100 thèmes: 02 Love : Amour ? - par Ariall
Titre :
002-Love : Amour ?
Auteur : Ariall
Disclaimers : pas à moi XD Faut il vraiment le dire, ça fait mal
de devoir l'avouer ><
Blabla : Basé sur la liste des 100 thèmes qui balade sur
Deviantart, je vais donc essayer d"écrire 100 courts one shots qui
correspondent à chacun des thèmes, avec les persos de ToS ^^
Et pis il semble que mes
commentaires n'ont pas fonctionné sur le site, du coup je répond ici : un
disclaimer à l'origine, c'est un démenti, en fait, on utilise ce terme dans les
fics pour dire que les persos sont pas à nous et à qui ils appartiennent ...
mais moi je le fais toujours à ma sauce XD
Sinan, ça fait tellement
longtemps que la suite de la lettre de Ninis traîne, que j'ai oublié qui était
ce "il" mystérieux, et que bah, la suite n'arrivera certainement
jamais X3
Il le voyait toujours en
train de flirter ici et là, draguant tout ce qui bougeait et qui était féminin
(il l'avait surpris un jour en train de draguer une petite chienne...).
Est ce que monsieur-j'ai-la-tête-rouge-et-je-rends-les-joues-des-filles-auxquelles-je-parle-de-la-même-teinte était réellement amoureux de chaque fille ? Ou
était il un simple bourreau des coeurs ?
Un jour il lui avait posé la
question....
-Aaaah, mon petit Lloyd, je
ne sais pas si un jour tu pourras comprendre l'homme que je suis !
Pour moi, chaque jeune fille
est unique, elles ont toutes une beauté extraordinaire et qui leur est propre !
Séduire chacune d'elle est
une expérience incroyable, la satisfaction de voir qu'une telle beauté ait répondu
à mes avances procure une telle sensation de bonheur pour moi comme pour elles
!
-Même avec la petite chienne
?
Lloyd avait posé cette
question innocemment, sur le ton de la conversation. Une goutte de sueur trouva
son chemin sur la nuque de Zélos, ce dernier lui répondit par un vague
"Mmouuais".
-Mais, Zélos, continua Lloyd,
tu es amoureux d'elles ou pas ?
-...A bien y réfléchir, Zélos quitta soudain son air de dragueur sur de lui,
pour un visage plus sérieux, je ne pense pas. Tu sais Lloyd, l'amour n'est pas
aussi simple...
Le jeune homme aux cheveux
rouges regarda son interlocuteur en souriant, un sourire qu'il n'avait pas
l'habitude de donner.
-Ce qui veut dire que... Tu
aimes quelqu'un actuellement Zélos ?
Le concerné ouvrit de grand yeux étonnés, Lloyd avait un sacré instinct malgré
son intelligence en dessous de la moyenne. (1)
-On peut dire ça...
L'élu de Tésséha'lla laissa
son regard vagabondait sur le groupe qui les accompagnait. Ses yeux s’arrêtèrent
et Lloyd pu y voir un élan furtif de tendresse. Il suivit alors son regard,
curieux de savoir qui Zélos regardait... (2)
Le temps que Lloyd se
retourne et Zélos se dirigeait vers le dit groupe. Il s'approcha de Sheena qui
apprenait la cuisine aux côtés de Régal, Raine se tenant près d'eux, l'air de
rien. (3)
Il se plaça derrière elle, et
puisqu'il était un peu plus grand, se permit de regardait ce qu'elle faisait
par dessus son épaule.
-Quoi ?!? fut l’accueil de la
jeune ninja pour l’élu de son monde (pas de son coeur (4) )
-Rien ma ptite Sheena, je
venait juste aux nouvelles, réussirais tu enfin à nous faire un curry qui ne
nous empoisonnerait pas tous comme celui de notre très chère professeur ?
regard de côté vers la dite professeur.
-COMMENT ? le réponse fusa
des 2 côtés, de la part de Sheena et Raine.
Elles commencèrent toutes
deux à râler sur un Zélos qui se bouchait les oreilles du mieux qu’il pouvait
tout en riant comme un enfant. D’un côté une Sheena expliquant que son curry était
très bon, étant donné que ce gnome l’avait mangé précédemment dans cette grotte
dont elle avait oublié le nom et qu’elle faisait ça que dans le but de s’améliorer,
et de l’autre une Raine rouge de fureur qui ne tenta même pas de s’expliquer
mais qui sortit son bâton et lança une magie blanche bien sentie, qui fit exploser
les alentours de la cuisine improvisée.
Lloyd soupira, cette fois ci,
le repas était encore compromis, et ce de la faute de Zélos. Pourquoi fallait
il toujours qu’il aille taquiner Sheena quand c’était à elle de s’en occuper ? Ils
devaient à chaque fois racheter les ingrédients et laisser tout le travail de
refaire le repas aux bons soins de Régal ? (qui soit dit en passant est un très
bon cuisiner qui travaille vite et bien ! (5)).
Il jeta un nouveau regard
vers le champ de bataille ou un curry à moitié commencé s’était étalé un peu
partout sur le sol avec la marmite envolée au loin et le feu de bois éparpillé
un peu partout sur le sol. Zélos allait avoir du travail avant le dîner... Mais
il n’avait pas l’air de trop s’en soucier vu le sourire radieux qu’il envoya à
Sheena, cette dernière rougit à ce signe d’affection et se détourna, proférant
des malédiction sur la descendance de l’élu, qui répliqua qu’elle ne devait pas
maudire ses futurs enfants à elle aussi. Une louche vola à son tour mais cette
fois en direction d’une tête rouge...
Lloyd aperçu du coin de l’oeil
une chevelure blonde et reconnu Colette à son rire, un rire qui n’appartenait
qu’à elle.
Il sourit à son tour comme l’avait
fait Zélos juste avant et se dirigea vers elle, se disant qu’après tout, l’amour,
il y avait des chances qu’il le connaissait déjà...
Notes :
(1) : avis personnel de Zélos,
moi je pense que Lloyd il est tout à fait dans la moyenne des garçons de notre époque
:p *se fait frapper par les lecteurs mâles... s'il y en a XD*
(2) : Là par contre il est bête,
sérieux QUI Zélos pourrait regardait ? Pas Régal quand même
?!?...................... Sérieusement !!
(3) : Ah bah là... Sheena et
Régal côte à côte... y'a moyen qu'il regardait quand même Régal x3
(4) : *crève à cause de tous
ses comms inutiles*
(5) : *fan de Régal*
Pour la fin, qu’est ce que serait un fic d’Ariall dont le thème est l’amour
sans un ptit morceau sur du Colloyd ? Hein hein ?
