Avant propos - par Salami
Etant donnée que l'auteur n'est qu'une sale mioche de 14 ans pas douée en français,nous tenons a vous faire part de quelques explications concernant cette fan fiction crée par un porc...pardon!nous voulons dire ''par Salami''.Néanmoins,elle compensera ce peu d'intelligence et d'imagination par ses dessins,même s'ils ne sont pas aussi bien que les vôtre.
WARNING!Il se peut que les données que nous vous donnons ne donnent pas une bonne impression! ... En clair,il y a certaines explications qui peuvent gâcher le suspense de certains passages.Mais c'est comme ça et nous n'y pouvons rien... ... ET LE PREMIER QUI SE PLAINT DE NOS INFORMATIONS,NOUS LUI SORTONS UN BAZOOKA DIGNE DE ''WORMS'' ET NOUS LUI EXPLOSONS SA SALE PETITE CERVELLE DE COURANT D'AIR!!!merci de votre compréhension.
-Cette histoire sera illustré par Salami (vous vous en doutiez...).Mais nous voulons vous tenir au courant que ses illustrations seront,par moment,très différentes les unes des autres.C'est-à-dire que quelques dessins seront fais en ''manga'',et d'autres seront fais à sa façon pour une raison particulière qu'elle vous dira,elle-même,le moment venu pour ne pas trop gâcher le suspense.Nous vous prévenons que ses dessins ne seront pas fais à l'ordinateur,et ne seront donc pas terrible (niark niark!).Mais bon,c'est n'est pas parce que c'est pas fait à l'ordi que c'est forcément moche!non!ce que nous voulons dire par là,c'est que ceux de Salami sont vraiment horrible!elle en reste à faire du coloriage aux crayons de couleurs!!en plus elle sait même pas s'en servir! C'est la cata!! ...enfin bon...
et pis y a quelques dessins fait au crayon de papier parce qu'elle avait la flemme de les faire en couleur (ouh la fainéante!).
Au début,vous serez certains de ne pas voir d'illustrations.Il faut juste laisser le temps à cette fainéante qui à intérêt à se booster!
Voilà!Nous vous souhaitons une bonne lecture!(et un bon courage!!)Veuillez agréer, mesdames, mesdemoiselles,messieurs,nos excuses les plus sincères pour vous avoir gâcher le suspense si c'est le cas.
P.S.n°2: Pour ceux qui ne connaissent pas ''Worms'',nous leurs conseillons d'aller voir ailleurs! Nous ne sommes pas en droit de vous expliquer ce que c'est! ...Bon,on peut peut-être vous dire que c'est un jeu vidéo débile,sur des vers de terre qui se font la guerre,très apprécié par Salami (on voit bien pourquoi...).
Auteur: ...Qu'est-ce que...Mais c'est quoi c'te beans!Oh maudit soit ma mémoire de gold-fish!!j'viens d'me rendre compte que j'ai écris un gros morceau pour rien!même si Zélos ET Kratos sont tous les deux vivants,Kratos,lui,retourne à Derris-Kharlan!du coup,ça explique pas pourquoi ils sont tous les deux là et j'ai bel et bien une tête d'abrutis! ... NOOOOOOOOON!j'ai gâché le suspense pour rien!!*se tape*... Aïeuh!Bon bah tant pis!ça m'énèrve!j'expliquerais tout le moment venu,na! -sniif!et moi qui était si fière de mon début!-
Enfin bon...au pire,ne prenez pas du tout compte de l' ''avant-propos''.Ce n'est vraiment pas important.En gros,ça ne sert STRICTEMENT à rien! C'est à part on va dire...
Chapitre 09: Mémoires et Trahison - par Alienor
Préséa s’empressa de traverser le rez-de-chaussée de la société Lézaréno et rentra dans l’ascenseur après avoir montré sa carte d’accès au garde qui était posté devant. Elle appuya sur le bouton qui montait à l’étage supérieur. Elle attendit un moment, puis l’ascenseur s’arrêta, et les portes s’ouvrirent automatiquement. Elle entra dans une vaste salle, où trônait un bureau, avec une pile de dossiers entassés dessus.
« Bonjour, Préséa. Tu as passé une bonne journée ? »
Régal apparut derrière le désordre de son bureau. D’après la fillette, il devait être en train de faire du rangement.
-Bien sûr, Régal, c’est une très belle journée en perspective ! répondit-elle, en souriant.
-Je suis content de te l’entendre dire, surtout venant de chez toi.
-C’est du passé. Je ne suis plus la fille taciturne que les autres et toi avez connue. Maintenant je profite pleinement de la vie ! »
L’homme sourit. Il avait fière allure dans son uniforme de directeur de la société qu’il dirigeait depuis maintenant quelques mois. Après n’avoir donné plus de signe de vie pendant des années, il avait finalement repris le contrôle de Lézaréno. Pendant tout ce temps, c’était son sous-directeur qui avait géré le poste. Et même durant la longue absence de son supérieur, il lui était resté fidèle et avait veillé à ce que personne n’usurpe la place de directeur.
