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Tales of Symphonia for ever
kratos
30 mai 2010

Chapitre 02: Examens de consciences - par Marina Ka-fai

En selle pour le chapitre 2 ^^

J'ai essayé d'éviter le OOC mais c'est pas évident.

C'est aussi le premier YuanxKratos que je fais, je me sens toute chose...

Les chapitres ne sont pas longs, c'est mon problème mais j'espère que vous aimerez.

 

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Chapitre 2: Examens de consciences

 

 

 

P.O.V Yuan

 

Je suis un imbécile, le roi des imbéciles! Pourquoi le lui ai-je dit? Il doit me prendre pour une espèce d'obsédé incapable de se dominer! Pourquoi je ressens ça d'ailleurs? Pourquoi je pleure? Pourquoi me suis-je enfui comme un lâche?
Oulà, ça fait beaucoup de questions, là! Essayons d'y répondre clairement à chacune.
Pourquoi la fuite? Pour éviter de croiser les yeux de Kratos, pour éviter de voir sa réaction.
Pourquoi les pleurs? Parce que j'ai honte. Kratos est mon meilleur ami. Il est père de famille, veuf mais il aime tant Anna qu'il porte encore son veuvage après seize ans. Et puis Martel, dans tout ça? Je n 'ai pas le droit de la trahir. Je l'aime, elle m'a aimé, elle m'a tant donné! Je me suis juré qu'elle serait mon seul amour. Je ne veux pas trahir ma promesse alors que j'ai tenu aussi longtemps.
Maintenant, le point le plus délicat, mes sentiments.
Que représente Kratos pour moi?
Il est mon ami de toujours, le premier à m'avoir accepté tel que j'étais. Il ne m'a jamais laissé tombé, quand Martel est morte il ne m'a pas laissé tomber, même quand j'ai trahi Mithos avec mes Renégats, il ne m'a pas laissé tomber. lui est resté mais son silence était la preuve qu'il me faisait encore confiance. C'est vrai que quand il est parti, j'ai ressenti comme un vide mais c'est normal, non? J'ai cru que je ne le reverrais jamais. J'ai cru que je n'aurais plus personne.J'ai cru qu'il m'avait abandonné derrière lui, me laissant seul dans mon Enfer. La solitude est une chose horrible. Ne pas pouvoir partager ses secrets, même les plus noirs, avec quelqu'un, rire avec elle, pleurer avec elle, se disputer avec elle...L'Enfer c'est les autres, mon oeil, oui! L'Enfer, c'est soi-même. Nos pires ennemis, c'est nous-mêmes. Kratos est mon ami, mon meilleur ami alors pourquoi ai-je eu envie de lui? J'ai tenu quatre mille ans sans relation intime, je peux bien continuer ainsi. De plus, la chose embarrassante est que je suis un homme. Kratos aussi. Cela aurait été plus simple si l'un de nous deux avait été une femme.Et puis, ne serait-ce pas parce que je suis seul que j'ai eu envie de lui? Non, là ça colle pas. Si cela avait été le cas, je me serais tourné vers une femme. Je ne me souviens pas avoir été un jour attiré par un homme pour ça.
Oh, bon sang, j'y vois encore moins clair! Déjà pourquoi un homme? Et puis pourquoi Kratos en particulier?
S'il existe vraiment une Déesse Mana, qu'elle m'aide à y comprendre quelque chose ou qu'elle me tue! au moins ,je n'ennuierai plus personne. Oh, Martel....


 

P.O.V Kratos


 

Les paroles de Yuan m'ont secouées, je dois dire! S'il n'avait pas eu l'air aussi mal, j'aurais cru à une blague. Mais Yuan n'est pas le genre d'homme à pleurer comme ça. Quand il pleure, c'est qu'il est vraiment mal, j'en sais quelque chose. Après la mort de Martel surtout, tout comme moi après la mort d'Anna. mais surtout, ce qui me surprend, c'est ce fameux " J'ai envie de toi, c'est ça mon problème ". Cette phrase, je crois que je vais la retenir. Lui aussi, j'aurais du le retenir. Mais pourquoi faire? Pour qu'il se sente encore plus mal? Pour lui dire deux trois mots complètement maladroits, qui font plus de mal qu'ils ne soulagent? Je n'aurai jamais pu imaginer qu'il puisse ressentir ce genre de chose, surtout à mon égard. Je sais que cela a du être dur pour lui, un vrai combat interne, lui qui veut toujours être droit, parfois même trop. Lui qui veut rester fidèle à Martel, même après sa mort...Que dois-je faire? je ne peux décement pas faire comme si rien ne s'était passé. Il aurait encore plus mal. Mais quoi alors? Je ne peux que lui donner mon amitié. C'est vrai qu'étant adolescent, j'ai été attiré par lui. Par son physique, par sa gentillesse maladroite mais sincère, par sa force de subir la discrimination et la haine de tout un village juste à cause de son sang. Mais c'était plus une sorte de léger " flirt", si je peux appeler ça comme ça. J'ai grandi depuis. Yuan est mon meilleur ami. Pas mon amoureux. Et j'aime toujours Anna. Même si elle est morte. Et moi, j'ai de la chance. J'ai une famille: un fils que j'adore, une bru adorable, une petite fille que j'aime déjà de tout mon coeur et un petit-fils que j 'aime autant que sa soeur. Yuan, lui, est seul. Mais je sais que ce n'est pas sa solitude qui aurait déclenché cela. Alors quoi? Est-ce que j'aurais ma part de responsabilité dans cette histoire? Parce que je suis parti sur Derris-Kharlan? Et sans lui dire au revoir?


Je suis parti là-bas car j'avais des choses à y régler. Quand à mon manque de politesse envers Yuan, c'est simple, je ne voulais pas le voir pleurer, voir ne serait-ce qu'une seule trace de souffrance dans ses yeux bleu. Je n'aurais pas du, c'est vrai, voilà le résultat maintenant.
Je dois le retrouver. Pour faire quoi, je ne sais pas mais je ne peux pas le laisser seul.


 

P.O.V normal


 

Kratos cherchait Yuan. Pour faire quoi, il verrait bien sur place. Il perçut un sanglot lointain. Il partit donc dans la direction d'où provenait ce son qui lui déchirait le coeur. Yuan pleurait. Par sa faute en plus. Il le trouva assis, adossé à un arbre, la tête enfouie dans ses bras, recroquevillé sur lui-même, comme s'il voulait se couper de tout. Kratos s'assit à ses côtés, Yuan ne le remarqua pas. Doucement, l'humain posa sa main sur l'épaule du métis elfique qui sursauta à ce contact. Il ne s'attendait pas à ce que Kratos le suive.


- Laisse-moi...
-Yuan...
-Laisse-moi je te dis!
- Je ne peux pas. D'abord explique-moi pourquoi tu pleures.
- Parce que j'ai honte! Je me dégoûte à un point que tu ne peux imaginer!
- Yuan, écoute-moi...
- S'il te plait, laisse-moi. Je t'en supplie.
- D'accord mais Yuan, je t'en prie, ne me fuis pas pour autant. Allons-y, les autres risquent de se demander où nous sommes.

Kratos tendit la main à Yuan. Le demi-elfe la saisit avec hésitation. Tous deux retournèrent à la petite fête de Lloyd. Yuan prit congé assez vite. De toutes façons, la fête touchait à sa fin. Mais la vraie pour les coeurs des deux Séraphins allait commencer.


A SUIVRE

 

 

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Bon bah même rituel hein ^^

 

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30 mai 2010

Chapitre 01: Besoin de rien, envie de toi - par Marina Ka-fai

Hey les gens, je suis revenue!