Et désolée ou toutes ces notes, chuis sûre elles sont plus longues à elles
toutes que le texte en lui même ^^ ‘
J’espère que ça vous aura
plus quand même, pour le prochain thème c’est : Light (lumière), si vous avez
une quelconque idée de fic, des suggestions, n’hésitez pas, ça peut toujours m’aider
!
(ah désolée du retard aussi j’ai du la réécrire car mon fichier s’était corrompu^^’)
Chapitre 01: Préséa - par Salami
Préséa aidait Régal dans sa société Lézaréno
le jour,et retournait dans sa ville natale la nuit.L'homme du nom de Bryant
avait accepté de redevenir directeur de cette immense entreprise à condition
qu'il la modifie à sa façon.Il n'était plus question de faire quoi que ce soit
avec les exsphères sauf détruire ce qu'il en restait,de sorte que cette lourde
tâche ne soit pas impliquée qu'à Lloyd et Colette.Et il a bien expliqué à
George et à ses ouvriers pourquoi,en leur annoncant,à la plus grande surprise
de tous, que ces petites pierres étaient malheureusement fabriquées à partir
d'êtres humains,et qu'il ne fallait pas que ce qu'il en restait tombe entre de
mauvaises mains.
Pour pouvoir retirer ses menottes,il a demandé à Lloyd de le
faire.Comment? En faisant une clef adaptée au trou de la serrure.Seul ce jeune
epéiste est le plus doué dans les travaux manuels,on pourrait même dire qu'il
est le meilleur.Du coup,faire une clef a été un jeu d'enfant.Tous le groupe
étaient très surpris et content en même temps que Régal se décide enfin à
retirer ses fers qui entravaient ses poignets.C'est pourquoi ils n'hésitèrent
pas à lui en demander la cause.Eh
bien...c'était dû à deux choses: aux nombreuses demandes de sa petite
assistante qu'il chéri tant,et à la promesse qu'il avait faite à Alicia,la
petite soeur de celle-ci.C'était au moment où le corps immatériel de cette
dernière s'élevait de sa tombe,ne pouvant être libre et s'échaper des ténèbres
à moins de détruire l'exsphère qui la retenait ainsi prisonnière.Il lui a
promis qu'il garderait ses fers pour protéger Lloyd et les autres du mal qui
les entourait à ce moment-là.Cela n'étant plus le cas,du moins c'est ce qu'il
éspère,il a retiré ses menottes pour qu'il puisse mieux travailler dans son
entreprise.
Jusqu'à maintenant,il n'avait jamais eu de problème qui le
forçait à se battre une nouvelle fois.
Cet
aristocrate,plus très jeune maintenant (ben quoi?c'est vrai,non?), s'était
énormément attaché à Préséa.Il lui avait même offert une chemise de nuit
bleue,où il y était marqué ''Angel'' en grosse lettres italiques rouges orné
d'une aile d'ange de chaque cotés du mot,qui lui arrivait jusqu'à ses genoux et
qu'elle mettait tous les soirs avant de se coucher.Il s'occupait d'elle comme
si c'était son propre enfant.Il ne pensait pas à son véritable âge,alors il la
choyait comme une petite fille de douze ans.Ce qui agaçait parfois la jeune
fille ayant en réalité vingt-huit ans, qui avait largement passé l'âge d'être
bordée,sans pour autant le montrer car elle ne voulait pas vexer son ami.A
plusieurs reprises,ce dernier lui avait proposé d'habiter chez lui pour qu'elle
ne se sente pas trop seule,mais ses réponses furent toujours négatives.Si bien
que le jeune directeur renonça,pour de bon,de lui imposer cela. Elle rajoutait
qu'il y avait trop de souvenir,à Ozette,qu'elle ne pouvait quitter.Durant les
pauses de la journée, elle demandait à être seule un moment.Régal la laissait
faire.Il savait très bien où elle allait dans ses moments de solitude: c'était sur la tombe d'Alicia,sa
soeur.Quelquefois,il l'accompagnait car il voulait voir aussi où reposait celle
qu'il aimait.Lorsqu'elle avait fini son travail et qu'elle retournait chez
elle,la jeune fille allait voir la tombe de son père et priait pour que son âme
repose en paix.Mais elle ne priait pas que pour lui et sa soeur,elle pensait
également à sa mère.Elle a rejoint les étoiles alors que Préséa n'était qu'une
toute petite fille.Les deux jeunes soeurs tiennent plus de leur mère:les mêmes
cheuveux longs roses,la même beauté et les mêmes traits de
caractère,quoiqu'Alicia fut un peu plus téméraire et déterminée que sa soeur.Du
contraire des yeux verts bleutés:elles les tiennent de leur père.
Ozette
venait d'être reconstruit et semblait même plus beau qu'avant.Ses villageois
avaient légèrement changer d'attitude envers Préséa qui les avait aidé a
rebâtir ce village.Ils s'étaient tous excusés auprès d'elle pour avoir été si
méfiants et si méchants avec elle,et lui avaient promis qu'ils feraient tout
pour qu'elle soit heureuse, ce qui la toucha tellement qu'elle en
pleura.Certains lui faisait des signes amicaux par lesquelles cette dernière
répondait d'un large sourire.Dès qu'elle arrivait dans ce village,les enfants
jouaient avec elle.Ils avaient totalement confiance en elle.Et elle,pour les
remercier,elle leurs racontait,chaque soirs,dehors,devant un bon grand feu qui
les réchauffait tous,de merveilleuses histoires.Elles étaient toujours
différentes,et si passionnantes que Régal restait parfois pour les
écouter,fixant tendrement du regard sa petite assistante.Il trouvait tellement
admirable qu'elle parvienne à inventer chaque soirs de nouvelles longues
histoires qui sont de loin lassantes.Jamais elle ne parlait ou ne s'amusait
autant,et il profitait de ces moments pour bien entendre sa voix si douce et si
mignonne que les petits enfants,en plein extase,écoutaient en silence et avec
beaucoup d'admiration.Elle faisait souvent des mimiques,illustrants ses
contes,qui amusaient beaucoup les jeunes interressés.Le directeur de
l'entreprise Lézaréno se réjouissait beaucoup de cette entente entre elle et
les gens d'Ozette.Préséa était parvenue à être heureuse.
Mais...