Préséa avait elle aussi eu un poste dans la société, et à vrai dire c’était l’un des plus banals : elle se déguisait en klonoa pour amuser les enfants. Elle se fichait qu’elle soit ridicule ou pas, elle aimait voir les autres rire et démontrer leur joie. Elle aimait Altamira et son atmosphère chaleureuse. La tristesse n’existait pas entre les murs de la cité balnéaire. Et cela, c’était ce que Préséa appréciait. Et puis, avec l’argent qu’elle gagnait, cela lui permettait de faire des dons à la reconstruction d’Ozette. D’ailleurs, celle-ci avançait bien. Dans quelques mois, le petit village serait tout neuf et les gens pourraient de nouveau le repeupler. Elle était heureuse.
« J’en ai fini pour aujourd’hui, je dois rentrer à Ozette maintenant.
-Les travaux avancent ? La questionna Régal.
-Ils avancent même très bien… » répondit elle, avec un sourire radieux.
Sur ces mots, elle salua son ami et se retourna vers l’ascenseur où elle disparut quelques minutes plus tard.
Régal la regarda partir, et sourit. Il était satisfait que la fillette lui ai pardonné le meurtre de sa sœur et ai retrouvé le sourire. Le rôle qu’elle jouait dans Altamira lui avait fait beaucoup de bien et lui avait redonné sa joie de vivre. C’était à peine si elle avait oublié qu’elle avait en réalité vingt-huit ans. Elle s’amusait comme une enfant. Le sourire aux lèvres, il se remit à la tâche, ranger son bureau. Il allait y avoir du travail, vu les piles de dossiers qui ornaient sa table dans tous les coins. Mais rien ne pouvait mieux l’occuper que cela.
Préséa sortit du train élémental qui l’avait ramené des bureaux de la société et salua le chauffeur. Puis elle monta le petit ascenseur qui se mettait automatiquement en marche lorsqu’on y posait les pieds. Elle salua les divers employés de service qui s’affairaient et continua son chemin. Au bout d’un moment, à force de jeter des coups d’œil à droite et à gauche, Préséa s’arrêta soudain. Quelque part, au milieu de la foule, elle venait d’apercevoir une silhouette familière. Non, deux. Mais elle n’avait pas eu le temps de bien voir, les deux silhouettes en question avaient disparu. Elle resta immobile un moment, se posant quelques questions, puis haussa les épaules. Après tout, c’était peut-être le fruit de son imagination. Forte de cette certitude, la jeune fille sortit de la ville et partit dans un coin d’ombre où personne n’aurait eu l’idée de s’aventurer, tellement c’était discret.
Quelques minutes plus tard, un ptéroplan s’envola vers le continent voisin, en direction d’Ozette.
« Oui, évite de bouger, c’est très désagréable surtout si tu es blessée… »
La jeune femme regarda de tous côtés, personne. Pourtant, il lui semblait avoir entendu une voix…
« Je suis ici. »
Soudain, une ombre surgit juste devant elle et effraya la femme qui poussa un petit cri de frayeur.
« Excuse-moi, je t’ai fait peur. Sincèrement désolé… »
Elle regarda le personnage d’un air méfiant. Il s’agissait d’un homme entre deux âges, à la fois jeune et vieux. A vrai dire on ne saurait même pas lui donner un âge.
« Tu n’es pas rétablie, je t’ai retrouvé agonisante près de chez moi. Tu étais vraiment mal en point. Tu aurais pu mourir. Comment t’appelle tu ? »
La jeune femme hésita, et fouilla dans les tréfonds de sa mémoire. Elle ne savait plus comment elle s’appelait et sa tête, à force de réfléchir, lui faisait affreusement mal.
« Je… je ne sais plus… » répondit elle, finalement.
L’homme éclata de rire.
« Une crise d’amnésie ! Je me disais aussi, ta blessure à la tête ne pouvait que te causer la perte de ta mémoire ! »
Elle resta à ne rien dire, et son interlocuteur reprit :
« En attendant que tu la recouvres, permets moi de te donner un nom. Que dirais-tu de Laya ?
-D’accord… se contenta de répondre la blessée.
-Je m’appelle Elio, mais je vais essayer de ne pas te fourrer trop de choses dans la tête… Tu pourras rester le temps que tu guérisses d’accord ? »
Elle acquiesça, un peu dépassée. Elle ne savait plus qui elle était, mais en plus elle ne se rappelait plus ce qui s’était déroulé avant qu’elle ne devienne… amnésique comme disait cet homme. Ses souvenirs étaient flous, et elle n’était pas en état de réfléchir. Son estomac grogna pour approuver.
« Tu dois avoir faim, sourit son hôte, attends je vais te chercher à manger. »
Elle le laissa partir, et il revint quelques minutes plus tard, un plateau chargé de nourriture.
Il l’installa sur une table basse et prit une fourchette qu’il planta dans un morceau de rôti qu’il présenta à la jeune femme. Celle-ci, ne pouvant pas se servir de ses bras blessés, avala le morceau. Elle eut beaucoup de mal à ingurgiter et eut un haut-le-cœur. Finalement, elle ne voulut plus rien manger.
« Il faut que tu dormes, je te donnerai de quoi te soigner, mais il faudra du temps pour guérir, je le sais, j’ai connu ça… »fit Elio.
La jeune femme sentit soudain la fatigue l’envahir. Elle était épuisée. Elle ferma les paupières.
« Bonne sieste Laya. »
Elle sentit qu’on éteignait les bougies allumées dans la salle, et poussa un petit soupir de contentement, puis elle s’endormit.
« Quoi ? grogna t-elle.
-Sheena, j’ai entendu du bruit en bas… dit celle-ci, en chuchotant.
-Et alors ?