Je ne sais pas pourquoi mais ce texte me trottait dans la tête ^^ Soyez indulgents, les histoiresà chapitres, cest pas mon truc et le yaoi sérieux encore moins ^^

Disclamer: Rien n'est à moi à part juste que j'ai inventé les enfants ^^

 

Couple majeur: KratosxYuan

Couples cités: LloydxColette, ZélosxSheena, GénisxPréséa, RainexRégal

 

Résumé: Kratos est revenu de Derris-Kharlan. Il s'attendait à tout sauf à ça.

 

ATTENTION ! Ce texte traite d'une relation amoureuse homme/homme! Allergiques s'abstenir!

 

Enjoy

 

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Chapitre 1: Besoin de rien, envie de toi.

 
Sylvaha'lla, deux ans après la réunification des mondes. Kratos Aurion était enfin revenu de son exil sur Derris-Kharlan, pour le plus grand bonheur de son fils Lloyd. Il lui présenta sa petite fille de deux ans, Anna et le petit dernier, qui avait quelques mois à peine: Kratos, né de son mariage avec Colette. Tout le groupe de l'Elue avait trouvé le bonheur: Sheena était le chef de Mizuho et l'heureuse maman d'une petite Corinne, le deuxième bébé en route. Elle portait avec fierté son nouveau patronyme: Wilder. Zélos avait quitté Meltokio pour Mizuho. Et au plus grand étonnement de tous, il était un vrai papa gâteau, heureux, enfin libéré de ses démons. Raine et Régal s'étaient mariés et avaient eu des faux jumeaux: Dan et Virginia. Génis et Préséa sortaient ensemble. Lloyd et Colette avaient fondé une petite famille. Dirk était mort peu après la naissance d'Anna. Phaidra ne fut pas longue à le suivre. Yuan? Fidèle à lui même et fidèle à Martel, comme toujours.Après la réunification, Lloyd avait eu peur que Yuan ne se retrouve complètement seul, les Renégats ayant été dissouts. Alors Lloyd restait souvent en contact avec lui. Et dès qu'il y avait une fête ou autre, Lloyd l'invitait. Ce geste touchait Yuan, malgré le fait qu'il se fut accomodé à la solitude, et il venait toujours de bon gré. Mais Lloyd n'imaginait pas la portée de son geste quand il invita Yuan à une fête pour le retour de Kratos. Oh bien sûr que Yuan était heureux que son meilleur ami fut revenu de Derris-Kharlan. Bien sûr qu'il était heureux de le voir. Les retrouvailles entre l'Humain et le Demi-elfe furent sobres mais l'émotion y était. Yuan avait rarement vu son ami de toujours aussi heureux. Certes, il savait que Kratos était un père aimant mais qui eut dit qu'il serait un grand-père aussi épanoui! On l'avait rarement entendu rire aux éclats autant! Yuan observait son ami. Il respirait le bonheur, cela lui allait bien et il le méritait sans doute plus que quiconque. Son rire était aussi clair que le son de l'eau qui coule. Il devrait rire plus souvent. Et une baffe mentale, une, pour la conscience de Yuan. Le métis elfique préférait toujours écouter plutôt que parler. Alors il écoutait distaitement la conversation entre Kratos et son fils, assis sur le canapé, se laissant porter par la mélodie de la musique. La voix de Kratos était grave sans excès, qui pouvait se montrer vibrante selon les émotions que l'ancien mercenaire éprouvait. Kratos ignorait à quel point il pouvait être sexy rien qu'en parlant. Et une deuxième baffe mentale pour Yuan! Une achetée, une gratuite! Que lui arrivait-il enfin? Ce n'était pas la première fois que Yuan rencontrait Kratos alors pourquoi? Ce n'était pas un coup de foudre, d'ailleurs Yuan n'y croyait plus. Il ne croyait plus en l'amour depuis que Martel était morte. Kratos était à ses yeux, un ami, son meilleur ami. Alors, qu'il ait éprouvé de la tristesse lors de son départ, c'était normal mais pourquoi avait-il eut si mal au coeur,un poids horrible qui lui avait peser pendant plusieurs semaines avant qu'il n'y pense plus? Mal au coeur pour Lloyd? Bon, c'était vrai, Yuan trouvait cela triste pour le jeune homme mais de là à en être à ce point affecté...Non, la raison était ailleurs. Du coin de l'oeil, le demi-elfe continua d'observer discrètement son ami. Kratos était plutôt bel homme, mais cela Yuan l'avait remarqué depuis déjà longtemps. Musclé sans excès, le teint légèrement hâlé, les cheveux acajou mais la chose la plus marquante chez lui, c'était ses yeux. Ils étaient d'une couleur grenat saisissante! On ne se lassait jamais de les regarder... La conscience de Yuan se mit à détester son propriétaire quand elle reçut sa troisième baffe mentale en moins d'un quart d'heure. Bon sang, mais que lui arrivait-il? Yuan se détestait, il avait l'impression d'être une jeune fille qui se faisait un film à l'eau de rose bien insipide et écoeurant. Histoire de se remettre, il décida de sortir un peu. L'air frais lui fouettait le visage. Le demi-elfe ne comprenait pas ce qui lui arrivait.
Kratos, de son côté, avait remarqué que Yuan n'avait pas l'air dans son assiette. Il alla donc le rejoindre.

- Yuan, ça va? Tu n'as pas l 'air en forme...


L'interpellé se tourna face au Séraphin. Il était beau, même quand il était inquiet. Quatrième baffe mentale, c'est un nouveau record, mes amis! Kratos posa sa main sur l'épaule de son ami. Yuan sursauta à ce contact qu'il avait oublié depuis si longtemps mais bizarrement, cela lui faisait du bien. Enfin, il comprit, c'était donc cela! Il se dégouta aussitôt qu'il réalisa.


-Yuan?

-Kratos, lâche-moi...
- Tu as un problème?

Face au silence du métis, Kratos insista:


- Tu sais que tu peux tout me dire.


Yuan fit volte-face, les larmes aux yeux et lâcha ceci avant de s'enfuir:


- J'ai envie de toi, c'est ça mon problème!






A SUIVRE

 

 

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Reviews, reviews, à votre bon coeur XD

 

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23 mai 2010

Kratos au bar

5 mai 2010

[OS] Le médaillon - par Akina

Coucou !^^ Voici un petite Os écrit pour l’anniversaire de Ludovika !^^

En espérant que cela plaise !^^

Enjoy !

 

One-Shot :

 

 

Titre : le médaillon

 

 

L’ambiance était tendue. Et cela pour de nombreuses raisons :

Le groupe de Lloyd se trouvait dans la forêt de Gaoracchia, la forêt labyrinthe, qui les séparaient de leur destination : Ozette. Il devait s’y rendre afin de rencontrer un Nain du nom d’Altessa, qui, paraît-il, connaissait pas mal de chose sur les cristaux du Cruxis. Ils en avaient besoin pour fabriquer un serti-clé pour Colette, et lui rendre ainsi son âme.

Sauf qu’en chemin, le groupe qui comptaient à présent deux nouveaux membres, Zélos l’Elu de Tesséha’lla et Préséa une petite bûcheronne d’Ozette qui leur servait de guide à travers la forêt, s’était fait attaquer par un prisonnier chargé de capturer Colette pour des raisons obscures. Préséa s’était interposée dans la bataille, manquant de blesser sérieusement le prisonnier, mais celui-ci, en la voyant, n’avait plus eu l’air de vouloir se battre.