«-Haaah...Encore
une bonne journée d'accomplie,n'est-ce pas Préséa?» dit Régal à
l'interpellée.Ils avaient tous les deux finis le même travail qu'ils
partageaient, et se reposaient un peu maintenant.Ils avaient commencés par
s'occuper des exsphères qui se trouvaient dans la mine de la vallée de Toïze,et
ils en étaient presque à la moitié.Après qu'ils auraient finis de tout
''balayer'',ils conserveraient ces machines, peut-être dans un musée,sous la
demande de Raine qui s'indignait que l'on puisse encore utiliser ce qu'elle
estimait être des reliques.A chaque fois que l'aristocrate et sa jeune
secrétaire entraient dans cette mine d'exsphère,ils pensaient,en souriant, à
cette chère archéologue qui avait un gros penchant pour les ruines en tout
genre.A chaque fois qu'elle voyait un objet datant des temps anciens,elle
l'argumentait par une longue histoire qui le retraçait,les yeux emplis
d'admiration.
«-Oui.»
répondit simplement la petite fille.
Ces derniers
temps,Régal s'inquiétait beaucoup de l'état de Préséa.Elle ne disait presque
plus rien,ne souriait presque plus,et ne le regardait plus aussi souvent
qu'avant. Elle allait de moins en moins voir la tombe de ses proches et
mangeait à peine.Ses histoires qu'elle
contait aux enfants n'étaient plus aussi longues et passionnantes
qu'avant.Après la création du nouveau monde,elle avait un peu grandi, puis elle
avait brusquement cessé...
Mais ce qui le tracassait le plus,c'était son regard.Elle
avait,par moment,le regard vide.
«-Est-ce
que ça va Préséa?»demanda l'homme aux cheuveux bleus à la petite fille.
Elle répondit par un hochement de tête positif.Après un
petit moment de silence,elle finit par dire:
«-Je
veux...rentrer.»
«-A Ozette?
maintenant?mais tu ne reste pas dînner avec moi comme à ton habitude?»s'étonna
Régal.
«-Non...aller
à Ozette...rentrer à la maison...»dit brièvement l'enfant.
Il y eu encore un petit moment de silence,puis,Régal décida
finalement de la ramener chez elle.
«-Merci
Régal...»le remercia Préséa après qu'il l'ai déposé au village.Ce dernier fit
mine de repartir chez lui,mais sa jeune assistante l'arrêta en lui posant
brusquement cette question:
«-Attends!J'ai...je
voudrais te demander...ces derniers temps,me trouves-tu...bizarre?»
Lorsqu'il vit que la bûcheronne,pour la première fois depuis
son changement d'attitude,le regarda dans les yeux avec insistance,le noble
écarquilla brièvement les siens.Puis,il fronça légèrement ses sourcils bleus et
répondit:
«-...mmmh...disons
que je commence à m'inquiéter à ton sujet.» Cette réponse franche ne choqua
guère Préséa,mais elle le regarda toujours avec cette étrange insistance.Il y
eut un petit moment de silence. «Tu...tu as une autre question à me poser?»
interrogea l'amant d'Alicia qui trouvait que le temps s'était rafraichi.
«-Non.Tu
peux partir.Mais merci... Régal...»
«-...Il n'y
a pas de quoi.Alors à demain.Bonne nuit.»
«-Oui,bonne
nuit.» et elle le regarda se diriger vers la sortie d'Ozette,jusqu'à ne voir qu'une
ombre puis plus rien,ses cheveux de couleur anormal volant au vent froid du
soir.
Et cette fois-ci,les enfants n'auront pas du tout
d'histoires merveilleuses avant de s'endormir.Et cette fois-ci,elle
n'annoncerait à personne qu'elle était de retour au village.Elle se
sentait,pour la première fois de sa vie,étrangement fatiguée et légèrement
chancelante.Pourtant,elle avait passée une journée comme les autres.Mais elle
ne se sentait vraiment pas bien,surtout pour raconter une histoire,et Régal
l'avait sûrement remarqué.
Et la petite fille aux couettes roses se dirigea vers sa
maison,ne négligeant pas,cette fois,d'aller voir son père à son passage.Elle
lui fit alors une petite prière,et murmura:
«-Papa...Alicia...Mais
que m'arrive-t-il encore?»
Auteur: *soupir*...ma pauvre petite Préséa...moi je
sais c'que tu as vu qu'j'suis l'auteur...
Au fait,je tiens à te remercier Colette Brunel!^^ Ton fanart m'a beaucoup inspirée
dans la façon dont allait être la chemise de nuit de Préséa.(Je tiens même à m'excuser
de t'avoir prise cette idée sans ta permission.Tu m'excuses,dis?)
Ici, j'ai fais les jambes de Régal TROP
PETITES-EUH!Ouinnn!c'est pô juste!!*sniif*
Sinon,j'trouve que y a trop de dialogue et pas assez de
texte...j'ai tendance à faire ça.Qu'en pensez-vous vous autre?
-...*Big vent*...
Auteur: ...-_-''...*GROS soupir* y a vraiment des
fois où j'me sens un peu seule...
Introduction - par Salami
Quelques années se sont écoulées
depuis la réunification des deux mondes: Sylvarant et Tésséha'lla.Dès lors,nous
n'avions plus entendu parler du rite de la régénération du monde,des élus,des
monstres,des désians et des fermes humaines.Ce qui était une bonne nouvelle
puisque cela signifiait que le nouveau monde,appelé maintenant
«Sylvaha'lla»,était prospère.
Ce nouveau monde est,maintenant,beaucoup plus vaste et plus
grand que Sylvarant ou Tésséha'lla.La terre y est plus riche et plus
belle,alors c'est un plaisir de cultiver là-dessus.De nouvelles belles éspèces
en tout genre sont apparues:fruits,légumes,plantes,animaux,minéraux,etc... .Le
peuple y vit,heureux.La paix a de nouveau régné.Pour combien de temps?personne
ne le sait.Mais il en viendrait à supposer qu'elle durera pour toujours.Il faut
seulement que chaque êtres y mettent du sien,et qu'ils fassent tout pour éviter
une nouvelle guerre.Il ne faut pas qu'une guerre semblable à celle qu'ils ont
tous subies commence à pointer.Il faut respecter et garder cette paix qu'ils
ont eus tant de mal à avoir.
Mais même si cette guerre n'avait plus de raisons d'être,les
mentalités,elles,ne changaient pas malheureusement. Ou plutôt,elles prenaient
un certains temps pour comprendre à quel point il était absurde d'opprimer les
êtres vivants pour ce qu'ils sont.L'harmonie revint petit à petit.Le monde
entier commençait à s'accepter.
