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Tales of Symphonia for ever
27 août 2009

Chapitre 13: Sans Colette / Sans Lloyd - par Alienor

(1ère partie) Sans Colette

 

Lloyd se réveilla avec une forte envie de se soulager. Tout était sombre autour de lui. Il se sentait mort. Il ne voyait rien, ne touchait rien, n’entendait rien, et il avait un goût fade dans la bouche. C’était comme si ses cinq sens s’étaient éteints.

Il ne supporta plus cela et se débattit. Il ne pouvait pas être mort. La preuve, son cœur battait encore. Et il avait une forte envie pressante. Il continua de se secouer comme une tortue retournée sur le dos jusqu’à ce qu’il bascule soudain dans une sorte de vide, pas si vide que ça au final puisque quelques secondes après il heurta un sol dur et froid, et se fit mal en se cognant la tête. Ses cinq sens étaient revenus, quel soulagement. Il ouvrit les yeux, et rencontra l’obscurité. Le temps que sa vue s’accoutume au noir environnant, il se releva en se frottant le dos. Lorsqu’il fut debout, il se courba pour éviter de s’uriner dessus et se rassit sur une sorte de banc en métal dur. Pas très confortable.

Lorsqu’il put voir suffisamment dans l’ombre, il détailla chaque recoin de l’endroit où il se trouvait. C’était une sorte de cellule, à voir les barreaux de métal qui interdisait de sortir.

« Qu’est-ce que j’ai pu faire pour me retrouver en prison ? » se demanda t-il à voix haute.

Il frôla les barreaux de ses doigts et une décharge violente traversa son corps et le renvoya au fond de la cellule. Sa vessie ne put se retenir plus longtemps et il se relâcha.

Il se remit debout avec une grimace à cause de son pantalon mouillé et commença à se plaindre.

« C’est pas vrai, dites-moi que c’est un cauchemar !

-Malheureusement non. »

Lloyd releva la tête, surpris. Il ne s’attendait pas à ce qu’on vienne lui parler ici.

« Qui est là ?

-Personne, ça ne se voit pas ? »

Une silhouette se dessina dans l’obscurité de la cellule voisine.

« Mon pauvre, tu te retrouves dans un sale état…

-Non, ça se voit tant que ça ? fit le jeune homme, énervé. Et puis, t’es qui d’abord ? »

La personne à qui il s’adressait était un jeune garçon aux cheveux blonds clairs et vêtu d’une veste et d’un pantalon marron. Celui-ci sourit, tristement.

« Gilles, dit soudain une voix de femme, derrière le garçon, avec qui parles-tu ?

-Tu es réveillée, Rébecca ? Regarde, pendant que tu dormais ils ont amené quelqu’un d’autre, on n’est plus seuls maintenant.

-Vous vous appelez Gilles et Rébecca… ?

-C’est exact, quelle perspicacité mon cher ! »

Le babillage du garçon commençait à agacer Lloyd, et pourtant, ceci lui était familier. Cela lui rappelait quelque chose mais il ne s’en souvenait plus.

« Excusez-moi, on se connaît ? » demanda t-il.

Une jeune femme d’une vingtaine d’années environ apparut à côté du garçon. Celui-ci lui lança un regard surpris.

« Pas à ma connaissance non, pourquoi ? »

Le jeune homme se sentit bête, soudain. Evidemment, il n’avait jamais vu ce garçon, et puis d’ailleurs, lui et sa sœur avait un accent légèrement… français.

Puis soudain, il aperçut l’étoile jaune, sur leurs vestes marron sales.

« Eh mais vous êtes… juifs ? »

L’enfant baissa la tête, l’adulte au contraire la laissa bien haute.

« Ca te dérange ?

-N… non bien sûr, s’excusa l’adolescent. J’étais juste curieux c’est tout.

-Tu es anglais ? »

Il s’empressa de répondre :

« Oui. Et vous parlez bien ma langue d’ailleurs.

-Merci. Comment tu t’appelles ?

-Lloyd. »

Lloyd se laissait aller à l’interrogatoire. Il était heureux de ne pas se retrouver seul, dans cette obscurité oppressante.

« Où sommes-nous ?

-Je ne sais pas, je viens d’arriver. »

Soudain, la lumière s’alluma, dans les cellules, ainsi que dans les couloirs. Surpris à un point, les trois prisonniers fermèrent les yeux, peu habitués à la forte lumière.

Une porte s’ouvrit automatiquement et plusieurs personnes s’avancèrent. Ils étaient habillés de noir pour certains, casqués pour d’autres et d’autres encore étaient tatoués.

« Eh bien, comment se portent nos chers prisonniers aujourd’hui ? » dit la première personne, un homme de grande taille plutôt musclé.

Les trois compagnons ne répondirent pas.

« Eh bien, pas bavard les petits oiseaux. Je m’attendais à les entendre chanter.

-Ta blague tombe comme d’habitude à plat, Bastian. »

C’était un autre homme, plus mince, avec quelques poils de barbe au menton, un foulard sur la tête et un regard moqueur qui ne présageait rien de bon. Lloyd l’aurait volontiers surnommé « le renard », à cause de son air rusé et de la forme de son visage, quasi triangulaire.

« Vous allez bien aujourd’hui les enfants ? Parfait. C’est que le chef s’inquiète pour votre santé mes petits moineaux.

-Que faisons-nous ici ? Qu’attendez-vous de nous ? » demanda Rébecca.

Le renard se tourna vers elle avec un regard de convoitise, ce qui la fit reculer.

Il s’approcha des barreaux en prenant soin de la regarder dans les yeux.

« Là-dessus, ma mésange, les deux questions se rejoignent. Vous allez nous servir à beaucoup de choses. Vous serez les jouets, les pions de notre partie de jeu de société. C’est bien comme ça qu’on appelle chez vous ? J’en frissonne déjà d’excitation. En attendant, on s’était dit que ce n’était pas très sympa de vous avoir capturé alors que vous ne nous connaissez pas. Alors si ça ne vous dérange pas nous pouvons faire les présentations.

-Tu es très imprudent, Link, de parler à des prisonniers. S’ils s’enfuient, on aura vite fait d’être localisés et capturés.

-Mais après tout, qui les croira ? »

Le renard continua :

« Je suis Link, le commandant de cette petite bande. Et voici Bastian, mon lieutenant, nos soldats, Emi, Lucinda, Maléagon, Karim, et notre mesmérienne, Thorû.

« Mesmérienne ? » se demanda Gilles.

« C’est quoi une mesmérienne ? demanda Lloyd, niaisement.

-T’es pas très futé, petit moineau. Tu n’as jamais entendu parler d’hypnotisme ?

-Euh… Si, je sais ce que c’est.

-Ca facilite les choses, et bien c’est quelque chose dans ce genre là.

-J’ai rien compris, grommela l’adolescent, tout bas.

-Un mesmérien est une personne qui pratique le mesmérisme, d’où le nom d’un certain docteur Mesmer. C’est le synonyme de l’hypnotisme, qui consiste à manipuler les gens sans qu’ils n’en aient conscience, et contre leur volonté, expliqua Gilles.

-Merci j’avais compris, lui répondit Lloyd, gêné par le fait que le garçon en savait plus que lui malgré leur différence d’âge, car l’enfant ne semblait pas dépasser la douzaine.

-Parfait, fit Link, satisfait. Et vous, aurions nous l’honneur de connaître vos noms ? Nous aurons plutôt du mal à les retenir car ici nous utilisons des noms très différents de chez vous.

«Déjà que j’arrive pas à retenir les leurs, »pensa Lloyd, passablement agacé par l’attitude de ces gens bizarres. Il avait atterri dans un monde de fous, c’était inévitable.

« Laisse, Link, retentit soudain une voix féminine, n’insiste pas, de toute évidence ils ne nous diront rien, as-tu vu comment ils nous dévisagent ? »

C’était une jeune femme brune aux yeux sombres, dénués d’expression. Elle avait la peau pâle comme celui d’un fantôme, et elle était vêtue d’un tee-shirt bourré de poches et d’un pantacourt noirs. Elle faisait peur à voir. Mais Gilles la reconnut immédiatement.

« Miracle ! Ta première longue phrase de la journée ! D’habitude tu es muette comme une carpe ! lança l’homme, hilare.

-C’est bien la première fois que tu prononces le nom d’un autre animal qu’un oiseau.

-Ha Ha, tu me fais rire, Thorû. »

La jeune femme s’approcha de lui et il se recula précipitamment.

« Si tu comptes poser un seul de tes doigts sur ma peau, je ne donnerais pas cher de la tienne à mon réveil.

-Tu aurais de toute façon été paralysée et incapable de bouger. Et puis, je n’avais pas l’intention de te toucher… »

La femme passa à côté de lui et vint s’asseoir sur une sorte de coffre de bois rare.

« Fais attention, si le chef s’aperçoit que tu t’assoies sur un de ses coffres, il fera en sorte que tu…

-Je n’ai pas d’ordre à recevoir du chef, le coupa la mesmérienne, en posant gracieusement une main sur ses genoux et une autre nonchalamment sur le bois dur.

-Elle est têtue, laisse tomber, dit une autre femme, casquée cette fois, et je crois que nous nous détournons du sujet principal, ne pensez-vous pas ? »

Elle retira son casque et une courte chevelure blonde lui descendit jusqu’aux épaules. Ses yeux étaient vert pâles, son teint clair. Un joli brin de fille. La trentaine environ, peut-être moins.

Elle se tourna vers les jeunes gens.

« Laissez-moi deviner… Alors toi, tu es Lloyd ! s’exclama t-elle en désignant le garçon aux cheveux châtains.

-V…Vous connaissez mon nom ?

-Naturellement, et vous deux, êtes… Génis et Raine !

-Génis et Raine ? C’est quoi ces noms ? s’exclamèrent le frère et la sœur, les yeux ronds.

-Oh, excusez-moi, je confondais avec vos doubles. Vous êtes bizarres, vous les passeurs, à donner des noms abracadabrants comme… Gilles et Rébecca !

-Eh !

-C’est ça ? Super, je suis une véritable devineresse !

-De premier niveau seulement, oui, railla Bastian, j’en connais qui sont mieux que toi.

-Ferme-là, gros tas de muscles, j’en connais moi aussi qui sont plus beaux que toi. »

Bastian resta de marbre, mais on sentait une lueur d’amusement dans son regard.

Soudain, une sonnerie retentit, venue de nulle part.

« Ah, on nous appelle, fit un homme, qui n’avait pas encore parlé, et qui, devina Lloyd, devait être Karim, à voir sa peau brune.

-Oh, encore une conférence ! râla la femme blonde. Je m’ennuie à mourir lors des réunions !

« Faut faire avec, ma petite Lucine, fit Bastian.

-Combien de fois t’ai-je dit de ne jamais m’appeler comme ça ?

-Pardonne-lui, Lucinda, lança une autre fille, plus jeune, qui devait être Emi, il est incorrigible.

-Nous allons vous laisser, petits oiseaux, dit Link, aux trois prisonniers. On reviendra vous chercher plus tard…

-Vous allez nous sortir d’ici ? » se risqua Lloyd.

Mais le groupe s’en allait déjà. La porte s’ouvrit lorsqu’ils passèrent et ils les laissèrent bientôt seuls. Seule Thorû, la fille brune, se retourna pour les regarder sans une trace d’émotion. Puis elle partit elle aussi.

Link revint soudain, et lança à Lloyd :

« Quant à toi on s’arrangera pour te repasser des vêtements propres. »

Le garçon devint rouge cramoisi, et se tassa sur lui-même, tandis que leurs ravisseurs s’esclaffaient de l’autre côté. Mais Gilles et Rébecca n’avaient pas le cœur à rire, eux. Le renard repartit rejoindre ses compagnons.

Les lumières s’éteignirent de nouveau, lorsque la porte se referma d’elle-même.

 

 

 -(2ème partie) Sans Lloyd

 

 

 

Colette s’écroula sur le sable, désespérée. Une bonne heure s’était écoulée depuis leur fuite du terrier. La chaleur était insupportable. La jeune fille était rouge et assoiffée. Elle ne pouvait plus marcher tellement elle était épuisée. Ils n’avaient plus d’eau et l’oasis de Triet se trouvait à quelques kilomètres de l’endroit où ils se trouvaient. Ils ne pourraient jamais parcourir toute cette distance. Ils seraient morts avant.

« Colette, encore un effort… l’encouragea Anto, qui, elle, ne paraissait pas souffrir de la chaleur malgré son âge.

-Je ne peux plus faire d’efforts, répondit la blondinette, je suis à bout. »

Puis elle éclata en sanglots.

« C’est ma faute ! s’exclama t-elle.

-Et en quoi serais tu fautive ?

-C’est ma faute si nous nous retrouvons dans cette situation, c’est ma faute si nous allons mourir, c’est ma faute si Lloyd a été capturé, c’est ma faute si…

-Du calme, Colette. Tu n’es responsable en rien de tout cela.

-Oui, arrête de faire ta pessimiste, » lança Akim.

Il rajouta :

« Chochotte. »

C’était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase. La jeune fille fut vers lui en quelques bonds. Elle lui cria dessus, le visage ruisselant de larmes :

« Tu ne comprends rien, toi ! Toi aussi, au fond, tu es responsable de tout ça ! Tu as abandonné Lloyd et qui sait ce qu’il subit en ce moment ?!

-Ce n’est pas ma faute si la petite étourdie que tu es n’avait pas oublié son bien si précieux. »

Il avait bien appuyé sur le « bien si précieux », faisant référence à la montre de Colette. La jeune fille serra le seul souvenir la rattachant à sa famille sur Terre. Plus que jamais elle se sentait désespérément loin d’elle.

« Et puis, s’il n’avait pas perdu son temps à discuter, il aurait eu une chance de s’en sortir. Mais non, monsieur a pensé que je n’étais qu’un gamin qui jouait avec le feu. Franchement, c’est d’une inconscience… »

Colette voulait à tout prix que quelqu’un ou quelque chose le fasse taire. Elle ne supportait plus de l’entendre. Tout ce qu’il disait la faisait souffrir à tel point qu’elle voulait mourir. Elle n’en pouvait plus.

« Et puis en même temps, il était stupide. Ce ne sera pas une grosse perte s’il succombe là où il est… »

Cette fois, elle en avait assez. Sa main partit sans qu’elle puisse la contrôler et atterrit sur la joue d’Akim en une claque retentissante. Elle ne put plus s’arrêter de pleurer par la suite.

L’adolescent resta un instant coi, incapable de réagir à ce qui venait de se dérouler, puis il porta une main à sa joue, rougie par la brûlure de la gifle. Un rictus amer se forma au coin de sa bouche et un grognement imperceptible sortit de sa gorge, qui ressemblait bizarrement à un rire. Il se retourna brusquement et s’éloigna, ne dévoilant aucun de ses sentiments.

Anto posa une main sur l’épaule de la jeune fille, mais celle-ci se déroba, et partit elle aussi dans son coin. La femme ne sut plus quoi faire. Elle comprenait la douleur de Colette. Lloyd venait lui aussi de la Terre, et sans lui, elle avait l’impression d’être la seule étrangère. Elle avait la sensation que son monde n’existait plus, mais qu’à la place elle était morte et dans un enfer dont elle ne sortirait jamais. Et pour elle, Akim et Anto étaient des diablotins venus la harceler. Et pourtant, la vieille femme le connaissait, Akim. Il avait été un adorable garçon jusqu’à la disparition de ses parents. Là, tout avait changé. Il avait fait de plus en plus souvent des escapades dans le désert. Il s’était renfermé sur lui-même, était devenu hargneux. Et pourtant, un jour qu’il errait dans Triet, il avait rencontré Arden. Un fennec blanc couleur sable clair. Il l’avait ainsi baptisé, car pour lui, l’animal avait été une porte vers le paradis, une évocation de cet Eden que le petit garçon avait tant et tant de fois recherché.

Mais voilà, aujourd’hui, tout n’était plus comme avant. L’arrivée de Lloyd et Colette avait bouleversé le cours de leur existence. Ils avaient appris des choses que les plus célèbres scientifiques de Sybak et de Meltokio auraient donné cher d’apprendre. Mais il avait fallu que ça tombe sur eux, pauvres gens, comme s’ils n’avaient pas suffisamment de soucis comme ça…

Anto secoua la tête. L’atmosphère commençait à dégénérer sérieusement. Lloyd n’était plus là, Colette déprimait et Akim et elle-même ne faisaient rien pour arranger la chose. Elle s’en voulait.

Néanmoins, elle continua sa route, précédé de son petit-fils à l’avant et suivie de Colette à l’arrière. Son cœur de personne âgée aurait dû lâcher depuis longtemps sous cette chaleur d’enfer, mais en tant qu’habituée du désert, elle était solide et pouvait marcher une journée sans s’épuiser, à condition de boire. Et là, l’eau leur faisait sérieusement défaut. Et c’était pour ça qu’ils devaient à tout prix rejoindre Triet.

Il était midi passé lorsque la jeune fille blonde s’écroula à terre, évanouie. Son cœur battait si lentement qu’Anto comprit qu’elle ne tiendrait plus longtemps. Elle avait été très rapidement déshydratée, tellement qu’il ne restait plus une seule goutte d’eau dans son corps. Sa gorge était à sec, ses yeux gonflés, sa peau fiévreuse. Ses cheveux étaient mouillés et foncés par la transpiration. Elle suffoquait. Anto essaya d’utiliser toutes les techniques de secours possibles, elle ne pouvait plus la ranimer.

« Akim… appela t-elle. Akim ! »

Mais le garçon avait une fois de plus disparu.

La vieille femme s’écroula à son tour à terre. Cette fois c’était sûr, elle ne pouvait rien faire. De plus, elle aussi était fatiguée. Si fatiguée…

Elle chercha la main de la jeune fille et la serra.

« Pardonne-moi… » murmura t-elle.

Elle sombra dans l’inconscience sans remarquer l’ombre soudaine qui s’abattait sur elles…

 

 

 

Conversation entre les personnages :

 

Link : Hi Hi…

Lloyd bis : Qu’est-ce que tu as encore ?

Link : Nan c’est juste que j’aie beaucoup aimé la scène où tu t’es lâché dessus…

Lloyd bis : Oh ça va !

Link : On peut dire que j’ai bien fait de t’indiquer qu’on allait te rapporter des vêtements !

Lloyd bis : D’accord mais c’était pas la peine de le dire devant tout le monde !

Gilles : Mais de toute façon on n’avait pas réellement le cœur à rigoler, vu la situation dans laquelle on se trouve actuellement !

Rébecca : Je plussoie.

Colette bis : Et moi qui vais sûrement mourir de déshydratation dans le désert de Triet…

Lloyd bis: Mais non Colette, tu vas pas mourir !

Gilles : Enfin bon, on passe cette conversation sur écoute et on se revoit dans le prochain chapitre de cette fan fiction. Prenez votre mal en patience d’ici là !

Lloyd bis : Mais attends on peut déjà parler de notre prochaine libération héroïque et de notre fuite dans la base poursuivis par des types bizarres et sous l’emprise de l’alcool et puis…

Rébecca :*soupire* Pour l’instant il ne s’agit pas encore de ça… 

Gilles : Et puis ce n’est pas toi qui décides du scénario…

Lloyd bis : Ben si justement puisque je fais partie des héros principaux !

Voix off : *à part* Sur le coup il n’a peut-être pas totalement tort. Allez à toutes !

 
 

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27 août 2009

Chapitre 12: Retournement de situation - par Alienor

Laya évita le boomerang avec agilité. Elle effectua un saut en arrière et para les coups que lui assenaient ses ennemis. Elle se baissa de nouveau lorsque le projectile faillit de nouveau lui atterrir en pleine face.

« T’es trop forte ! »

Un attroupement se forma autour de la jeune femme, qui se releva.

« Comment tu fais pour être aussi rapide ? » demanda un jeune garçon aux cheveux châtains.

Laya sourit.

« Je ne sais pas. L’habitude peut-être…

-Ouais, bah en tout cas pour une habituée t’en es une ! » railla un autre garçon.

Laya secoua ses cheveux noirs attachés en queue de cheval qui semblaient lui donner un charme presque surnaturel. Ses yeux paraissaient froids lorsqu’on lui parlait, mais étaient sans cesse animés de tendresse.

En un mois, elle s’était remise de ses blessures à une vitesse hallucinante. N’importe qui d’autre aurait mis plus de temps, mais la jeune femme était une créature solide, et superbe en plus de cela.

Elle souriait sans cesse et avait recommencé à manger régulièrement avec beaucoup plus de facilité que la première fois. Par contre, elle restait toujours amnésique. Pas moyen pour elle de se rappeler ce qui s’était passé avant d’avoir été récupéré par Elio, l’homme qui maintenant l’hébergeait chez lui. Et encore moins de se rappeler son propre prénom…

Elle avait mis le pied dehors pour la première fois depuis une semaine. Au début, elle n’avait pas su quoi penser du village qu’elle avait eu sous les yeux, mais les habitants s’étaient montrés très gentils. Ils l’avaient accueilli comme tout voyageur. Ils avaient bien compris pourquoi elle était là et ils essayaient de l’aider à surmonter cette épreuve qu’elle devait affronter. Depuis, elle avait presque trouvé une seconde maison et s’était fait des amis.

Sa beauté et son passé mystérieux avaient surtout été la raison pour laquelle les gens s’étaient intéressés à elle depuis le début.

Ce jour-là, elle s’était adonnée au plaisir de jouer au combat et à la guerre avec une bande d’enfants, garçons et filles. Et elle devait avouer qu’elle s’amusait follement. Elle avait l’impression d’être un chat et elle ne ratait presque jamais ses cibles.

« Ca vous dirait de vous reposer, les amateurs du boomerang ? J’ai envie de récupérer un peu, fit-elle remarquer, aux enfants.

-Ouais, minou. »

Les enfants avaient pris l’habitude d’appeler la jeune femme « minou » ou « la chatte » car effectivement, elle avait vraiment le profil gracieux d’un félin. Et quand elle s’entraînait à combattre, c’était à peine si on aurait dit une humaine. C’était un animal en liberté, voilà tout.

Ils allèrent s’asseoir sur un banc le plus proche et offrirent quelques instants leurs visages au soleil rayonnant. Il faisait beau aujourd’hui, le temps idéal pour se défouler un peu.

Quelques minutes passèrent, quand soudain :

« Attrape ! »

Laya faillit se prendre un boomerang dans la face. Mais, avec une rapidité étonnante, elle le faucha dans sa course avec seulement deux doigts levés.

Elle sourit en voyant ses camarades bouche bée.

Elle redonna l’objet au lanceur.

« La prochaine fois, essaie de me prendre réellement par surprise !

-Mais enfin comment tu fais ? » explosa le garçon.

Laya lui tira la langue avec audace et bientôt elle se retrouva en train de courir avec un adolescent à ses trousses.

« Si je t’attrape, tu me dis ton secret !

-Tu peux toujours rêver ! »

De rage, son poursuivant balança le boomerang dans l’espoir qu’elle atteigne sa cible, mais il la rata une nouvelle fois et l’arme finit sa course à l’intérieur d’une maisonnette, où juste après on entendit un « crash » et un cri de surprise. Le cri en question finit bientôt en hurlement de colère.

Laya et son voisin s’arrêtèrent. Le temps de comprendre ce qu’ils avaient fait, des gouttes de sueur perlèrent sur leurs crânes.  

« Oh, oh… commença la jeune femme.

-Oh, oh, oh… » finit le garçon.

Une vieille femme en fureur sortit précipitamment de la maison en tenant un vase brisé dans la main, et le boomerang dans l’autre.

« Sales mioches ! éructa t-elle. On ne vous a jamais dit de ne pas jouer à vos jeux stupides dans les zones d’habitations !?! »

Son regard tomba sur Laya.

« Et toi, tu étais censée veiller sur eux et faire attention à ce qu’ils ne fassent pas de bêtises !

-Je suis désolée, Mina, mais…

-Regarde ce magnifique vase qu’on m’a rapporté du mausolée de Balacruf ! Il coûtait une fortune !

-Mais Mina…

-Toi ! rugit Mina en désignant le garçon qui essayait de se faire tout petit, tu as deux choix ! Soit tu me repayes le prix exact de ce vase jusqu’au cent près, ou bien tu me le répares dans un délai de trois jours maximum !

-Mais madame, s’il vous plaît… implora le pauvre enfant.

-Je ne veux rien entendre !!! Je me plaindrais à tes parents s’il le faut, mais je t’ordonne de réparer ta faute ! J’attends, que choisis-tu ?

-C’est un travail d’Hercule… murmura l’adolescent.

-Euh, Mina, s’il te plaît, c’est aussi en partie de ma faute, donc je pourrais partager la peine de ce garçon, qu’en dis-tu ? »

La vieille femme se renfrogna :

« J’aurais préféré qu’il le fasse tout seul, pour qu’il lui passe l’envie de recommencer, mais bon, puisque tu le demandes si gentiment… »

Elle se retourna vers l’adolescent.