-C’était des bruits de casseroles qui s’entrechoquaient, je suis allée voir, et je ne suis pas allée plus loin, mais je crois que ce sont des voleurs… »
Sheena se releva sur son lit, les voleurs en cette période, c’était fréquent. Certaines personnes étaient privés de leurs biens et n’avaient d’autre choix que de se servir chez les autres. Elle mit un pied à terre, puis l’autre, et Akiko la pressa de se dépêcher. Finalement, en robe de chambre, les deux jeunes femmes descendirent. Arrivés en bas, Sheena entendit effectivement quelques petits bruits venant de la cuisine, et se dirigea en direction de cette salle. Tout d’abord, elle entrebâilla la porte et jeta un coup d’œil à l’intérieur. La pièce était sombre et il ne semblait y avoir personne. Puis elle l’ouvrit en grand et regarda dans la pièce, fouillant chaque recoin du regard. Enfin, elle en vint à la certitude qu’il n’y avait personne.
« Tu vois, Akiko, tu t’es fait des illusions il n’y a absolument pers… »
Elle n’en dit pas plus. Tout d’abord, elle parlait dans le vide, son amie avait disparu de sa vue, ensuite, une main se plaqua sur sa bouche et l’attira contre un homme de forte corpulence.
« Il faut pas souffler trop vite la brunette ! » répliqua la voix de son agresseur.
Aussitôt, sortirent de leur cachette quatre autres gars, qui ne semblaient pas japonais… Ils étaient blonds, roux, vénitiens ou bruns. Et ils avaient un fort accent américain. L’un deux, le grand brun qui semblait être le chef de la petite bande, prit la parole :
« C’est bon, on l’a ! On l’embarque ! Ah, et on manque pas de remercier notre petite complice, pas vrai Akiko ? »
« Akiko ? » s’alarma Sheena. A ce moment, son amie entra dans la cuisine, et la regarda d’un air moqueur, du genre « je t’ai bien eue ».
« Akiko… C’est une blague n’est ce pas ?
-Non, ma mignonne c’en est pas une, elle est avec nous ! Tiens, voilà ta part ! fit-il, en s’adressant à la jeune fille, en lui lançant une bourse qu’elle saisit au vol.
-Merci… fit-elle, impassible.
-Akiko… » fit Sheena.
Celle-ci se contenta de la regarder d’un air vague, et Sheena comprit avec horreur en voyant la bourse remplie d’argent que celle qu’elle croyait être son amie l’avait vendue.
« Allez, on y va ! A la prochaine, alors ! » fit le grand brun, à Akiko.
Celle-ci sourit, d’un air moqueur et féroce qui ne lui ressemblait pas. Et sans un regard pour Sheena, elle se retourna et sortit de la cuisine.
La jeune femme fut entraînée de force hors de la maison et en direction d’une petite camionnette garée sur un parking proche de la maison. Elle essaya de résister, mais la poigne de son ravisseur était forte, et il était costaud. Mais il était hors de question qu’on la jette comme un vulgaire paquet dans cette camionnette de malheur ! Au cours de sa jeunesse, Sheena avait acquis des capacités de combat et elle était championne de kung-fu, d’aïkido et de taï-chi-chuan, ainsi que de boxe-thaïe. Souplement, elle envoya un coup de pied dans les jambes de son agresseur qui flancha, puis lui donna un autre coup de pied dans le ventre. Son adversaire grogna et s’écroula, un filet de sang s’échappant de sa bouche. Aussitôt, ses camarades vinrent à la rescousse et essayèrent de maîtriser cette petite folle. Ils subirent le même sort. A la fin, il ne resta que deux hommes debout, le grand brun, et un blond vénitien. Celui-ci cracha :
« Mais regardez-moi ça, cette petite tigresse est balèze ma parole ! »
Il émit un long sifflement, et d’autres complices vinrent entourer Sheena. Elle analysa vite fait la situation et eut un petit sourire. Ils n’étaient pas dangereux, ce n’étaient que des gros poids lourds qui ne savaient qu’intimider les gens avec leur tas de muscles. Tranquillement, elle s’avança vers le plus gros d’entre eux et lui donna un coup de poing en pleine figure. Quelques dents volèrent, et les hommes tentèrent d’empoigner la jeune femme. Ils s’emmêlèrent et ne réussirent qu’à se donner des coups de pieds et de poings dans tous les sens, blessant leurs alliés qu’ils avaient pris pour leur proie. Tout ce méli-mélo finit bientôt en véritable bagarre.
« Mais quelle bande de… » jura le chef.
Il ne finit pas sa phrase, le tranchant d’un pied balancé dans le plexus solaire lui coupa le souffle et il finit les fesses par terre, la bouche en sang. Il aperçut l’ombre d’un sourire sur le visage de la jeune femme qui l’avait agressé, et il la vit lui tirer la langue. Et avant qu’il n’ait eu le temps de réagir, la femme avait disparu et il recevait un coup de poing par l’un de ses lieutenants.
Sheena quitta discrètement le champ de bataille, ombre parmi les ombres. Son intervention avait provoqué une belle zizanie et elle en éprouva une indicible fierté. Qu’est-ce que les gens pouvaient être bêtes de temps en temps, mais ces types-là étaient pires !
Elle emprunta une petite ruelle et déboucha dans une autre rue où elle partit en courant. Une chose encore la blessait : la trahison d’Akiko.