Les responsables de cette paix se sont promis de garder ce
monde régénérer en effectuant leurs autres promesses.
Pour votre information, ''empty soul'' en anglais veut dire
''âme vide''.''Empty'' pour ''vide'',et ''soul'' pour ''âme''.J'adooooore cette
qualification que l'on donne à ma Pré-pré! *yeux en coeur*
Et j'ai également l'impression que je baragouine dans ce que
j'ai écris...bah,personne n'est parfait comme on dit.Surtout pas moi!
Mithos: Dis-donc toi! Ça t'amuse de faire croire à
tout le monde que j'ai été victime de la maladie
daltonienne-psychochépakoi-fatal bazooka truc muche et que j'te fais l'attaque
de-la-mort-qui-tue-et-qui-déchire-sa-grand-mère!?Alors que j'me suis juste fais
*bip* par mister Lloyd et compagnie!
Auteur: C'est bien c'que j'me demande aussi depuis tout à l'heure...
Chapitre 02: L'éveil - par Ludovika
Un
millénaire plus tard, pendant l’hiver…
Tesséha’lla, Ozette, Musée National de la Réunification…
- Qu’est-ce
qui te fais rire ? Demanda Hellen, sa voix sérieuse contrastant vivement
avec la douceur qu’elle dégageait.
Yuan montra
du doigt la représentation approximative que des artistes avaient faite de lui.
- Tu
trouves que je ressemble à cette chose ?
La jeune
femme braqua sur lui ses yeux céruléens puis eut une mimique amusée.
- Eh bien…
Vu sous cet angle, j’avoue que la ressemblance n’est pas frappante. Mais d’un
autre point de vue, les peintres t’ont imaginé terrifiant alors… Je suppose que
c’est la cause de tous ces muscles disproportionnés… Et de ces étranges cornes
qui te sortent du crâne.
- Et je ne
suis pas chauve, ajouta-t-il à la liste.
Ils
échangèrent un sourire complice.
- Chef ?
Demanda quelqu’un dans leurs oreillettes.
C’était
Ygra, le quatrième compagnon. Le jeune Elfe était devant la prison. Au centre de la pièce, il y
avait un énorme cube de pierre noire, d’une hauteur de trois mètres et d’une
largeur identique. Sur chaque face, sur chaque centimètre carré étaient
inscrites d’anciennes runes destinées à retenir une puissance inhumaine…
L’objet semblait absorber la lumière de la pièce et une aura étrange
l’entourait. « C’est chose est une abomination… » Pensa Yuan.
- On t’écoute,
confirma Hellen assez bas pour que les visiteurs ne les entendent pas.
- Bon, j’ai
préparé le sort. L’explosion devrait être assez puissante pour détruire le bloc
mais je ne peux pas garantir que l’Ange ne sera pas blessé, ni les autres
personnes.
- On fera
avec, il n’y a pas d’autre solution, dit Yuan.
- Tout le
monde est prêt ? Demanda Hellen.
- Prêt,
lança Jonathan.
- Prêt,
confirma Clev.
- Prêt.
A la base de son cou, le cristal du Cruxis
de l’Ange se mit à briller et l’exsphère sur la main d’Hellen fit de même. Au
centre de la pièce, des runes luirent sur la face de la prison sur laquelle
Ygra se concentrait. Et soudain, la détonation retentit. Le sol trembla et les
visiteurs courraient vers la sortie. Mais au milieu de ce tumulte de pierre et
de poussière, Yuan et Clev, un humain d’une carrure impressionnante, se
précipitaient vers le cube noir dans lequel se dessinait un énorme trou alors
que Hellen et Jonathan, le frère de Clev, surveillaient l’entrée pendant
qu’Ygra leur préparait une évasion par les sous-sols. A peine quelques secondes
plus tard, Yuan sortit, suivit de Clev qui portait un corps inerte sur son dos.
-
Ygra ! Hurla l’Ange.
-
Explosion !
Quand les
flammes du sort disparurent, ils se laissèrent tomber quelques niveaux plus bas.
- Allez, on
y va ! Les exhorta Yuan alors qu’ils se mettaient à courir dans
l’obscurité.
Base
renégate de Flanoir…
- On dirait que nous avons évité de gros ennuis, dit une voix féminine.
L’autre soupira, c’était un homme. Il était certain de connaître son odeur si familière.
- Mais maintenant, nous avons l’autorisation du sénat pour le réhabiliter. De toute façon, l’histoire est devenue une légende et la légende est devenue un conte pour gamins. Tant qu’il ne cause pas de problèmes, il vivra.
Il fut soudainement assaillit de souvenirs : une guerre, deux mondes, une planète solitaire, … Lentement, sa mémoire se remettait en place, classant soigneusement les événements dans le bon ordre, lui rappelant les moindres détails. Un autre gémissement lui échappa et les deux autres cessèrent de chuchoter.
- Il se réveille déjà ? S’alarma la jeune femme.
- Vérifie les scans et appelle quelqu’un.
- Très bien.
La femme quitta la pièce.
- Laisse-moi deviner, dit-il à l’homme restant dont il se souvenait désormais, plus ou moins un mètre quatre-vingt, des yeux cyan, des cheveux bleus, et, à en juger par le bruit que font tes chaussures, tu es plus un chat de salon qu’autre chose. Mh… Yuan, pas vrai ?
L’Ange ne lui répondit que par un ricanement suivit un coup de pied sur le lit où il était allongé.
- Tu reviens d’entre les morts après un millénaire et c’est la seule chose que tu trouves à dire ? Charmant, ironisa le Demi Elfe.
- Mon vieil ami, pourrais-tu m’aider à ouvrir les yeux ? Demanda-t-il, étonné d’entendre sa voix si rauque.
- Bien sûr, mon vieil ami.
Il s’approcha et Kratos sentit des doigts se poser sur ses paupières. Lentement, la lumière atteignit ses yeux. Ils étaient dans une chambre. Les murs étaient métalliques et deux fauteuils étaient disposés autour d’une table devant une fenêtre aux rideaux tirés. A côté de lui, un moniteur contrôlait son rythme cardiaque avec des petits « bips » incessants. Yuan le regardait, une ride de scepticisme barrant son front. Mais un sourire moqueur remplaça vite son inquiétude.
- N’empêche, je préfère être un chat de salon, boire de bons alcools et rencontrer des femmes intéressantes que d’être un vieux loup décharné à l’humour dépassé.