« Tu devrais prendre exemple sur elle, nabot… »

Elle avait bien appuyé sur « nabot », pour souligner ce qu’elle pensait des sales gosses mal élevés de nos jours.

« Bon d’accord, je vais réparer votre vase, madame… » fit le garçon, confus.

Il s’éloigna, le dos voûté, le vase cassé dans ses mains, sous les yeux compatissants de ses camarades de jeu.

Dès que le garçon se fut éloigné tel un condamné à l’échafaud, Mina quitta son regard sévère pour une mine plus sombre. Elle soupira.

« Franchement, ces jeunes, on ne pourra jamais les forger comme il faut…

-On fait tous des bêtises un jour ou l’autre Mina…

-Oui, mais pour des enfants c’est anormal. Moi si c’était les miens, tu verrais comment je les éduquerai !

-Merci déesse Martel d’avoir fait en sorte qu’elle n’en ait pas… se dit intérieurement Laya.

-En tout cas il faudra bien en faire quelque chose de ces bouts de chou, fit remarquer Mina.

-Oui, maintenant si ça ne te dérange pas je vais retourner à mes occupations...

-D’accord, fais en sorte que le petit me rapporte mon vase en bon état.

-Oui, à plus tard. »

Laya revint vers le groupe d’enfants et leur expliqua qu’ils devaient jouer sans elle et leur camarade, puis elle rejoignit le garçon qui s’était arrêté devant le mur d’une maison en regardant le vase genre : Mais qu’est-ce que je vais bien faire de toi ?

« Ne déprime donc pas comme ça, Matthew… »

Le dénommé Matthew fit la moue.

« Ouais tu parles, à ton avis c’est possible de réparer un vase comme celui-là en trois jours ?

-Si on y met un peu du sien, peut-être… » sourit la jeune femme.

Elle prit la main du garçon et le fit se relever.

« Rentrons chez toi, on va commencer tout de suite, tu comprends, il ne faut pas perdre de temps, surtout avec Mina…

-Mina, minable oui…

-Ca te plairait qu’on écorche ton prénom toi ? » le tança Laya, sévèrement.

Matthew grommela, puis ne dit plus rien jusqu’à ce qu’ils arrivent chez lui.

« Mon père est absent, dit-il, finalement, lorsqu’ils dépassèrent le seuil d’entrée. Tu peux entrer.

-Merci, » fit sa camarade.

Ils se précipitèrent sans tarder dans la chambre du garçon, meublée uniquement d’un lit et d’une table faisant office de bureau, chacune dans un coin de la pièce, l’une près de la fenêtre et l’autre au fond de la pièce.

Ils déposèrent le vase sur la table et rassemblèrent des morceaux du même marbre que l’objet.

Les deux complices se mirent aussitôt à l’ouvrage de la tâche compliquée qui les attendait.

 

Deux jours passèrent. Laya allait et venait tous les matins pour aider Matthew et repartait le soir chez Elio, l’homme qui l’hébergeait depuis le début de sa convalescence.

Au matin du troisième jour, après ces dures journées de labeur, le vase était terminé.

Matthew le prit précautionneusement.

« Waouh, il n’est pas aussi beau qu’avant, mais il n’en est pas moins superbe. Avec ça la mégère ne pourra pas dire qu’on a paressé… »

Il adressa un coup d’œil complice à Laya.

« Merci de ton aide, sans toi j’en serais encore à me demander ce que j’allais en faire.

-Mais de rien, sourit son amie.

Elle rajouta :

« Je propose qu’on aille redonner ce vase ce midi à Mina. A cette heure, elle est dehors avec…

-…ses pigeons, chantonna le garçon à tue-tête.

-…ses colombes… » termina la jeune femme.

L’adolescent pouffa quand sa voisine lui jeta un regard sévère.

 

Midi venu, les deux complices s’empressèrent de se rendre chez la vieille dame. Lorsqu’ils arrivèrent, Mina était justement en train de rentrer chez elle.

« Va lui donner toi-même son bien, chuchota Laya.

-Et pourquoi, moi ? protesta le garçon.

-Fais ce que je te dis. »

Il bougonna, mais avança timidement vers la vieille femme. Il lui donna le vase, elle l’examina sous tous les angles, ils discutèrent un moment, puis elle lui fit un signe excessif de la main qui semblait vouloir dire, « maintenant du balai ! »

Il revint.

« Alors ? interrogea la jeune femme.

-Elle a dit que c’était bon et que j’avais intérêt à faire attention la prochaine fois.

-Rien d’autre ?

-Non. »

Ils ne dirent rien pendant un moment, puis elle dit :

« On devrait peut-être aller manger, j’ai faim.

-Oui tu as raison. »

Ils mangèrent un sandwich puis allèrent s’asseoir sur un banc où ils restèrent là, silencieux, jusqu’à ce que les enfants viennent de nouveau pour mettre un peu d’ambiance. Ils s’amusèrent un moment, Matthew raconta comment il avait soi-disant « cloué le bec à la vieille mégère » en lui redonnant le vase en parfait état.

Laya rentra en fin d’après-midi. Elio l’attendait. Ils rentrèrent et la jeune femme prépara à dîner.

L’homme était taciturne. Il ne parlait que pour donner des ordres ou par monosyllabes. Pas une seule fois Laya n’avait réussi à lui soutirer plus de deux mots. Il vivait en solitaire, loin des villageois, qu’une forêt séparait. Cela ne l’empêchait pas d’être gentil et bienveillant, et il s’entendait quand même bien avec les autres, même si quelquefois les relations étaient tendues.

Ce soir là, comme à son habitude, il ne faisait rien d’autres que bricoler. Bricoler et encore bricoler. A force, il rappelait une certaine personne à la jeune femme, mais sa mémoire était floue.

« Le dîner est prêt, dit-elle, finalement.

-D’accord. »

C’est tout.

Il mangea avec la rapidité d’un lièvre en pleine course. Evidemment, il finira par s’étrangler avec les aliments s’il continuait comme ça. Mais bon, c’était dans sa nature. Puis il repartit bricoler. Il ne s’arrêterait jamais. C’était sa vie, sa passion, sa compagnie. Rien d’autre. Il ne disait rien quand elle sortait, il ne disait rien quand elle rentrait. Aussi loin qu’elle se souvienne, les seules longues phrases qu’il avait proféré datait seulement d’un mois, c'est-à-dire du soir où elle était arrivée, en sang et sachant à peine marcher sur deux jambes.

 

Comme tous les soirs, Laya partit sur la terrasse de la maison en bois qu’avait construit Elio il y avait une dizaine d’années. Son passé, il n’aimait pas en parler. Du coup, elle ne savait pas grand-chose sur lui ou presque, à part qu’il avait été bûcheron et quelque chose du genre, qu’il avait abandonné son travail pour déserter et qu’il avait élu domicile ici. C’était ce que lui avaient dit les enfants du groupe au village. D’après les dires, il était l’un des premiers villageois à s’installer ici, avec le maire, bien avant leurs parents, bien avant qu’ils ne naissent où alors lorsqu’ils étaient petits enfants. Car le village n’était pas vieux.

« Et ensuite, il ne vous a pas parlé de ce qu’il faisait avant ? »

Les petits s’étaient lancés des regards entendus, tels des conspirateurs.

« Nos parents, ils nous ont dit de ne rien dire. » avait dit l’un deux, en bombant le torse.

Laya en avait donc conclu que les gens lui cachaient quelque chose.

Offrant son visage au vent qui forcissait à la nuit tombante, la jeune femme se livrait à ses pensées. Une façon à elle d’essayer de reconstituer ses souvenirs disparus. Chaque soir elle faisait un effort pour se rappeler la plus petite étincelle de mémoire. Elle ne parvenait pas à grand-chose, mais des progrès étaient en train de se mettre en œuvre. Elle avait reconstitué ce qu’elle pensait être un souvenir montrant une fillette brune habillée étrangement et coiffée en queue de cheval elle aussi, en train de sauter dans les arbres comme un petit singe et d’éviter des projectiles qu’on lui lançait. Après c’était flou, et le hic, c’est que le visage de la fillette l’était aussi. Un puzzle dont on aurait égaré les pièces.

Elle regarda le paysage d’un regard, avec un sentiment de déprime dans le regard.

 

 Un bruit dans les buissons.

Elle sursauta. Regarda dans tous les sens. Son regard tomba sur le paysage alentour.

Qu’étais-ce ?

Elio, alerté par la soudaine agitation de sa protégée, abandonna son ouvrage qu’il travaillait depuis le matin, et la rejoignit, demandant :

« Qu’y a-t-il Laya ? »

 

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« Je sens qu’on nous suit. »

Sheena jeta un coup d’œil affolé à son camarade. Celui paraissait très calme malgré la situation oppressante.

« Ne t-en fais pas, avec moi tu ne risques rien. »

Et sans dire plus, il la prit par la main et l’emmena dans le grand port d’Hiroshima.

 

Voilà maintenant un mois que Sheena avait fait la connaissance de Takehiko et de Katsuo, deux voyous des rues d’Hiroshima recherchés par la police pour cambriolage. Ils étaient connus pour leurs photos qui étaient souvent passées dans les journaux japonais. Ils avaient retrouvé Sheena dans l’une des ruelles de la grande ville. Elle était alors endormie, allongée sur un petit tas d’ordures. Pas très douillet comme lit, mais elle avait tellement sommeil qu’elle s’était contentée de ça. Ils l’avaient réveillée. Effrayée, elle avait essayé de s’esquiver, mais heureusement ils l’avaient bloqué, et emmenés dans leur repaire : une cave aménagée d’un hôtel. Il avait fallu un certain temps avant que la jeune femme ne se rende compte qu’en réalité ils ne lui voulaient pas le moindre mal. Ils ne se seraient pas permis ça. Mais Sheena était restée méfiante.

Sous l’hôtel, là où ils vivaient, on entendait tous les jours du bruit au rez-de-chaussée. C’était dérangeant des fois mais les deux jeunes hommes savaient y recueillir de précieuses informations.

C’est ainsi qu’un soir, Katsuo était revenu, et, essoufflé, leur avait annoncé :

« Ils prévoient d’envoyer une brigade en Allemagne !

-Qui ça « ils », avait demandé Sheena.

-Mais les types du gouvernement, pardi ! Ils sont venus ici ! Ils vont envoyer des hommes en Allemagne pour leur prêter main forte contre les anglais qui ne veulent pas se rendre ! »

La jeune femme sauta sur ses gonds.

« Mais c’est ignoble ! Je leur avais pourtant dit…

-C’est l’occasion d’aller voir ça, vous croyez pas ?

-Mais t’es fou ! On va se faire arrêter si on nous reconnaît ! » s’exclama Takehiko.

Katsuo s’était tourné vers lui et l’avait supplié, presque comme un enfant qui voulait un jouet :

« S’il te plaît, frérot, on n’aura pas l’occasion de voir ça tous les jours, dis… Ils ont même dit que ça se déroulera en public ! Tu te rends compte ? D’habitude ils le font en privé ! »

Après avoir longuement débattu, Takehiko avait finalement cédé aux supplications de son frère, non pas après l’avoir prévenu que ce serait entièrement sa faute s’ils se faisaient arrêter par les autorités de la ville.

Quelques jours plus tard, à une heure précise de l’après-midi, les trois compagnons s’étaient faufilés hors de leur cachette en toute discrétion et s’étaient dirigés vers le port de la ville.

Déjà, une foule de personnes s’amassait çà et là pour assister à l’évènement. Mais dans la cohue, ils avaient perdu Katsuo.

Et pour finir, Sheena sentait une présence à quelques mètres d’eux, qui les surveillaient. Inexplicable.

Finalement, ils arrivèrent au premier rang, déjà, des centaines de marins vérifiaient que le paquebot qui allait accueillir deux cents soldats de l’armée japonaise était suffisamment prêt pour la grande traversée.

Voici ce qu’avait expliqué le gouvernement : tout d’abord, l’armée voyagerait jusqu’en Inde, où elle achèterait des denrées nécessaires au voyage, puis ils allaient continuer en traversant l’océan Indien et en atteignant le cap de Bonne Espérance. Là, ils s’arrêteraient encore, puis recommencerait à longer la côte africaine, jusqu’à arriver en Europe. Ils longeraient les côtes françaises en passant par la Manche, puis par la mer du Nord, et finalement, ils dépasseraient le Luxembourg et les Pays-Bas et débarqueraient en Allemagne, où les attendrait le Führer en personne et ses partisans.

La foule criait de joie et chantait l’hymne du pays, consciente d’une victoire proche. Parmi eux, Sheena restait sceptique.

Encore cette présence. Elle n’avait pas l’air menaçante, mais n’en était pas moins bourrée de mauvaises intentions. Que leur voulait-elle ?

« Tu rêves ma pauvre, se dit-elle, si ça se trouve c’est un type qui cherche quelqu’un d’autre que nous dans toute cette cohue. En tout cas il aura du mal. »

Elle serra la manche du pull de Takehiko. Ils se tourna vers elle et lui sourit, mais sentit son inquiétude. Il lui serra la main pour la rassurer.

Takehiko est Katsuo étaient deux frères, qui avaient grandi dans une famille modeste de la banlieue d’Hiroshima. Leur famille disposait de peu de ressources, et à la mort de leurs parents, ils s’était enfuis du logis familial et s’étaient terrés dans les rues de la cité. Takehiko était l’aîné des deux. Il avait vingt et un ans et son frère vingt. Plusieurs fois ils avaient été arrêtés pour vol, mais on les avait relâché avec un avertissement. Et puis un jour ce cambriolage de la bijouterie de la rue. Ils se trouvaient là par hasard et on les avait tous de suite soupçonnés.

« C’est pas nous qui avons fait ça, avaient-ils juré, à leur camarade féminin, on n’aurait jamais pu faire ça. »

L’aîné était plus mûr que le cadet. Son nom signifiait « avisé », et Katsuo « victorieux ». Avec des noms pareils, ils ressortiraient chanceux de leur condition, leur avait-elle dit. Ils avaient haussé les épaules, fatalistes, à cette évocation.

« De toute façon on est libre, avait affirmé Katsuo, que la police le veuille ou non, elle n’arrivera pas à nous mettre la main dessus. »

Justement, le voilà qui revenait, en sueur, essoufflé et affolé.

« Qu’y a-t-il encore ? Ca fait dix minutes qu’on te cherche ! Où étais-tu passé ? demanda Takehiko, sévère et soucieux.

-Faut partir d’ici ! » suffoqua le jeune homme.

Cette fois, la stupéfaction se peignit sur le visage des deux compatriotes.

« Qu’est-ce que tu racontes ?! s’exclama son grand frère. Tu as insisté pour venir ici, et voilà que tu veux rentrer avant même que le bateau ne soit parti ?! Tu nous fais vraiment tourner en bourrique !

-Mais tu comprends pas ! cria le cadet. Puis il baissa la voix, au point d’en faire un chuchotement : C’est un piège. Ils veulent organiser une rafle. Une fois que le navire sera parti, ils vont boucler le secteur et mettre la main sur tous les bandits imprudents qui seraient venus ici et les mettre en tôle ou pire encore ! On est en danger !

-Comment ?! Une rafle ?! » s’exclama Takehiko.

Son jeune frère lui fit signe de se taire.

« Il faut partir, vite avant qu’ils ne mettent leurs plans en action !

-Mais… balbutia Sheena. Et eux ? demanda t-elle, en désignant la foule qui les environnait.

-Le paquebot s’en va dans une dizaine de minutes. D’ici là, on n’aura jamais le temps de prévenir tout ce petit monde ! Il faut juste prier pour qu’ils se sortent de cette merde.

-Ok, on te suit, » fit Takehiko.

Katsuo les entraîna alors dans la foule en direction de la sortie du port. Ce n’était pas chose simple. Il y avait du monde !

Finalement, en arrivant à la sortie, le jeune homme jura :

« Merde ! Ils ont fermé l’entrée ! Le piège va se refermer sur nous ! »

Sheena ressentait la présence, encore, à quelques mètres d’eux. Que leur voulait-elle ? Pourquoi cette intuition ?

« Il faut trouver une autre sortie, » suggéra Takehiko, qui commençait lui aussi à s’inquiéter.

Il se tourna vers sa voisine :

« Tu m’avais bien dit qu’on nous suivait ?

-Oui, acquiesça la jeune femme.

-Alors là c’est encore plus grave ! Si ça se trouve on nous a reconnu et la police va de ce pas nous envoyer derrière les barreaux !

-Ce n’est pas la police, Katsuo, c’est une bande de possédés fanatiques, » fit l’aîné.

Soudain, les gens poussèrent tous un cri de joie dans une complainte générale. Les soldats arrivaient les uns après les autres, fiers, prêts à protéger leurs familles et à risquer leur vie pour elles. Le général de leur armée à leur tête. Il monta sur le bateau le premier et laissa la foule l’acclamer ainsi que ses soldats.

Pétrifiés sur place, les trois compagnons virent le paquebot larguer ses amarres et se préparer  à un long voyage en mer. Mais il ne s’en allait pas tout de suite comme convenu. Il semblait attendre quelque chose.

Soudain, des cris de terreurs vinrent percer les acclamations. La rafle commençait.

« Je croyais que ce serait dès que le navire serait parti ! éructa Katsuo, fou de colère.

-Pas de temps à perdre, il faut s’enfuir avant qu’on ne nous cueille comme des fruits sur un arbre. »

Et ils se mirent en action.

Ils ne coururent pas longtemps. Quelqu’un agrippa Sheena par le bras. Celle-ci poussa un cri de surprise. Takehiko lui vint en aide, et la débarrassa du policier. A force de progresser, ils se retrouvèrent bientôt cernés et empoignés. Certains agents y allaient même à donner des coups de matraques s’il le fallait.

Elle se retrouva séparée de ses deux camarades. Ils crièrent son nom deux fois, mais ils se perdirent de vue dans la foule.

Pour finir, elle mordit la main gantée du matraqueur qui la retenait. Donna un coup de pied si fort dans les jambes qu’il lâcha prise. Elle s’enfuit, cherchant les deux frères désespérément. Mais déjà, une bande de policiers étaient à ses trousses. Le bateau, quant à lui, n’était toujours pas parti.

La présence qu’elle avait sentie avait disparu, mais le danger était là, réel. On l’agrippa par le bras et on l’entraîna. En larmes, impuissante, Sheena se laissa faire. Elle se préparait à perdre connaissance, mais un dernier espoir surgit. Un homme passa en courant, bousculant les matraqueurs, ce qui lui rendit la liberté. Il fut abattu par plusieurs policiers qui l’avaient rattrapé. Celui-là était un criminel, elle le connaissait pour l’avoir souvent vu dans les journaux. Et pourtant, il était innocent. C’était injuste.

Elle ne perdit pas de temps pour s’esquiver. Elle courait vite, mais ils étaient rapides, eux aussi. Désespérée, elle chercha une cachette des yeux. Impossible, dans l’affolement général, il était impossible d’en trouver une.

Quelqu’un la bouscula et elle tomba par terre, les mains écorchées par le sol de pierre. Elle se releva et fonça dans une direction au hasard. Un coup donné dans son dos l’envoya en avant et elle se retrouva au pied du paquebot.

Elle eut l’idée de monter sur le pont pour éviter de se faire prendre. Heureusement, la planche d’accès était encore là, elle monta et se mit à quatre pattes pour ne pas se faire voir.

Le sol de béton du bateau était humide, elle rampa un moment et se cacha derrière des sacs. Le bruit du quai lui parvint encore aux oreilles pendant un moment, puis ce fut le silence, soudain.

« C’est fini ? » se demanda la jeune femme.

Elle se releva avec peine, et se dirigea en boitillant vers le quai. Une secousse lui fit perdre l’équilibre, et elle tomba. Au lieu de heurter le sol, elle bascula dans un trou et alla se perdre un peu plus bas.

En se fracassant sur le sol dur et mouillé, Sheena se tordit la cheville. La douleur remonta jusqu’à ses cuisses et s’amplifia dans tout son corps. Elle voulait crier, mais un faible gémissement lui échappa seulement des lèvres.

Elle regarda autour d’elle. La pénombre l’entourait, mais quiconque se serait retrouvé dans sa situation aurait immédiatement su qu’elle était dans la cale du navire. Une nouvelle secousse la fit tomber de nouveau, et elle eut le vertige, ou plutôt, vous me direz, le mal de mer. Car à cet instant, la jeune femme ne se doutait pas que le bateau avait pris le grand large et qu’il se préparait à voyager pour de longs mois, du port d’Hiroshima jusqu’à celui de Hambourg, en Allemagne.

 

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« Colette, Colette ! Réveille-toi, il faut partir ! »

La jeune fille se réveilla, encore ensommeillée.

« Nous ne sommes que le matin…

-Nous avons été découverts ! Le terrier est encerclé. »

Cela réveilla définitivement Colette qui regarda Anto avec des yeux écarquillés.

« C’est la vérité ! Les gens qui vous couraient après ont découvert notre cachette et ils sont en train de l’assiéger ! »

La jeune fille sentit son cœur battre à toute allure. Ainsi donc ils les avaient retrouvés…

« Et…et Lloyd ? »demanda t-elle.

Comme s’il attendait ce moment, le garçon s’encadra dans l’ouverture de la chambre, inquiet et mal réveillé.

« Ce qu’elle dit est vrai ! Il y a une bonne dizaine de soldats qui guettent aux entrées ! »

Il s’avança vers Colette, lui prit la main et l’emmena dans le couloir, la femme sur leurs talons.

« Mamie ? Où va-t-on ? »

Colette trouvait bizarre que Lloyd qualifie Anto de « mamie ». Venant de sa bouche ça sonnait bizarrement.

Mais Anto ne semblait pas s’en soucier, elle s’empressa de répondre à la question de Lloyd :

« Suivez-moi, je connais un endroit où nous pourrons nous échapper.

« Et Akim ?

-Il a encore disparu, mais il nous retrouvera, faites-lui confiance. »

Le jeune homme bougonna et les trois compagnons trottinèrent dans le couloir des chambres. Ils débouchèrent dans le couloir que Colette avait tant de fois arpenté, et s’arrêtèrent devant une porte.

« Et, mais c’est… »pensa la jeune fille.

Anto sortit une clef de sa poche et l’enfila dans la serrure. Puis elle ouvrit la porte qui débouchait sur un tunnel.

« Alors c’était ça, la raison de pourquoi cette porte était fermée ?!

-Tu t’en doutais hein ? fit la vieille femme. Oui, c’est un passage secret que nous n’avons plus utilisé depuis des années, car nous pensions être en sécurité. Passez derrière moi, je vous guiderai. »

Ils entrèrent dans le tunnel et Anto ferma la porte, puis prit les devants et les emmena dans le dédale de couloir. Il ne faisait pas sombre, il y avait même suffisamment de lumière pour y voir comme en plein jour. C’était un couloir en pierre, très bien construit comme le reste de l’habitation. Colette n’avait pas peur, étrangement, mais son sang battait dans ses tempes. Lloyd aussi semblait ressentir ce même sentiment. Son visage ne dénuait aucune expression.

Finalement la lumière du jour se fit voir et ils montèrent un autre escalier qui débouchait au dehors.

Ils coururent à perdre haleine sur le sable déjà brûlant du matin. Ils étaient loin lorsque Colette s’arrêta.

« Ma montre ! J’ai oublié ma montre ! »

Lloyd se retourna.

« Quelle montre ? La babiole sans importance ? Ce n’est pas une grosse perte, ce truc ne sert à rien !

-Tu ne comprends pas ! C’est un cadeau de ma grand-mère ! Je dois aller le récupérer ! »

Le jeune homme allait exploser lorsque Anto posa une main sur son bras.

« Laisse-là y retourner. Si elle y tient tant que ça, alors qu’elle aille le récupérer. »

Le jeune homme s’apaisa. Colette se tourna vers la grand-mère d’Akim, reconnaissante. Son visage était étrangement serein, ne comportait aucune trace d’exaspération ou de colère.

« Prenez la clé du tunnel. Et prenez soin de refermer la porte. Je vous attends ici. »

Ils se précipitèrent vers l’escalier souterrain et Colette descendit en hâte pour se précipiter dans les couloirs. Ils ne perdirent pas de temps à retrouver la porte et sortirent dans le couloir. L’adolescente courut vers sa chambre. A l’étage supérieur il y avait du bruit. Elle retrouva sa précieuse montre sous l’oreiller de son lit et la mit dans sa poche, puis rejoignit Lloyd.

« C’est bon tu l’as ? demanda t-il.

-Oui. »

Et ils coururent rejoindre la sortie.

Quelle ne fut pas leur surprise lorsqu’ils tombèrent sur Akim.

« Qu’est-ce que vous faites là ?! s’exclama celui-ci.

