeunes nobles ne tardèrent pas à s'endormir, blotti l'un contre l'autre, peu après que Yuan eut fait promettre à Kratos de ne plus jamais se retenir envers lui. Si c'était de cette manière qu'il pouvait l'aider, il le ferait avec plaisir.

Littéralement.

 

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