Kratos leva les yeux au ciel, la bonne humeur planant sur son visage.
- Je n’aurais jamais pensé dire ça un jour mais je dois avouer que tu m’as manqué, lança-t-il dans l’humeur générale.
- Je t’en prie, ne me force pas à te rendre à la pareille, railla le Demi Elfe en dégageant une mèche bleue de son visage avec une élégance exagérée.
Ils laissèrent planer un silence léger. Prenant appui sur ses coudes, le mercenaire se redressa assez pour pouvoir parler face à Yuan. Il marqua une hésitation puis aborda enfin le sujet qui, sans qu’il ne le sache, tordait les entrailles de son ami.
- Yuan… Lors du procès, j’ai vu que tu avais donné un cristal à Lloyd. Où est-il ?...
Le concerné tiqua et un voile glacé remplaça la bonne humeur sur son visage. Lentement, il rapprocha un des fauteuils du lit et s’y assit presque douloureusement. La tête baissée, il respira à profondément avant de lever les yeux vers Kratos.
- Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
- Tu as entendu, au procès, que Lloyd devait être placé dans une famille.
- Oui.
- Les premières personnes à avoir obtenu la garde ont été Zélos et Sheena, ils ont du se battre une année entière pour y arriver. Après, il y en a eu d’autres, tu sais, avoir un héros dans sa famille est devenu une sorte de marque de prestige. Enfin… Nous nous sommes toujours arrangés pour garder un œil sur lui. Ca fait quelques temps que nous n’avions plus eu aucune nouvelle alors j’ai contacté sa famille actuelle. Il avait été placé là en urgence parce que ses précédents parents pratiquaient la magie noire. Ils ne nous ont pas répondu et quand nous sommes allés sur place, ils étaient morts…
- Et Lloyd ?
- Pas une seule trace de lui. Mais vu l’état des cadavres, son ancienne famille est venue le récupérer…
- Tu veux dire qu’il est entre les mains de mages noirs ?! S’alarma le mercenaire.
- Oui, et…
Kratos arracha rageusement les fils accrochés à son corps et repoussa la couverture pour se lever.
- Kratos ! Tu n’es pas encore en état… Soupira Yuan.
Ignorant ses mises en garde, il posa les pieds sur le sol. Mais sitôt debout, il chancela dangereusement et sentit la pièce tournoyer. Le Demi Elfe lui bloqua les épaules sur le lit et il vit des étoiles danser devant ses yeux, trop faible pour lui résister.
- Laisse-moi, grommela-t-il avec peine, Lloyd est un Ange, tu sais tout ce que ces ordures sont capables de lui faire…
- Je sais, mais de toute façon, nous ne savons pas où ils sont en ce moment et te tuer ne l’aidera pas.
La porte coulissa et la jeune femme qu’il avait entendue entra dans la pièce. Elle portait une chemise blanche et un pantalon gris poussé dans de fines bottes noires laquées. A son bras, elle tenait une veste sombre d’aspect militaire. Son visage était fin et harmonieux, encadré de quelques mèches blondes échappées d’une longue natte. Elle étudia Kratos de ses yeux céruléens.
- Kratos, je te présente Hellen, mon assistante. Elle a aussi participé à ta libération.
Le mercenaire la salua d’un hochement de tête, elle-même lui rendant la pareille.
Yuan saisit une ceinture de cuir pendant au lit et entreprit d’entraver les poignets de son ami alors que la jeune femme s’occupait de ses chevilles.
- Ce n’est que par pure précaution, expliqua le Demi Elfe, même si tu as été légalement réhabilité, le pays est encore en état d’alerte. L’Etat a affirmé qu’il n’y avait jamais rien eu dans la prison et qu’un groupe anti-réunification l’avait fait explosé pour son symbolisme. De plus, je suis certain que si je te demandais de ne pas partir à la recherche de Lloyd, tu ne m’écouterais pas.
Kratos ne dit rien mais approuva, quoique rageur de ne pouvoir se lancer à la poursuite des mages noirs. Le Demi Elfe et la jeune femme quittèrent la pièce. Mais avant même que l’autre Ange ait pu soupirer, celui aux cheveux bleus passa sa tête par la porte.
- Pas bouger, gronda-t-il, pointant sévèrement son index vers lui.
Puis il repartit, laissant Kratos seul face à mille ans d’un noir absolu.
- Je crois que celle-ci sera plus efficace, dit Yuan en lui présentant une arme dans un étui de soie noir.
Le mercenaire plissa légèrement les yeux pour tenter de décrypter le regard de son ami puis, il défit le tissu et se saisit de sa vieille épée.
- Flamberge… Lâcha-t-il dans un souffle.
- Lloyd nous l’avait confiée, ainsi que la Vorpal. Les laisser dans la nature était trop dangereux.
L’humain contempla l’arme. Des flammes semblaient danser à l’intérieur du métal, courant le long de la lame en lui offrant la beauté du feu. Sa poigne se raffermit sur la garde de Flamberge et il se débarrassa de l’autre épée.
Ensuite, Kratos se tourna vers un grand miroir. Il portait des vêtements noirs renforcés de cuir par endroits et une cape épaisse recouvrait son dos et son épaule gauche. Alors qu’il enfilait distraitement des mitaines, il s’étonna lui-même de l’expression sinistre rendue par son visage émacié.
- Tu devrais peut-être te couper les cheveux, ironisa Yuan.
Le mercenaire jeta un coup d’œil à la longue chevelure carmin qui atteignait ses cuisses. Un soupir d’exaspération lui échappa.
- Dans le fond, ça te va plutôt bien.
L’humain ne répondit rien et tourna les talons vers la sortie. Le Demi Elfe leva les bras au ciel.
- Même après cinq mille ans, j’ai toujours l’impression de parler à mur !
Kratos fit volte-face, fusillant Yuan de son regard rouge.
- Dépêches-toi et dis-moi où étaient les mages noirs avant de disparaître !
Après une petite heure, ils dépassèrent Meltokio, en direction du Temple de l’Obscurité. L’engin se posa dans une clairière, près des montagnes. Quand Kratos descendit, il dégaina son épée et saisit sa longue chevelure. De longues mèches rouges glissèrent au sol.
[OS] Flocons - par Ludovika
Mais, bien que ce soit une fête de joie et
de générosité, certains n’arriveraient malheureusement jamais à s’entendre…
-
Zélos ! Tu n’es qu’un… qu’un sale pervers ! Vociféra Sheena.