-Et toi alors ? rétorqua le jeune homme. Mamie t’attend ! »

Le garçon eut un rictus moqueur.

« To a confiance en moi, elle sait que je reviendrai même si je m’absentai une semaine. Et je reste là pour de bonnes raisons. Passez devant, je vous rejoins. »

Lloyd ne se fit pas prier et emmena Colette, toujours accrochée à sa main, vers la porte. Akim les rejoignit. Ils fermèrent la porte et regagnèrent la surface. Mais en courant sur le sable du désert, Lloyd buta sur quelque chose et tomba. Alertés par le bruit, des hommes armés pointèrent leur nez et les aperçurent.

« Des renégats. »souffla Akim.

L’ombre d’un sourire passa sur ses lèvres.

« Eh, petits, c’est pas un endroit pour jouer ici… »

Les gardes se turent.

« Eh, tu vois ce que je vois ?

-C’était trop beau, le chef va nous couvrir d’or.

-Vous êtes Lloyd et Colette, les deux jeunes gens que nous recherchons ?

-Arrête, ne discute pas. On les capture et puis c’est tout. C’est notre boulot et les ordres du chef. »

Ils sifflèrent et d’autres soldats vinrent encercler le petit groupe.

« Eh, regardez-moi ça, ils avaient tenté de s’échapper par ici, les petits fuyards !

-C’est très astucieux, nous n’aurions pas pu retrouver cette cachette si nous ne les avions pas surpris.

-Vous croyez que c’est bon de discuter lorsque vous arrêtez des prisonniers ? C’est très imprudent de votre part… dit soudain Akim.

Les hommes se tournèrent vers le garçon.

« Regardez-moi ce petit effronté ! Il me rappelle bien quelqu’un. »

Le cercle se refermait, ils étaient pris au piège. Akim semblait par contre s’amuser, contrairement à ses deux camarades.

« Et en quoi vous rappellerai-je  quelqu’un ? C’était un type de votre connaissance ? »

Le renégat examina le garçon.

« Oui. C’est cela. Et qui sait si ce n’est quelqu’un de ta propre connaissance… »

A ces mots, Akim perdit son sourire.

« Ce n’est pas possible. Ce n’est pas vrai… »

Le renégat sourit, et relâcha son attention du coup. Cela permit à l’adolescent de lui donner un coup de pied dans les côtes et d’envoyer tous les autres au tapis. Il faisait preuve d’étonnamment d’agilité pour son âge.

« Vous deux ! dit-il. Partez rejoindre To, je m’occupe d’eux !

-Tu ne crois que tu es un peu jeune pour… commença Lloyd.

-Perds pas ton temps à discuter et dégage ! »

Colette commençait déjà à courir. La peur donnait des ailes, c’est bien connu. La jeune fille flottait presque comme un oiseau sans qu’on s’aperçoive que ses pieds touchaient à peine le sol. Très vite, elle se retrouva en lieu sûr.

Ce ne fut pas le cas de son ami. Un renégat qui n’attaquait pas Akim comme les autres s’élança vers lui et lui fit un croche-pied. Le jeune homme valsa un instant et atterrit sur le sable, se brûlant le visage par la même occasion.

Le soldat finit de bloquer son prisonnier en posant son genou sur le dos et siffla à d’autres camarades qui vinrent à lui.

« Lloyd… » appela d’abord Colette, doucement pour ne pas que le type ne la repère.

Lloyd la regarda et souffla quelque chose comme : « Aide-moi à m’en sortir ».

La jeune fille était pétrifiée sur place, et elle se prépara une seconde fois à appeler, plus fort, lorsque quelqu’un lui plaqua sa main sur sa bouche. Elle poussa un gémissement de surprise.

« Suis-moi vers To, on ne peut rien pour lui. »

Akim la traîna avec force vers un coin d’ombre malgré ses réticences et la mit bien vite à l’abri.

 

De son côté, Lloyd vit disparaître son amie aux bras d’Akim. Une rage sourde gronda en lui, mais en même temps un immense soulagement s’écoula dans son esprit. Il se sentit presque détendu.

Il était dans une situation presque inconfortable, les bras liés derrière le dos et face contre terre. Les types le prirent et le jetèrent sans ménagement dans une sorte de fourgon qui n’en était pas un. Un autre type monta dans le fourgon en question et prit une sorte de seringue qu’il piqua sur le bras de Lloyd, y injectant un liquide transparent.

« Fais de beaux rêves, gamin ! » l’entendit-il dire, lorsqu’il retira la seringue.

Mais déjà il basculait dans un profond sommeil.

 

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Un officier entra dans le bureau du chef des renégats.

« Mission accomplie, chef, ou presque. Nous avons capturé le garçon mais la fille s’est échappée avec les deux autres !

-C’est bien, vous avez fait du bon travail (H.S : Ce serait bien qu’il remonte leurs salaires aussi ! XD ; Yuan : Et puis quoi encore ?). Nous récupérerons la jeune fille bien assez tôt. Pour l’instant nous avons le garçon, c’est suffisant. »

Il congédia le lieutenant et se retrouva seul en tête à tête avec lui-même.

« Bien, comme on se retrouve… La partie tourne en notre faveur on dirait… » souffla t-il.

Un léger sourire flotta sur ses lèvres.

 

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27 août 2009

Chapitre 11: Légende - par Alienor

« Grand-mère… »

Colette serra sa montre contre sa poitrine. Celle-ci avait arrêté de disjoncter, mais elle ne fonctionnait plus. « Que dirait-elle si elle apprenait cela ? » se demandait la jeune fille.

Allongée sur son lit, Colette laissait divaguer ses pensées. Elle pensait à Andréa, Chloé et Pierre, tous ceux, même si elle ne les avait vu que le temps d’un après-midi, avec qui elle avait noué une douce affection. En espérant qu’ils aillent bien, ainsi que sa grand-mère.

Elle eut un petit rire. Ils devaient penser qu’elle errait seule sur la route de Bristol, sous la pluie et tentant de se protéger du mieux qu’elle pouvait, mais en réalité, elle était en train de se prélasser dans une maison construite sous terre et douillette. « Je leur donne du souci pour rien, » se dit-elle.

Elle se sentit aussitôt coupable. Là-bas, en Angleterre, ils luttaient contre la famine et vivaient à moitié dans la misère alors qu’ici, on était à l’abri du besoin, et elle ne faisait quasiment rien, à part pleurer, ce qui ne résoudrait rien à la situation.

Et le pire, elle en était maintenant certaine, c’est qu’elle avait basculé dans un monde totalement étranger, où les habitants étaient en quelque sorte liés à ceux de la Terre. « C’est un concept très étrange » se disait Colette. Mais ce qui était amusant, c’était le fait d’avoir un double dans ce monde-ci. Elle se demandait ce qui se passerait si elle rencontrait cette autre Colette. C’était très excitant d’y penser. Par contre, ce qui était moins amusant, c’était qu’elle allait faire mourir sa jumelle si elle continuait de se promener dans ce monde. La question était : comment rentrer chez elle ?

Elle décida de sortir un peu, ses larmes avaient séché et ses yeux n’étaient plus rougis. Elle prit son courage à deux mains et se promit d’aller voir Anto.

Elle sortit de sa chambre, et referma la porte. Puis elle longea le couloir et monta les escaliers. Etant donné qu’on est sous terre, vous ferais-je remarquer, j’ai décidé de mettre les chambres à un étage au dessous du rez-de-chaussée. Elle déboucha dans le salon, puis partit vers la cuisine. Arrivée devant la porte, elle respira un bon coup, puis leva une main tremblante vers la poignée.

« Tu t’es bien reposée Colette ? »

Elle sursauta en entendant une voix derrière elle, et se retourna brusquement, sur la défensive. Elle fut stupéfaite de voir Anto.

« Eh bien, sourit celle-ci, tu es si surprise que ça ? Tu croyais que j’étais là c’est ça, dit-elle, en indiquant la porte. Mais tu sais, je ne vais pas passer éternellement ma vie dans la cuisine. Il arrive quelquefois que je sois ailleurs ! »

Colette se détendit quelque peu. Mais elle restait contractée.

« Viens te détendre un peu, ma fille. »

La jeune fille la suivit.

Pendant un moment, elles ne dirent rien. A la grande surprise de l’adolescente, Anto ne cherchait pas à faire la conversation. Mais en même temps, cela la soulageait.

Au bout d’un moment, Colette n’en pût plus, elle voulait tout dire.

« Ecoutez, Anto… commença t-elle.

-Je t’écoute, » l’encouragea la femme.

Elle respira un grand coup.

« Ecoutez, au sujet de tout ce que vous avez appris… Je m’excuse…

-Je ne vois pas pourquoi tu t’excuserais. »

Encore une fois, la grand-mère d’Akim la surprit.

« Ah… Euh…

-Continue.

-Je dois vous avouer que je n’y comprends pas grand-chose, toutes ces choses, cette histoire de mondes… C’est trop pour moi !

-Et moi, je trouve cela très intéressant. »

Colette regarda Anto avec des yeux ronds.

« Si tu es ici, c’est que c’est un signe du ciel, continua la vieille femme, avec des étoiles dans les yeux, toi et ton ami, vous prouvez qu’il existe un monde autre que Sylvah’alla, et de surcroît semblable au nôtre ! »

Elle regarda la jeune fille avec admiration.

« Que diraient les scientifiques de Sybak et de Meltokio s’ils apprenaient cela !

-Sybak, Meltokio ?

-Des villes dans notre monde, très importantes, ce sont d’ailleurs deux des plus puissantes, Meltokio est le siège de l’empire de Sylvah’alla. C’est là que résident le roi et ses proches. Tandis que Sybak est un campus universitaire où les archives sont classées dans une bibliothèque. Les habitants du monde de Sylvarant d’autrefois s’y pressent car la technologie de l’ancien monde de Tésséh’alla est toute nouvelle pour eux. Il faut dire que d’après les gens de la cour de Meltokio, on est des « arriérés » !

-Et vous, à quel monde apparteniez-vous autrefois ?

-Sylvarant, le monde des paysans, comme le disent si bien les gens de Tésséh’alla. »

Il y avait une note de sarcasme dans sa voix.

« Triet faisait d’ailleurs partie de ce monde. J’y ai toujours vécu. »

Par contre, ce que Colette avait du mal à comprendre, c’était ça :

« Comment cela se fait-il que ces deux mondes soient « réunis », comment peut-on réunir des mondes séparés ? »

Anto soupira.

« C’est une bien longue histoire, il faudrait s’informer près des élus de la grande régénération, ils ont marqué la légende. Leurs noms sont célèbres, ils se nommaient Raine et Génis Sage, Zélos Wilder, élu de Tésséh’alla, Préséa Combatir, Régal Bryant, Sheena Fujibayashi de Mizuho, Lloyd Irving et Colette Brunel, élue de Sylvarant. »

Colette tiqua en entendant son propre nom parmi cette liste.

« Attendez, s’alarma t-elle, se pourrait-il que… »

Anto la fit taire d’un doigt sur la bouche.

« Chut, souffla t-elle, garde cela pour toi. »

Colette ne dit plus rien, et la femme poursuivit :

« Il y a un autre nom, mais il demeure dans l’ombre, il a figuré dans une autre légende, plus ancienne, mais qui s’efface peu à peu… Mais je ne peux pas tout te dire en un instant, je préfère te préserver la vérité. Maintenant, laisse-moi te narrer l’histoire des deux mondes de Tésséh’alla et Sylvarant… »

 

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« On arrive à rien ici, rentrons… »

Zélos bougonnait.

« C’est dommage, soupira Raine, moi qui nous croyais si proche du but…

-Faut pas s’en faire Raine, fit Génis, j’imagine que dans cette situation, Lloyd et Colette en sauraient plus que nous.

-Mais ils sont malades ! fit remarquer Zélos, et pas en état de bouger en plus.

-Et Raine et moi, on est quoi dans tout ça ? On aurait bien besoin de se reposer nous aussi d’abord !

-Pour Raine, je serais d’accord pour dire qu’elle n’est pas bien, mais toi, je considère que t’es pas grand-chose dans tout ça !

-Espèce de… éructa le demi elfe, les joues couleurs d’écrevisse.

-Taisez-vous, à la fin ! Vous ne faites que me fatiguer encore plus ! »

Les deux garçons se turent sous le ton autoritaire du professeur.

« Ah, voilà qui est mieux, soupira Raine, satisfaite, encore un peu et je vous en collais une à tous les deux. »

Génis se tendit, en parfait connaisseur des mouvements d’humeur de sa sœur, il savait qu’il devait se tenir à carreau sans protester. Zélos, lui, marmonnait quelque chose.

« Donc, récapitulons : on rentre à Isélia, on raconte ce qui s’est passé à Lloyd et Colette, et on décide ensuite de ce qu’on fera, vous avez compris ?

-Je ne pourrais pas vous accompagner jusqu’à Isélia, je dois retourner à Meltokio pour affaires, ces derniers temps on rencontre quelques petits problèmes au cœur de la cité… fit l’ex-élu.

-Enregistré… Durant tes temps libres, si jamais il y a un problème, débrouille-toi pour nous joindre. Nous, on se débrouille durant ce temps. »

Et sur ces mots, ils se dirigèrent vers leurs ptéroplans, toujours à l’ombre.

  

Derrière un rocher, bien cachée, une silhouette humaine accompagnée d’une petite forme animale avait tout écouté de l’échange.  « Intéressant, très intéressant… » marmonna t-elle.

Et, tel une ombre, elle s’esquiva, de même que l’animal.

 

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Colette était sidérée. Les révélations d’Anto avaient éclairci ses idées confuses. Elle avait été si passionnée par les histoires racontées par la vieille femme, qu’elle n’avait pas vu le temps passer. L’après-midi touchait à sa fin et elle avait pris congé afin de récapituler sa situation initiale. Cette légende de la guerre de Kharlan avait été racontée de façon si funeste qu’elle en avait tremblé. L’histoire du héros Mithos aussi. Ensuite, la narratrice avait enchaîné sur l’arbre sacré de Kharlan, le rôle qu’il jouait dans l’histoire du monde et la façon dont il était mort durant la guerre de Kharlan. Colette était impressionnée. Et dire que durant tout ce temps qu’aura duré cette guerre, des gens avait dû vivre leur vie entière, de leur naissance jusqu’à leur mort, ce conflit horrible dont personne n’expliquait la raison. En même temps, la jeune fille avait fait le rapprochement entre ces légendes de plus de mille ans et celles de la mythologie grecque et Viking. Elle avait tenté de raconter les récits de l’Iliade et l’Odyssée ainsi que les mythes racontés dans son monde mais maintenant, elle les trouvait moins impressionnants, superficiels par rapport aux histoires de ce monde. Et puis, il se pouvait que ces légendes soient fausses, contrairement à celles du monde d’Anto. Celle-ci avait narré ces récits mythiques de façon si réelle qu’elle avait eu l’impression de vivre chaque instant que les héros de ces mythes avaient vécu eux-mêmes.

Enfin, elle en arrivait à ce point : les héros de la régénération. Elle savait désormais qui était son double et celui de Lloyd. Soudain, elle se sentait toute petite. Sa jumelle devait être haute placée dans ce monde-là. Elle était célèbre. Cela l’effrayait. C’était un personnage de légende, de même que le Lloyd Irving de ce monde-ci. Elle comprenait désormais la réaction de la voyante lorsqu’elle avait cru « les » reconnaître. En réalité, c’était leurs « reflets » comme avait dit cet homme aux cheveux bleus maintenant qu’elle s’en souvenait, qu’elle avait pensé voir. Tout s’expliquait maintenant.

Il était l’heure de manger maintenant, l’odeur délicieuse d’un cassoulet lui montait l’eau à la bouche. Tranquillement, elle sortit de sa chambre et monta au rez-de-chaussée.

Lorsqu’elle entra de nouveau dans la cuisine, Akim entra en trombe dans la pièce, accompagné de son « fennec » perché sagement sur son épaule.

« Ben tiens, où étais tu passé ? demanda Anto, tranquillement.

-Oh, j’étais parti me balader … répondit son petit-fils, en s’étirant, c’est fou ce qu’il peut y avoir de choses intéressantes dans ce coin perdu du désert !

-Akim ! » fit la femme, faussement en colère. Mais en vérité, elle ne semblait pas fâchée.

Soudain, l’animal du garçon couina.

« Arden a faim ! s’exclama l’adolescent, en caressant le poil soyeux de son familier.

-Pas si vite, un peu de patience ! »

Colette, en retrait, décida d’intervenir et s’approcha timidement d’Akim.

« Je peux le caresser ? » demanda t-elle, ne fixant Arden.

L’animal grogna en la voyant et se mit en position défensive.

« Je doute qu’il soit d’accord. »dit le garçon, pour toute réponse.

Et sur ces mots, il s’éloigna.

La jeune fille soupira. Décidément, ce garçon était un mystère. Elle se consola en pensant au plat de cassoulet qu’Anto servait dans les assiettes, ou du moins, les coupelles en bois. Lloyd entra à son tour. Il semblait en pleine forme. Lorsqu’il la vit, il lui demanda :

« Tu t’es bien reposée ? »

Mais derrière cette question il y en avait une autre, qui était : « Tu en as fini avec tes idées stupides ? ». Baissant la tête, elle marmonna un vague « oui » et avala une première bouchée du plat. C’était délicieux.

Après le repas, Colette décida de se promener.

Elle désirait revisiter cette maison, qu’elle commençait à considérer un peu comme la sienne, et redécouvrir des endroits inexplorés, même si elle pensait avoir tout vu.

En marchant dans le couloir des chambres, Colette apprécia cette douce sensation de bien-être. C’était sûrement le fait d’avoir parlé avec Anto qui la soulageait. Après la pluie vient le beau temps, s’amusa t’elle à se dire.

« Comme j’aimerais pouvoir te raconter ce qui m’arrive, grand-mère… »

En pensée, elle priait pour qu’il se passe quelque chose qui pourrait l’aider à progresser dans cette aventure.

Elle ne croyait pas si bien dire.

 

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Rébecca et Gilles contemplèrent un moment encore avec émerveillement la ville d’Altamira. À mi-journée, la cité balnéaire était très visitée, et il y avait un monde fou ! Parmi les touristes, ils croisaient des gens luxueusement vêtus à la mode du XVII è siècle, qui les regardaient avec hauteur. Rébecca, qui aimait l’Histoire et ses grands personnages qui l’avaient marqué, nageait en plein bonheur. Elle disait même que c’était le plus beau moment de sa vie et que cela ne pouvait pas être réel, et elle le répétait encore et encore. Gilles, lui, était inquiet, car il n’avait toujours pas compris ce qui leur arrivait et comment ils avaient atterri là. Un mystère à éclaircir. Il était tellement dans ses pensées qu’il ne vit pas le petit garçon qui marchait droit vers lui, un paquet dans les bras, et le heurta. Déséquilibrée, l’enfant fit tomber son sac et s’agenouilla pour le ramasser.

« Excuse-moi, fit l’adolescent, je ne t’avais pas vu.

-C’est pas grave, monsieur »

Le petit garçon releva la tête, et là, Gilles eut un choc.

Il avait des cheveux bleus turquoise, légèrement verts, et de grands yeux innocents, vert pâle.

Et des oreilles au format étrange. Légèrement pointues, un peu rondes. Un teint pâle.

« Waouh…

-Il y a un problème, m’sieur ?

-Tu t’es teint les cheveux ?

-Hein ?

-Non rien… »

Il l’aida à ramasser ses affaires, puis ils se relevèrent.

« C’est gentil m’sieur de m’avoir aidé, je vais pouvoir retrouver maman !

-De rien… »

Le petit saisit le bras de l’adolescent pour le saluer, mais il se figea.

« Qu’y a-t-il petit ? »

L’enfant retira sa main brusquement, comme s’il avait touché quelque chose de particulièrement dégoûtant.

« Tu… Tu n’as pas de mana!

-Hein ? »

Effrayé, le garçon se recula, et s’enfuit dans la foule des passants.

« Eh ! Attends ! »

Gilles resta tout seul, comme un idiot, à méditer les paroles du petit garçon. « Tu n’as pas de mana ! » avait-il dit.

« C’est quoi le mana ? » se demanda t-il.

Les gens se retournèrent pour le lorgner d’un œil malveillant, et il préféra se faire discret en se mettant à chercher Rébecca, qui avait disparu dans la foule.

Il la retrouva en train de s’extasier près d’un chien. Elle répétait toutes les cinq minutes en s’adressant à l’animal : « tu as vu ça, c’est incroyable non ?! »

« Rébecca, t’as à manger ? J’ai faim ! »

La jeune femme se retourna.

« Ah, tu étais là ! Où étais-tu passé ? Enfin bon… C’est à cette heure seulement que tu demandes à manger ?

-Effectivement, si on observe bien la position du soleil dans le ciel, il doit être midi passé…

-Ah… Ah ouais, si tu le dis… On voit que tu as retenu tes cours de physique.

- De toute manière je n’arrive même pas à les oublier…

- Tiens. »

Gilles prit le petit pain que lui proposaient sa sœur, et tout en mangeant il demanda :

« Dis-moi, un garçon tout à l’heure m’a dit que j’avais pas de mana, c’est quoi le mana ?

-On ne mange pas la bouche pleine. »

L’adolescent s’essuya la bouche d’un revers de la manche, faute de serviette.

« Le mana ? C’est quoi ? interrogea Rébecca.

-Justement c’est ce que je te demande…

-Ce ne serait pas un terme polynésien ? Hum… à l’origine, je penserais qu’il s’agissait d’une force sacrée et magique, considérée comme une puissance vitale… »

Et Rébecca de relater l’histoire des Polynésiens en question et de leurs nombreuses légendes qu’elle connaissait par cœur, cas extrêmement rare d’ailleurs car plus beaucoup de personnes de nos jours connaissent l’histoire de la Polynésie. Dans son blabla continu, Gilles finit pas détourner son attention en regrettant d’avoir posé la question à sa sœur. Puis il crut apercevoir des gens, un groupe de quatre personnes, qui s’amenaient vers eux.

Bizarre les vêtements, se dit-il, et il détailla les personnes, tandis que Rébecca continuait de parler au chien qui la regardait avec curiosité.

L’un d’eux, une femme plutôt jeune, s’avança avec l’air de dire « toi je vais te dire quelque chose ». Elle était vêtue d’un haut et d’un pantalon noirs, qui lui donnait un air de vampire avec ses cheveux noirs attachés en tresse. Le tout avec des bottes de la même couleur.

« On dirait une racaille… » s’inquiéta le garçon.

« Tiens, Rébecca, j’ai remarqué un magasin intéressant, ça te dirait d’aller jeter un coup d’œil ?

-Tais-toi et écoute plutôt ce que je dis, donc je disais que les ruines polynésiennes devaient être très intéressantes à vue d’œil, mais enfin je n’en sais rien puisque je n’y suis jamais allé, et puis…

-Rébeccaaaaaa ! la pressa t-il.

La femme arriva à leur hauteur, et, l’air de rien, demanda :

« Vous sauriez par hasard où on trouverait une boutique d’armes ? »

Gilles soupira. Il s’inquiétait pour pas grand-chose. Il essaya de répondre avec assurance.

« Ah bien sûr, on y allait justement pour voir s’il y avait des choses intéressantes, ma sœur et moi, vous pouvez nous suivre, c’est par… »

La femme crispa soudain sa main sur le bras de l’adolescent. Surpris, il s’étonna soudain que tout son environnement soit si froid, alors qu’il y avait à peine quelques secondes le soleil réchauffait sa peau. Envahi d’une torpeur soudaine, il ferma les yeux et bascula dans les bras de la femme en noir.

« Hé ! Que faites vous à mon petit frère ? s’exclama Rébecca, émergeant soudainement de sa folie cérébrale.

«-Excusez-moi madame, il s’est évanoui alors que je lui demandais le chemin de la boutique d’armes.

-Gilles, Gilles, tu te réveilles ? » demanda son aînée.

Le contact de sa peau était glacé.

« Vous pouvez me dire ce qu’il a ? Il est froid et pâle… »

La jeune femme ne répondit pas. Elle se contenta de la regarder, puis elle s’agenouilla près du garçon évanoui dans les bras de sa sœur, et toucha la main de celle-ci.

Presque aussitôt, Rébecca se sentit brusquement ensommeillée, elle avait froid, et elle s’endormit.

La femme en noir se releva, et un de ses camarades la rejoignit.

« C’est bon, on les a ?

-Oui.

-Génial, ça marche comme prévu. Le seigneur Yuan sera content ! »

Il prit le garçon et le chargea sur son épaule, tandis que sa camarade soutenait la jeune femme.

« Avec un peu de chance, personne ne verra rien, c’était presque trop facile. » fit remarquer l’homme.

Et ils se fondirent dans la foule.

 Le chien qui avait accompagné le frère et la sœur jappa, puis alla voir ailleurs si l’on voulait bien de lui.