La jeune fille, entrant dans la chambre de Lloyd, sourit.
« Anto m’a envoyé pour te dire que les bains étaient libres.
-Ah, ils ont quand même de quoi se laver ici ? Ca me rassure. »
Il se leva, et passa devant son amie. Puis brusquement, il mit une main sur l’épaule de Colette. Ce geste la fit tressaillir car elle ne s’y attendait pas.
« Dis-moi, tu leur fait vraiment confiance ? » lui demanda t-il.
La jeune fille le regarda avec hésitation, et bégaya :
« Bi… bien sûr, Anto est gentil et Akim… ça peut aller !
-Si tu le dis… »
Il relâcha l’épaule et sortit de la chambre sans rien dire.
Elle resta un instant immobile, ne sachant que faire, puis finalement, elle fit volte-face et sortit à son tour. Puis elle se rappela qu’Akim aussi prenait un bain. Ca risquait de chauffer. Déjà que la température faisait transpirer…
Elle décida d’aller visiter un peu les lieux. Anto était occupé. Elle ne voulait pas la déranger avec les questions qui la taraudaient.
Elle traversa les longs couloirs de la maison souterraine et regarda derrière chaque porte. Il y avait plus de chambres que d’autres salles. Elle se demanda à quoi elles servaient, étant donné qu’il ne devait pas y avoir beaucoup d’invités, vu la discrétion de l’endroit.
En parlant de discrétion, elle commençait à se sentir de plus en plus en sécurité dans ce « terrier » comme disait Akim et sa grand-mère. Si leurs ravisseurs les poursuivaient toujours, ils ne risquaient pas de les trouver ici. Elle sourit à cette pensée.
Le seul inconvénient, c’est qu’elle était claustrophobe, et prendre un bol d’air ne semblait pas réellement être une bonne idée. Cela l’ennuyait beaucoup.
A force d’avoir la tête ailleurs, elle ne prêtait plus attention à son manège de regarder derrière chaque porte. Et ce couloir n’en finissait pas. Puis, alors qu’elle se préparait à faire demi-tour, sa main prit la poignée d’une porte qu’elle eut beau pousser, ne s’ouvrait pas. « Tiens, c’est fermé à clé! » pensa t-elle.
Elle haussa les épaules. Elle verrait ça plus tard. Elle en parlerait à Anto.
Elle lâcha la poignée et revint sur ses pas. Et lorsqu’elle arriva dans le couloir des chambres, elle croisa aussi Lloyd et Akim qui bavardaient d’un ton enjoué. Mais lorsqu’ils la virent, ils se turent et regardèrent chacun de leur côté. « Fierté de félins ! » sourit Colette, et elle fit comme si elle n’avait pas remarqué.
Lorsqu’elle entra dans la cuisine, Anto avait fini de travailler et était assise tranquillement sur une chaise, à méditer. « Eh bien, se dit la jeune fille surprise, c’est quelque chose que je n’avais pas encore remarqué chez elle ! »
Elle s’assit discrètement à côté de la grande femme et attendit. Elle n’eut pas à s’impatienter longtemps, Anto émit une dernière parole inaudible et ouvrit les yeux. Lorsqu’elle vit Colette, elle sourit. Après un court silence, l’adolescente se risqua à demander :
« Vous étiez en train de prier ? »
La femme, sourit, amusée par la question.
« Oui… J’étais en train d’adresser une prière à la déesse Martel. »
La jeune fille, étonnée, balbutia :
« Martel… C’est une divinité arabe ? »
Cette fois, Anto regarda la fille comme si c’était une extra-terrestre (ce qui est un peu le cas dans son monde c’est vrai !^^), et murmura :
« Tu ne m’as pas dit grand-chose sur toi, d’où viens-tu ?
-Eh bien, l’Angleterre, pourquoi donc ?
-Je n’ai jamais entendu parler de ce pays… »
Colette, à son tour, se dit qu’Anto était folle elle aussi. L’Angleterre était l’une des puissances mondiales les plus connues au monde, personne ne pouvait l’ignorer. Puis une pensée fugitive traversa sa tête, et la fit frissonner de la tête aux pieds. Elle se rappelait les paroles de l’homme aux cheveux bleus. Il avait dit « Vous êtes passé d’un monde à l’autre par l’intermédiaire de… » De quoi déjà ? De la porte d’outre monde, c’était cela.
« Mais dis-moi, Anto… Où nous trouvons-nous en ce moment même ?
-A Triet, dans le désert, sur Sylvah’ alla, le monde réunifié par l’élue du mana et ses compagnons de périple… »
La jeune fille avala difficilement ces paroles, ainsi donc, ce que cet homme avait dit était vrai !
« Maintenant, je me souviens, je sais comment s’appelle l’élue. Elle se nomme… » s’exclama soudain Anto.
Elle n’avait pas terminé sa phrase que Colette quittait la pièce précipitamment, pour ne pas dire en courant.
« Déjà, pour les recherches, c’est mal parti ! »
Génis, en sueur, s’assit sur le sable brûlant, et se releva précipitamment, car les reflets du soleil irradiant sur le sable lui avaient brûlé les fesses.
« Et on ne pourra jamais s’asseoir sans recevoir un coup de chaud vraiment !
-Et ce désert est diablement grand ! s’exclama Zélos, Cela prendrait des années pour fouiller tout le site !