De toute façon, même s’il l’avait voulu il n’aurait pas pu, car une femme plantureuse du nom de Pronyma et qui s’était déclarée comme étant le chef des cinq grands cardinaux Désians, avait surgi alors, stoppant ainsi le combat.

Elle disait aussi vouloir emmener Colette au Cruxis.

Alors qu’elle était sur le point de les attaquer, une autre personne était intervenue. Un homme que personne dans le groupe ne pensait revoir d’ici un moment, et pourtant…

 

« Attends Pronyma ! »

L’ordre avait claqué, sec et sans appel. Lloyd, comme ses compagnons, eut un sursaut.

Cette voix…

« Personne ne t’a demandé d’intervenir…ne touche pas à l’Elue pour le moment… »

La personne qui avait parlé apparu alors, à la vue de tous.

Les yeux de Lloyd s’agrandirent quand il reconnut l’homme qui les avait trahi à la Tour du Salut.

Kratos.

Il se tenait entre les arbres, l’air impassible comme à son habitude. Comme si le fait de se retrouver face à ses anciens compagnons, qu’il avait trahis sans remords, ne lui faisait rien.

Il portait une tenue différente de d’habitude : celle-ci était plus complexe, autant dans la façon dont elle était constituée que dans sa matière. Ces vêtements montraient en autre à quel groupe il appartenait désormais : celui du Cruxis.

Lloyd ne parvint pas à articuler un mot sur le moment, trop choqué par cette apparition.

« Le Seigneur Yggdrassill requiert ta présence, Pronyma…alors retire toi ! » Poursuivit le traître, d’un ton toujours aussi tranchant.

La chef des cardinaux Désians eut l’air contrariée, en même temps qu’un peu gênée. Néanmoins, elle ne s’opposa pas aux ordres de Kratos.

« Très bien Seigneur Kratos… » Fit-elle, avant de disparaître entre les arbres, l’air contrainte, ce qui était le cas…

Le silence s’installa alors entre les personnes restantes. Kratos était toujours présent et semblait fixer l’endroit ou Pronyma venait de disparaître, dans une attitude toujours aussi impassible.

« Kratos ! »

Lloyd avait repris ses esprits, et il s’adressait au Séraphin sur un ton haineux, qui reflétait parfaitement l’expression de son visage.

« Qu’est ce que tu fiches ici ?! »

Le Séraphin le fixa du coin de l’œil, sans lui répondre. Son expression s’était légèrement assombrie. Il se détourna soudainement, disparaissant peu à peu à travers la végétation dense de la forêt. Lloyd tenta de le rappeler, mais sans succès. L’Ange l’ignorait superbement.

Les dents et les poings serrés, l’épéiste continuait de regarder l’endroit où le mercenaire était parti, toujours en colère.

« Et en plus il m’ignore ouvertement…l’ordure ! » rugit-il.

Derrière lui, ses amis étaient tout aussi retournés. Ainsi donc, Kratos était également à Tesséha’lla…

Soudain, un petit éclat doré attira l’attention de Lloyd, au sol. Sans réfléchir, ce dernier attrapa l’objet à terre, avant de se retourner vers le prisonnier qui les avait attaqué, et qui n’avait pas bronché depuis l’apparition des deux membres du Cruxis.

L’homme déclara ne plus avoir l’intention de leur porter atteinte, mais dit vouloir poser quelques questions à Préséa. En apercevant l’exsphère que la fillette portait, il parut scandalisé et choqué. Personne ne parut comprendre sa réaction. Raine lui demanda son nom et il se présenta comme étant Regal, un prisonnier qui croupissait il y a peu en prison et qui avait été chargé de kidnapper Colette par un commanditaire inconnu.

Il accepta de se joindre au groupe de l’Elue, en attendant de pouvoir parler à Préséa qui était sous l’emprise de son exsphère…

 

Deux jours plus tard…

 

Deux jours étaient passés depuis qu’ils avaient rendu visite à Altessa. En allant le voir, le groupe espérait que le nain pourrait rendre à Colette, mais aussi à Préséa, son âme. Altessa s’était montré récalcitrant au début, mais ils avaient finalement réussi à le convaincre de leur fabriquer des serti-clés pour Colette et Préséa. Si l’artisan nain avait cédé, c’est parce qu’il avait avoué avoir fait parti du Cruxis, et d’avoir par la même occasion, fait des expériences sur la petite bûcheronne d’Ozette. Contraint et forcé. Malgré cela, il s’en était toujours voulu, et cherchant depuis des années un moyen de se racheter…

Grâce à lui, Colette et Préséa avaient retrouvé le contrôle de leur corps.

Préséa s’était précipitée chez elle, pour rejoindre son père…

…décédé depuis déjà seize ans ans.

La fillette était désespérée. Le groupe de Lloyd l’avait alors aidé à construire une tombe pour son père. Après quoi, Regal avait avoué à Préséa être l’assassin de sa sœur, Alicia. Préséa lui en avait bien sûr énormément voulu.

Peu de temps après, Regal et Préséa demandait au groupe l’autorisation de poursuivre le chemin avec eux, afin de les aider dans leur quête. Ces derniers acceptèrent.

 

A présent, le groupe de la Régénération se trouvait dans une auberge de Meltokio, afin de se reposer un peu avant de repartir pour l’aventure. Il se faisait tard et tout le monde se préparait à aller dormir.

Pour les chambres, les garçons et les filles s’étaient séparés, bien que Zélos ait soutenu que cela ne le dérangeait aucunement de dormir avec des filles…ce qui lui avait valu une baffe de la part de Sheena.

Lloyd était pour le moment seul dans sa chambre, et il était en train de se dévêtir pour aller dormir, quand soudain, un objet brillant tomba d’une des poches de son pantalon, à ses pieds. Perplexe, le jeune homme se baissa pour ramasser la chose et se rendit compte qu’il s’agissait du médaillon qu’il avait trouvé par terre, lorsqu’ils étaient dans la forêt de Gaoracchia, juste après leur brève rencontre avec Kratos. Il fronça les sourcils tout en examinant le pendentif.

Celui-ci était ovale, de taille moyenne et doré, attaché à une chaîne de la même couleur. Des petits symboles, sûrement décoratifs, parcouraient le médaillon, lui donnant une allure tout à fait charmante. A en juger par les quelques petites tâches de rouilles, ce collier semblait assez vieux.

Lloyd retourna l’objet entre ses doigts, sans cesser de regarder. Il se sentait parcouru d’une étrange émotion quand il voyait ce médaillon…comme de la tristesse.

L’épéiste aperçut alors un petit mécanisme, qui semblait permettre d’ouvrir le pendentif, sur le côté de celui-ci.

Curieux, Lloyd s’assit au bord de son lit, sans lâcher l’objet doré. Il le tripota un instant, et soudain, dans un petit bruit, le médaillon s’ouvrit, dévoilant alors son intérieur.

Il n’y avait rien d’autre qu’une photo.

Sur cette photo, il y avait trois personnes.

Un homme, une femme et un bébé.

Ils semblaient tous heureux, à en voir leurs sourires joyeux.

Interloqué, Lloyd reconnut Kratos à côté de la jeune femme souriante et du bébé qu’elle tenait dans ses bras.

Ainsi donc, ce médaillon appartenait à Kratos et…il avait une famille ?

Il avait une femme et un enfant…

Il n’en avait jamais parlé du temps où il était dans leur groupe…

Les yeux de l’épéiste se posèrent ensuite sur la jeune femme, à côté du Séraphin. C’était vraiment étrange, mais il avait l’impression de la connaître…son visage avait quelque chose de familier pour lui…

Il fronça les sourcils, essayant de se souvenir, mais cela ne lui revenait pas. Il laissa tomber.