 

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30 juillet 2009

Chapitre 10: Les retrouvailles - par Alice Aurion

Une lettre avec de belles dorures et un ruban mauve, c'est ainsi que Lloyd reçut la nouvelle du mariage de Zélos et Sheena. Lloyd paru à la fois enjoué et inquiet à la suite de cette nouvelle, il se demandait comment ses amis allaient réagir par rapport à ce qu'il s'était passé, il s'en voulait toujours d'avoir blesser Zélos lors de sa maladie, Alice n'était encore au courant de rien concernant le drame et le fait qu'il se soit éloigné de ces amis. Il n'avait pas encore osé parler de cette partie de sa vie, il lui faisait entièrement confiance, de plus à part Raine et Préséa qu'ils avaient rencontré sur le chemin personne d'autre ne connaissait Alice. Même s'il avait le cœur apaisé par la joie et le bonheur que lui apportait Alice, il avait l'impression d'oublier un peu Colette tout en étant sur qu'elle aurait voulu qu'il soit heureux peu importe avec qui.

"_Quelque chose ne va pas Lloyd? Tu as l'air soucieux depuis que tu as cette lettre.

_Ce n'est rien, tu n'as pas à t'en faire, on est invité au mariage de Zélos et Sheena, ce sont des amis.

_C'est magnifique, mais ils ne me connaissent pas, est-ce qu'il vont m'accepter?

_Ne t'inquiète pas, ils t'adopteront tout de suite, tu es si gentille. Au fait voudrais tu venir avec moi à l'arbre géant, je voudrais te donner quelque chose.

_Ça fait un gros détour pour aller à Meltokio, nous sommes à Sybak, on va faire marche arrière!!

_C'est vrai mais en volant cela ne prendra pas plus de 2 heures, et puis c'est quelque chose de très important.

_Tu sais que je ne sais pas te dire non."

Ils s'éloignèrent de la foule pour se retrouver en pleine campagne, Lloyd pris Alice dans ces bras, ces joues et celles d'Alice rougirent lorsque leurs corps se rapprochaient pour qu'ils puissent s'envoler. Lloyd maîtrisait totalement ces ailes, il ne devait faire aucune erreur vu la vitesse à laquelle il volerait. Alice adorait voler dans ces bras, ça lui donnait l'impression d'être dans un rêve. Elle avait la tête remplie de soucis, Maximin allait tout faire pour la retrouver, en réalité son histoire était plus compliquée que ce qu'elle avait bien voulu dire. Son père l'avait vendu à cet homme car il était trop pauvre pour se nourrir. Maximin l'avait obliger à faire des choses qui la dégoûtait au plus au point, malheureusement c'est un homme apparemment très influant, elle avait réussi à s"échapper mais elle fut capturé par les désians. Lloyd lui avait sauvé la vie et elle était tombée amoureuse de lui.

L'arbre géant dominait de toute sa splendeur la plaine verdoyante de Symphonia, Lloyd atterrit devant celui-ci, comme il n'y avait personne il décida de laisser ces ailes à découvert. Il déposa délicatement Alice tout en restant près d'elle.

"_Alice, tu connais ma véritable identité…enfin…tu connais mon histoire en partie, je suis devenu un ange il n'y a pas très longtemps…

_Lloyd, ne sois pas si maladroit quand tu me parles sérieusement, tu n'as pas à te sentir gêner.

_Je… euh…

_Moi aussi j'ai des sentiments pour toi, je ne savais pas non plus comment te le dire.

Tout à coup, un esprit apparu, il avait une silhouette qui lui rappelait quelqu'un, le cœur de Lloyd se serra dans sa poitrine.

"_Colette...?

_Oui, Lloyd c'est moi.

_Mais comment est-ce possible? Je t'ai vu mourir dans mes bras…."

Lloyd et Alice en était restés totalement estomaqué. L'apparition de Colette fut une réelle surprise, il avait fait son deuil et s'apprêtait à déclarer sa flamme à Alice.

"_Colette, je… je…je suis désolé, si tu savais…

_Tu n'as pas à t'inquiéter Lloyd, je n'ai pas su me défendre, mais je suis heureuse de renaître en tant qu'esprit pour guider les autres. Tu sais Lloyd, je suis apparue pour te rassurer. Je sais que tu aimes cette jeune fille, elle est la gentillesse et la bonté incarnée. Protège la comme tu m'as protégé, aime la comme tu m'as aimé.

Colette commençait à disparaître.

_Attend Colette!!

_Offre lui ton cœur, elle pourra ainsi partagé ton destin avec mon cristal que tu as gardé, ce cristal représente ton cœur à mes yeux. Puis elle disparue.

_Merci Colette, je ne t'oublierais jamais. Alice, j'ai des sentiments pour toi, je t'aime. J'ai envie que tu restes à mes côtés pour le temps qu'il me reste à vivre. 

_Oh Lloyd merci, merci…"

Pour la première fois, Alice et Lloyd s'embrassèrent, il lui offrait enfin son cœur, il était totalement serein et heureux, il espérait que ce moment allait durer une éternité gravé dans leur mémoire. Des plumes se formaient autour d'eux, le cristal du Cruxis que Lloyd avait gardé se mit scintiller puis entra dans celui d'Alice. La fusion des deux cristaux provoqua une modification du mana d'Alice, elle sentait des changements se produire dans son corps mais rien ne se voyait à l'extérieur.

"_Je crois que nous devrions y aller, tes amis vont nous attendre!

_Tu verras, ils sont sympas."

Les deux amoureux s'envolèrent pour Meltokio retrouver les amis qui les attendaient pour le mariage.

 

Les retrouvailles des membres du groupe furent assez agitées. Lloyd sauta au cou de ces amis, ils étaient tous content de le revoir, surtout Génis qui avait la sensation d'avoir retrouver son meilleur ami, il fut même surpris par l'état de Sheena, sa grossesse en était à un stade avancé.

« _Eh ben, Sheena que t’est-il arrivé, tu n’étais pas plus mince avant ?

_Idiot ! Je suis enceinte de ce beau parleur.

_Ah enfin…

_Qu’est-ce que tu veux dire !!

_Je rigole Sheena, ne me tapes pas, s’il te plaît. »

Ils rirent tous ensemble de la situation, en même temps cela faisait un bout de temps qu’ils n les avaient pas vu, depuis le couronnement de Zélos. Alice était restée un peu en retrait face à tout le monde, malgré son assurance au combat, elle n'arrivait pas encore à aller totalement vers les autres après ce qu'il s'était passé avec Maximin. Au début, il était gentil mais il était devenu très violent envers elle. Tout à coup, un jeune roux qui lui était totalement inconnu l'aborda poliment, en effet ces parents et Maximin l’avait totalement isolé du monde, elle devait uniquement étudié et apprendre les bonnes manières pour être une bonne épouse, mais un jour elle se rebella. Lorsque Maximin retrouva Alice, elle passa un sale quart d’heure, elle reçu beaucoup de coup, elle failli même en mourir, c’étaient les raisons pour lesquelles elle avait souvent peur des hommes depuis que Lloyd l’avait sauvé elle avait beaucoup moins peur.

"_Alors beauté fatale, on ne se présente pas.

_Qui es tu pour me demander mon nom, espèce de beau parleur.

_Du Lloyd tout craché, je m'appelle Zélos Wilder ancien élu de Tesseha'lla.

_Eh Zélos, laisse la tranquille, intervint Lloyd, je croyais que tu devais te marier aujourd'hui.

_Oui c'est vrai, je vais pouvoir profiter des superbes formes de ma petite invocatrice.

_Au fait les amis, je vous présente Alice Yumen, elle m'a beaucoup aidée.

_Ravi de te rencontrer Alice. "

Ils commencèrent à tous discuter avec elle, elle se sentait plus en sécurité, surtout dans les bras de celui qu'elle aime. Les invités commençaient à arriver en masse dans la grande salle du château. Le cœur et le sang d'Alice ne firent qu'un tour lorsqu'elle aperçue une certaine personne. C'était un demi elfe assez imposant, il avait la carrure d'un guerrier, il avait les cheveux long et noirs comme ses yeux. Alice devint plus pâle qu'un linge.

"_Hey, Alice que t'arrives-t-il?

_Il…il est…il est là. C’est lui, il va me tuer. J'ai peur Lloyd, j'ai peur.

_Du calme, je te protégerais, je te l’ai promis Alice.

_Qu’est-ce qu’il y a Alice ? Lui demanda Sheena.

_Ne t’inquiètes pas Sheena ça va."

Alice commença à faire demi-tour et à vouloir s'enfuir en courant mais il était trop tard Maximin l'avais déjà vu, il se précipita vers elle à une vitesse phénoménale en bousculant Sheena qui était dans un état fragile. Le demi elfe arracha Alice des bras de Lloyd sans s’occuper de la mariée à terre, tout le monde fut pétrifié d'étonnement devant la scène.

"_Tiens, tiens mais voilà ma future femme, espèce de souillon tu as osé m'humilier devant tout le monde alors que nous allions nous marier, et je t'ai enfin retrouvé.

_Aahh, lâche-moi! 

Alice se reçu une gifle de plein fouet, Lloyd se porta à son secours immédiatement.

_Pourquoi tu l'agresses comme ça? Tu as lancé des troupes de soldats après elle. Tu ne la laisseras donc jamais tranquille.

_Tu agresses ma future femme et une de mes invités le jour de mon mariage, tu n'as pas honte. Dis Zélos en colère.

_Cette fille est une prisonnière, elle devait juste se marier avec moi car elle a les qualités requises pour porter un enfant, elle m’a été promise depuis qu’elle a quatre ans, mais elle essayé de s'enfuir avant la cérémonie et ce n’était pas la première fois que cela se passait. Mes hommes l'ont rattrapé et l'ont finalement vendu aux désians sur mon ordre car je ne voulais pas d'une tête de mule pour mère de mes enfants.

_Tu n'as aucun respect pour elle, tu la traites comme un animal, une femme on l’aime si on veut qu’elle devienne la mère de nos enfants. Ce n’est pas étonnant qu’elle se soit enfuie si tu la battais comme ça.

_Et alors, elle n'avait pas de respect pour moi même si je daignais lui donner à manger. Sale vermine, tu la défends.

_ Maximin, je vous interdit de vous adressez à Lloyd Aurion de cette manière.

_ A vos ordres votre majesté, Lloyd ne t'inquiète pas, tu me reverras un jour et toi aussi ma belle Alice, n’oublie pas tu es une bâtarde, personne ne veut de toi parce que ta mère était une demi elfe, moi je suis un demi elfe supérieur très différent de toi. Tu ne vaux rien, vous en paierez le prix fort crois moi. Je n'oublie jamais mes ennemis, Lloyd Aurion.

_Je vaux quelque chose aux yeux de Lloyd et puis je l’aime aussi. Je sais qu’il m’aime. C’est vrai ma mère était une demi elfe, elle s’est fait assassiné par lord Kvar il y a longtemps parce qu’elle a refusé de se soumettre. Et je vais suivre le même chemin, je ne me soumettrais jamais à toi.

_ Je te demande de quitter la cérémonie sur le champ, il n’y a pas de place pour de la discrimination le jour de notre mariage, ni les autres d’ailleurs. Ne te présente plus jamais devant toi.

_D’accord, d’accord, votre majesté mais je me vengerais je vous le promets. »

 

Sur ces mots, Maximin quitta la salle de bal, l'incident était clôt, Sheena allait bien malgré la bonne bousculade qui l’avait fait tomber à genoux, sa grossesse étant à un stade avancé ces mouvements devenaient limités et elle devait faire attention à ne pas trop se fatiguer. La cérémonie allait enfin pouvoir commencer. La cathédrale de Martel était pleine à craquer, tout le monde voulait assister au mariage de l'élu et de Shenna l'invocatrice élémentale. La future reine attendait à l'entrée, tout le monde retint son souffle lorsqu'elle entra dans la cathédrale y compris Zélos, Sheena portait une robe blanche simple et ample, ses cheveux étaient totalement lâché sur ces épaules, un diadème en argent les maintenaient légèrement en arrière. Son voile transparent laissait entrevoir ses yeux bruns, tout le monde était époustouflé par sa beauté, le fait qu'elle soit enceinte la rendait encore plus belle. Zélos l'attendait au pied de l'autel debout avec à ces côtés Lloyd. Malgré qu’elle ne soit plus le chef de Mizuho, tout son peuple était là pour la soutenir et la féliciter. Elle avançait lentement, au rythme de la musique pour rejoindre celui qu'elle aimait depuis toujours, c'était le plus beau jour de sa vie. Le mariage et le couronnement se déroulèrent sans encombre. Les époux se dirent enfin oui pour l’éternité. Alors que la fête battait son plein, Alice commençait tout juste à se remettre de ses émotions, elle leur raconta toute l'histoire qu'elle avait vécue et comment Lloyd l'avait sauvée. Malgré l’ambiance joviale, Alice n’arrivait pas à se détacher de ce qu’elle venait de vivre, elle avait l’impression de revivre son passé et avait peur pour son avenir maintenant.

 

"_En tout cas une chose est sure, dit Zélos, il n'arrêtera pas de vous traquer maintenant, je le connais il va vouloir vraiment se venger.

_Je suis perdue! Il va me retrouver et me faire souffrir comme jamais. Je ne veux pas revivre ce qu’il s’est déjà passé. Il va me tuer si je ne lui obéisse pas. Je suis totalement paniqué à l’idée même de le revoir.

_Ne t'inquiète pas, je te protégerai, nous nous battrons ensemble comme je te l'ai appris, c'est d'accord.

_D'accord, dit-elle dans un demi sanglot.

_On ses serrera les coudes, même avec le bébé qui arrive je saurai invoquer les esprits originels pour nous aider, depuis que je suis enceinte, le mana dans mon corps est assez instable."

C'est ainsi que tous réussirent à rassurer Alice, elle se sentait protégé et entouré d'amis. Elle était confiante en l'avenir à présent. Alors qu’ils se mirent tous à danser pour fêter l’événement, Sheena tomba à genoux.

_Sheena ! Sheena ! Ça ne va pas !

_Le bébé arrive ! »

 

Chapitre 11 : La disparition de Lloyd.

 

Un petit oiseau aux ailes brunes et rouges se posa sur le bord d’une fenêtre et sembla regarder d’un œil curieux et perplexe l’étrange scène qui se déroulait à l’intérieur de la pièce. S’il avait pu parler, il aurait dit y voir une femme dont le bas du corps était caché par un drap blanc, allongée sur un lit et paraissant être en proie à de violentes douleurs mais dont le visage en sueur était souriant. Des hommes s’afféraient autour d’elle, lui prodiguant des soins ou l’encourageant. La femme poussa soudain des cris, serrant la main d’un des hommes avec force. Bientôt, les hurlements de douleur de la jeune femme furent rejoint par les pleures stridents d’un enfant. Il y eu alors des applaudissements et des acclamations. Effrayé par toute cette nouvelle agitation, le petit oiseau s’envola haut dans le ciel sans savoir qu’il venait d’assister au miracle de la vie.

Dans la pièce adjacente, Zélos faisaient les cents pas. Il n’avait jamais été aussi nerveux. Malgré tous les médecins et la présence de Raine qui se tenait prête à intervenir en cas de complication, son inquiétude était à son plus haut niveau. Pour rien au monde il ne voulait perdre l’amour de sa vie, ni le petit être qu’elle avait en elle. Devenir père. Il s’était beaucoup imaginé dans ce rôle depuis qu’il savait pour la grossesse de Sheena, mais là, en cet instant des doutes surgissaient dans son esprit. Que ferait-il en tenant cet enfant ? Saurait-il s’en occuper ? L’enfant allait-il l’accepter ? Saurait-il calmer ses pleures ?

Il passa une main tremblante dans ses cheveux sous le regard amusé et nostalgique de Kratos. Ce dernier comprenait mieux que quiconque ici présent, les angoisses qui assaillaient le futur père. La naissance de Lloyd avait été un véritable supplice pour lui. Il se revoyait à la place de Zélos, ne cessant de marcher en long et en large, se posant des questions idiotes. Toutes ses peurs s’étaient volatilisées au moment où il avait tenu son fils dans ses bras. Il n’y avait pas de moment plus émouvant, plus magique. Il n’en dit rien au jeune homme, il allait le découvrir par lui-même, c’était ça l’autre plus beau cadeau de la naissance : se sentir fort et capable de protéger la vie de son enfant.

Quand il entendit les cris de Sheena, Zélos se figea. Il aurait dû être auprès d’elle et la soutenir dans cette épreuve. Les médecins lui en avaient empêché à cause du risque que représentait sa grossesse.

«  Courage ma Sheena, courage ! Je suis avec toi ! » Pensa-t-il avec force.

A chacune de ses déchirantes plaintes, à chaque expression de sa souffrance, il ressentait sa douleur. Ses hurlements le rendaient fou et lui rappelaient qu’il était impuissant. Un de ses cris fut si insoutenable à entendre qu’il aurait défoncé la porte si Raine ne l’avait pas retenu.

Quand des pleurs retentirent dans l’autre pièce, les visages de chacun s’illumina d’un sourire de soulagement et de bonheur. Un des médecins sortit et à peine eut-il le temps de fermer la porte que Zélos lui sauta dessus.

« Alors docteur, est-ce qu’ils vont bien? Je peux les voir ? S’il vous plaît dites-moi !
- Elle va bien et le bébé aussi mais patienter un petit, Sheena est très fatiguée, le mana de son corps n’est pas encore stabilisé entièrement, elle a perdu aussi beaucoup de sang, il lui faut du repos. Mais si vous le voulez vous pouvez allez voir votre enfant, je vous félicite c’est une belle petite fille, elle est dans son berceau, elle est en pleine santé et présente déjà des caractéristiques d’anges qui la protégeront toute sa vie.
- Comment ça ?
- On peut voir à certains moments apparaître de petites ailes de couleur dorées dans son dos, elle les faits apparaître involontairement, c’est parce que vos sens d’anges ont dû être actifs lors de sa conception.
- C’est incroyable, mon bébé est déjà exceptionnel comme moi ! »

Il entra doucement dans la chambre. Sheena semblait épuisée, son teint était pâle et son front encore moite, marque de l’effort qu’avait fourni son corps. Elle ouvrit les yeux et lui sourit.

- C’est une fille, chuchota-t-elle les yeux brillant de bonheur.

Le cœur de Zélos se pinça tellement il était heureux, il avait même du mal à contenir les quelques larmes qui lui piquaient les yeux.

- Je suis tellement heureux, répondit-il sur le même ton.

Il s’approcha de la jeune femme et déposa un baiser sur son front puis sur ses lèvres. Il se tourna ensuite vers le berceau et se pencha au dessus pour admirer sa fille. La petite présentait déjà une petite touffe de cheveux noirs sur le dessus de la tête, on ne voyait pas encore ses yeux car ils n’étaient pas encore ouverts.

- Elle est magnifique, souffla-t-il avec émotion. Vu ses parents, ce n’est pas étonnant.

Sheena émit un petit rire. Il était fier à cet instant, fier et comblé. Il avait une femme qu’il aimait à mourir et maintenant un petit ange sur qui veiller. Délicatement, il toucha une de petites mains de sa fille et quand celle-ci serra un de ses doigts, il crut que son cœur allait exploser. Il se mordit les lèvres pour ne pas laisser échapper un sanglot.

- Prends la dans tes bras et viens près de moi, lui demanda Sheena.

Il hésita un instant. Elle était si petite, si fragile, qu’il craignait de la briser rien qu’en la touchant. Retenant son souffle, il la saisit délicatement. Quand il l’eut bien contre lui, sentant son petit corps chaud contre sa peau, un puissant sentiment d’amour l’envahit. Cet enfant, il le protègerait au péril de sa vie.

Il la déposa dans les bras de la jeune maman. La petite fille bougea un peu, se demandant sans doute pourquoi toute cette agitation. Il sourit devant son air grognon, comme cela, c’était le portrait craché de sa mère.

«  Elle te ressemble déjà, murmura-t-il tout contre l’oreille de sa femme.

- Mylène…Ce nom lui va à ravir. J’espère que ça ne te dérange pas ? J’ai pensé que tu aimerais qu’elle porte le prénom de ta mère.

- Non, au contraire. Merci Sheena…Bonjour ma petite Mylène. Bienvenu parmi nous. »

Ce fut ainsi qu’elle fut appelée Mylène en l’honneur de la mère de Zélos. Bien que Zélos ait été rejeté par sa mère dès son plus jeune âge car elle ne le désirait pas, il pensait que peut être, elle l’aurait aimé en d’autres circonstances, s’il n’avait pas été l’élu. Il ne lui en avait jamais réellement voulu, avec le temps, il avait compris ce qu’elle avait dû ressentir en épousant un homme qu’elle n’aimait pas. Elle lui avait donné la vie, sans ça il n’aurait jamais put rencontrer ses amis, et surtout sa petite invocatrice. C’était sa façon de la remercier même si elle n’était plus là.

Il laissa Sheena se reposer et emmena la petite Mylène auprès de ses amis. Ceux-ci s’attroupèrent autour de lui, voulant apercevoir l’enfant. Tous étaient en admiration devant le petit ange endormis. Ils attendirent quelques heures avant d’aller féliciter la nouvelle maman. Celle-ci encore fatiguée, les remercia d’un sourire.

« Génis, tu as su garder mon secret, je t’en remercie, je souhaite que tu sois le parrain de notre petite Mylène, fit-elle alors que le jeune homme tenait l’enfant dans ses bras.
- Oh oui, je veux bien.»

Génis était heureux à cette idée. En six ans il avait beaucoup changé physiquement, il avait gagné en force et en taille, il était devenu aussi grand que Lloyd avec un peu moins de carrure certes mais il ressemblait à un homme. La puissance de sa magie avait augmenté également, il maîtrisait maintenant des sorts que même certains elfes très puissants ne pouvaient maîtriser. Mais en cet instant, le nouveau né dans ses bras, il paraissait bien maladroit et mal assuré.

Une fois de nouveau seul avec leur enfant, ce petit être délicat et si fragile, Sheena et Zélos, profitèrent de leur moment d’intimité.

 

 

La journée fut lourde d’émotions pour Lloyd. Il avait eu le droit de porter Mylène sous l’œil attentif de son père. Il s’était dit que lui aussi avait été un jour un bébé qui avait fait la fierté de ses parents, Anna et Kratos. Il se posait souvent des questions à leur sujet, comment aurait été la vie si sa mère aurait survécu ? Aurait-il pu sauver le monde d’Yggdrasill ? Auraient ils rencontré ses amis Génis et tous les autres ?

Beaucoup de ses questions étaient sans réponses, mais il n’en restait pas moins heureux du moment présent. Il ne pouvait changer le passé, se morfondre sur ce qui aurait pu être n’avait pas de sens. Pourtant, une pointe de tristesse avait piqué son cœur quand il avait pris le nouveau né dans ses bras. Il avait pensé à Colette. La jeune fille aurait aimé partager ce moment avec eux.

« Est-ce que tu nous vois Colette ? Nous regardes-tu de là où tu es ? » Avait-il pensé avec tendresse en imaginant le visage souriant de sa défunte amie.

Un petit souffle d’air lui avait caressé le visage comme pour lui apporter la preuve qu’elle était là, près d’eux, à se réjouir avec eux. Il avait secoué la tête se disant qu’il se faisait trop d’idées. Pourtant, en y repensant, cela ne lui paraissait pas impossible.

Le fait d’avoir tenu la petite Mylène dans se bras l’avait rendu néanmoins heureux. En contemplant ce nouvel être, il s’était imaginé avec son propre enfant dans les bras. L’espoir d’un futur rempli de bonheur s’était éveillé en lui. Il voyait un visage dans ce futur merveilleux, celui d’Alice.