-Tais-toi et fais attention où tu mets les pieds ! répliqua Raine, qui venait d’éviter un trou creusé dans le sable. »
L’ex-élu grommela et se tut, concentrant son regard sur le sol, au grand contentement des deux demi elfes.
Le seul problème était de savoir par où commencer. Sur le coup, Zélos n’avait pas tort, Triet était plus grande qu’on ne l’imaginait. Et ce soleil trop chaud…
Génis s’arrêta pour ressentir les vibrations de mana. Elles étaient plus faibles, mais quelque part d’autre, le mana avait trouvé refuge, et c’était inquiétant.
Et pourtant, il y avait cette énergie si familière qu’il ressentait, mais il enrageait, car il avait beau cherché, elle ne lui disait rien. Cela ne l’avançait pas beaucoup.
Raine aussi était désespérée, c’était un lourd défi de passer tout le désert au peigne fin. Ils allaient perdre beaucoup trop de temps, surtout si la vie des autres en dépendait !
De nouveau cette vision, cette fois, c’était sur la plage, des gens en train de jouer au jeu de la pastèque, des filles en train de glousser à l’approche de maîtres nageurs, des petits enfants en train de faire des châteaux de sable ou de sauter dans les vagues. La vision disparut aussi instantanément qu’elle était venue, et Raine commença alors à réellement douter. Etait-ce vraiment là qu’il fallait chercher ? Pour la première fois, elle ne maîtrisait plus la situation.
« Qu’avait dit Mithos déjà ? demanda t-elle à son frère.
-Eh bien… que le mana avait laissé passer quelque chose d’étranger à ce monde, et que c’est à cause de cela que Lloyd et Colette sont tous les deux malades ! remémora Génis.
-Il n’a rien dit d’autre ?
-Je ne sais pas…
-Tout ceci est lié, et trop compliqué, je ne vois vraiment pas par quoi commencer ! fit Zélos, en tapant du pied par terre.
-A l’instant, j’ai eu une sorte de vision à Altamira... Fit le professeur.
-Et alors ? Quel rapport ça a ? demandèrent les deux garçons.
-Non rien… » soupira t-elle.
Ils cherchèrent presque toute la journée, à la recherche d’indices, mais rien… Finalement, toujours guère avancés, ils montèrent le camp pour la nuit, qui était rafraîchissante. Inutile de retourner à Triet, ce serait une perte de temps et d’argent pour l’auberge.
Les autres ne tardèrent pas à s’endormir, seul Zélos restait éveillé, il n’avait pas sommeil. Son seul souci, c’était elle. Il allait devenir obsédé s’il continuait ! se dit-il en souriant. Mais bon, on n’allait pas lui reprocher de s’inquiéter pour quelqu’un d’autre. Mais il se sentait horriblement faible, et désarmé. Et cela, il ne le supportait pas. Le pire, c’est qu’il ne s’inquiéterait pas autant pour les autres s’il leur était arrivé quelque chose que pour elle. Il voulait chasser ce sentiment de manque qui le torturait. Mais c’était vain, il devait faire avec. Il se retourna sous ses couvertures et ferma les yeux, essayant d’apaiser son esprit.
Dans son sommeil, Génis sentit quelque chose lui frôler la main, mais ses paupières étaient trop lourdes pour qu’il puisse les ouvrir et voir ce que c’était.
Lloyd monta dans la chambre de Colette, après avoir dit bonjour à Phaidra, assise dans un fauteuil, et se laissa tomber avec soulagement sur le lit voisin. Le trajet de chez Dirk à Isélia avait été un enfer. Il s’étira les membres, et se sentit un peu calme. Ce n’était pas le cas pour Colette. Elle était agitée et se tenait la tête entre les mains. Enfin, lorsqu’elle dévoila son visage, c’était pour le montrer larmoyant.
« Colette ! Tu vas bien ? demanda t-il, inquiet.
-Ou… oui, je ne sais pas ce qui m’a pris, je me suis soudainement mise à pleurer et j’ai eu un mal de tête horriblement douloureux.
-Un des effets de la maladie… En parlant de cela, Colette, tu ne sentirais pas quelque chose d’anormal ?
-Si, depuis quelques temps, une énergie familière, j’ai cru la reconnaître entre mille ! Il s’agissait… de la mienne.
-Ce n’est pas possible !
-C’est ce que je me suis dit aussi, mais c’était trop familier…
-Hum…
-Et il y a cette chose… C’est comme si on me contrôlait comme une marionnette ! Par exemple, cette crise de larmes que j’ai eu à l’instant, elle n’était pas dû au hasard, là en ce moment je ressens un combat terrible en moi, quelque chose qui s’acharne… Non, c’est trop dur à expliquer !
-Tu réfléchis trop, Colette, tu dois te reposer !
-Avec toi, c’est le cas de le dire, plaisanta t-elle, tu ne réfléchis pas beaucoup, seulement quand cela t’arrange ! »
Une petite gifle de Lloyd forte mais pas trop douloureuse gentiment lancée sur sa joue la fit pouffer.
« Allez, maintenant, au dodo ! » fit le garçon.
Quelques temps plus tard, Lloyd rentra chez lui. Etrangement, il n’avait presque plus mal.
Yuan savait que les
deux demi elfes et l’ex-élu du monde prospère étaient ici, il l’avait senti.