- Pervers,
j’en convient, mais, personnellement, je me trouve plutôt propre. Tu veux venir
vérifier ? Plaisanta le roux. Ma délicieuse petite madame Noël en
sucre !
Un objet
volant non identifié traversa la pièce pour aller s’écraser avec grand fracas
contre un mur. Le manoir Wilder comptait désormais un vase de moins.
- Voyons,
ne te mets pas en colère, je croyais juste que ce joli costume était mon
cadeau, rigola l’élu en évitant un deuxième projectile.
A la porte, Génis avait suspendu son
mouvement, la main à quelques centimètres de la porte. Le jeune Demi Elfe
soupira avant d’enfoncer son menton dans son écharpe. Derrière lui, les autres
compagnons masquaient difficilement leur sourire, remontant leur col pour qu’on
ne voie plus que leurs yeux brillant d’amusement.
Finalement, il cala correctement son bonnet
sur sa tête et prit son courage à deux mains.
-
Génis ! Comme ça fait plaisir de te voir ! Oh ! Vous tous
aussi !
Zélos
l’avait doublé, sûrement en quête d’un quelconque espoir de fuite.
- Reviens
ici ! S’époumona la jeune femme à l’intérieur.
Un
sifflement au-dessus de la tête du jeune mage lui indiqua qu’il aurait été la
victime innocent du jour s’il avait été un peu plus grand.
- T’as vu
comme Sheena est de bonne humeur ? Une bataille de boules de neige
s’impose, hé hé !
L’élu fit entrer toute la compagnie.
- Tiens, tu
ne nous avait pas prévenus qu’ils seraient là, dit Raine en apercevant les deux
autres invités.
Dans le
salon, les deux derniers Anges du Cruxis, Yuan et Kratos, encore dans ses
habits du Cruxis, étaient confortablement installés dans de grands fauteuils,
immobiles. Ils relevèrent la tête à leur arrivée, le premier levant son verre
en guise de salut.
- Ouais,
j’ai voulu les accrocher au sapin mais ils n’étaient pas d’accords !
- Tss…
Stupide élu, dit Yuan, visiblement vexé.
- On
accroche des Anges aux sapins à Tesséha’lla ? Demanda candidement Colette.
- Mais oui
ma petite chérie ! Après tout, c’est l’Ange Gabriel qui est venu annoncer
la naissance de Mithos !
-
Balivernes, maugréa le Demi Elfe aux cheveux bleus entre ses dents.
Zélos ne
cacha pourtant pas sa joie d’avoir touché l’un des compères dans son orgueil et
c’est avec un sourire comme une banane, jusqu’aux oreilles, qu’il fit amener à
boire et les fit asseoir.
- Au fait,
vous n’auriez pas vu Lloyd ? Je l’avais aussi invité mais je n’ai pas eu
de réponse.
Les
compagnons s’entreregardèrent silencieusement. Génis prit la parole.
- Quand
Dirk est mort, il y a environ six mois, il a dit qu’il avait besoin de se
changer les idées et… il est parti.
- Nous
pensions le retrouver ici, poursuivit sa sœur. Mais visiblement…
Zélos
haussa les épaules.
- S’il
voyage, c’est normal qu’il n’ait rien reçu. Franchement, je pense qu’on n’a pas
besoin de se faire du souci pour lui.
Les autres
ne répondirent pas.
-
Bref ! Fit l’élu en se levant d’un bond. C’est Noël et j’ai des cadeaux
pour vous !
- Des
cadeaux ? Dirent en cœur les habitants de Sylvarant.
La bonne
humeur du roux s’affaissa comme s’il venait d’apprendre la mort de quelqu’un, les
yeux scintillants, au bord des larmes.
- Nous ne
faisons pas de cadeaux à Noël chez nous, expliqua Raine. Nous en faisons à la
fête de Martel, c’est-à-dire quand…
- Vous
voulez dire que… vous n’avez rien pour moi ? Les questionna Zélos de sa
petite voix enrouée. Ce sera la première fois que je ne recevrai rien à Noël….
- Il y a un
début à tout ! Lança Génis d’un rire gêné.
L’élu ne
bougeait plus. Un à un, il regardait chacun de ses compagnons, la mine défaite.
- Personne
ne m’aime ! Hurla-t-il de désespoir.
Il entendit des bruits de pas et n’eut pas
besoin de tourner la tête pour reconnaître son amie. Ayumi prit une des longues
mèches de cheveux du garçon et la fit glisser entre ses doigts.
- Ca te va
bien le blond, dit-elle avec un sourire amical.
Elle enleva
un peu de neige du toit et s’assit à ses côtés. Enfin, Lloyd se tourna vers
elle.
Ayumi était une jeune fille du même âge que
lui, plus petite et svelte que les autres filles de la bande. Elle avait des
yeux splendides, étirés tel les natifs de Mizuho, et à l’iris tellement sombre
qu’elle se confondait avec ses pupilles. Sa peau était comme de la porcelaine
et on la devinait douce comme de la soie. Encadrant son visage ovale, ses
cheveux noirs et brillants étaient aussi longs que ceux du garçon, atteignant
sa taille. A l’instar de Lloyd, elle avait revêtu une des grandes capes
habituelles des jeunes maraudeurs de Tesséha’lla, mais plus foncée que la
sienne.
Après l’initiation de Lloyd, ils étaient
devenus des coéquipiers inséparables. Ayumi était d’une compagnie agréable,
elle avait toujours une histoire à raconter lorsqu’ils s’asseyaient autour d’un
feu après une longue journée et, étrangement, sa présence semblait redonner de
la bonne humeur à tout ceux qui la rencontraient. Au départ, Lloyd avait eu
peur de la déranger avec son constant air maussade.
Depuis le départ de son père biologique sur
Derris-Kharlan et encore plus à la mort de son père adoptif, Dirk, il s’était
sentit abandonné et n’avait cessé de se refermer sur lui-même. Heureusement,
Ayumi avait le don de réconfort et, sans jamais demander les raisons de son
attitude, son sourire lui mettait du baume au cœur.
- Allez,
debout, on va faire un tour en ville ! Y a encore plein de richards à qui
ont peut faire les poches !
Les deux amis se levèrent et coururent vers le bord de la toiture, leur chaussures souples ne laissant que peu de traces dans sur la poudreuse. Une fois arrivés, sans ralentir leur course, ils bondirent jusqu’au bâtiment voisin. S’aidant de l’environnement urbain, ils filaient à tout allure dans la nuit sur les toits pourtant couverts de neige. Après une dizaine de minutes d’une course effrénée, ils s’arrêtèrent. L’air froid les faisait grelotter dans leurs capes, ils se regardèrent et, sans prononcer un mot, ils décidèrent mutuellement de redescendre dans la rue pour rejoindre les autres.