Les heures passaient et les amis ne pouvaient se quitter. Ils repensaient au périple qu’ils avaient vécu ensemble, le plus beau combat auquel ils avaient assisté entre Lloyd et Kratos. La soirée fut bien remplie, ils avaient raconté à Alice toutes les histoires intéressantes qui leurs étaient venues à l’esprit. Marble, Chocolat, Dorr, Kate… tous ceux qu’ils leur avaient laisser de bons souvenirs, mais aussi les mauvais Magnus, Forcystus, Mythos, Kvar… c’était grâce à ce périple que Lloyd avait retrouvé son père qu’il croyait décédé. Avec l’affluence de tous ces souvenirs l’idée même de refaire un périple comme celui-ci effleura légèrement leurs esprits, mais ils avaient maintenant tous des responsabilités auxquelles ils ne pouvaient échapper, quelque part Lloyd le refaisait avec Alice, ils se sentaient bien ensemble sans contraintes à part quelques secrets encore inavoué.
Régal qui se faisait discret depuis le début, posa quelques questions à Alice afin de mieux connaître la nouvelle amie de Lloyd, elle lui paraissait encore mystérieuse et avec ce qu’il s’était passé au mariage il avait quelques soupçons, il pensait surtout à Lloyd fragilisé par la mort de Colette.
« Alice, que faisais tu avant de rencontrer Lloyd et que toute cette histoire ne t’arrives ?
- Je faisais des études de médecines, j’étais sur le point de les terminer, j’ai commencé très mon père m’y a obligé, mais je n’en suis pas mécontente, car même si je me retrouve seule je pourrais me débrouiller avec mes connaissances.
- Tu es très intelligente.
- Et toi Lloyd tu comptes faire quoi après, tu ne pourras pas voyager éternellement à travers Symphonia ?
- Je compte m’installer du côté de Flanoir, j’ai beaucoup de souvenir là-bas, la pensée de Colette lui traversa l’esprit, c’était là bas qu’ils s’étaient avoué leur amour. Et puis c’est une région que j’aime bien avec mes pouvoirs d’anges je pourrais venir vous voir quand je voudrais.
-Lloyd, est-ce que je pourrais venir avec toi, là-bas je pourrais exercer mon métier de médecin, à ce qu’il paraisse il y en a un excellent.
- C’est ce médecin qui a soigné le chef de mon village natal et aussi qui a assisté mon accouchement, je pense que tu pourras apprendre énormément de chose avec lui, personnellement je n’y connais rien en médecine. Lui dit Sheena avec un sourire.
- De toute façon, j’allais te le proposer.
- C’est pas le tout mes amis mais je pense qu’il commence à se faire tard et qu’il faudrait laisser la jeune mariée et son époux avec leur enfant se reposer. Dit Génis en baillant à moitié, Je pense que la journée a été épuisante pour tout le monde.
- Alice et moi repartons ce soir, on ne veut pas déranger et puis on se reverra bientôt.
- C’est une promesse Lloyd, viens me voir à Palmacosta quand tu pourras OK !
- Je te le promets Génis. A bientôt ! »
Malgré se qu’il pensa, Régal trouvait que Lloyd avait retrouvé toute la fougue qu’il avait auparavant, son amour pour Alice et les épreuves qu’il venait de traversé l’avait rendu plus fort mentalement et plus mure.

Lloyd déploya ces ailes et s’envola avec Alice dans ces bras, la jeune femme leur adressa à tous des signes de la main, pour elle c’était comme une sorte de remerciement pour l’avoir accepter.
Après se qu’il s’était passé avec Maximin elle craignait que tous ne la rejettes, même Lloyd mais ce ne fut pas le cas, tous l’avait rassurer et protégé. Ses amis étaient vraiment formidables et elle était heureuse de les avoir rencontré. Se sentir intégrer à leur groupe la rapprochait encore plus de Lloyd. Elle resserra son étreinte autour du jeune homme et posa tendrement sa tête contre son épaule.
La nuit était noire et remplie d’étoiles, un temps idéal pour se promener dans le ciel. Lloyd planait juste au dessus de Luin qui était illuminée de mille feux. Il décida de s’arrêter au dessus pour lui montrer la vue, Alice en était émerveillé. En compagnie de Lloyd elle avait l’impression d’être dans un rêve mais avec Maximin elle était en enfer, le souvenir de cette personne la hanterait pour toute sa vie. Elle ne pu réprimer un frissonnement de dégoût. Se méprenant sur l’origine de son tremblement, Lloyd la serra un peu plus contre lui.
Il lui caressa tendrement la joue, alors qu’une ombre se profila derrière lui à son insu.
« Attention Lloyd » lui cria Alice avec effroi.

Trop tard. Une épée transperça l’épaule de Lloyd qui lâcha Alice sous le coup de la surprise et de la douleur. La jeune fille tomba de plus en plus vite. Elle hurla le nom de son ami. Elle ferma les yeux croyant sa dernière heure arrivée. Elle heurta violemment des branches d’arbres qui amortirent, par miracle, considérablement sa chute. Lloyd lâcha un juron en voyant son amie chuter de la sorte, la douleur était insoutenable. Néanmoins, il tourna la tête pour apercevoir son agresseur.

- Toi…souffla-t-il avant de sombrer dans l’inconscience.

Heureusement ces ailes déployées le firent planer jusqu'à la terre ferme. Alice était assommée par sa chute, mais elle n’avait que des ecchymoses et quelques égratignures.

- Lloyd ! Cria-t-elle en apercevant le corps du jeune homme non loin d’elle.

Elle s’agenouilla à ses côtés et d’une main tremblante caressa son visage. Elle se reprit rapidement devant l’urgence de la situation et examina la blessure du jeune homme. L’épée qui lui avait transpercé l’épaule de part en part était empoisonnée si elle en jugeait par la teinte violacée qu’avait prise la blessure. Une petite artère avait été touchée, le poison se propageait malgré tout lentement dans le corps de l’ange. Alice aida Lloyd à se redresser. Il avait perdu énormément de sang et il était faible. Malgré la douleur de son corps, elle tenta de lui panser la plaie, mais cela n’était pas suffisant. Elle ne connaissait pas ce poison malgré sa formation en médecine, par contre elle savait que certaines plantes pouvaient ralentir les effets d'un tel venin. Lloyd perdit connaissance pendant les soins de sa bien aimée. Alice commença à paniquer, elle n’était pas assez forte pour le porter seule mais elle devait rejoindre la ville la plus proche si elle voulait le sauver. Elle n’y pensait plus mais elle avait encore l’exphère que les désians lui avait mise, elle ne l’avait jamais encore utilisé, elle l’avait retiré lorsque Lloyd lui avait donné le serti-clé. Elle savait comment l’utiliser, elle pris l’exphère et la plaça sur le serti, la force que lui donnait l’exphère lui permit de soulever Lloyd et de marcher jusqu’à Luin.
« Quelqu’un, Aidez-moi ! Hurla-t-elle avec la force du désespoir.
- Qu’est-ce qui se passe ? Un habitant reconnu Lloyd.
- S’il vous plaît, il s’est fait blesser par une arme empoisonnée, je suis médecin mais je ne connais pas ce genre poison.
- Attendez, je vais vous aidez, venez chez moi, je m’appelle Kyoko. Je connais ce poison, il faut ralentir sa progression le plus vite possible, la sauge a des propriétés qui ralentissent tous les poisons.
- Je lui en ai déjà mis. Y a-t-il un remède ?
- Non, je ne crois pas. La seule chose qui puisse le guérir est les arts de guérisons des demi elfes. »

Un espoir jaillit dans le cœur de la jeune femme.
« Je connais une personne qui connaît ces arts, elle m’a soigné une fois.
- Il faut la chercher le plus vite possible, le poison atteindra son cœur dans à peu près une semaine, vous devriez partir sur le champ.
- Je ne sais pas où Raine !! Paniqua-t-elle alors.

Un petit gémissement la fit tourner la tête.

- Noïshe ?
Noïshe venait d’apparaître dans l’encadrement de la porte, il couinait à cause de son inquiétude pour Lloyd. Il lui mordit la manche pour l’attirer dehors.
- Mais que veux-tu ? Moi aussi je suis inquiète.
- Je pense qu’il veut vous emmener voir cette personne, ou du moins quelqu’un qui pourra vous aider.
- Mais Lloyd…
- Je vais veiller sur lui, je sais qui il est, je l’ai reconnu, il a sauvé notre village il sera sous la protection du village entier ne vous inquiéter pas, partez maintenant.
- C’est d’accord, je ne fais pas confiance à beaucoup de monde mais si je n’y vais pas il va mourir, alors si je ne le retrouve pas vivant quand je reviendrais vous aurez affaire à moi.
A bientôt. »
Ce fut le cœur lourd que Alice laissa Lloyd à cette habitante de Luin, elle ne savait rien d’elle, mais elle était obligé si elle voulait sauver Lloyd, trouver Raine était sa priorité.

Elle était juchée sur Noïshe depuis la veille, Alice était courbaturé de tout son corps, elle ne savait pas où il allait mais elle avait confiance en ce drôle de chien. Elle n’avait pas le choix. Ses poings se serrèrent en repensant à l’état dans lequel se trouvait Lloyd et des larmes roulèrent sur ses joues. Jamais elle ne s’était autant inquiétée pour quelqu’un.

Une journée s’était écoulée, plus que six avant qu’il ne soit trop tard. Une véritable course contre la montre en affrontant tous les défis climatiques, vent, pluies, tempête… qui rendait le voyage difficile à supporter, il lui fallait tout son courage et sa volonté pour affronter les éléments.
Épuisée, lessivée, Alice ne savait même plus où elle était, elle avait de multiples égratignures, les cheveux emmêlés par le vent et la pluie, elle eu du mal à ouvrir les yeux, la lumière l’éblouissait à travers les feuilles des arbres. Elle errait dans un état de demi conscience. Ses forces faiblissaient dangereusement. La jeune femme avait perdue le fil du temps, elle ne savait à présent si elle pourrait sauver Lloyd à temps. Un sentiment de désespoir profond s’empara de tout son être. Elle finit par perdre totalement conscience.

Quand elle rouvrit de nouveau les yeux, plusieurs personnes étaient penchées sur elle, un homme était là, ses cheveux blancs reflétaient la lumière du soleil levant.
«Alice, est-ce que ça va ? Alice réveille-toi ! »
Elle ne pouvait encore dire mot, son épuisement effaçait sa voix, elle ne pouvait même pas bouger son corps endolori. En réalité, elle était arrivée avec Noïshe à Palmacosta devant la grande académie, Génis avait aperçu Noïshe par l’une des fenêtres de l’académie, Alice était tombée sur le côté, inerte.

Génis la porta à l’infirmerie de son établissement. Par chance, Raine était passée pour voir son frère. Lorsque Alice put enfin reprendre totalement ces esprits, elle leur expliqua toute la situation.

«  Je vous en prie ! Les supplia-t-elle. Lloyd…Lloyd est entre la vie et la mort…Je ne sais pas combien de temps il luttera. Je vous en prie, aidez-le vite !
- Alice calme-toi, nous allons prendre les ptéroplans, et allons tout de suite Luin.
- Merci Raine, souffla-t-elle avec soulagement, Lloyd va être sauvé. »
Génis, Raine, Alice se dirigeaient à présent vers Luin mais alors qu’ils arrivaient, une épaisse fumée se dissipait dans le ciel. Alice catastrophée, se posa sur la place où une maison brûlait. C’était la maison où Lloyd était abrité. Kyoko était allongée à côté de la maison en feu, blessée et aux portes de la mort, les autres s’affairait pour éteindre de l’incendie.
« _Où est Lloyd ? Hurla Alice à Kyoko.

Une peur infinie l’envahit. Si Lloyd était encore à l’intérieur, alors…Elle rejeta cette pensée et se pencha sur Kyoko.

- Où est-il ? Redemanda-t-elle cette fois à la limite de la supplication.
- Ils l’ont kidnappé…murmura très faiblement la femme.

- Kidnappé ?...répéta-t-elle sans y croire.

- Je n’ai rien pu faire…ils étaient trop nombreux…
-Mais qui ? Dis le moi !
-Un demi elfe et des soldats, on aurait dit des désians.
-Maximin…
-C’est comme ça qu’un homme l’a appelé.

Alice écarquilla les yeux d’horreur.

- Non…murmura-t-elle en réalisant la situation.

Une immense rage s’anima en elle. Cet homme ne la laisserait-il donc jamais en paix ?

- Tu es sauve Kyoko, fit gentiment Raine après avoir soigné la femme encore sous le choc des évènements.

Alice se retourna vers Génis quand elle entendit un râle qui lui donna froid dans le dos.
« Tornade glacée ! » Un vent mêlée de glace et de neige entoura la maison étouffant l’incendie.
« _Il faut le retrouver au plus vite, en espérant qu’il le guérisse pour le garder en vie, fit alors Raine avec une inquiétude non voilée.
- Je viens avec vous ! s’exclama la jeune fille
- C’est trop dangereux.
- Mais je ne peux pas le laisser seul, je veux le retrouver. »

C’était son cœur qui parlait. Elle savait qu’ils ne voulaient que la protéger, mais elle se devait retrouver Lloyd. Jamais elle ne se le pardonnerait s’il venait à mourir alors qu’elle n’avait rien tenté pour lui venir en aide. Devant la détermination qui se lisait sur son visage, Raine finit par abdiquer.
«  Très bien, je ne suis pas pour mais tu as l’air d’être trop têtue pour y renoncer. On regroupe tout le monde, Sheena, Zélos, Kratos, Régal et Préséa. Nous allons le retrouver.
- En route, dit Génis inquiet. »
Le temps était contre eux, il fallait le retrouver. En espérant qu’il le garde vivant. Tous les trois s’envolèrent pour Meltokio pour annoncer la tragique nouvelle.

 

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30 juillet 2009

Chapitre 06: L'autre monde - par Aurélyss

                                                               

-Au fait Aurélyss, dit Lloyd en se tournant vers la jeune fille. Comment se fait-il que tu sois revenue?

La jeune fille qui marchait à ses côtés sourit. Après la demande de Yuan et la réponse de Lloyd, ils faisaient route vers la base secrète des Renégats, située un peu plus loin. Raine, Génis et Sheena se rapprochèrent, désirant entendre le récit d'Aurélyss.

-N'avais-je pas promis de revenir? répondit-elle gaiment.

-C'est vrai mais...Pourquoi tu n'es pas restée dans ton monde?

-Hé bien...(son regard s'assombrit quelque peu) Ce Yggdrasil avait tout prévu lorsqu'il m'a enlevé...

-Comment ça? interrogea Génis, intrigué.

-Non seulement, il m'a effacé la mémoire mais...il a aussi effacé...La mémoire de ma famille et de mes amis...Pour pas qu'ils se souviennent de moi...
Si bien que mes parents ne se souviennent pas qu'ils ont une fille ainée...Pourtant, ils ont sentit qu'ils me connaissaient mais, contrairement à moi, ils n'ont pas retrouvé la mémoire en me voyant.

-!!

-Il pensait sans doute que comme ça, si je parvenait à retrouver la mémoire et à retourner dans mon monde, comme personne ne se souviendrait de moi, je retournerait à Sylvarant...

-Et donc, tu es revenue, conclut Raine. En sachant très bien ce qui pourrait t'arriver si Yggdrasil mettait la main sur toi...

-Hé hé! Oui... Mais je suis décidée à lui faire payer ce qu'il m'a fait. J'allais y arriver mais Yuan est arrivé et on m'a empêcher de continuer...

-Si tu avais continué le combat, tu serais morte, intervint Yuan qui avait tout écouter.

-Oui mais je lui aurais mis une raclée avant, ronchonna Aurélyss.

Elle vit soudain les regards que lui lançaient ses compagnons et comprit pourquoi.

-Désolée mais en retrouvant ma mémoire, je suis redevenue moi-même et..., expliqua Aurélyss avec une grimaçe. Je suis une fille qui va droit au but et je suis très déterminée...Mais j'en fait trop parfois...Alors ne vous inquiètez pas quelques fois si je pête les plombs!

-...

-Nous y voilà..., dit Yuan. Voici la base secrète des Renégats...

Quelques minutes plus tard, ils discutaient dans une pièce.

-Les Renégats...Un groupe secret qui lutte contre les Désians et le Cruxis..., dit Lloyd qui résumait ce qu'était les hommes de Yuan et Yuan lui-même.
Alors c'est vraiment qu'une seule et même organisation!

-Tout à fait..., répondit Yuan qui s'était changé. Officiellement, le Cruxis s'occupe de l'église de Martel mais en fait, il dirige les Désians qui ne  sont que de simples exécutants...

-Et les Anges sont en réalité des Demi-Elfes qui ont évolué grâce à un type particulier d'Exphères?

-Les Désians et le Cruxis ainsi que les Renégats sont en partis des Demi-Elfes...

-Oui mais..., interrompit Aurélyss. Kratos...fait parti du Cruxis et ce n'est pas un Demi-Elfe comme Colette...et pourtant, ce sont des Anges... C'est à cause donc de leurs Exphères...

-Exactement.

-Oui mais il y a un truc que je ne comprends pas...Je viens juste d'avoir mon exphère et j'ai déjà des ailes. Qui plus est, elles sont très différentes de celle de Colette, de Kratos ou même d'Yggdrasil...

-Ton cas est particulier. Tu viens d'un autre monde n'est-ce pas? Et làs-bas, vous n'utilisez pas le Mana.

-Le Mana n'existe pas chez moi. Nous utilisons les ressources de la terre...

-Donc, ça explique tout. Et l'église de Martel n'est qu'un instrument que le Cruxis a créé de toutes pièces pour diriger le monde à sa guise, reprit Yuan en reprenant les explications. En réalité, ce n'est pas une déesse...Cependanr, les prêtres de Martel ignorebt complétement la vérité...

-Quel est le véritable but du Cruxis? demanda Lloyd. Ils ne font pas ça juste pour dominer le monde, si?

-Peut-être que ce Rémiel disait vrai, fit Raine subitement. Ils veulent ressuciter Martel...Ils envoient un oracle aux membres de la famille du Mana...Ils arrangent leurs unions et en font des réceptacles idéaux...Je ne comprends pas pourquoi ils perdent autant de temps mais bon...

-Splendide déduction, ricana Yuan. Mais je vais apprendre une dernière chose...Il existe un autre monde qui cherche à exploiter le Mana comme Sylvarant!

Les seules qui ne sursautèrent pas furent Aurélyss (qui commençait à perdre pied car elle ne connaissait pas assez Sylvarant pour savoir ce qui se passait exactement) et Sheena.

-Comment ça? s'exclama Lloyd.

-Il parle de Tethe'Alla, intervint Sheena.

-Sheena?!

-Tethe'Alla? s'écria Génis. Tu parles de la lune?!

-N'importe quoi! C'est un monde avec une surface terrestre, répliqua Sheena, et si vous ne croyez pas, j'en suis la preuve vivante car je viens de Tethe'Alla!

-!!

-Les deux mondes sont contigus mais chacun reste invisible aux yeux de l'autre..., poursuivit Sheena.

-C'est parce que leurs espaces-temps sont décalés..., expliqua Yuan. Cependant, ils existent bel et bien et interfèrent l'un avec l'autre...Quand l'un décline, cela signifie tout simplement que tout son Mana bascule vers l'autre monde. Résultat, le premier est prospère alors que l'autre dépérit

-Un peu comme une sorte de sablier..., dit Aurélyss avec une moue. Une métaphore très appropriée à vos deux mondes...

-Mais alors...En ce moment, Sylvarant..., commença Lloyd en comprenant.

-Eh oui..., conclut Yuan. Tout son Mana se déverse sur Tethe'Alla...C'est la cause du déclin de Sylvarant. La Tour du Salut est apparue après l'oracle n'est ce pas? Cette tour s'élève également dans le monde florissant. La régénération du monde par l'Elue n'est qu'une simple inversion du flux de Mana!

-J'ai été envoyée ici pour arrêter ce processus...Afin de protéger Tethe'Alla, avoua Sheena.

-Sheena...dirent Lloyd et Génis.

-Et le responsable de cette abération..., continua Yuan.

-N'est d'autre qu'Yggdrasil c'est ça? répondit Aurélyss qui avait saisi avant les autres et compris.

-Oui. C'est Yggdrasil, le chef du Cruxis et des Désians.

-Vous voulez dire que ce serait lui qui aurait créé le monde?! s'écria Lloyd, choqué.

-C'...C'est ridicule! Comment aurait-il pu...! s'exclama Génis.

-Votre incrédulité me pousse à stopper net cette conversation, dit Yuan.

-Hé! fit Aurélyss. C'est normal qui est une réaction comme ça non? Vous étiez au courant depuis le début mais nous...euh...eux n'étaient pas au courant et c'est normal d'être aussi surpris, non?

-Et si Yggdrasil est bien le créateur des deux mondes, intervint Lloyd. Qu'est-ce que vous espérez pouvoir faire contre lui et ses hommes?

-Nous voulons empêcher Martel de ressuciter, répondit Yuan. C'est pourquoi nous avions projeté d'éliminer l'Elue qui lui aurait servi de réceptacle...Mais Kratos s'est mis en travers de notre route au temple...

-Alors c'était vous ce jour-là?! s'exclama Lloyd en se rappelant le jour où Colette est devenue officiellement l'Elue et où elle avait reçu l'oracle. Dans ce cas, pourquoi nous avez-vous sauvé?! Vous voulez tuer Colette..Vous n'êtes pas ce qu'on peut appeler des alliés!

-...Maintenant que l'Elue s'est transformée en Ange pour de bon, on ne peut plus s'en débarraser si facilement...( Yuan jeta un coup d'oeil à Colette qui n'était plus qu'une coquille vide). Désormais, votre amie est comme une arme redoutable...Son instinct lui dicte de massacrer tout ennemi qui se mettrait sur son chemin, pour assurer sa survie...

-?

-Cela dit...Il y a deux éléments plus important qui nous permettra d'atteindre notre but...Et ils sont maintenant entre nos mains? Nous n'avons plus besoin de l'Elue!

Des Renégats envahirent la salle, encerclant le petit groupe.

-Qu..Qu'est-ce qui vous prend?! demanda Lloyd.

-C'est pourtant évident Lloyd, dit Aurélyss en laissant sa main s'enflammer de magie.

-C'est de vous, Lloyd Irving et Aurélyss, dont nous avons besoin, répondit Yuan.

-Tu vois, j'avais raison.

-De moi? s'exclama Lloyd surpris. Mais qu'est-ce que j'ai à voir là-dedans?!

-Tu n'as pas à le savoir! rétorqua Yuan. EMPAREZ-VOUS D'EUX!

-Dans vos rêves! cria Sheena en empêchant Lloyd de se lancer dans le combat. PYRO-SCEAU!

Elle balança une multitude de sceaux qui explosèrent, produisant un magnifique champs de poussière.

-Lloyd! Dépêche-toi! dit Sheena en voyant le jeune garçon hésiter.

-Euh...J'arrive...!

-Maudit soyez-vous Lloyd et Aurélyss! jura Yuan. Je ne vous laisserais pas filer!

-Ils ne sont pas là!

-Chercher de l'autre côté!

Le groupe en fuite avait réussi à trouver une cachette et regardait les Renégats les chercher.

-Malédiction..., fit Lloyd. Pourquoi en ont-ils après moi et Aurélyss? Quoique pour Aurélyss se soit compréhensible puisque vu les pouvoirs qu'elle a...(Hé! protesta la concernée.). Ils pourraient au moins dire clairement si ce sont des ennemis ou des amis, ces renégats!

-Je pense qu'on peut les considérer eux et le Cruxis comme des ennemis, conclut Raine.

-Yggdrasil est le chef du Cruxis..., dit Lloyd en repensant aux paroles de Yuan. Et Kratos s'est incliné devant lui...Pas de doute il est...

-Depuis le début, ils nous ont bien dupés...Rémiel, le Cruxis et Kratos aussi...

-Il va me le payer ce salaud...

-Je pense que vous vous trompez sur le compte de Kratos, intervint Aurélyss. Il n'est pas celui que vous croyez qu'il est.

-Il nous a trahis! protesta Lloyd. Il est l'un des quatres Séraphins et s'est incliné devant Yggdrasil! Tu l'as bien vu, il n'a pas essayé de t'aider quand tu t'es battue contre Yggdrasil!

-Ca ne prouve rien. Kratos...(elle marqua une pause, songeuse, avant de reprendre) Kratos...Je pense que tu ne sais pas qui s'est réellement...Car il est...(elle se tut)

-Quoi? Qui est-il exactement? Tu le sais?

Aurélyss le regarda très sérieusement.

-A peu près..., répondit-elle.

-Ca veut dire quoi "à peu près"??

-Ca veut dire ce que ça veut dire...

-Mais ça veut dire quoi??

-Mais qu'est-ce qu'on fait maintenant? demanda Génis en les interrompant dans leur chamaillerie.

-Hé bien..., dit Lloyd en prenant les initiatives. Il faut trouver un moyen de ramener Colette à son état normal...Si Martel prend possession de son corps, Il sera trop tard...Mais comment faire.

-Chuis pas sûre que ce soit ce que Martel veut..., grommela Aurélyss.

-?

-Laisse tomber. T'es pas assez intelligent pour comprendre mes paroles...

-DE QUOI??
-
-Et si vous veniez à Tethe'Alla? intervint Sheena.

-A Tethe'Alla?! s'exclama Lloyd. C'est possible?

-Bien sûr! Corrine!

La petite renarde apparut dans une petite explosion.

-Trouve-moi le hangar où sont entreposés les ptéroplans! ordonna Sheena.

-Tout de suite! répondit Corrine en disparaissant.

-Ce sont des véhicules qui permettent de traverser la brèche entre les deux dimensions, expliqua Sheena. Une fois à Tethe'Alla, on trouvera  sûrement un moyen de sauver Colette. Les recherches sur les Exphères sont bien plus avancées làs-bas...

-D'accord! dit Raine après avoir réfléchi pendant quelques secondes. Effectivement ce qu'il ya de mieux à faire...