Il regarda ensuite l’enfant.

Il était tout petit, à peine quelques mois environ…

Sans qu’il ne s’en rende vraiment compte, Lloyd esquissa un sourire devant cette petite photo de famille. Qu’est ce que la femme et l’enfant étaient devenus ? Vivaient-ils quelque part dans l’un des deux mondes ?

L’épéiste resta ainsi pendant un moment à contempler la photo, sans comprendre pourquoi son cœur se serrait à cette vue…

Soudain, il entendit du bruit venant du couloir, derrière la porte de la chambre. C’était Zélos, Regal et Génis qui revenaient pour aller se coucher…

Sans savoir pourquoi, Lloyd cacha le médaillon dans le tiroir de sa table de nuit, située juste à côté de lui, et il se glissa sous ses couvertures, faisant mine de dormir.

Ses amis entrèrent dans la pièce en bavardant, et ils remarquèrent que Lloyd dormait. Ils baissèrent donc le ton, et se couchèrent eux aussi quelques instants plus tard. Le silence se fit peu à peu, et bientôt, la respiration régulière de ses compagnons parvint aux oreilles de Lloyd, signifiant qu’ils dormaient. Ce dernier resta quelques secondes éveillé, les yeux grands ouverts dans le noirs. Il réfléchissait. Et peu à peu, le sommeil le gagna à son tour…

 

 

Comment avait-il pu le perdre ? Comment avait-il osé perdre ce précieux souvenir ? Il était tout ce qui lui restait de ce bonheur éphémère, avec sa famille…sa femme et son fils…

Anna.

Lloyd.

Kratos serra les poings, les yeux fermés, l’air furieux contre lui-même. Si ce souvenir était perdu pour toujours, jamais il ne se le pardonnerait…

Le médaillon…

Il devait impérativement le retrouver.

Le Séraphin savait qu’il avait dû le perdre dans la forêt du Gaoracchia, à l’endroit où il avait revu Lloyd deux jours auparavant. Mais lorsqu’il y était retourné, plus tard, il n’avait rien trouvé.

Quelqu’un, dans le groupe de l’Elue, avait dû le ramasser.

Il espérait que ce ne soit pas Lloyd.

Mais bizarrement, son intuition lui disait que c’était lui sans qu’il ne sache pourquoi…

C’est pour cette raison que cette nuit, il se trouvait devant l’auberge où son fils et ses compagnons passaient la nuit. Il les avait suivis discrètement jusqu’ici, pendant qu’ils voyageaient.

L’Ange attendit que toutes les lumières se soient éteintes, avant de faire apparaître ses ailes bleutées et de décoller à quelques mètres au dessus du sol pour se poser sur le petit balcon juste devant la baie vitrée, qui permettait d’entrer dans la chambre qu’occupaient les garçons du groupe. Comme il s’y attendait, la porte était fermée.

Kratos soupira. Il allait devoir se téléporter à l’intérieur…mais il craignait que quelqu’un ne le voit, car lorsqu’il se téléportait, il disparaissait et apparaissait avec un halo de lumière blanche…

Mais il ne pouvait pas faire autrement.

Le Séraphin tendit l’oreille, utilisant son ouïe d’Ange pour vérifier si tout le monde dormait bien.

Cela semblait être le cas.

Il ferma alors les yeux, se concentrant quelques secondes, et disparut pour apparaître à l’intérieur de la chambre, dans un éclat de lumière dorée. Il resta immobile pendant quelques instants, craignant d’avoir réveillé l’un des quatre endormis. Mais aucun bruit suspect ne lui parvint, mise à part leur profonde respiration.

Sans pour autant baisser sa garde, Kratos s’avança silencieusement entre les quatre lits qu’occupaient Zélos, Génis, Regal et Lloyd, cherchant ce dernier du regard. Il finit par le trouver, à l’autre bout de la pièce, qui dormait paisiblement, couché sur le côté. Un léger ronflement s’échappait de ses lèvres entrouvertes.

Kratos s’approcha de lui, une expression indéchiffrable peinte sur son visage. Il s’arrêta à quelques centimètres du lit, contemplant son fils endormi durant quelques minutes.

Il finit par détourner le regard, tandis que quelque chose lui serrait le cœur, à la recherche du fameux médaillon. Ses yeux balayèrent le petit espace de Lloyd, avant de se poser sur la table de nuit qui se trouvait à côté.

Peut-être le trouverait-il là dedans… ?

Doucement, l’Ange se baissa, surveillant Lloyd du coin de l’œil, mais celui-ci continuait de ronfler légèrement, ne se rendant nullement compte de sa présence.

Rassuré, il ouvrit lentement le tiroir du petit meuble, espérant y trouver ce qu’il cherchait.

Son visage prit une expression soulagée durant un bref moment, lorsqu’il aperçut le pendentif, posé à l’intérieur du tiroir. Il s’en empara précautionneusement, avant de la glisser dans l’une de ses poches de sa tenue du Cruxis. A ce moment là, Lloyd poussa un petit grognement et bougea dans son lit, les sourcils froncés. Le Séraphin se figea, en alerte.

Mais finalement, son fils s’immobilisa à nouveau, couché sur le dos, une main sur le ventre et l’autre à côté de sa tête. Il laissa échapper un profond soupir et ronfla de nouveau.

Kratos se détendit. Il se redressa, le regard posé sur le jeune épéiste.

Durant quelques instants, il ne se passa rien.

Soudain, le mercenaire posa une main sur le front de son fils. Une lueur tendre et bienveillante brillait dans ses yeux sombres.  Puis, à regret, il la retira, et s’éloigna, le visage de nouveau impassible.

Quand il fut de nouveau dehors, il ne s’éloigna pas tout de suite de l’auberge. Il continua de la fixer, l’air infiniment triste. Dans sa main, il serrait le précieux médaillon.

Anna était morte.

Mais Lloyd était vivant.

Pourtant…

Il ne pouvait même pas rester à ses côtés…

Puis, sans rien dire, il finit par s’en aller, disparaissant dans les ténèbres de la nuit.

« Deviens fort Lloyd… »

Dans la chambre, Lloyd se réveilla en sursaut. Il resta quelques secondes hébété, se demandant ce qui avait bien pu le réveiller. Il avait l’étrange impression que quelqu’un s’était tenu à ses côtés, un peu plus tôt…

Il tourna la tête vers la table de chevet, et mû par une intuition subite, il ouvrit le tiroir de cette dernière.

Vide.

Le tiroir était vide.

Quelqu’un était bien venu dans la chambre cette nuit. Et Lloyd ne se faisait pas trop d’illusion quand à l’identité de la personne.

Avec un soupir, il se laissa retomber sur son oreiller. Pourquoi se sentait-il si triste ? Après tout, le médaillon ne lui appartenait pas…

Le jeune homme ferma de nouveau les yeux, ne désirant plus penser à cela. Après quelques instants, il finit par retomber dans les bras de Morphée, le cœur lourd…

 

 

7 avril 2010

[OS] Confessions du Cruxis ou la face cachée des chefs de Welgaia - par Marina Ka-Fai

Hey les gens!

Vous voulez du délire?

Vous voulez vous péter de rire sur votre clavier?

Alors lisez ceci et écroulez vous sur le plancher!