- Je vais
prendre l’air, répondit sèchement le mercenaire.
Kratos
sortit.
- Tsss,
toujours aussi sympathique celui-là, marmonna l’élu.
C’était un homme de bonne taille et d’une
carrure assez large. Il portait une chemise blanche enserrée par un singlet
noir et son visage calme arborait une petite moustache.
- Monsieur,
que puis-je vous servir ? Demanda-t-il d’une voix posée tout en essuyant
un verre.
- Whisky.
- De
Meltokio, des montagnes de l’Est ou du Nord ?
- Du Nord.
Le plus
fort.
Kratos passa une main sur son visage. La
pièce rectangulaire était chauffée par une grande cheminée sur le côté gauche.
Les murs étaient sans tapisserie mais les briques acajou, les meubles de bois
brut et les fauteuils mitonnés offraient aux clients cette impression d’être
ailleurs, d’avoir quitté les habitudes mondaines de la capitale. Le bar
occupait les deux tiers du fond de la pièce. Devant le bar et près de la
cheminée, il y avait en tout six tables, pas de quoi en faire un endroit
surpeuplé. Mais l’Ange appréciait cet endroit, le calme, les alcools
classiques, …
Le barman lui apporta son verre. Le Kratos
but une gorgée qui manqua de lui brûler la gorge. Il savoura cette sensation.
C’était Yuan, il y avait plusieurs milliers d’années, qui lui avait appris à
apprécier l’alcool alors qu’il n’était qu’un jeune mercenaire concourant avec
ses amis pour savoir lequel pouvait boire une bouteille entière sans tanguer
après. Ces souvenirs lui auraient tiré un sourire mais ce dernier préféra se
cacher derrière l’habituel masque d’acier de l’Ange. Il reposa son verre.
Des rires. Tournant la tête vers la
cheminée, il remarqua un groupe de jeunes, tous vêtus de longues capes. Au
nombre de six, l’un d’entre eux était à genoux sur sa chaise, penché sur la
table, le bras tendu, essayant de prendre son verre à un autre qui rigolait. Mais
le regard écarlate du mercenaire remarqua un autre enfant, un jeune garçon aux
longs cheveux blonds et aux yeux semblables aux siens qui s’était recroquevillé
derrière ses amis quand son regard c’était posé sur eux.
Mine de rien, Kratos se détourna et, après
quelques secondes, fit un signe discret au barman.
- Qui sont
ces jeunes ? Demanda-t-il à l’homme, très bas.
Le barman
jeta un coup d’œil discret près de la cheminée.
- Ce sont
des gosses qui viennent d’un peu partout, personne n’a l’air de savoir s’ils
ont une famille ou non. Ce ne sont pas vraiment des voleurs comme certains le
disent. Ils travaillent parfois pour les hauts dignitaires en transmettant des
messages privés ou secrets. Un peu tapageurs, mais pas méchants.
Le barman
retourna à sa vaisselle.
Le regard du mercenaire se perdit au fond
de son verre. Alors c’était ça qu’il était devenu. Une vague douloureuse manqua
de le submerger. Kratos finit son verre d’une traite. Rapidement, il enfila son
manteau et sortit sans un regard pour les jeunes près de la cheminée. Après
tout, c’était son choix. Il n’avait pas le droit d’intervenir. Peu importe le
mal que ça lui faisait. Il ne pouvait pas.
Il marcha ainsi jusqu’à une grande place au
deuxième niveau de Meltokio, se persuadant que c’était mieux ainsi. L’air était
glacé et son souffle faisait des volutes blanches dans l’air qui
s’évanouissaient presque aussitôt. Lentement, il bascula la tête en arrière,
face aux cieux parsemés d’étoiles. Quoi qu’il arrive, les étoiles brilleraient
toujours, c’était un moindre réconfort. Il ferma les yeux. Même ainsi, il
pouvait les voir. Le ciel n’avait depuis longtemps plus de secrets pour lui.
Demain, il rentrerait sur Derris-Kharlan, surveillerait à nouveau les Anges
dépourvus d’âme, resterait silencieux. Avec une douloureuse appréhension, il se
libéra quelques secondes, sentit le poids de son cœur dans sa poitrine, se
rendit compte une fois de plus de l’étendue de ses cicatrices. Il s’avoua enfin
que ce destin l’effrayait. A force d’être loin de toute vie, il finirait comme
eux, le regard vide, agissant mécaniquement, comme une machine. Il perdrait
tout ce qui faisait de lui un être humain, toute trace de son passé.
Kratos ne se tracassait pas de ce que les
gens pensaient de lui, il n’y avait personne à cet endroit. Il agrippa son
manteau à l’emplacement de son cœur. Lloyd… Une bouffée de réconfort l’envahit.
Il avait choisi de vivre ainsi et ça ne le dérangeait pas. Tout ce qui
comptait, c’était qu’il soit heureux. S’il était heureux, alors sa longue
existence trouverait son sens, son…
Un bruit dans la neige, le léger craquement
habituel de pas sur la poudreuse. Lentement, l’Ange se retourna. Il était là, à
quelques mètres de lui, dans sa cape brune, avec ses longues mèches blondes
parsemées de flocons. Leurs regard se croisèrent, reflets l’un de l’autre,
identiques. Le visage du mercenaire s’adoucit. Lloyd, les joues rosies par le
froid, le regardait, muet, ses grands yeux écarlates emplis d’un triste mélange
de peine et de reproche.
Le garçon esquissa un geste, mais se
retint. Après quelques secondes d’un silence interminable, il sembla vouloir
revenir sur ses pas. Kratos fit un pas dans sa direction. Le garçon se réintéressa
à son père.
Kratos fit un deuxième pas, puis un
troisième. Reprenant contenance, ses idées se remettant en place, il avançait
avec plus d’assurance. Lloyd le regarda arriver sans bouger. En face de son
fils, le mercenaire s’accroupit pour être à sa hauteur. S’il y avait un remède
contre son mal, c’était la vie, son fils, son enfant adoré. Il posa sa main sur
la tête du garçon. Sa paume glissa jusqu’à sa joue. Sa peau était froide.