-Comment ça? demanda Lloyd.

-Tout à l'heure, Yuan et Aurélyss - surtout Yuan- ont dit que les Anges étaient des Demi-Elfes qui avaient évolué grâce à un type particulier d'Exphères...

-Bon sang mais bien sûr! s'écria Lloyd en comprenant. C'est à cause de son cristal que Colette est dans cet état!

-Je sais qu'à Tethe'Alla, des recherches ont été menés sur les cristaux que portent les Elus, continua Sheena.

-Il faut nous y rendre ... Je ne vois pas d'autres solutions, conclut Raine.

-Bon! décida Lloyd avec détermination. En route pour Tethe'Alla! Cette fois-ci, je protégerai Colette. J'en fais le serment.

-Sheena! cria la voix de Corrine.

-Alors Corrine? dit la jeune femme.

-Je les ai trouvé! Ils ne sont pas loin!

-Vite! Guide-nous!

-D'accord!

Ils suivirent la renarde jusqu'à une grande salle qui faisait très technologique mais aucun signe des ptéroplans. Aurélyss fit le guet à la porte.

-Ils sont censé être ici? demanda Lloyd en observant les lieux.

-Une petite minute..., dit Raine en appuyant sur un clavier.

Il y eut un bruit et une sorte de moto avec des ailes (je sais pas comment les décrire mais vous voyez ce que c'est) sortit du sol.

-C'est ça un ptéroplan? s'exclama Lloyd en regardant l'appareil.

-Heu..., avertit Aurélyss. C'est pas que je voudrais vous pressez mais ils sont à nos trousses! Dépêchez-vous!

-Euh...Ok!

Lloyd monta sur le premier appareil. "C'est bien gentil, mais je ne sais même pas comment on démarre ces trucs-là!" pensa-t-il. Il tourna les poignets.

-Ne touchez à rien, dit Sheena. Je vais vous apprendre à les piloter...Ah!

Trop tard. Le ptéroplan de Lloyd partit à toute vitesse, et, lancer à pleine vitesse, il réussit à franchir la faille spatio-temporel.

-Ca va Lloyd? Tu n'as rien? demanda Aurélyss en le rejoignant.

-Euh...Ca va...

Ses amis apparurent les uns après les autres, Raine avait pris Colette sur son ptéroplan et ils parcoururent le ciel de Tethe'Alla.

-On a traversé la faille spatio-temporel! annonça Sheena.

Lloyd observa le paysage qui se déroulait sous ses yeux.

-C'est ça Tethe'Alla?!

Une tour du Salut (sans doute la même que celle de Sylvarant) s'élevait plus loin.

-La Tour du Salut?! Comment peut-elle être ici aussi? s'exclama Lloyd en la reconnaissant.

-Comme le disait Yuan, la Tour du Salut apparaît également dans l'autre monde, expliqua Sheena. Ca veut dire que Tethe'Alla est toujours prospère...

-Et Kharlan, la Terre Sacrée..., dit subitement Raine. Elle existe aussi ici?!

-Bien sûr! C'est précisement là que se dresse la tour. Tout comme dans votre monde...

-Mais c'est sur la terre sacrée que la guerre pris fin dans l'antiquité! Un tel endroit ne peut pas exister en double!!

-Peut-être que la vôtre est fausse? Ici, à Tethe'Alla, nous avons les documents attestants que le héros Mithos a convié les deux grands rois de l'Antiquité en ce lieu précis pour leur faire signer le traité mettant un terme à la guerre...

-Nous aussi, nous avons ces documents! Et à Palmacosta, on a même conservé le matériel qui a servi pour la cérémonie de signature!

-C'est pas bientôt fini? intervint Génis.

-Et si les deux étaient vrais? dit Lloyd.

-En fait, c'est comme si le monde avait était séparé en deux...Ou était en double..., éluda Aurélyss. Un monde que Mithos aurait séparé en deux pour qu'Yggdrasil puisse ressuciter Martel...

-C'est absolument impossible! rétorqua Génis.

-C'est qu'une hypothèse...

Des bips retentirent des ptéroplans et les jauges étaiengt dans le rouge.

-Hein? fit Lloyd. La jauge indique zéro?

-Ah oui! s'écria Sheena tandis que son appareil faisait un rebond. Comme vous avez libéré les Esprits Originels de Sylvarant...Il n'y a plus assez de Mana de ce côté!

-Et donc?

-DONC ON VA S'ECRASER!!

Tout les appareils piquèrent vers le sol, droit en pleine ville. Aurélyss sauta hors de son appareil et ses ailes sortirent, lui empêchant la chute. Ses amis percutèrent une maison.

-Aïe aïe aïe..., gémit Lloyd.

-Tout le monde va bien? demanda Aurélyss en se posant.

-Oui, plus ou moins, répondit Raine.

-On a atterri à..., commença Sheena en reconnaissant les lieux.

-Eh oh! s'exclama une voix. Qu'est-ce qui s'est passé? Je suis coincé...

Un homme était effectivement coincé sous les décombres.

-Oups..., fit Lloyd. Désolé c'est de notre faute...Je vais vous aider à sortir de là!!

A l'aide de Génis, ils tirèrent l'homme par les pieds.

-AAAAAAAÏE! cria celui-ci. Je ne sais pas qui vous êtes mais tâchez d'y aller un peu plus doucement!

-Et si vous commenciez par enlever les planches? ricana Aurélyss. Ce serait plus facile pour le dégager non?

-Ah oui!

-...Meltokio? conclut Sheena en reconnaissant enfin la ville. Zut, on n'aurait pas pu tomber plus mal..

-Ca va? demanda Lloyd à l'homme enfin dégagé.

-Sauvé...Fichtre vous avez failli endommager mon beau visage! Et ma maison est à moitié détruite! dit l'homme.

-Ah! s'exclama Sheena en le reconnaissant. C'est toi Zélos!!

-Hé! Mais c'est toi Sheena! constata le dénommé Zélos.

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30 juillet 2009

Chapitre 05: Le retour - par Aurélyss

                                                         

***Note: L'histoire reprend au moment où Colette se transforme en Ange et la trahison de Kratos (bah oui, je sais la suite de Tales, je connais ce
qu'il se passe du début à la fin dans le manga. J'ai trouvé le site où je pouvais le lire. Mais en anglais...Donc, je vais raconter la suite bien
avant que le manga même sorte en France (la suite volume 2 donc les volumes suivants))****

-Colette est notre amie! cria Lloyd en se précipitant vers Kratos. Rends-la nous!

Kratos commença à invoquer.

-Pouvoirs sacrés, aidez-moi à purifier ces âmes corrompues...Reposez en paix pauvres pêcheurs....

Lloyd et ses amis, Sheena, Génis et Raine, allaient arriver sur lui quand il finit son incantation.

-JUDGEMENT! lança-t-il.

Des dizaines (ou une vingtaine?) de rayons s'abattirent sur ses adversaires qui s'effondrèrent les uns après les autres.

-....La vache! jura Lloyd en se relevant et en se précipitant vers Colette et en la prenant par les épaules. Colette!

Kratos pointa son épée sur le jeune épéiste.

-...Tous tes efforts ne serviront à rien...

-Kratos...Tu....Tu nous as vraiment trahis?! demanda Lloyd, bouleversé.

L'homme qui le tenait à sa merci le regarda de haut mais ne dit rien.

-Kratos réponds-moi! insista Lloyd.

L'homme se contenta de lever son épée, prêt à l'abattre sur le jeune garçon à terre...

"Je ne peux pas...."pensa Kratos. "Je ne peux pas....tuer celui auquel je tiens tant...."

Les secondes s'écoulaient et Kratos avait toujours son épée levée. Si Lloyd y avait fait attention, il aurait remarqué que le bras de son "adversaire"
tremblait.

-Je savais que tu étais incapable de lui faire face, dit une voix surgissant de nulle part.

Une lumière descendit des cieux et Kratos s'agenouilla.

-Seigneur Yggdrasil..., dit-il.

Un Ange se posa. Il devait avoir l'âge de Kratos mais peut-être était-il un peu plus jeune. Il avait de longs cheveux couleur or et des yeux bleus.
Mais il dégageait quelque chose de....mal....

-C'est donc toi le fameux Lloyd? demanda-t-il à Lloyd.

-Qui es-tu? répliqua le jeune garçon.

-Je vais te répondre, misérable Humain. Je me nomme Yggdrasil et je suis à la tête du Cruxis et des Désians.

Il tendit sa main pour lancer sa magie quand...

-On peut m'expliquer ce qui se passe ici? demanda une voix familière aux oreilles de Lloyd et de Kratos.

Une colonne de lumière tomba devant Lloyd et, quand elle se dissipa, le jeune épéiste vit qui venait de parler.

-Au...Aurélyss! s'exclama Lloyd en la reconnaissant.

La nouvelle venue tourna son regard saphir vers lui et fit un grand sourire.

-Hello Lloyd! s'exclama-t-elle joyeusement. How are you today? I hope you're fine!

-Heu....Si tu pouvais parler....normalement ça m'arrangerait...

-Huh? You don't understand? Ah yes. I have forgotten I was in other world. So....I'm sorry! Heu...Je suis désolée, j'avais oublié que j'étais
dans un autre monde. Excuse-moi....!!

"C'est ça la vraie personnalité d'Aurélyss??" pensèrent Kratos et Lloyd en la regardant bizarrement.

La jeune fille se tourna vers les deux hommes.

-J'ignore ce qu'il s'est passé ici, mais je ne vais pas tarder à le savoir je pense, reprit Aurélyss. Tout ce que je comprends, c'est que Colette a
réussi à se transformer en Ange et qu'il y a eu une bataille...Je me trompe?

-Qui es-tu? demanda Yggdrasil.

-Ooh tu ne sais pas qui je suis? Je suis la jeune fille que tu as enlevé et conduite ici, sans oublier qu'au passage, tu lui a effacé la mémoire et
implanté un Cristal du Cruxis...

-Ah oui, ça me revient maintenant. Tu es celle qui me permettra d'instaurer l'Age des Demi-Elfes. Viens avec moi maintenant. Il y a du travail qui
nous attends. Quoi?

Aurélyss fit une horrible grimace avant d'éclater de rire.

-Tu crois quoi toi? ricana-t-elle. Que je vais me joindre à ta bande de joyeux lurons et que je vais t'aider à détruire Sylvarant pour instaurer
l'Age des Demi-Elfes? Tu plaisantes là!

"Et c'est qu'elle y va de bon coeur en plus!!" pensa Lloyd de plus en plus choqué par l'attitude qu'Aurélyss révélait.

La jeune fille déploya ses ailes blanches, très différente de celle de Kratos ou d'Yggdrasil car ses ailes avaient des plumes, et des flammes bleues
enveloppèrent les bras d'Aurélyss.

-Moi, Aurélyss, je vais te faire regretter de m'avoir enlevé! prévint-elle.

-Ah! Aurélyss....! commença Lloyd.

Trop tard. La jeune fille s'élança vers les deux hommes. Kratos se mit devant Yggdrasil pour le protéger et voulut porter un coup à Aurélyss...qui
disparut.

-Raté!

-!!

Mûs par une même sensation, ils relèverent la tête. Aurélyss, dans les airs, invoqua.

-INDIGNATION! cria-t-elle.

Un cercle bleu-violet apparut sous Yggdrasil qui voulut se dégager mais trop tard. Un éclair tomba sur lui.

-Dans le mille! s'exclama Aurélyss.

Elle se posa à côté de Lloyd en attendant que la poussière se dissipe.

-Heu...Aurélyss..., dit Lloyd. Tu crois pas avoir exagéré?

-Hein? Tu crois? Sache une chose Lloyd...Si on me cherche, on me trouve. Alors, ne jamais me mettre en colère... Ca peut poser beaucoup de problème.
Hin hin hin....

"Je ressens une onde sadique planer autour d'Aurélyss...!!" pensa Lloyd.

-Toi...Toi...., fit Yggdrasil en colère. Tu vas le regretter très cher.

-Ah bon? (elle haussa les épaules) Si tu le dis....

-Je vais te faire regretter de m'avoir provoquer...Tu vas souffrir même si j'ai besoin de toi.

Il lança une rafale de vent. Aurélyss l'évita souplement et lui lança des boules de feu. Un combat aérien s'engagea entre Yggdrasil et Aurélyss. Kratos  se
contenta d'observer la bataille. Celle-ci était assez féroce car Yggdrasil était fort. Plus fort qu'Aurélyss mais la jeune fille se défendait plutôt bien.
Les sorts se succèdaient mais aucun n'avait l'avantage sur l'autre, à la grande surprise de Kratos et d'Yggdrasil.   

-Hum...Tu es forte et agile pour une fille, constata Yggdrasil en rompant le combat.

-N'est-ce pas? répliqua Aurélyss en se posant à terre et en essuyant le sang qui coulait d'une blessure à la joue. Je suis bien décidée à te battre.

-Je vois ça...Mais je suis plus fort que toi.

-Peut-être plus fort mais pas plus intelligent. Sinon, tu aurais compris beaucoup de choses...comme par exemple...Ne pas sous-estimer son adversaire...

-Comment ça?

Un cercle d'invocation apparut de nouveau sous Yggdrasil, blanc cette fois-ci. Aurélyss eut un sourire sadique et tendit sa main vers le cercle.

-ICE TORNADO! cria-t-elle.

Une tornade de glace apparut sous Yggdrasil, l'envoyant valser à l'autre bout de la pièce. Soudain, Aurélyss repensa à ses compagnons.

-Lloyd? Ca va? demanda-t-elle. Lloyd? Ooops....

Lloyd n'avait pas pu éviter la rafale et il avait valsé dans les airs avant de s'écraser contre une colonne avant de retomber, inconscient. Yggdrasil
leva la main, prêt à achever Lloyd mais Aurélyss s'interposa et un bouclier apparut, les protégeant.

-Tu commences à m'énerver toi, siffla Yggdrasil.

-Ravie que tu le constates, fit Aurélyss en s'inclinant ironiquement. Maintenant, si tu le permets, je vais t'exploser!

-J'aimerais bien voir ça!

Ils allaient continuer le combat quand trois boules de feu surgir de nulle part et foncèrent sur Yggdrasil qui se protégea avec un bouclier. Des Désians
déboulèrent dans la pièce.

-On dirait que l'Elue s'est déjà changée en Ange!

-Emmenez-les tous! Ordres du chef!

-Bien!

-Hé! Lâchez-moi! protesta Aurélyss qui se débattait contre deux Désians. Lâchez-moi j'vous dit! J'ai pas fini de lui régler son compte à ce petit....!!

Ils réussirent quand même à l'emmener à l'abri. Yggdrasil tenta d'achever Lloyd mais un Désian s'interposa. Quelques minutes plus tard, il ne restait plus
qu'Yggdrasil et Kratos.

-Tss, cracha Yggdrasil. Impertinents rénégats...

Quelques heures plus tard, Lloyd ouvrit les yeux. Un visage familier apparut dans son champs de vision.

-Lloyd? dit Aurélyss. Tu es réveillé? Je suis désolée de t'avoir oublié!! Et en plus, tu as été blessé par ma faute!

-Aurélyss? fit Lloyd d'une voix pâteuse. Que s'est-il passé? Où sommes-nous?

Il jeta un coup d'oeil par dessus l'épaule de la jeune fille et vit Colette, debout.

-Colette! s'écria-t-il en se relevant d'un coup.

-Tu es réveillé Lloyd Irving..., dit un Désian en remarquant le réveil du jeune garçon.

-Des Désians? Aurélyss pourquoi...?

Ce ne fut pas la jeune fille qui lui répondit mais l'homme qui avait remarqué son réveil.

-Nous ne sommes pas des Désians.

-On peut savoir qui vous êtes alors?

-Ce sont les Rénégats, dit Aurélyss.

-Les...Rénégats?

-Nous sommes un mouvement de résistance secret dont la mission est de lutter contre les Désians, expliqua l'homme. Ou plutôt contre le Cruxis (il enleva
son casque et de longs cheveux bleus s'échappèrent). Je m'appelle Yuan et je suis le Chef des Rénégats.

L'homme qui se tenait devant Lloyd et Aurélyss était environ âgé d'une trentaine d'années. Grand et plutôt beau gosse, il avait des cheveux bleux longs et
des yeux jades (ou bleus?).

-Lloyd Irving, reprit le dénommé Yuan en le fixant avec sérieux. J'ai quelque chose à te demander. Peux-tu venir avec nous?

Lloyd et Aurélyss, les seuls membres du groupe de l'Elue à être conscient, s'échangèrent un regard. Aurélyss haussa les épaules, signifiant que c'était à
lui de choisir.

-Très bien. Nous vous suivons, finit par dire le jeune épéiste.

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26 juillet 2009

Chapitre 12: La vengeange de Yoru - par Aurélyss

-Aouch...Ma tête...grimaça Edwin en se réveillant plus tard, dans l'obscurité la plus totale.

-Ah! Edwin! s'écria une voix près de lui, visiblement soulagée. Tu t'es enfin réveillé! Je suis si contente!

-Ange? Tu peux m'expliquer ce qui s'est passé?

-Bien sûr! Tu veux peut-être manger en même temps?

-Si ça ne te dérange pas, oui.

La jeune fille bougea dans l'obscurité et, quelques secondes plus tard, un feu se ralluma et Ange lui tendit un bol de ragoût encore fumant. Puis, elle
commença à expliquer. Cela faisait trois jours que le jeune homme dormait. Malgré son sommeil, le reste des compagnons n'avaient pas chômé et ils avaient
réussi à battre -d'extrème justesse d'ailleurs- Celsius, l'Esprit de la Glace, qui leur avait posé problème sans l'aide d'Edwin.

-Donc, nous avons fait un campement pour la nuit, conclut Ange. Lloyd dort pas très loin et Yuan et Kratos montent la garde plus loin. Voilà, tu sais tout.

-Je suis désolé de vous avoir gêné mais je suis surtout dégouté de ne pas avoir participé à la défaite de Celsius..., ragea Edwin en serrant les poings. Je
ne sers à rien...

-Ne dis pas ça Edwin! C'est vrai que c'est de ma faute si on s'est retrouvé ici et que tu as été entraîné dans cette histoire...Je te jure que je trouverai
une solution pour te ramener dans ton monde!

-"te ramener dans ton monde"? répéta Edwin en sentant une colère monter. Comment ça "me" ramener? Je te signale que tu fais aussi parti de l'autre monde et
pas de ce monde-ci! (il la prit par les épaules) Si tu dois trouver une solution pour pouvoir rentrer, ce sera pour nous deux, c'est compris?

-Je regrette Edwin mais...Je suis née dans ce monde...Ma mère est née ici et mon père probablement aussi. Je ne peux pas partir d'ici sans avoir terminé ma
mission en tant qu'Elue...Alors, si tu veux, je peux essayer de trouver une solution pour que tu rentres...

-NON! Ecoute-moi bien Ange! J'en ai marre que tu accordes ta confiance à n'importe qui comme ça! s'énerva Edwin qui était vraiment en colère. Tu risques ta
vie chaque jour pour sauver un monde dont on avait jamais entendu parler avant! Et qui plus est, tu crois les premières personnes que tu croises!

-Mais tu vois bien quand même que j'ai des pouvoirs...

-Qu'est-ce que tu en sais? coupa Edwin. C'est peut-être qu'une mise en scène! Un rêve banal que nous faisons tous les deux!! Les gars qui t'ont agressés ont
dû nous faire boire quelque chose qui nous a plongé dans le coma! Alors arrête de....

Ange lui donna une gifle retentissante, les yeux remplis de larmes de douleur mais de colère aussi.

-Comment oses-tu dire des choses comme ça Edwin? cria-t-elle. Tu...Tu es vraiment...Je déteste vraiment ce côté de toi. (Elle se releva) Nous ne rêvons pas
et je protégerai ce monde!

Elle s'enfuit en courant, en larmes. Edwin posa sa main sur la joue sur laquelle Angélique l'avait frappé. Il ne comprenait pas. La jeune fille courut le
plus loin possible du camp et s'arrêta, à bout de souffle.

"Pourquoi? Pourquoi es-tu devenu si froid Edwin?"

Ange sentit une boule bloquer sa gorge.

"Pourquoi? Où est passé le Edwin que je connaissais?? Tu me fais mal...Si mal..."

Soudain, elle redressa la tête en entendant des bruits de tambours réguliers. Il y avait de la musique un peu plus loin. Intriguée, elle se dirigea vers la
source. Quelle fût sa surprise quand elle arriva près d'un village en fête! Elle jeta un coup d'oeil au chemin qu'elle venait de suivre. Ses compagnons
allaient s'inquièter si elle ne revenait pas avant l'aube.

"Bah...Je serais revenue avant l'aube" se promit Ange. "Juste le temps de se changer les idées avant de repartir..."

Avec un sourire, la jeune fille se rendit vers le village sans se douter de la menace qui planait autour d'elle. Effectivement. Un Désian sortit des
buissons où il s'était caché et regardait la jeune fille entrer dans le village.

-Chef! La fille vient de rentrer dans le village, dit-il à la montre qui était attachée à son poignet.

-Parfait. Que tout le monde se mette en place, fit la voix de Yoru dans la montre. Et que ma vengeance soit faite...

Angélique entra dans la ville. Beaucoup de marchands avaient étalés leurs marchandises, exposant ainsi bijoux, nourritures, animaux, objets précieux, armes
et autres. La jeune fille se paya (d'où elle sort son argent??) des takoyaki (spécialités japonaises) et observa la fête, zigzaguant entre les autres
promeneurs qui profitaient de la fête.

"C'est bon de voir que les gens s'amusent même avec la menace des Désians" pensa Angélique.

Quelqu'un la percuta subitement, la projetant par terre et envoyant les takoyaki voler.

-Pardon! Je m'excuse! s'écria le jeune homme qui l'avait renversé. Je ne vous ai pas fait mal?

-N...Non, ça va, répondit Ange en se relevant.

-Toutes mes excuses!

Et il s'en alla.

"Je me demande bien pourquoi il était si pressé..." se demanda Ange. "Enfin bon, ça me regarde pas..."

-FUYEZ! hurla un homme en dominant la foule. COUREZ! LES DESIANS ARRIVENT!!

-Quoi? fit Ange, surprise.

Il y eut un mouvement de panique qui se transforma en mêlée. Tout le monde courait dans tous les sens, cherchant une issue de secours.

"Vite...Je dois rejoindre les autres!"

Ange voulut reprendre le chemin qu'elle avait pris pour aller dans le village, mais, à la sortie de celui-ci, une main se posa sur son brs, la stoppant.

-Où crois-tu aller toi? dit un Désian.

-Lâchez-moi! protesta la jeune fille en se débattant.

-Tu crois que c'est celle que veux le chef? demanda un autre en surgissant de l'ombre d'un bâtiment.

-Chais pas. Mais elle ressemble à la description qu'il nous a faite. On l'embarque?

-On l'embarque.

-NON! Vous ne pouvez pas...! LIGHTNING!

La foudre tomba sur le Désian qui tenait Ange. Qui se dégagea et se tourna vers le deuxième.

-Espèce de sale...! jura-t-il. Tu es donc bien celle que notre chef veut! Viens ici!

Il tenta de l'attraper mais Ange l'esquiva souplement, et, déjà, son sort était lancé.

-ICE TORNADO!

Le Désian partit dans les airs, emporter par une tornade de glace. Ange s'effondra au sol, à court de souffle.

-Tu étais donc cachée là, ricana une voix bien connue.

La jeune fille se releva et sa magie illumina ses mains.

-Yoru! s'écria-t-elle en reconnaissant le chef des Désians.

-Maintenant que je sais que tu es l'Elue, je vais te livrer à mon maître.

-Dans tes rêves! Je ne te suivrais pas!

-C'est ce qu'on verra! Emparez-vous d'elle!

Ange n'eut même pas le temps de faire un pas qu'une dizaine de Désians l'encerclèrent. Elle fut vite maitriser.

-Bien, maintenant, allons-y avant que ces amis rappliquent. En avant, ordonna Yoru.

Il y eut un coup de vent et un des Désians qui tenait Ange s'effondra, une tâche de sang s'étalant sur son torse. L'autre qui tenait Ange fut tué aussi,
avant d'y voir clair. Kratos apparut alors aux côtés d'Ange, l'air...méchant.

-Vous n'irez nulle part avec elle, dit-il froidement à Yoru.

-Kratos...Je...je suis désolée..., s'excusa Ange à l'oreille de l'homme. Je ne voulais pas attirer d'ennuis...J'avais juste besoin de respirer un peu...

-Qu'est-ce qui t'a pris de t'en aller sans prévenir personne? cria Kratos, en colère. Si on avait pas remarqué ta disparition, tu te serais fais prendre par
les Désians!Ne refais plus jamais ça!

-Je...Je suis...désolée...