 

Je tiens à préciser que le quizz a été inventé par une autre personne que moi et je vous donne le lien vers son site ( et n'hésitez pas à lui laisser plein de coms, elle est extra!^^) (Note de Naikkoh: La personne en question c'est Akina pour ceux qui connaissent :p)

Le site: www. Debby5505.skyrock.com

 

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 Confessions du Cruxis ou la face cachée des chefs de Welgaia

 

Pour commencer, présentez vous rapidement :

1- Martel: Martel Yggdrasill, fiancée de Yuan Ka-Fai, mère de Marina Kaede Elric-Yuy, soeur ainée de Mithos et amie de Kratos

 

2- Yuan : Je suis Yuan, ancien Séraphin du Cruxis, leader des Renégats, fiancé de Martel et père de Marina Kaede Elric-Yuy

 

3- Kratos : Kratos Aurion, père de Lloyd

 

4- Mithos: Mithos alias Yggdrasill, Yggy pour les fans. je dirige le Cruxis.

 

A votre avis, parmi vous qui est le ou la plus gourmand(e) ?

 

1-Martel: Mithos.

 

2- Yuan : en effet * SBAF* Yuan vient de se faire smatcher par Mithos qui se fait smatcher par Martel

 

3- Kratos : On t'en pose des questions?

 

4- Mithos: Tu viens d'en poser une Kratos.

 

Et le ou la plus pervers(e) ?

 

1- Martel: C'est très impudique comme question ça.

 

2-Yuan : Je susi d'accord, c'est indécent.

 

3- Kratos : Je ne suis pas comme ça.

 

4- Mithos: Le truc les gars, c'est que vous êtes choqués pour un rien...

 

Si vous deviez vous marier avec l'un d'entre vous, ce serait qui ?

 

1-Martel: Yuan! ^^

 

2- Yuan :Ma très chère et adorée Martel ^^

 

3- Kratos : Euh...C'est obligé que se soit à l'un d'entre nous quatre?

 

4- Mithos: Bon à Martel pas possible, c'est de l'inceste. Yuan hors de question. Désolé Kratos, y'a plus que toi.

 

Votre avion va se crasher et il n'y a qu'un seul parachute, que faites-vous ?

 

1- Martel: Mithos s'accroche à ma taille, Kratos et yuan à mes bras et le parachute sur mon dos on saute. * Wonderwoman*

 

2- Yuan : Je pense que ça donnerait un plan semblable à celui de Martel...

 

3- Kratos : Moi de même

 

4-Mithos: Je suis obligé de sauver la vie de Yuan?

 

Finalement vous avez tous les quatre survécu au crash, mais vous êtes perdus dans une forêt vierge sans rien à manger pendant des mois. Que faites-vous ?

 

1- Martel: Bah on mange les plantes ça coule de source.

 

2- Yuan : Je n'y aurais jamais pensé! Martel, tu es géniale!

1- Martel: Merci mon Yuan

 

* Et un bisou un!*

 

3-Kratos : Je suis d'accord avec Yuan.

 

4-Mithos: On tue Yuan et on le mange.

2- Yuan: Bordel, Mithos qu'est-ce que je t'ai fais au juste?

4-Mithos: D'un tu existes et de deux tu veux me prendre ma soeur, enfoiré de fils de brute.

3- Kratos: Joli calembour Mithos.

 

Les secours sont là ! Mais le numéro 4 va mourir. La seule solution pour le/la sauver est de lui donner la moitié de son cerveau. Qui se dévoue ?

 1-Martel: Mon pauvre petit frère! Tiens, je t'en donne.

 

2-Yuan : Moi aussi car je ne suis pas rancunier et si tu mourrais Martel serait triste.

 

3- Kratos : Pauvre Mithos, je compatis et je t'en donne aussi.

 

4- Mithos: Je suis trop touché les gens, merci ^^

 

Finalement, numéro 4 est sauvé(e). Et pour vous remercier de l'avoir aidé(e) (ou pas) il vous invite à passer une nuit avec lui/elle à l'hôtel d'Altamira. Problème : dans la chambre, il n'y a qu'un lit double. Que se passe-t-il ?

 

1- Martel: Bah je dors avec mon petit frère.

 

2- Yuan : Mithos prend le lit et je dors sur le plancher.

 

3-Kratos: Je dors avec Mithos, il ronfle pas.

 

4- Mithos: Je ne peux pas me remercier moi-même XD

 

Bien après ces évènements, 2 découvre qu'il/elle attend un enfant de 3 ! Quelle est la réaction de chacun ?! (Si 2 est un homme, alors 3 attend un enfant de 4, si 3 est un homme aussi, alors 4 attend un enfant de 1, etc)

 

1- Martel: Punaise, Yuan on va être encore une fois parents!

 

2- Yuan : * Aucune parole car son bonheur ne peut être retranscrit par des mots qui sont faibles comparé à ce qu'il ressent *

 

3-Kratos : Ça va chier au Cruxis avec un nouveau rejeton, au moins, on ne se fera plus chier!

4- Mithos: Tonton pour la seconde fois ^^

 

Quelqu'un a tenté d'assassiner 4 !! Est-ce que vous savez qui c'est ?

 

1- Martel: Seigneur! QUI A OSE?

 

2- Yuan : Le con!

 

3- Kratos : Il va tâter de ma Flamberge ce saligaud!

 

4- Mithos: Yuan t'es sûr que t'y es pour rien?

 

2- Yuan: Non je n'y suis pour rien même si t'es chiant, juste un gamin qui a pas résolu son complexe d'Oedipe et qui m'en veut juste parce que je vais épouser sa soeur!

 

Bon, et est-ce que quelqu'un veut bien assurer sa sécurité à partir de maintenant ?

 

1- Martel: J'en suis!

 

2- Yuan : Si Martel en est alors moi aussi!

 

3- Kratos : Je te protégerai Mithos!

 

4- Mithos: C'est trop touchant un tel amour ^^

 

Comme 1 s'ennuyait, il/elle décide d'organiser une méga teuf !! Vous venez ?

 

1- Martel: bah oui vu que c'est moi qui organise ^^

 

2- Yuan: Bien sûr que je viens, non mais!

 

3- Kratos: Fais péter la musique Martel!

 

4- Mithos: J'aurais pas dit mieux!

 

Quelqu'un a ramené de l'alcool à la fête de 1 ! == Que le coupable se dénonce !

 

1-Martel: C'est moi, pour les adultes.

 

2- Yuan : Et puis, les gens sont assez responsables pour éviter que cetet fête finisse en beuverie.

 

3- Kratos : Il y a de la tequila, chouette! ^^

 

4- Mithos: OMG Kratos, je ne te connaissais pas comme ça! OO

 

En attendant, vous avez fait de drôles de choses sous l'emprise de l'alcool à la fête de 1. Vous vous souvenez ?

 

1- Martel: Euh oui avec mon chéri * toute rouge*

 

2- Yuan : *aussi rouge que Martel*

 

3- Kratos : Attends voir.... Ah ouais, j'ai dragué Yuan et Martel...

 

1 et 2- Martel et Yuan: On te pardonne va, on sait ce qu'il se passe quand t'es bourré.

 

4-Mithos: Merde....J'ai embrassé Yuan sur la joue! * s'enfuit honteux*

 

La police débarque !! Ils disent qu'ils viennent pour 3 !! Que se passe-t-il bon sang ?

 

1- Martel: Vous lâchez Kratos bande de poulets à rôtir à la broche!

 

2- Yuan : Kratos ? Mais qu'est ce que tu as fait ? Et joli jeu de mots Martel.

 

3- Kratos : Gné? Non Monsieur, j'ai pas débauché Colette Brunel, c'est mon fils qui l'a fait.

 

4- Mithos: La vie intime de Lloyd ne nous intéresse pas Kratos.