Les yeux de Lloyd se remplirent d’une
soudaine tristesse, brillants, de petites larmes scintillantes sur le bord des
paupières. Sans crier gare, il se jeta au cou de son père, éclatant en
sanglots. L’instant de surprise passé, Kratos referma ses bras sur lui, le sera
contre son cœur, de toutes ses forces. Il n’avait plus envie de repartir.
Dans le manoir Wilder, seul l’élu était encore
éveillé, même la jeune Séles était rentrée de sa virée entre amies. Peu
fatigué, il s’était proposé pour attendre le retour du mercenaire et ce dernier
ne tarda pas à rentrer.
Zélos regarda avec des yeux ronds les deux
énergumènes qui venaient d’arriver. Kratos portait sur son dos un jeune garçon
aux longs cheveux blonds mais au visage familier, endormi et emmitouflé dans
son manteau.
- Qu’est-ce
que c’est ? Le questionna l’élu en voyant le mercenaire emporter son
paquet vers les chambres.
- Mon
cadeau de Noël, répondit l’Ange, imperturbable.
- Qui te
l’a donné ?
- Le Père
Noël.
Son père s’avança et s’assit sur le bord du
lit. Sans rien dire, il prit un objet dans sa poche et le lui tendit. C’était
une petite clé dorée. Lloyd comprit et n’esquissa pas un geste. Kratos lui prit
la main et y déposa la petite clé.
- Qu’est-ce
que c’est ? Demanda innocemment le garçon.
- La clé
d’un coffre à la banque.
Lloyd se
retint de fusiller l’Ange mais ne put s’empêcher de lui rendre un regard dur.
Il laissa tomber la petite clé sur les draps.
- Je n’ai
pas besoin d’argent.
-
Maintenant, non. Mais plus tard peut-être.
Sous les
yeux ébahis de son père, Lloyd, en enfant buté, prit la clé et la lança à
l’autre bout de la pièce. Il se laissa retomber sur le lit et tourna fermement
le dos à son protecteur.
Sans se démonter, Kratos tendit la main et
lui caressa les cheveux. Le garçon ne broncha pas. Comme Ayumi le jour
précédant, le mercenaire fit glisser une longue mèche blonde entre ses doigts,
un sourire en coin.
- En blond,
tu me fais penser à Yggdrasill. Je préférais ta vraie couleur, brun, comme ta
mère.
Lloyd se
releva vivement, rageur.
-
Arrête ! Maman n’est plus là !
- Lloyd…
- Tu vis
dans le passé et tu te caches tout le temps derrière ! J’aime maman, mais
elle est toujours entre nous ! C’est impossible de parler !
Impossible d’essayer de se connaître ou de se comprendre !
Le jeune
garçon se dégagea rageusement des couvertures et se leva. Sur le lit, son père
semblait pétrifié. Autrefois, il aurait donné cher pour pouvoir admirer cette
stupeur peinte sur son visage. Mais aujourd’hui, c’était différent.
Lloyd ouvrit la porte-fenêtre, faisant
volte-face pour toiser l’Ange une dernière fois, hurlant sa tirade finale.
- Je suis son
fils ! Pas son fantôme !
Et il
bondit à l’extérieur.
-
Lloyd ?
Le jeune
garçon, l’Epée Eternelle en main, s’était arrêté depuis quelques secondes alors
qu’il était en train d’envoyer son père sur Derris-Kharlan pour la seconde
fois. Lloyd baissa le bras, l’épée pointée vers le sol. Il lança un regard
indifférent au mercenaire et, sans le quitter des yeux, il lança l’arme à ses
pieds. L’Ange ne bougea pas. Lloyd haussa les épaules.
- S’tu veux
y aller, t’a qu’à le faire tout seul, t’es assez grand pour m’abandonner encore
une fois.
Il tourna
les talons. Kratos se précipita et posa une main sur son épaule. Mais Lloyd se
dégagea brutalement et le poussa en arrière, les joues inondées de larmes.
- La seule
chose que je voulais c’était rester avec toi ! Cria-t-il de tristesse et
de rage.
- Ecoute…
-
Non ! Toi, tu écoutes ! Je me fous pas mal de ce que t’as fait ou de
l’âge que tu as ! Tu comprends pas ce que je ressens ! T’es mon père,
tu trouves ça anormal que je veuille être avec toi après avoir été séparés
pendant plus de dix ans ?! T’as pas le droit de me refaire ça !
Le jeune garçon tomba à genoux, couvrant
son visage de ses mains, agité de sanglots. Rapidement, Kratos vint à son côté
et le prit contre lui, le serrant dans ses bras, le consolant, sans cesser de
répéter : « Je suis désolé, Lloyd. Je suis désolé. »
- Arrête de
pleurer, tout va bien, je reste avec toi.
Lentement,
Lloyd se calma. Toujours dans les bras de son père, il leva ses yeux fatigués
vers lui.
- Tu vas
vraiment rester ?
- Oui, je
te le promets.
Le jeune
garçon se blottit un peu plus contre lui.
- Même si
je n’ai pas de foyer pour toi…
- On n’a
pas besoin de maison. On est ensemble, c’est ça notre chez nous.
Kratos lui
releva la tête et lui montra un objet brillant dans sa paume. Un Cristal du
Cruxis. Le regard de son père se fit plus peiné.
- Est-ce
que tu veux vraiment vivre pour l’éternité, voir tous tes amis vieillir et
mourir, endurer la jalousie de ceux qui te sont chers à cause de cela, regarder
le monde et regretter les moments passés ?
Lloyd
enfouit son visage dans le torse du mercenaire.
- Je me
fous de vivre jusqu’à la fin des temps sur cette planète, Lloyd. Je resterai,
si tu le veux encore, mais ne me demande pas de rester à tes côtés pour te
regarder périr à petit feu.
Son fils se
redressa et prit le cristal.
- Je n’ai
pas peur, je suis avec toi.
Kratos
déposa un baiser sur son front.
- Euh… dis,
il y avait toute ta fortune dans le coffre dont tu m’as donné la clé ?
Son père
lui lança un regard amusé.
- Non,
seulement une petite partie. J’avais demandé à Yuan de quand même surveiller ce
que tu allais en faire et de remplir le coffre en cas de besoin…
Pourquoi ?
- Bah, euh,
j’ai refilé la clé à une amie de Meltokio. Ca… ne pose pas de problème ?
Kratos lui
ébouriffa gentiment les cheveux en se relevant.
- Ca posera
problème si tu refuses de raccourcir ça. C’est quand même un peu long, tu ne
trouves pas ?
Lloyd lui
rendit un immense sourire.