Zélos Wilder - par Salami
Préséa joue au hockey - par Salami
Chapitre 01: Le Tribunal - par Ludovika
Deux
ans après la réunification des mondes de Sylvarant et Tesséha’lla…
Tesséha’lla, Meltokio, Tribunal…
Les jurés fixaient leur futur condamné.
L’Ange était attaché au sol par d’énormes chaînes métalliques liées à d’épais
anneaux autour de ses mains et de ses chevilles. Un autre lien, plus lourd
encore, passait entre les diverses
menottes pour rejoindre son cou, entouré d’un collier qui le forçait à garder
tête baissée. Ses cheveux aubruns cachaient son regard écarlate. Malgré cela,
la tension était palpable dans le tribunal. Plus qu’une présence, l’être
céleste était comme une ombre au-dessus d’eux. Il était le dernier membre de sa
race et le monde serait bientôt débarrassé de toute trace du règne du Cruxis.
Tous pourraient oublier.
- Kratos
Aurion.
Le mercenaire ne broncha pas à l’appel de
son nom. Il n’avait rien à ajouter aux faits qui lui étaient reprochés.
Pourtant, alors qu’il attendait silencieusement la suite du procès, son
attention était dirigée vers une toute autre direction que celle de son propre
destin. Au premier rang se tenait la seule personne qui eut jamais compté pour
lui.
- Papa…
Ce murmure
inaudible n’avait fait que traverser les lèvres de son fils, mais il l’avait
entendu avec une telle clarté que son cœur fit un bond dans sa poitrine. Lloyd…
Il bénit ses sens d’Ange pour pouvoir être capable de sentir sa présence. Elle
valait mieux que n’importe quel réconfort. Bien qu’il portait un cristal du
Cruxis depuis seulement deux années, il avait beaucoup changé. Ses cheveux,
plus longs, descendaient jusqu’à ses épaules, toujours aussi indomptables,
encadrant son visage affiné par son sang angélique. Habillé plus sobrement, il
portait une chemise blanche et un pantalon noir. Le médaillon était à sa place,
contre son cœur, sur sa peau halée par son insatiable envie de voyages.
A ses côtés se trouvaient Sheena et Zélos
qui étaient désormais mari et femme pour le meilleur comme pour le pire. L’élu
était devenu un représentant important du nouveau monde. Il avait proposé
d’user de son influence pour apaiser la colère à son égard, mais Kratos avait
refusé, il était prêt à assumer le poids de sa trop longue vie. Le roux était
passé derrière Lloyd et lui avait entouré les épaules de son bras pour le soutenir.
Mais le jeune immortel n’accordait aucune importance aux attentions de ses
amis, ses grands yeux carmin étaient rivés sur son père, emplis de doutes.
L’Ange pouvait percevoir son déchirement à travers les battements irréguliers
de son cœur. A droite de son fils se tenait son vieil ami, Yuan. Sa condition
d’éternel n’avait pas été révélée. Une société secrète qui regroupait
différents dirigeants et conseillés l’avait réclamé pour siéger à sa table.
Bien qu’il y avait un roi, c’étaient eux qui prenaient les décisions.
Malheureusement, un pion ne pouvait pas en reverser dix autres, c’est ainsi
qu’il avait été décidé de rendre publique la véritable identité du mercenaire,
sacrifié pour sauver les deux Anges restants. Il ne leur en voulait pas,
c’était lui qui avait décidé de revenir. Et dire que c’était dans cet endroit
qu’il revoyait son enfant après une si longue séparation.
L’humain leva la tête vers le juge.
- Avez-vous
quelque chose à ajouter ?
L’assemblée
retenait son souffle, après tout, un claquement de doigt aurait pu le libérer
et tous les envoyer en Enfer.
- Non.
Sa voix
profonde résonna dans l’esprit de Lloyd. Lentement, Ses doigts se crispèrent de
plus en plus sur le bras de Zélos qui resserra son étreinte et, au prix d’un
grand effort, il refoula ses larmes.
- Bien, la
séance est levée jusqu’au verdict des jurés.
Tout le monde se leva mais le jeune
immortel ne voulait pas bouger. Des gardes vinrent détacher son père pour
l’emmener ailleurs. Avant de disparaître derrière une porte du fond, il se
retourna vers son fils, ses yeux se firent plus doux, un sourire se dessina sur
ses lèvres. « Ne t’inquiète pas… » Pensa-t-il. Le temps d’un dernier
regard, il avait été emmené. Zélos et Sheena poussèrent en douceur le garçon
pour quitter la pièce.
- Papa…
Seul dans une pièce annexe au tribunal, mais toujours lourdement attaché et surveillé, Kratos se prit à méditer sur son propre sort. Des chaînes, des barreaux, des années,… Finalement, ce serait l’usure qui aurait raison de lui. Au moins, Lloyd serait en sécurité, entouré de ses amis. Et il savait que Yuan garderait constamment un œil sur lui. Fermant les paupières, il renversa la tête en arrière pour détendre sa nuque douloureuse. Le seul regret qui lui restait était de n’avoir pu passer plus de temps avec son fils…br>
Lloyd était assis en tailleur dans un
canapé, les yeux vides de toute émotion. Néanmoins, ses amis savaient qu’un
rien le ferait craquer. Ils avaient trouvé une pièce à l’écart des autres
personnes qui assistaient au procès, enfin en paix. Plusieurs mètres plus loin,
Yuan méditait devant une âtre, le garçon ne savait pas que c’était lui qui
avait envoyé son père à l’échafaud. L’Ange inspira profondément et se dirigea
vers Lloyd. Il s’agenouilla devant le fils de son vieil ami.