 

Finalement, tout s'est bien terminé pour 3. Ca vous rassure ?

 

1- Martel: Un vrai soulagement ^^

 

2- Yuan : Un peu, oui !

 

3- Kratos : Cela va sans dire.

 

4- Mithos: Oui.

 

Bon, je vais pas tarder à vous laisser tranquille. Ça vous rassure ?

 

1-Martel: Oh déjà? TT

 

2- Yuan: Juste un peu, j'ai sommeil.

 

3- Kratos : Si tu savais comme je m'en fiche.

 

4- Mithos: Ah enfin, c'est pas trop tôt.

 

Vous aimeriez avoir quoi comme dernière question ?

 

1-Martel: J'en sais rien...

 

2- Yuan : Je peux aller dormir?

 

3- Kratos : M'en fous.

 

4- Mithos: Tu nous ennuie là.

 

En fait non, j'aurais pas dû demander. On ferait ptêt mieux de s'arrêter là hein ?

 

1- Martel: Bon on va dire oui, Yuan tombe de sommeil.

 

2- Yuan : Ouais !

 

3- Kratos : Oui.

 

4- Mithos : Ouais...

 

Bon allez, dernière question : Si vous pouviez éliminer l'un d'entre vous, ce serait qui ?

 

1- Martel: Personne

 

2- Yuan : Idem

 

3- Kratos : Je ne sais pas.

 

4- Mithos: Yuan.

 

Okay, à la prochaine alors, ce fut un plaisir !

 

1- Martel: Au revoir ^^

 

2- Yuan : Ouais à la prochaine* va se coucher*

 

3- Kratos : Bye.

 

4- Mithos: Mouais, au plaisir de ne jamais te revoir ma vieille.

 

XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX

 

Alors?

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7 avril 2010

[OS] Kratos et sa gueule de bois - par Marina Ka-Fai

Coucou, c'est encore moi !
Me revoilà avec encore une parodie TOS avec désolé pour hier soir de Tryo.
Résumé : Vingt ans avant la naissance de Lloyd, Kratos vit avec Yuan et Mithos. Ils passent une soirée entre hommes et croyez moi, Kratos va s'en souvenir !
Couple : Un vague KratosxAnna.

Kratos et sa gueule de bois.

Kratos : Réveil matin 15 heures, j'me réveille comme une fleur, marguerite,
dans le Macadam a besoin d'un doliprane.
Réveil matin 15 heures, j'me réveille comme une fleur, ça va les gars, bien dormi ? Pas de réponse tant pis. Putain les gars abusé qui c'est qui a fini le café ?
Yuan : Oh ça va, ça va, tu vas pas nous gonfler.

Kratos : Qu'est ce qu'y a Yuan, t'as quelque chose à me dire?
Yuan : Ben hier, t'étais pas bourré.
Mithos : Ouais, t'étais pire !
Kratos : Oh!
Kratos : Prise de conscience 16 heures j'fais mine d'aller me coucher je mets les mains dans les poches. Défile le cours de ma soirée les tickets de carte bleue, quelques tickets de Caisse me font remonter le temps oh putain merde, ma caisse !

Mithos : Ta Ferrari n'est pas là ? Tu n'la pas prise avec toi ? T'as du la laisser au milieu du parking du macumba.

Kratos : J'ai la mémoire qui flanche et les yeux rouges…
Yuan : Et en plus !
Anna : Surprise !
Yuan : Dans ton lit ça bouge
Mithos : Sur ce coup là man, t'as été un homme, t'as ramené le croisé de Jackie Chan, Sardou et d'un pokémon.
T'as du style, t'as du style, t'as du style hé mon frère, quand tu vois double, tu ramènes de la bombe nucléaire.

Kratos : Désolé pour hier soir d'avoir fini à l'envers
La tête dans l'cul, l'cul dans l'brouillard
Les gars désolé pour hier
Désolé pour hier soir d'avoir fini à l'envers
Promis demain j'arrête de boire, hier c'était la dernière

Anna : Bon ben salut, on s'appelle !
Kratos : Fille remerciée 17heures, je provoque une assemblée. J'ai des relents de gin de vodka, de sky et de saké

Yuan : T'as l'œil qui part en vrille.
Kratos : Y a des coins dans vos sourires. On me cache quelque chose qu'ai-je pu bien faire de pire ?!

Yuna et Mithos : Fallait mani-mani-manier mieux la nuit man
Arrête l'alcool tu deviens grave
Fallait mani-mani-manier mieux la nuit man
Arrête l'alcool tu deviens grave

Kratos : Mais je sais pas, rappelez moi, j'me souviens pas les gars.
Yuan : Ben, t'étais grave hein ? T'as pété ton câble, souviens toi !
Mithos : Hé ho, hé ho ! T'es monté sur l'chapiteau accroché au cordage.
Yuan : T'as failli t'aplatir comme un blaireau
Mithos : Hé ho, hé ho ! Tu voulais pas redescendre
Kratos : Quitte à vivre en hauteur c'est mieux que de se pendre

Kratos : Désolé pour hier soir d'avoir fini à l'envers.
La tête dans l'cul, l'cul dans l'brouillard.
Les gars désolé pour hier
Désolé pour hier soir d'avoir fini à l'envers
Promis demain j'arrête de boire, hier c'était la dernière

Yuan et Mithos : Fallait mani-mani-manier mieux la nuit man
Arrête l'alcool tu deviens grave
Fallait mani-mani-manier mieux la nuit man
Arrête l'alcool tu deviens grave

Kratos : Me voila donc fin prêt pour de nouvelles résolutions,
Un esprit de sainteté dans un super corps de champion,
Me voila donc prêt j'me colle devant la télé soupe aux légumes bol de thé,
Et qu'on me foute la paix ! C'est fou qu'on puisse à ce point être mal le lendemain. Dans son canap', dans son canap' on est bien.
A quoi bon sortir se foutre la guerre
Plus jamais j'vous jure, plus jamais comme hier

Yuan : Hey Kratty !
Hé ho, hé ho! Qu'est c'que tu fais avec ton verre d'eau ?
C'est l'anniv' à Mithos, allez on va se taper l'apéro !
Hé ho, hé ho ! aller mali-mali bouge tes fesses
T'as promis à Mithos, il faut tenir ces promesses !

Kratos : Et désolé pour ce soir si je finis à l'envers
Yuan : Kratty, on s'retrouve au comptoir, Mithos fête son anniversaire !
Kratos : Et désolé pour ce soir si je finis à l'ès celle la j'arrête de boire, laissez moi juste la dernière

Yuan et Mithos : Fallait mani-mani-manier mieux la nuit man. Arrête l'alcool tu deviens grave. Fallait mani-mani-manier mieux la nuit man.
Arrête l'alcool tu deviens grave.
Ha ben j'vous jure, quel bel exemple pour la jeunesse XD
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5 janvier 2010

Chapitre 06: Kratos, je t'aime...- par Ezilann

Les couloirs de la ferme humaine lui paraissaient encore plus froids qu'à l'ordinaire. Il était pressé de régler ce problème de quotas et de retourner bien vite à Derris-Kharlan. La forêt d'Isélia lui rappelait trop de souvenirs qu'il préférait oublier...

Il était assis à la table de la salle de réunion, attendant que les affaires courantes se terminent. Il s'ennuyait, et cet ennui rappelait à lui l'épisode de ce matin. Ce soir, il demanderait à Mithos de ne plus s'occuper de la ferme d'Isélia, il ne devait pas prendre le risque de la revoir. Peut-être même valait-il mieux qu'il ne remette plus les pieds à Sylvarant.