-Toi, tu vas me le payer cher, cracha Yoru en fixant Kratos. J'ai perdu ma main à cause de toi! Je me suis juré de te le faire payer très cher!

-Recule Angélique! fit Kratos en poussant la jeune fille dans son dos. Tu t'expliqueras après.

-Prépare-toi!

Kratos se mit en garde tandis qu'Ange reculait doucement. Un temps passa avan que Yoru attaque. Angélique avait l'impression que le chef des Désians avait
progressé niveau combat avec épée. Normalement, Kratos l'aurait mis à terre dans les deux minutes qui avaient suivit mais il semblait que le mercenaire
avait des difficulté pour le battre. Ils rompirent le combat.

-Hmf..., fit Yoru. Je vois que tu es très fort. Mais tu ne m'auras pas. J'ai eu le temps d'apprendre des techniques et j'ai aussi eu...(il déboutonna le
haut de sa cape, dévoilant quelque chose) ceci!

Ange vit le regard de Kratos passer de la surprise à un regard plus dur. Qu'est-ce que Yoru avait montré à son adversaire pour qu'il renforce sa garde?

-Comme tu connais mon petit secret, continua Yoru. Tu sais maintenant que je vais pouvoir te battre. Je vais te faire payer l'affront de m'avoir coupé la
main...Je te tuerais et je m'emparerais de ta précieuse amie.

Kratos ne répondit rien. Quelques secondes plus tard, le combat reprit, plus acharné que jamais. Angélique voyait très bien que le mercenaire avait de plus
en plus de mal à lui tenir tête. Yoru attaqua d'un coup si rapidement que la jeune fille ne vit pas ce qui c'était passé. Kratos posa un genou à terre,
lâchant son épée qui tomba au sol et se tenant l'épaule. L'épée de son adversaire lui avait ouvert une large blessure.

-Kratos! hurla Ange horrifiée en se précipitant à ses côtés. Kratos!

-Je...Va-t-en de là, dit Kratos en serrant les dents.

-Pas question, je ne peux pas te laisser ici alors que tu ne peux plus te servir de ton bras...

-Déjà à terre? ricana Yoru en s'approchant. Je t'avais prévenu que j'étais devenu plus fort que toi! Meurs maintenant!

Il leva son épée, prêt à transpercer Kratos. Une silhouette bien connue se précipita devant lui, faisant bouclier de son corps. Kratos ouvrit de grands yeux
horrifiés. Edwin, Yuan et Lloyd qui arrivaient, virent la scène qui s'offrait sous leurs yeux. L'épée de Yoru transperça Ange de part et d'autre, la faisant
cracher du sang. Le chef des Désians retira son épée, assez choqué de ce qui venait de se passer. Lentement, le corps de la jeune fille tomba. Kratos le
rattrapa avant qu'il ne touche le sol. Déjà, la tunique d'Angélique était toute poisseuse de sang. Edwin, en colère, se précipita sur Yoru et ils
commencèrent à se battre plus loin. Yuan et Lloyd combatirent les derniers Désians qui restaient.

-Angélique..., cria Kratos. Angélique répond-moi!

Ange ouvrit difficilement les yeux et son regard, bleu saphir, se plongea dans celui, bordeau, de Kratos. Elle posa sa main sur la joue de l'homme qui fut
horrifié de la sentir de plus en plus glacée.

-Tout va bien ne t'en fais pas, chuchota la jeune fille avec une voix faible. Le principal, c'est que tu ne sois pas blessé...

-Qu'est-ce que tu racontes là? C'est toi qui est blessée!

-Désolée pour les ennuis, continua Ange sans se soucier de ce que venait de dire l'homme. Ca va aller...(sa voix se fit de plus en plus basse) Je crois...
que je vais...aller...dormir...

Doucement, la jeune fille ferma les yeux et sa mains retomba au sol.

-Angélique? Angélique tiens bon! Ce n'est pas le moment!

Mais la jeune fille ne répondit pas. Yuan et Lloyd les rejoignirent. Le demi-elfe s'agenouilla près de Kratos et passa une main sur le corps immobile d'Ange
et grimaça. Kratos et Lloyd lui lancèrent un regard interrogateur.

-Du poison, dit Yuan en répondant à leur question muette. La lame était empoisonnée. Pour toi Kratos, ça va parce que tu n'as qu'une petite blessure mais
pour Angélique...Il faut que l'on trouve un guérisseuse rapidement ou sinon...

Il ne finit pas sa phrase car la fin était si évidente qu'il ne prit même pas la peine de la dire. Tous avait parfaitement compris.

-Et si on allait retrouver le professeur Raine à Meltokio? demanda Lloyd soudainement. La dernière fois que j'ai eu des nouvelles de nos amis, ils se
rendaient à Meltokio. Peut-être qu'ils y sont toujours?

-Hum...,réfléchit Yuan. Meltokio està une semaine de la position d'où nous sommes...Il faut que l'on se dépêche si on veut sauver Angélique à temps...Je
propose que l'on parte immédiatement.

-D'accord avec toi. Mais où est Edwin?

Le jeune garçon avait disparu avec Yoru. Les trois hommes  le cherchèrent du regard mais ne le trouvèrent pas. Ils commencèrent à l'appeler quand Edwin se
montra, sortant d'une ruelle.

-J'arrive! cria-t-il. Je récupère mon épée et je vous rejoins!

-D'accord! répondit Lloyd. Ne tarde pas trop! On doit aller à Meltokio.

-Oui! (il retourna dans la ruelle et son regard passa du vert émeraude au bleu ciel froid. Il se tourna vers Yoru qui attendait.) Qu'est-ce qui t'as pris de
t'en prendre à Kratos? siffla l'Autre Edwin visiblementtrès mécontent. A cause de ta bêtise, la fille s'est interposée et elle a été empoisonnée...

-Je suis désolé, s'excusa Yoru. Si j'avais su que vous aviez changer de corps, je ne serais pas intervenu...

-N'interviens plus désormais. Je m'occuperais seul de la capturer. Je te recontacterais plus tard...

-Bien, je me retire donc...

Edwin tourna des talons et retourna rejoindre ses compagnons. Yoru resta seul, contemplant son maître.

-...Seigneur Yggdrasil.

-Merde, jura Yuan visiblement très contrarié. Le poison fait de terrible ravage dans son corps. Si nous n'atteignons pas bientôt Meltokio ou si Raine n'est
pas là-bas, Angélique va...

Depuis trois jours, ils marchaient le plus vite possible por réussir à atteindre Meltokio avant que le poison n'atteigne le coeur. La jeune fille respirait
de plus en plus difficilement et elle était aussi pâle qu'un fantôme. De plus, la fièvre l'avait saisi et elle ne cessait d'augmenter. Son état était très
critique.

-Reposons-nous pour le moment...

Les hommes montèrent le campement. Edwin et Lloyd voulurent veiller sur Ange mais Yuan et Kratos refusèrent, préférant qu'ils soient en forme pour le
lendemain. Bougonnant, ils laissèrent tomber et partir se coucher. Yuan se lança à la recherche d'une herbe qui pourrait arrêter temporairement la fièvre et
Kratos veilla sur la jeune malade. Le mercenaire se sentait si responsable de son état! Il s'en voulait terriblement d'avoir accepté de combattre contre Yoru
alors qu'il aurait pu s'enfuir avec la jeune fille...Si il l'avait fait, Angélique ne serait pas...Il se prit le visage entre ses mains, pris de remords. Le
contact d'une main glacée, quelques minutes plus tard, se posa sur son bras, lui faisant relever la tête. Angélique, le regard fièvreux mais doux, le
regardait.

-Ce...n'est pas...de ta faute, articula-t-elle douloureusement et d'une très faible. C'est...la mienne...Si...je ne m'étais pas...disputée avec Ewin et si...
je n'étais pas aller au village...Rien de tout ceci ne serait arriver...Je me suis interposée...pour une seule raison...Je ne veux pas perdre...mes amis...
C'est la seule raison pour laquelle je me suis interposée...

-...Angélique...

-Alors, ne t'en veux pas...

La jeune fille fut prise d'une terrible quinte de toux et se mit à cracher du sang. Kratos se releva en un bond et prit Angélique par les épaules, essayant
de lui faire tourner la tête vers le bas pour ne pas qu'elle s'étouffe.

-Merde, merde, merde..., fit Kratos en voyant que la toux ne cessait pas. Lloyd! LLOYD!

Le garçon se réveilla en sursaut.

-Kratos? Que se passe-t-il?

-Vite! Va chercher Yuan! Angélique est...!

La jeune fille fut prise de convulsions et hurla, réveillant Edwin. Lloyd n'attendit pas plus et voulut chercher le demi-elfe mais celui-ci, qui n'était pas
très loin, arriva en courant. Il examina Ange qui tremblait de plus en plus.

-Le poison est presque arrivé au coeur, annonça Yuan. Il faut de toute urgence la transporter à Meltokio! Oh non, le coeur commence à ralentir!

-Ange! cria Edwin. Ange, tiens bon! Je t'en supplie! ANGE!

La jeune fille leva une dernière fois son regard vers ses compagons angoissés et paniqués avant de les fermer doucement. Avant qu'elle ne perde totalement
conscience, elle crut entendre un "non!" d'horreur et de panique. Les ténèbres l'engloutirent, bienfaiteuses pour une fois, effaçant toutes ses douleurs.
C'était comme se glisser dans une eau calme et sans vagues. Angélique soupira une dernière fois et se laissa porter par le courant.


      

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26 juillet 2009

Chapitre 11: Le Pacte d'Edwin - par Aurélyss

-Edwin avait raison, fit Lloyd abordant une très belle bosse et très impressionné par la hauteur du souterrain. C'est immense et remplit de couloirs! C'est
vraiment impressionnant...

Ils avaient fini de descendre les escaliers même si ça avait été périeux pour les descendre car les escaliers étant très étroits, Angélique avait réussi à
tomber et avait percuté Lloyd. Si Edwin avait réussi, avec l'aide de Kratos, à récupérer la jeune fille avant qu'elle ne tombe complétement, Lloyd, lui,
avait fait une très belle chute.

-Belle chute! s'était exclamé Yuan en le voyant dégringolé les marches.

-Je suis désolée Lloyd!! s'était excusée Ange. Je n'ai pas fait exprès!!

Le jeune épéiste s'en était donc tiré sans trop de dégâts avec seulement quelques bleue et une bosse sur la tête. Et un peu sonné aussi. Ils étaient donc
arrivés à la fin des marches, et, après avoir vérifié que Lloyd n'avait rien de cassé, ils observaient ce qui les entouraient. Mais Edwin leur avait bien
décrit comment c'était. Des dizaines de couloirs, partant dans n'importe quelle direction, les entouraient.

-Bon. Et comment on fait pour retrouver ces gosses? grogna Edwin, toujours en rogne contre ceux qui lui avait fait peur.

-Tu ne sais pas dans quelle direction ils sont partis? demanda Yuan au jeune homme.

-Tu as bien vu comment les marches sont étroites et la -splendide- chute de Lloyd? grinça-t-il. Désolé mais j'ai été prudent et, en étant prudent, j'ai
perdu leurs traces...

-Comment fait-on alors...? s'enquit Lloyd. Pour les retrouver s'entend.

-C'est simple, répondit Kratos en se dirigeant vers un des couloirs de droite. On suit le vent.

-Le vent? s'écria Edwin. Mais y'a pas de vent!

-Toi, tu ne le sens peut-être pas mais moi si. Yuan et Ange -et peut-être toi aussi Lloyd- devaient le sentir...

-Oui...C'est vrai...Je sens un courant d'air froid venant de la droite..., fit Ange en regardant un passage à droite.

-Moi, il est inutile de demander, répliqua Yuan.

-Moi aussi je le sens, dit Lloyd. Donc, si il y a du vent, il y a une sortie quelque part. Donc, ça doit être par là que sont partis les gosses. Alors,
qu'est-ce qu'on attend pour y aller?

-Allons-y.

Edwin était jaloux. Plus les jours passaient et plus il était en colère contre les personnes qui l'accompagnaient. Une pointe de noirceur, pas très très
grande avant qu'il n'arrive dans ce monde, avait commencé à s'aggrandir au fur et à mesure du voyage. Depuis qu'Ange et lui étaient ici, Edwin voyait bien
que la jeune fille le délaissait pour les autres. Pire encore! Il sentait qu'il y avait quelque chose entre elle et Kratos. Mais s'était encore trop flou
pour qu'il le confirme. Mais ça l'horripilait de voir la jeune fille dicuter avec d'autres hommes (alors qu'elle ne l'avait jamais fait dans l'autre monde!)
et ne lui adresser presque plus la parole! Ca le rendait malade parce que Sarah, la mère d'Ange lui avait fait promettre de veiller sur sa fille. Ce qu'il
avait fait et qu'il faisait toujours. Mais il avait compris depuis longtemps qu'il était amoureux d'Ange. Ce que la jeune fille ne se doutait pas. Il
avait compté lui dire le jour de ses dix-sept ans, donc, dans deux mois mais il avait fallut qu'ils soient parachutés dans ce monde. Le monde dont était
originaire Ange! Et qu'elle était l'Elue, celle qui devait rassembler les Esprits Originels pour pouvoir sauver le monde! La bonne blague avait pensé Edwin
la première fois. Hors il s'était révélé que la jeune fille possédait bien les pouvoirs -et la force!- pour libérer l'Epée Eternelle! Là, il avait cessé de
rire.
Maintenant, il était forcé de suivre la jeune fille pour demander les pouvoirs des Esprits Orignels et qu'en plus, elle ne lui appartenait plus! Balancer
contre son gré dans une aventure tout droit sortie d'un jeu vidéo ou d'un roman fantastique, obliger de suivre des personnes en qui Ange avait immédiatement
accordée sa confiance et voir celle qu'il aime -Ange- avec d'autres hommes, cela le rendait fou. Il voulait de un, qu'elle soit pour lui, et de deux, qu'elle
soit à lui. Et rien qu'à lui! Si seulement c'était possible..., souhaita Edwin du plus profond de son coeur.

"Mais c'est possible!" sussura une petite voix dans sa tête.

"Quoi? Qui a parlé?" s'exclama mentalement Edwin, choqué.

"Regarde sur l'épaule de ta précieuse amie..." lui fit la voix quelque peu maléfique.

"Hein?"

Ange serra subitement son épaule gauche qui lui faisait horriblement mal. Elle avait l'impression que sa "tâche", qui s'était agrandie de jour en jour,
s'extirpait de son épaule. Ou une partie du moins. Mais cela la faisait atrocement souffrir. La jeune fille serra les dents et fit comme si de rien était.
Edwin, regarda bouche-bée ce qui sortait de l'épaule de son amie et que personne ne voyait hormis lui. Quelque chose de noir, se détacha du bras de l'épaule
d'Ange et vola vers lui, s'arrêtant à quelques centimètres seulement. Un visage apparut.

"Tu me ressembles tellement..." dit la voix. "Moi aussi il y avait quelqu'un que j'aimais très fort mais on me l'a envelée...Je ne veux pas que quelqu'un
d'autre subisse la même chose que moi... Tout ce que tu as à faire, c'est de me laisser entrer en toi...De faire parti de toi..."

La voix était si convaincante...Si douce....L'homme -car c'en était un même si c'était plus un esprit qu'autre chose- tendit sa main immatérielle vers le
jeune garçon.

"Que souhaites-tu? Veux-tu perdre celle qui t'est si chère à tes yeux? Ou préfères-tu la perdre comme moi j'ai perdu celle qui m'était chère?"

"Non...Je ne veux pas perdre...Ange...Angélique..." pensa très fort Edwin, à demi-conscient. "Angélique...est tout pour moi...Je refuse qu'un autre homme me
la prenne..."

"Bien. Nous partageons donc la même idée. Donne-moi ta main alors..."

Edwin, hypnotisé, pris la main que lui tendait le spectre. Il y eut un grand coup de vent, qui projeta tout les compagnons à terre.

-A couvert! cria Yuan.

-Ange! Par ici! hurla Lloyd en la prenant par la main pour ne pas qu'elle se sépare.

-Et...Edwin? fit Ange.

Quelque chose envahit le corps d'Edwin et prit possession de lui pendant quelques secondes.

-Enfin...J'ai un nouveau corps..., dit l'être qui s'était emparé du jeune homme.

Le vent s'arrêta aussi vite qu'il était apparu.

-Edwin! Tu vas bien? demanda Ange en se relevant et en le rejoignant.

-Je me demande d'où venait ce vent, interrogea Yuan en époustant ses vêtements.

-C'est...extrèmement bizarre..., fit Lloyd. J'ai cru...avoir entendu une voix... "sa" voix...

-Moi aussi. Et ça ne me dis rien qui vaille...Pas vrai Kratos?

Le demi-elfe se tourna vers le mercenaire qui observait les environs, sur ses gardes.

-Tu as raison Yuan...Mieux vaut ne pas traîner ici...

-Edwin! Hé Edwin! Qu'est-ce qui t'arrive? Réponds! s'affola Ange en le voyant s'effondrer à terre.

-Que lui arrive-t-il? demanda Lloyd en la rejoignant.

-Je ne sais pas! Il s'est effondré comme ça...

Yuan et Kratos se jetèrent un regard en coin. Se pouvait-il que....?

-Calme-toi, Angélique, la rassura Yuan en s'agenouillant près du jeune garçon. Il a dû se cogner quelque part lorsqu'il y a eut cette bourrasque.

-Une bourrasque étrange d'ailleurs..., dit la jeune fille un peu rêveuse.

-Ce ne sont pas les Sylphes, Yuris, Yutis et Sylphe qui ont fait ça?

-Non...Pas que je sache...

-...De plus en plus bizarre...Continuons notre route alors...

Yuan porta Edwin sur son dos et ils continuèrent leur chemin. Au bout de quelques heures....

-Regardez! s'écria Lloyd en montrant quelque chose du doigt. Il y a de la lumière là-bas!

Effectivement. Au bout du couloir, encore assez loin des compagnons, une pâle lueur jaune brillait.

-La sortie? demanda Ange.

-Je ne pense pas, répondit Kratos. Je pense que c'est ce que nous cherchons...

Leur marche s'accéléra légèrement, et quand ils furent rendu au bout du couloir, ils furent impressionné par ce qu'ils découvrirent.

-Wouah! s'extasia Lloyd en observant ce qui les entourait. Encore un truc que nous n'avions jamais vu....Impressionnant!

Devant eux avait été construit une ville souterraine. Des passerelles montaient, descendaient, dans un enchevêtrement à vous donner mal au coeur. Il y avait
beaucoup de lanterne, essayant de chasser les ténèbres qui régnaient ici-bas. Il y avait aussi quelques champs et du bétail.

-On dirait qu'on vient à notre rencontre..., fit Kratos en regardant le chemin qui permettait de descendre vers les premiers étages.

Un groupe d'homme, avec une fourche ou autres armes de ce genre là, montaient vers eux, menaçant. Ils s'arrêtèrent quelques mètres devant les cinq compagnons.
Yuan déposa Edwin et Ange soutint celui-ci pendant que le demi-elfe s'avançait de quelques pas.

-Qui êtes-vous et que venez-vous faire ici? demanda un des hommes. Comment avez-vous fait pour arrivez jusque là?

-Je nous présente, dit Yuan calmement. Je suis Yuan. Voici Kratos, Lloyd, Angélique et celui qui est inconscient, Edwin. Nous avons vu hier soir votre
village se faire attaquer par les Désians et, inquiets, nous sommes descendus voir si il y avait des survivants et nous avons dormi dans une maison. Mais,
il y a quelques heures, Angélique a entendu du bruit et des gamins nous ont fait peur. C'est plus par curiosité que nous sommes venus voir si il y avait
quelque chose ici. Nous ne comptions pas vous faire peur...

-Notre village s'est fait incendier plusieurs fois..., avoua l'homme qui semblait être le chef. Un jour, nos enfants ont trouvés ces souterrains et depuis,
nous construisons cette ville pour éviter que d'autres ne se fassent tué...Hier soir, nous venions de finir de parfaire le reste de cette ville et allions
chercher les autres quand les Désians ont attaqués. Quelques personnes n'ont pas eu le temps de se réfugier et... Cette nuit, les jeunes sont remontés et
vous ont vu. Pensant que vous alliez rester longtemps ici, ils vous ont fait peur...Je vous en prie, partez d'ici et ne révélez à personne qu'il existe une
ville comme ça. On vous en supplie!

-Nous allons partir, conclut Yuan. Savez-vous si il y a un chemin qui déboucherait hors du village? Dans la forêt?

-Oui, bien sûr! Ma fille va vous conduire à la surface...Ayla!

Une fillette, âgée d'environ huit ou neuf ans, apparut derrière son père, un grand sourire aux lèvres.

-Bonjour, fit-elle joyeusement. Je m'appelle Ayla et c'est moi qui vous conduirait hors de ces souterrains!

Elle rit avant de s'élancer vers un chemin qui partait vers la droite et qui s'enfonçait de nouveau dans la montagne. Les villageois les regardèrent partir,
immobile. La petite fille savait très bien où aller et n'hésita pas une seule fois.

-Vous venez de loin? demanda-t-elle au bout de plusieurs heures de silence complet, en se tournant vers Ange qui se tenait juste derrière elle.

-Heu...Oui, assez loin.., répondit la jeune fille.

-Moi, je n'aime pas vivre sous terre. J'ai l'impression d'être un ver de terre! Je veux revoir le soleil même si les Désians nous pourrissent la vie, je
veux vivre à l'air libre!

-...

-J'aimerais bien que l'Elue et ceux qui ont sauvé le monde il y a cinq cent ans reviennent! Ils pourraient détruire les Désians une bonne fois pour toute!
s'exclama-t-elle.

-Mais...Les Héros sont morts, dit Lloyd, surprenant Ange. Ils ne reviendront pas.

-Moi je te crois pas!

-Ah? Pourquoi?

-Parce que vous êtes tous les Héros!

-Hein? Co...Comment peux-tu affirmer une chose pareille?

-C'est simple, je vous ai vu en rêve. J'ai rêvé que la nouvelle Elue, son ami et trois de Héros viendraient ici. J'ai essayé de prévenir les grands mais ils
ont pas voulu me croire, bougonna Ayla.

Les quatre compagnons se regardèrent, un sourcil levé.

-Voilà la sortie! annonça gaiement la petite fille en leur montrant la sortie. A partir de là, vous pourrez rejoindre la forêt! Bonne route et bonne chance!

Lloyd et Ange lui firent un signe de la main avant de s'en aller.

-C'est bien, fit Lloyd en rattrapant les deux adultes. On a gagné du temps! Nous sommes presque arrivé au temple de Celsius, l'Esprit de la Glace. C'est cool
non?

-Plutôt oui, dit Yuan qui portait toujours Edwin sur son dos. Il nous reste quand même deux jours de marche avant d'arriver au temple.

-Oui mais c'est bien quand même d'avoir gagné du temps.

-Je ne dis pas le contraire...

Dans le soleil qui se couchait presque, ils faisaient de nouveau route vers un des Esprits originels.



                        *********************************************************


Aurélyss: Je vous dois une ou deux petites explications. Premièrement, concernant la traversée du village: en fait, ils ont mis au moins cinq, six voir sept
heures pour arriver au village (en oubliant les nombreux arrêts à cause des changements de couloirs que je n'ai pas voulu écrire ç'aurait été trop long) et
environ quatre heures pour sortir. Voilà!

Tous les persos de TOS: C'EST PAS LOGIQUE QUAND MEME!

Aurélyss: =_= Et bah tant pis. Ce qui compte, c'est que l'histoire avance, on s'ent fout des détails!!

Kratos: Elle a raison là...

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26 juillet 2009

Chapitre 10: "Reste fidèle à toi-même et suis tes convictions" - par Aurélyss

-C'est affreux ce qui s'est passé ici..., dit Edwin consterné.

 

Les cinq compagnons parcouraient le village dévasté, à la recherche de quelques survivants qui aurait par miracle échappé au massacre. Mais il y avait peu
de chance. Quelques cadavres traînaient, abandonnés et couverts de sang, seuls témoins de la violence et de la surprise de l'attaque. Angélique observait
tout, à la fois triste et choquée. Quelque chose, dans ce qui  restait d'une maison, attira son attention. Elle souleva une poutre à demi-brûlée pour
ressortir l'objet. C'était un ours en peluche à qui il manquait une patte. Ange le serra contre son coeur en pensant à l'enfant à qui cet animal en peluche
appartenait. Elle fut saisi d'un haut-le-coeur en pendant qu'il était peut-être coincé sous les ruines. La jeune fille posa l'ours à terre et entrepris de
dégager les gravats, juste pour le besoin de savoir si quelqu'un était vivant. Au fond d'elle, elle savait ce qu'elle allait trouvé. Une main se posa sur son
épaule,la stoppant dans ses recherches.