- Lloyd, je
te promets qu’ils ne le garderont pas enfermé pour l’éternité.
Le garçon
leva les yeux vers lui.
- Ils vont
le garder longtemps mais il finira par sortir.
-Longtemps ? Demanda le jeune immortel.
- Oui, il
faudra que tu sois très patient.
- Dix ans ?
Vingt ans ?
Yuan ne
répondit pas et posa sa main sur la tête de Lloyd qui baissa les yeux.
- Je crains
que nous ne devions attendre qu’un certain nombre de générations se soient
écoulées…
Le garçon
respira profondément pour chasser le futur qui l’attendait. Le Demi Elfe lui
pressa alors l’épaule.
- Je sais
que tu es courageux, tu ne feras pas de bêtise. Ne t’inquiète pas pour lui, il
ne peuvent rien lui faire de mal.
- Ah !
Tu connais ton père ! Lança Zélos en ébouriffant joyeusement les cheveux
de Lloyd. Ce type a de l’acier dans les veines !
L’élu lui
fit un clin d’œil encourageant et le jeune immortel acquiesça.
- D’accord,
articula-t-il, la gorge un peu nouée. J’attendrai.
- Le
service nous est offert, on va bientôt nous apporter quelque chose à manger,
annonça Sheena.
- Ne
vaut-il pas mieux rentrer ? Les délibérations risquent de durer des jours,
enchaîna son époux.
- On dirait
pourtant qu’ils ont plutôt l’intention d’expédier ça en quelques heures,
soupira la jeune femme.
Yuan fronça
les sourcils, il avait un mauvais pressentiment.
- Je dois
m’absenter, je serai de retour pour le jugement, dit-il en quittant
précipitamment la pièce.
Lloyd amena
ses genoux sous son menton et entoura ses jambes de ses bras.
- Je… je ne
saurais rien avaler, bafouilla-t-il.
L’invocatrice
s’assit à côté du garçon, dégageant des mèches couleur chocolat qui glissaient
sur son visage.
- Lloyd…
- Je ne
saurais pas, insista-t-il, sa voix montant dans les aigus.
Sheena se
mordit la lèvre avant de reprendre d’un ton doux et compatissant.
- D’accord,
mais essaye au moins de te reposer, capitula-t-elle.
Elle se
leva et l’aida à s’allonger sur le fauteuil. Zélos lui lança une couverture
qu’elle étendit délicatement sur lui.
- Ne
t’inquiète pas, tout ira bien…
Pour la dernière fois, Kratos se retrouvait
enchaîné et tête baissée devant le juge. Les doigts de Lloyd serrèrent si fort
la barrière de bois qui le séparait de son père que ses jointures blanchirent.
Sa mâchoire se crispait alors que le silence se faisait, tous patientant pour
le jugement final. Seul le mercenaire semblait détendu alors qu’il savait
pourtant qu’il allait être privé de sa liberté pour des siècles, voire des
millénaires.
Soudain, Lloyd sursauta alors qu’une porte
du fond s’ouvrait pour laisser entrer d’autres personnes.
-
Mais… ?
- Qu’est-ce
que ceux de l’Institut de recherche fichent ici ? Le doubla Yuan, la voix
empreinte de colère.
Le cœur du
jeune immortel s’arrêta dans sa poitrine alors qu’il appréhendait ce qu’il
allait arriver. Il se tourna vers le Demi Elfe en quête d’aide mais celui-ci
fixait toujours les nouveaux venus. Même Kratos leva la tête vers eux pour les
regarder avec méfiance.
- Bien… Fit
le juge en tassant ses feuilles.
Lloyd
lançait des regards affolés en tous sens, le pouls irrégulier et brutal. Quand
il en revint au vieil homme en face de son père, ce dernier réajustait ses
lunettes avant de prononcer le jugement.
- Kratos
Aurion sera condamné à servir les expériences de l’Institut de recherche de
Tesséha’lla. Selon son état, il sera ensuite emprisonné à perpétuité dans une
prison créée par les chercheurs qui garantira sa passivité.
-
Non ! Hurla Lloyd.
Le garçon
voulu se jeter sur le vieillard mais ses amis le retinrent fermement.
-
Lâchez-moi !
- Ce
procès… n’est pas terminé, annonça le juge.
Les
compagnons se figèrent.
- Vous ne
pensez pas en avoir déjà fait assez comme ça ? Cracha Sheena avec une
ironie féroce.
Le vieil
homme ne se laissa pas impressionner.
- En ce qui
concerne le fils unique de monsieur Aurion, il sera placé dans une famille
désignée par ce tribunal et devra être coupé de ses relations actuelles pour
que tous puissent être rassurés quant à son éducation éloignée de tout
rapprochement avec le Cruxis.
Le juge
frappa son bureau d’un marteau de bois et les personnes qui avaient assisté au
procès se levèrent pour se diriger vers la sortie. Lloyd était blême. Ses yeux
croisèrent un instant ceux de son père dans un mélange de peur et de détresse.
- Vous…
vous n’avez pas le droit ! Cria l’élu, interloqué.
Le
vieillard frappa plusieurs fois sur son bureau.
- Veuillez
les faire sortir, dit-il à l’attention de plusieurs gardes postés dans un coin.
Yuan prit
le jeune immortel par les épaules et le força à suivre le flux de la foule.