-...près de la maison du nain...

Ce bout de phrase qui s'échoua dans son oreille lui fit baisser les yeux sur les documents éparpillés sur la table. Et son œil accrocha une photo d'Anna, prise devant la ferme par les caméras de surveillances.

-Et l'équipe qui devait la capturer ce matin ?

-Ils disent qu'ils ne l'ont pas trouvée.

-Bon, elle ne doit pas être loin de la maison du nain. Envoyez une petite équipe et ramenez-la dans la journée.

-C'est fait, l'équipe est partie il y a une dizaine de minutes.

-Ah, bien.

Kratos se leva en sursaut.

-Kratos... ? murmura Forcystus.

Il regarda Kratos quitter la salle sans un mot, puis baissa les yeux sur les documents éparpillés sur la table. Sous ses doigts se trouvait une photo de Kratos, prenant Anna dans ses bras.

 

Kratos couru dans les couloirs, bousculant les désians sans ménagements. L'heure n'était plus à réfléchir à ce qu'il faisait, l'heure était à l'urgence : s'il ne faisait rien, Anna se ferait tuer.

Sitôt dehors il vola à tire-d'aile jusque chez Dirk. Il y fut en quelques minutes, c'était déjà trop. Lorsqu'il atterri le nain travaillait à son potager, et paru extrêmement surpris de le voir.

-Kratos ! Quel bon vent t'amène ? Ca faisait un rien de temps qu'on ne t'avait vu !

-Anna ! Où est Anna ?!

-Quel empressement ! Je n'en sais rien je ne l'ai pas encore vue aujourd'hui. Pourquoi il y a un problème ? Tu as l'air bizarre.

Mais il ne l'écoutait déjà plus. Anna n'était pas encore arrivée. Elle devait être sur le chemin.

Il s'envola et suivi le chemin qui menait à la ferme sans s'arrêter, s'attendant à chaque virage à la voir poursuivie par les désians. Mais il tomba finalement sur les désians, sans avoir aperçu Anna.

-Monseigneur ?! Que faites-vous ici ? s'écrièrent en cœur les deux sorciers qui dirigeaient la petite troupe.

Kratos ne les regarda même pas. Si elle n'était pas là, il n'y avait plus qu'une seule explication : elle s'était encore perdue.

Il s'envola, et commença à survoler les arbres sous le regard étonné des désians.

 

Il n'osait pas crier son nom, personne ne devait savoir qu'il la cherchait. A présent il se maudissait pour avoir réagit aussi bêtement à la ferme. Il aurait du mal à trouver une explication à son comportement. Peut-être pourrait-il prétendre qu'au matin il l'avait laissée pour morte, et qu'il voulait s'assurer de bien l'avoir achevée. Mais cela n'expliquait pas sa panique.

Ses sens d'ange accrochèrent un sanglot. Et dans ce sanglot, il y avait la voix d'Anna. Pourquoi pleurerait-elle ? Les désians l'auraient ils trouvée ?

Il descendit et se posa entre les branches d'un arbre. Anna était à son pied, seule, recroquevillée. Elle ne paraissait pas blessée, mais la voir pleurer ainsi le rendit si triste...

Aussitôt il sauta à terre. Anna sursauta, et ses yeux s'arrondirent en voyant Kratos débouler. Mais elle n'eut pas le temps de réfléchir qu'il s'accroupi et la pris spontanément dans ses bras. Dans un premier temps elle ne réagit pas, surprise, puis elle passa tendrement ses bras autour du large torse de Kratos. L'étreinte sembla durer des heures.

-Tu n'as rien... tu n'as rien... répétait-il sans fin.

-Que veux-tu qu'il m'arrive ? dit-elle au bout d'un moment avec un petit rire.

Tout à coup l'urgence de la situation s'imposa de nouveau à lui. Il se détacha d'elle, la regardant dans les yeux.

-Les désians sont à ta recherche. J'ai eu peur qu'ils ne te trouvent avant moi. Il faut vider les lieux.

Sans lui demander son avis, il passa son bras sous ses genoux et la souleva. Elle s'accrocha à son cou.

-Mais... On ne peut pas rester cachés ici ?

-Non. Ils ont des machines pour scanner l'ensemble de la forêt. Il faut s'éloigner d'ici.

Il s'envola, et pris la direction des montagnes au Nord de Triet.

-Si les désians me cherchent, il n'y a pas de risque qu'ils aillent poser des questions à Dirk ?

-Ils allaient chez lui quand je les ai croisés.

-Mais alors il faut aller l'aider !

-Ce serait idiot. Il faut absolument qu'ils t'aient trouvée avant ce soir parce qu'à minuit ils mettent à jour les quotas, et devront laisser tomber tous les humains recherchés avant cette date. Lorsqu'ils auront fouillé la maison de Dirk, cassé quelques objets et compris que tu n'y étais pas, ils commenceront à scanner la forêt et ne perdront pas de temps avec Dirk. Il ne court aucun risque.

-Mais...

-Si tu y vas, tu nous mets tous les deux en danger.

Il planta son regard froid dans le sien, et elle n'osa répliquer. Il vit dans ses yeux qu'il avait été un peu trop brusque, et se corrigea.

-Je t'assure qu'il ne risque rien. Demain matin, à la première heure, nous seront de retour. Tu peux patienter un peu...

Elle fit une moue peu convaincue. Il soupira, amusé.

-De toute façon nous sommes bientôt arrivés, regarde.

Au loin, la surface ocre du désert de Triet contrastait avec la blancheur immaculée du continent. Sous leurs pieds, un petit massif aux sommets affaissés se creusait en une étroite vallée encaissée. Kratos s'y engouffra. Tout au bout de la vallée se dressait un immense arbre magnifique. Miracle de la nature ou intervention de la magie, alors que le monde autour de lui était couvert de neige, il montrait ses cascades de longues feuilles d'un vert éclatant tombants jusqu'à ses racines noueuses. De gros fruits violets décoraient ça et là les feuilles de l'arbre pleureur.

Derrière l'arbre imposant, une toute petite grotte s'ouvrait dans la falaise. Kratos ralentit son vol, entra, et déposa Anna dans les rochers froids mais secs.

-C'est un abri sur, il est impossible de rallier cet endroit sans voler.

-Où sommes-nous ? demanda-t-elle en contemplant les grosses stalactites qui pendaient du plafond bas.

-Dans les montagnes au Nord de Triet. Et cet arbre est un arbre de Linkité. C'est une plante fragile qui ne peut pousser que si les bonnes conditions sont réunies. L'altitude, une terre fertile, une légère brise qui fait danser ses noix, et bien sûr la bénédiction d'Aska...

-Aska ? Comme dans la légende des esprits originels ?

Kratos lui sourit tendrement.

-Il y aurait tant de choses à apprendre aux gens sur les esprits originels, le monde, ou Martel...

Il devint soudain un peu sombre. Anna craignit de l'avoir vexé par une parole déplacée, et s'empressa de changer de sujet.

-Tu viens souvent ici pour être seul ?

-Euh... oui, maintenant que tu le dis, j'y viens assez souvent. dit-il en s'asseyant sur une pierre plate qui semblait lui être familière. Anna s'assit à côté de lui, et se blotti contre lui.

-Et bien laisse-moi te dire que tu n'es pas très prévoyant. Pas de bois pour faire le feu, pas de couverture...

Son ton était humoristique, mais Kratos paru confus.

-Excuse-moi, c'est que... les anges n'ont jamais froid.

-Oh...