 

-Ce n'est pas la peine de chercher Angélique, dit Yuan qui s'était agenouillé près d'elle. Il n'y a plus rien à faire. Tu ne peux plus rien pour eux...

 

Ange sentit un vide s'ouvrir en elle.

 

-Si j'avais été plus forte...j'aurais pu les sauver..., se lamenta-t-elle. J'aurais pu épargner ce genre de chose...

 

-Tu n'y pour rien. Il y a beaucoup de village que tu ne pas sauver...Tu ne peux pas être partout à la fois. Il faut que tu acceptes ça. Qu'il y est des
villages qui soient ravagés...

 

-Oui...Mais c'est difficile de l'admettre...Autant de gens qui se sacrifient contre leur gré pour que d'autres survivent...(des larmes coulèrent sur ses
joues) C'est...dur de l'accepter...

 

Yuan la laissa pleurer en silence. Il ne pouvait rien faire pour la détourner de ce spectacle. Il fallait qu'elle se rende compte elle-même dans quelle état
était Sylvarant et Tethe'Alla. Et pourquoi il fallait vite réagir. Il se releva et se retourna. Kratos, bras croisés, ne laissait aucun sentiment paraître
sur son visage. Même si Yuan pouvait deviner, depuis le temps qu'il le connaissait, ce qu'il pensait.

 

De l'autre côté du village, Edwin et Lloyd cherchaient des survivants eux aussi.

 

-Tu trouves quelque chose toi? demanda Edwin à Lloyd.

 

-Non hormis des cadavres, répondit l'épéiste. Il n'y a plus rien à faire...

 

-Ange doit être dans tout ses états, fit Edwin avec un rire dénué d'humour(Lloyd se tourna vers lui). Ange passe plus son temps à aider, expliqua-t-il à son ami,
à penser aux autres plutôt qu'à elle-même. Alors voir un village dans cet état-là...Ca doit être un choc pour elle...Alors qu'elle sait qu'elle n'aurait rien
pu faire pour tous les sauver...

 

-Ange...porte un poids très lourd sur ses épaules...Elle s'apitoye sur ses villageois car elle n'est pas arrivée à temps pour les sauver mais...est-ce que
c'est vraiment de sa faute? Comme tu viens de le dire, elle ne peut pas sauver tout le monde...Et c'est ça qui est triste malheureusement...

 

-Ouais. T'as raison...On ne peut pas sauver tout le monde et c'est triste, répéta Edwin pour lui.

 

-Bon allez. On les rejoint? Le soleil ne va pas tarder à se coucher...Il faut qu'on monte le camp pour cette nuit...

 

-Ouais allons-y...

 

Les deux garçons rejoignirent leurs amis et firent leur campement dans une maison qui avait réussi à échapper aux flammes malgré le fait qu'il manquait un
beau bout de toit...et qu'elle avait été pillée par les Désians. Ange dormait dans un coin, enroulée dans sa couverture, le dos tourné à ses compagnons qui
étaient encore debout autour du feu. Les cris des animaux nocturnes et du pétillement des flammes qui dévoraient le bois étaient les seuls bruits qu'ils
entendaient dans ce village presque fantôme. Plus tard, un peu avant l'aube, Ange se réveilla, croyant avoir entendu un bruit dans la maison. Elle émergea de
son sommeil profond et sans rêve et observa la maison dans laquelle elle avait passé la nuit avec ses compagnons. Yuan et Kratos n'étaient plus dans la
maison mais la jeune fille savait qu'ils n'étaient pas loin. Lloyd et Edwin ronflaient à distance respectable d'elle. A part ça, il n'y avait rien de suspect
dans la maison. Après cette rapide inspection, Ange se recoucha et commençait à s'enfoncer de nouveau dans le sommeil quand le bruit qui l'avait dérangé dans
son sommeil revint une fois...puis une deuxième fois. Dans le mur contre lequel elle avait dormi. Elle sursauta et se réveilla complétement. On aurait dit
que quelqu'un grattait le mur...Ange recula et heurta par mégarde le corps endormi d'Edwin qui se réveilla et, en se réveillant, réveilla Lloyd.

 

-Quoi? Keskiss spasse? demanda Edwin d'une voix pâteuse.

 

-Pourquoi tu m'as dérangé dans mon sommeil Edwin? grogna Lloyd en se retournant de l'autre côté. Et dire que je faisais un beau rêve...

 

-Mais c'est parce qu'Ange m'a poussé...

 

-Y'a un problème Ange?

 

-Vous...Vous n'entendez pas comme un bruit de grattement dans le mur? interrogea la jeune fille en essayant de ne pas montrer sa peur.

 

-Si pourquoi? répondirent les deux dormeurs d'une même voix.

 

Le grattement s'estompa un instant avant de reprendre, plus fort, ce qui réveilla entièrement les garçons. Il n'y avait aucun bruit hormis le grattement qui
grattait le mur. L'ambiance faisait vraiment film d'horreur, surtout le moment où les héros entendent des bruits et ils attendent que la "chose" se montre.

 

-Ne me dites pas...que cette ville est hantée..., tenta Edwin sans conviction. Et qu'on est en plein film d'horreur là!

 

-Au...aurait-on peur monsieur je-m'énerve-pour-un-rien-mais-j'ai-peur-du-premier-bruit-que-j'entends? rétorqua Lloyd avec une voix tremblante.

 

-T'as rien à dire toi...

 

-Chut! fit Ange. Le grattement s'est interrompu!

 

Effectivement, ça c'était arrêté. Ils attendirent mais on n'entendait plus rien. Les trois adolescents retinrent leur respiration tandis que les secondes
passaient, longues, très longues. Soudain, comme le parfait film d'horreur, des bras d'une blancheur épouvantable et couverts de sang perça le mur tandis
qu'un oeil rouge les regardèrent à travers un autre trou. Trois hurlements de peur retentirent dans l'aube naissante et se répercutèrent dans le village
vide. Yuan et Kratos, qui patrouillaient non loin, revinrent en courant, inquiets d'avoir entendu ces hurlements. Kratos, qui était le plus proche, arriva et
ouvrit la porte. Ange lui tomba dans les bras, tremblante.

 

-Angélique! s'écria Kratos soulagé qu'elle n'est rien. Que s'est-il passé? C'est vous trois qui avez crié comme ça?

 

-Que s'est-il passé? demanda Yuan en les rejoignant. Il y a un problème?

 

-J'arrivais quand Angélique est sortie, dit Kratos.

 

-Angélique que s'est-il passé?

 

-Des...Des bras..., bégaya la jeune fille qui gardait sa tête enfouite contre le torse (très musclé XD) du mercenaire.

 

-Des bras?

 

-Des bras sont sortis du mur...avec un oeil..., continua Ange visiblement très éprouvée. Un vrai...film d'horreur...

 

-??

 

Les deux hommes ne comprirent pas mais ils captèrent tout de même qu'il y avait eu quelque chose qui leur avait fait peur.

 

-Kratos, occupe-toi d'Angélique pendant que je m'occupe des garçons, dit Yuan en ouvrant la porte.

 

L'homme hocha la tête, tandis que la jeune fille tremblait toujours. Le demi-elfe pénétra dans la maison et la première chose qu'il vit, fut les corps
statufiés de peur de Lloyd et d'Edwin. Enfin, pétrifiés de peur et la bouche grande ouverte.

 

-Lloyd! Edwin! Que s'est-il passé?

 

-Fan...fantôme..., bégaya Lloyd en claquant des dents et en tournant sa tête comme un robot vers Yuan. Là...Là-bas...(il montra du doigt les deux paires de
bras et l'oeil qui s'agitaient dans le mur, comme s'ils essayaient d'attraper quelque chose)

 

Yuan fut très surpris mais se ressaisit vite. Il tendit sa main vers le mur et lança un sort:

 

-EXPLOSION!

 

Le mur explosa, projetant des gravats partout ainsi que de la poussière. Kratos et Ange ouvrirent la porte, surpris. Quand la poussière se dissipa, ils
virent tous ce qui leur avait fait peur.

 

-Mais...! s'écria Lloyd après la peur et la surprise passées. Ce sont....

 

-Des gamins! continua Yuan, un peu surpris quand même.

 

-Des gamins...? fit Edwin (temps de réaction....zéro!). DES GAMINS (dit trois heures plus tard)!! ESPECES DE SALES....! JE VAIS VOUS APPRENDRE A FAIRE PEUR
AUX HONNETES GENS MOI! cria-t-il en se lançant à leur poursuite, très en colère. VOUS ALLEZ VOIR!!

 

-Des gamins...Ce sont des gamins qui ont réussis à nous faire peur..., souffla Lloyd en mettant sa main contre son front, fatigué d'un coup.

 

-J'ai quand même eu peur sur le moment..., avoua Ange en posant sa main sur son coeur, soulagée. Pardon de vous avoir dérangé comme ça...Pardon!

 

-C'est pas grave. c'aurait pu ne pas être des gamins...Alors je ne vois pas pourquoi tu t'excuses, lui reprocha Kratos.

 

Angélique remarqua alors qu'elle était toujours serrée contre le torse du mercenaire. Rouge, elle s'écarta de lui.

 

-Mer...Merci Kratos, dit-elle.

 

-De rien...

 

Yuan eut un grand sourire.

 

-Arrrrff..., souffla Edwin en ressortant du mur, empêchant Yuan de faire un commentaire. Ces gamins m'ont épuisés...

 

-Tu ne les as pas rattrapé? demanda Lloyd en voyant ses mains vides.

 

-Non...Ils courent trop vite pour moi...et en plus, c'est un vrai labyrhinte là-dedans...J'ai failli me perdre...

 

-Un labyrhinte? répétèrent ses compagnons surpris.

 

-Bah ouais! Il y a un escalier qui descend vers ce qui semble être les sous-sols et il y a des dizaines de couloirs...Gare à celui qui ne connaît pas son
chemin! Ces gamins le savaient, eux, le chemin! C'est pour ça qu'ils ont réussis à me distancer!

 

-Des souterrains? dit Lloyd en se tournant vers les deux adultes. Les villageois auraient-ils...?

 

-Peut-être. Allons vérifiez ça, dit Yuan après avoir réfléchi pendant quelques secondes. Mieux vaut ne pas traîner dans les parages plus longtemps. Les
Désians ne sont pas loin...Ne l'oublions pas!

 

-Ce serait bien si ils étaient vivants! souhaita Ange en croisant les mains.

 

-Alors allons vérifier, fit Kratos en se dirigeant vers le passage.

 

-D'accord!

 

Ils entrèrent dans le passage. Ils étaient obligés de marcher les uns devant les autres à cause de l'étroitresse du passage. Les villageois avaient-ils
réussi à échapper au massacre? Qu'allaient-ils découvrir dans les soutterrains?

                                                           ********************************

 

Aurélyss: Encore une page de terminée! Ca avance vite!

 

Tous les personnages de TOS: C'est normal, tu n'as plus cours!

 

Aurélyss: Bof...J'ai écrit 2 chapitres en deux jours. En plus de L'Ange venue d'Ailleurs. J'ai écrit 2 chapitres pour cette fanfic.

 

Lloyd: Ah oui! C'est vrai que tu écris l'Ange venue d'Ailleurs!

 

Kratos: Dis-moi Aurélyss...

 

Aurélyss: Oui Kratosounet?

 

Kratos: ...(Kratosounet??)Pourquoi ton surnom c'est Aurélyss alors que ton personnage de l'Ange venue d'Ailleurs s'appelle justement Aurélyss?

 

Aurélyss: Heu...Jme suis trompée...J'ai pas trop réfléchi...sur le coup...Mais je n'ai absolument rien à voir avec l'Aurélyss de l'Ange venue d'Ailleurs!

 

Yuan: On le sait! En réalité, tu n'es pas comme Aurélyss!

 

Aurélyss: Je sais! C'est parce qu'Aurélyss est un perso! Moi, je suis une véritable personne! Voilà la différence!

 

Yuan: Enfin un brin d'intelligence...

 

Kratos: J'approuve....

 

Aurélyss: Bon, je ne vais rien dire. Passons à la suite...



26 juillet 2009

Chapitre 09: Et ensuite? - par Aurélyss

-ANGE! hurla Edwin en se précipitant vers la jeune fille qui basculait dans le vide. Ange!

Il arriva trop tard. Ange  bascula et tomba dans l'eau, quelques mètres plus bas. Une silhouette familière plongea à sa suite et lui attrapa le bras,
la serrant contre lui.
"Kra...tos" pensa Ange avant de s'évanouir. Ils se laissèrent entrainer par le courant et disparurent sous la montagne. Kratos n'allait pas tarder à
manquer d'oxygène quand soudain, il eut une idée de génie. Il réussit à atteintre la bourse qui contenait les pierres des quatre Esprits qui ne quittaient
jamais la poche d'Ange. Il réussit à attraper du premier coup, Ondine,l'Esprit de l'Eau. Il l'invoqua. L'esprit de l'Eau apparut quelques secondes
plus tard, dans....une gerbe d'eau.

-Vous m'avez appelé? demanda Ondine en observant les deux humains.

"Aide-nous..." pensa Kratos avant de fermer les yeux.

-Compris.

Une vague d'eau les emporta, plus vite que le courant lui-même tandis qu'ils s'enfonçaient dans la montagne. Quelques heures plus tard (une demi-heure quoi),
Ange ouvrit les yeuxA. La tête légèrement bourdonnante, elle se releva. La jeune fille se trouvait dans une grotte. Un peu plus loin, il y avait une cascade
qui se déversait dans le lac.

-Vous êtes réveillée..., constata une voix.

-On...Ondine? dit Ange en reconnaissant l'Esprit de l'Eau. Comment...?

-C'est ton ami qui m'a invoqué, dit-elle en montrant du menton l'homme qui était allongé un peu plus loin.

-Kratos!

Ange se précipita vers lui et vérifia son pouls.

-Il ne respire plus! fit la jeune fille avec effroi.

Elle se souvint alors du brevet de secouriste qu'elle avait passé en début d'année. Ange fit toutes les techniques possibles pour ranimer l'homme mais toutes
échouèrent. Il ne lui restait plus que...

-...La respiration artificielle..., murmura Ange en sentant son coeur battre à la chamade.

Elle prit une grande inspiration et se pencha vers Kratos(XD) . Ses lèvres se posèrent sur ceux de l'homme, tendant de le ranimer. Il lui fallut prendre une
seconde inspiration pour qu'il se réveille enfin. Kratos recracha toute l'eau qu'il avait dans les poumons avant d'ouvrir les yeux.

-Que...Que s'est-il passé? demanda-t-il en voyant le visage rouge de la jeune fille.

-Si vous n'avez plus besoin de moi, dit Ondine, je me retire.

-Ou...Oui, bégaya Ange en essayant de reprendre contenance. Merci Ondine! Vous allez mieux Kratos...Tant mieux! J'étais inquiète...Vous ne repreniez pas
conscience alors...

-Merci Ange, la remercia Kratos avec un sourire. 

Angélique eut mal à se retenir d'hurler de joie car le sourire -qu'elle voyait pour la première fois sur le visage de l'homme- était irresistible. Depuis
qu'elle lui avait fait la respiration artificielle s'entend.

-Ah...De rien...Il faut bien que les rôles s'inversent non?

Soudain, des corps tombèrent dans le lac, et les têtes de Yuan, Lloyd et Edwin jaillirent de l'eau.

-Pffiouf! s'écria Edwin. De l'air! Enfin!

-C'est quoi ce passage à la con?? demanda Lloyd en soupirant. On a failli se noyer!

-Ah! Edwin! Lloyd! Yuan! cria Ange en se détournant de Kratos. On est ici!

Les trois hommes les rejoignirent en nageant tranquillement puis, émergèrent, ruisselant d'eau.

-Que s'est-il passé? interrogea Ange pendant qu'ils essoraient leurs vêtements. Kratos a réussi à invoquer Ondine, ce qui nous a sauvé...Et vous?

-Eh bien, commença Edwin. Après que vous soyez tomber dans le ravin, on a tué tous les Désians aux alentours mais Yoru est parvenu à s'enfuir en jurant. Et
puis... On a décidé de suivre le même chemin que vous pour vous retrouver...Même si on a failli se noyer...Heureusement que Yuan a des pouvoirs même si
c'était juste quand même...

-L'important, c'est qu'on se soit retrouvé non? fit Yuan en se relevant et en se rattachant ses cheveux bleus longs. Et il faudrait qu'on sache où on a
atterit..., continua-t-il en observant les lieux.

-Oui...D'ailleurs..., commença Lloyd. On est où??

Ange et Kratos se relevèrent. La grotte dans laquelle ils se trouvaient été magnifique. Des stalactiques et des stalagmites se croisaient de haut en bas,
créant cette "ambiance chapelle". La grotte était magnifique aussi par les pierres qui brillaient dans la semi-obscurité qui régnait. Ange fit jaillir de sa
paume des petites boules de feu qui voletèrent autour des compagnons sans les brûler mais éclairaient la grotte. Dans un silence presque religieux, ils
s'enfoncèrent dans la grotte, cherchant la sortie.

-Et bah, siffla Edwin en regardant le lieu qui l'entourait. C'est bien la première fois que je visite une grotte...Même si "grotte" est un peu faible vu la
grandeur qu'elle fait, ricana-t-il. Je dirais plus "cathédrale"...

-"Cathédrale"? l'interrogea Lloyd en le regardant. C'est quoi? Un autre pote à toi?

-Haaa, soupira Edwin. Pauvres incultes d'un autre monde...On voit bien que vous n'avez pas de cathédrale ici...Mais vous avez des églises?

-Des églises? Bien sûr! Nous vénérons la Déesse Martel qui veille sur le monde. Mais nous -c'est-à-dire moi, Yuan, Kratos et d'autres- avons le devoir de
veiller sur l'Arbre Sacré Yggdrasil. C'est lui qui nous fournit le Mana, l'énergie essentiel qui permet à la terre de se développer. C'est aussi grâce aux
Esprits Originels...

-L'Arbre Sacré Yggdrasil? C'est un arbre?

-Bien sûr que oui! Il est grand, très grand. Un homme parait minuscule à ses côtés!

-On ira le voir? demanda Ange à Yuan et à Kratos.

-Oui, répondit Yuan. car c'est là-bas que se trouve l'Epée Eternelle. Mais avant tout, il faut finir les pactes avec les Esprit Originels.

-Si nous réfléchissons bien, dit Lloyd en réfléchissant, l'Esprit le plus proche serait Celsius, celui de la Glace...C'est ça?

-Oui. Mais il est assez loin de notre position actuelle...Enfin, notre ancienne position actuelle plutôt. Environ cinq jours à vol d'Ange...

-Oui mais nous ne savons pas notre position actuelle, rappela Edwin. Et nous continuons de nous enfoncer sous la montagne...D'après mon instinct en tout cas.

-Incroyable, Edwin sait réfléchir, constata Yuan avec un sourire moqueur.

-QUOI?! Répète un peu, j'ai pas très bien compris..., grinça le concerné en serrant les poings.

-Tu ne sais tout simplement pas reconnaître la vérité...

-Je ne te permets pas de dire ça toi...

-Heu...Et si vous arrêtiez un peu...? fit Ange en tentant de les calmer.

-Angélique a raison, intervint Kratos. Il faut qu'on trouve un moyen de sortir d'ici...et c'est pas en se disputant que nous allons trouver une solution...

-Oui, vous avez raison, admit Yuan. Comme je me doutais, Edwin est trop susceptible. Il s'énerve à la moindre boutade...

-Hé! Pas la peine d'en rajouter, protesta Edwin qui commençait à en avoir raz-le-c...hum... bol du demi-elfe.

Ils continuèrent leur avancée dans la grotte, qui se révélait être bien profonde pour une simple grotte.

-Ok, fit Edwin qui ne pouvait pas tenir sa langue. C'est pas une grotte, c'est une caverne. Une caverne qui semble ne jamais finir. Vous en avez beaucoup de
cavernes aussi "space" qu'ici?

-"Space"? interrogea Lloyd qui avait toujours du mal avec les expressions qu'utilisaient Edwin. C'est quoi ça encore?

-Théoriquement non, répondit Yuan. A vrai dire, c'est bien la première fois que j'en vois une aussi grande. Qui plus est, située sous une montagne...

-Ah bon? C'est donc la première fois que vous pénétrez dans ce genre d'endroit vous aussi?

-Oui, avoua Yuan. Mais je me doutais que ce genre d'endroit existait...Mais une entrée comme ça...Heureusement qu'Ange est tombée au final...

-Comme si je l'avais fait exprès! s'indigna la jeune fille en rougissant.

Et une chamaillerie repartit. Kratos pensait lui à ce qui s'était passé après qu'il est invoqué Ondine...Il s'était évanouit à cause du manque d'oxygène...
Et puis après? Il se souvenait vaguement de quelque chose...Une sensation qu'il n'avait pas sentit depuis longtemps mais qui était agréable. Des lèvres
douces qui se posaient sur les siennes et qui tentaient de le ranimer...Avait-il rêvé? Il fixa la seule personne avec qui il était à ce moment-là. La jeune
fille lui tournait le dos puisqu'elle marchait devant lui mais, en voyant qu'il traînait, elle se tourna vers lui.

-Kratos? Il y a un problème? lui demanda Ange en voyant que l'Ange la fixait.

-Hein? Non, rien..., répondit-il. Plus tard peut-être...

Il passa devant elle le plus rapidement possible, en essayant de ne pas lui montrer sa gêne. Ange resta un moment pensive, se demandant si l'homme se
souvenait qu'elle lui avait sauvé la vie en lui faisant le bouche-à-bouche. En y repensant, son visage prit des rougeurs.

"Ca va pas la tête Ange?!" pensa-t-elle en se donnant des claques mentales. "Il est plus âgé, a déjà eut un enfant et doit être marié! Et en plus, ce
n'était que de la respiration artificiel. Il n'était pas conscient, ce n'était donc pas un vrai baiser!!"

Oui. Ce n'était pas un vrai baiser. Alors pourquoi son coeur battait-il à la chamade et qu'elle rougissait à chaque fois qu'elle y repensait? Elle
observa le dos de l'ex-mercenaire. C'était la première fois qu'un homme produisait cette effet-là sur elle. Au lycée, elle ne s'était jamais concentrée sur
les garçons, préférant travailler même si elle était très intelligente. Beaucoup de garçons lui avait proposé de sortir avec eux mais elle avait refusé.
Edwin avait demandé à être dans la même classe qu'elle pour pouvoir veiller sur elle et lui non plus n'avait souhaité sortir avec des filles même si il lui
arrivait de flâner avec elles de temps à autres. Pourquoi? Pourquoi alors un sentiment étrange et nouveau envahissait son corps? C'était...bizarre...

"Non!" s'exclama la voix antérieure d'Ange."Serait-il possible que...que je sois amoureuse de Kratos?? Non, c'est impossible! Je ne suis pas une personne
qui peut tomber amoureuse d'une autre simplement à cause d'un bouche-à-bouche! Je délire là!"

-Hé! Regardez! s'écria Lloyd tout à coup. Voilà la sortie!

-Comment peux-tu être sûr que ce soit la sortie? demanda Edwin. C'est pas parce qu'on voit de la lumière que forcément, c'est la sortie!

-Si. C'est sûr que c'est la sortie parce que je sens le vent qui s'engouffre.

-Moi je sens rien...

-C'est parce que tu n'es pas un Ange, rétorqua Yuan. Allons-y!

Edwin ne répliqua rien et la cadence de la marche augmenta imperceptiblement. Bientôt, ils atteignirent la sortie.

-Oh! s'exclama Ange.

-Que s'est-il passé ici? fit Lloyd étonné.

-C'est affreux! fit Edwin en colère.

-Voilà le visage de la guerre, répondit froidement Kratos.

-Oui, ajouta Yuan. Voici ce que font réellement les Désians...

Ange et ses amis se trouvaient de l'autre côté de la montagne, sur une petite butte qui donnait sur un village ravagé par les flammes. Les Désians étaient en
bas, tuant tous les survivants ou ceux qui s'oposaient à eux. Un spectacle horrible....




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Aurélyss: HAHAHAHA! (morte de rire) J'adore le moment où Ange embrasse Kratos! C'est XD! J'en connais qui vont me tuer!! XD

Lloyd et Edwin: Et ça la fait rire...-_-"

Aurélyss: Evidemment! C'est ça qui est drôle!

Lloyd et Edwin: Heu....

Ange: C'est plutôt sympa d'embrasser quelqu'un! Même si c'est pour le bouche-à-bouche!

Kratos:....Moi je suis encore dans les pommes -_-"

Yuan:....Bravo à Aurélyss!

Aurélyss: Bon, allez, bye bye et rendez-vous dans le chapitre suivant! Et je vous rassure tout de suite, fans de Kratos, il va y en avoir d'autre! Ciao!

Tous les personnages de TOS: C'est bien parti...

Zélos: Moi aussi j'aimerais bien que les filles me courent après comme ça! (dit en pleurnichant)

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