Dans les couloirs, les gens se bousculaient
pour laisser passer les gardes qui escortaient le condamné. Yuan guidait tant
bien que mal les autres pour quitter le bâtiment, tenant fermement Lloyd par le
poignet. L’Ange jura. Comment allait-il faire pour sortir son vieil ami de
là ? Un homme corpulent le renversa presque et, pris par une vague de
colère, le Demi Elfe riposta violemment. Profitant du relâchement de l’éternel,
Lloyd se tordit le bras pour échapper à son emprise. Yuan se rendit compte trop
tard de sa tentative d’évasion et le garçon lui glissa entre les doigts.
Il écarta
un peu le garçon pour le regarder droit dans le yeux.
- Lloyd…
-
Lloyd ! Cria-t-il dans la cohue générale.
Le jeune
immortel, tenant son poignet douloureux contre lui, se faufila dans la foule
jusqu’à une partie libre où passait Kratos. Malheureusement, c’était là
qu’était massé la plupart des gens qui avaient assisté au procès. Il joua des
coudes pour se rapprocher mais la dernière ligne ne voulait pas céder. Son père
passa.
-
Papa ! Hurla-t-il.
Plusieurs
personnes le regardèrent avec des yeux ronds.
-
Papa ! S’époumona-t-il.
Brusquement,
une ouverture se fit et Lloyd se retrouva dans le sillon des gardes. Devant
lui, le groupe qui encadrait son père s’était arrêté. Kratos jeta un regard au
plus décoré d’entre eux puis s’avança vers son fils. Mais Lloyd n’attendit pas
et il se précipita droit vers lui. Arrivé en face du garçon, le mercenaire,
toujours menotté, s’agenouilla et lui prit la main. La foule eut un mouvement
de recul quand la lumière du sort soigna le poignet tordu mais aucun des deux
n’en tint compte.
- Papa… Dit
Lloyd, la gorge nouée.
- Chut…
Kratos leva
ses poignets entravés et les descendit autour de son fils. Lentement, le jeune
immortel enroula ses bras autour de son cou et y enfouit son visage. Le
mercenaire le serra plus fort contre lui quand des sanglots vinrent l’agiter.
- Je suis
désolé, articula le garçon.
- Ne
t’inquiète pas, ce n’est qu’une vieille étoile qui s’éteint pour laisser place
à une autre.
- Je m’en
fous, je veux rester avec toi. Je veux que tu restes avec moi…
- Lloyd, je
dois payer pour ces millénaires de souffrance. Ne sois pas triste, murmura
l’Ange à son oreille.
Le jeune
immortel se taisant, il poursuivit.
- Et puis,
je pars en sachant que j’ai laissé quelque chose de bien derrière moi...
- Quelqu’un
de bien, sourit-il.
D’un
mouvement de bras, il se rapprocha et déposa un baiser sur son front avant de
le serrer encore plus fort contre lui. Il avait besoin de son courage pour ce
qui allait suivre.
- T’as qu’à
lancer un Jugement et puis on pourra partir, bouda Lloyd entre ses larmes.
Un cri
d’effroi se propagea parmi les badaux et Kratos ne put retenir un sourire.
- Je suis
certain qu’ils te trouveront une famille qui t’offrira enfin tout ce dont tu as
besoin.
- C’est de
toi que j’ai besoin !
Pour la
deuxième fois, ils avaient légèrement relâché leur étreinte pour se parler en
face.
-
J’aimerais te demander une dernière chose, dit le mercenaire d’une voix posée.
-
Hein ?
- Souris.
- Je… je ne
saurais pas !
Son père
eut une mimique amusée et, à la plus grande surpris de son fils, son visage
s’approcha du sien pour venir embrasser sa joue, juste à la limite de son cou.
Quand son père se retira, Lloyd resta interloqué. L’endroit où l’Ange avait
posé ses lèvres était encore brûlant de tendresse. Kratos mis son front contre
le sien et ferma les yeux.
- Je
t’aime, papa, murmura le jeune immortel.
- Je
t’aime, mon fils, répondit son aîné dans un souffle, ouvrant à demi les
paupières. Tu es ce que j’ai de plus précieux au monde.
-
Séparez-les, qu’on en finisse ! Beugla un homme.
Malheureusement
pour l’importun, l’invocatrice que se tenait près de lui n’était pas vraiment
du même avis.
-
Efreet !
L’explosion
qui suivit l’accès de colère de Sheena, quoique petite, fit fuir une grande
partie de la foule. L’homme, quant à lui, noir de suie, était étendu sur le
sol, trop effrayé par l’esprit originel planant au-dessus de lui pour se lever.
Lloyd avait vu toute la scène et quand il
se tourna vers son père, un grand sourire fendait son visage. Mais sa joie s’effaça
bien vite lorsque le mercenaire se redressa, brisant en même temps leur
étreinte. Des gardes se postèrent de part et d’autre de lui et l’invitèrent à
quitter la bâtisse. Le jeune garçon s’accrocha à son pourpoint.
- Papa,
promets-moi que tu résisteras ! Promets-moi que ce n’est pas un
adieu ! Supplia-t-il avec détermination.
-
Promets-le moi !
L’Ange ne
lui répondit que par un regard lourd de sens et se laissa entraîner. Yuan,
Zélos et Sheena rejoignirent rapidement Lloyd, il allait avoir besoin de leur
soutient.
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