Elle frissonna. C'est vrai qu'il devait faire très froid dans cette caverne sombre, en plein hiver, au beau milieu des montagnes et au début de la nuit. S'efforçant de ne pas rougir, il passa un bras autour des épaules de la jeune femme, dans l'intention de la réchauffer. Elle apprécia le geste et se blotti d'avantage, posant la tête sur son torse.

-Au fait monsieur Kratos...

-Oui ?

-On était censés ne plus se revoir, non ?

Il ne répondit pas de suite, pesant soigneusement ses mots.

-C'est vrai, on ne devait plus se revoir. Mais je n'allais pas te laisser te faire tuer.

-Pourquoi... ?

-Parce que... Il serra son épaule sans s'en rendre compte. Parce que tu es quelqu'un qui m'est cher et que je ne veux pas te perdre. Et c'est précisément parce que je ne veux pas te perdre que je ne veux plus qu'on se fréquente ! ajouta-t-il soigneusement.

Elle sourit.

-Evidemment...

Il y eut un bref silence.

-Et toi, pourquoi tu m'appelles toujours "Monsieur Kratos" ?

-C'est mon père qui m'a appris à être toujours polie avec les hommes, sinon ils nous prennent pour des filles faciles.

La simplicité et la justesse de l'argument désarçonna une fois de plus Kratos. Mais il commençait à avoir l'habitude. Et c'était ça aussi qu'il aimait bien chez elle, entre autres choses...

-Tu peux m'appeler Kratos, je te promets que je ne te prendrai pas pour une fille facile.

-D'accord... Kratos.

Elle rougit légèrement, et leva les yeux vers lui. Une fois de plus, leurs visages n'étaient qu'à une dizaine de centimètres l'un de l'autre.

-Kratos...

-Il ne faut pas qu'on se voit. l'arrêta tout de suite l'ange. Mais ses yeux criaient le contraire. Tout ce qu'il souhaitait c'était que cet instant dure pour les milliers d'années qu'il lui restait à vivre.

-Kratos... je t'aime.

Elle approcha son visage du sien. Kratos approcha de ses lèvres... mais recula, se mordant la lèvre inférieure.

-On ne peut pas.

-Pourquoi ? demanda-t-elle avec un regard suppliant.

-Je ne t'attirerais que des problèmes.

Il la repoussa, et s'isola plus au fond de la grotte.

-Kratos...

Après quelques secondes, Anna se leva, et le rejoint. Kratos lui tournait le dos. Elle passa ses mains autour de sa taille, et se colla tendrement à son dos.

-Kratos... les moments qu'on a passé ensemble étaient... merveilleux. Ce sont mes meilleurs souvenirs. Et puisque de toute façon les désians me recherchent... Et aussi parce que maintenant... Pendant plus de six mois où nous avons été séparés, je n'ai pas arrêté de penser à mon bel ange mystérieux. Et maintenant que tu es apparu de nouveau devant moi... Moi non plus, je ne veux pas te perdre. Je t'aime Kratos. Je t'aime.

Elle serra sa taille, attendant sa réponse avec confiance. Kratos pris délicatement les mains d'Anna entre les siennes, les détacha de sa taille et se tourna face à Anna.

-Anna... Vivre avec toi serait sans nul doute merveilleux, mais, vraiment, ça ne mènerait à rien. Ca n'aurait aucun sens. Mieux vaut qu'on s'arrête là tout de suite plutôt que de souffrir plus tard.

Anna posa une main contre la joue de Kratos. Il posa à son tour une main sur sa main.

-Tu dis ça, mais quand j'imagine que demain matin on devra se séparer pour toujours, je souffre. Alors je ne vois pas quelles souffrances tu m'épargnerais à vouloir rester loin de moi.

Bien sûr, elle avait raison, pourtant, pourtant c'était impossible !

-On ne peut pas. se borna-t-il à répéter, tout en serrant la main d'Anna dans la sienne.

-Pourquoi ?

-Parce que... parce que...

Il ne trouva pas de réponse. Il n'y avait pas de réponse. Il n'y avait qu'une évidence : il aimait Anna. Et cette réalité occultait tout le reste.

Comme dans un rêve, il approcha son visage des douces lèvres d'Anna, et l'embrassa.

-Je t'aime, Anna.

-Je t'aime, Kratos.

Incapables de penser à rien d'autre qu'à leur amour plus puissant que la raison, ils s'embrassèrent toute la nuit.

Il était temps de rattraper le temps perdu après ces six mois de séparation.

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5 janvier 2010

Chapitre 05: Tu m'as manqué... - par Ezilann

Le temps passait inlassablement, et glissait sur Kratos comme la pluie sur la roche, l'érodant imperceptiblement. 4000 ans s'étaient écoulés depuis qu'il était né, il n'était plus à une saison près. D'ailleurs, ils ne connaissait pas son âge exact. Il n'était même plus sûr de sa date d'anniversaire.

Voilà à quoi il pensait en cette journée d'hiver, en survolant un Sylvarant recouvert de neige. Mis à part la tache ocre du désert de Triet, le monde tout entier ressemblait à Flanoir, avec ses cristaux de glace suspendus aux arbres de la forêt, ses empreintes de pas laissées dans la neige au détours d'un chemin, la fumée dégagée par les boissons chaudes que les humains consommaient avec bonheur.

Kratos s'attarda à l'entrée de la ferme humaine d'Isélia pour contempler les fragiles dentelles de givre qui s'étaient déposées sur le mur sombre de l'édifice. Pour une fois que la ferme recelait quelque beauté, cela valait bien la peine de s'attarder un peu. La douceur cristalline de la glace semblait entrer en résonnance avec la douce froideur de son cœur. Il y avait bien longtemps qu'il n'avait pas observé ainsi la nature. En fait, c'était une perte de temps. Mais peu importe, du temps, il en avait à l'infini...

-KYAAAA !!

Il fronça les sourcils. La réalité le rattrapait sous la forme des cris des humains enfermés à la ferme. Si seulement cette femme voulait bien se taire.

-Lâchez-moi bande de sagouins, lâchez-moi !!

Chose curieuse, la voix ne venait pas de l'intérieur de la ferme, mais plutôt du chemin y menant. Un nouveau cobaye ? A regrets, Kratos se détourna du mur gris. Sur le chemin avançait un sorcier désian, suivi de deux sbires encadrant une jeune femme qui se débattait furieusement.

Kratos se figea.

Ca ne pouvait pas être...

-Seigneur Kratos ! l'apostropha le sorcier. Que faites-vous à l'entrée de la ferme ?

Kratos ne répondit pas, hypnotisé par la vision de cette jeune femme. Cette silhouette, ces cheveux, et maintenant qu'il y pensait ce cri... En entendant le sorcier appeler l'ange par son prénom, la jeune femme leva la tête et posa son regard sur le sien. Ces yeux doux couleur chocolat... Aucun doute. C'était bien elle. Anna.

-Seigneur Kratos ?

Kratos sursauta. Pas question de montrer aux désians son intérêt pour leur capture. Mais impossible de la laisser entre leurs griffes ! Et ils étaient dans le champ des caméras de surveillance, il fallait réfléchir, et vite !

-Euh, c'est que...

Il était rare qu'il bredouille devant les désians. Il fallait redresser le tir. Il toussota.

-Cette... humaine, que vous apportez...

-Vous la connaissez ?

Bon, apparemment sa première réaction avait été très claire. Il fallait retourner la situation à son avantage.

-En effet. répondit-il en reprenant son ton sec habituel. J'ai un petit... différend à régler avec elle.

Il fixa un point un peu au-dessus de la tête d'Anna et pris un regard haineux. Un regard qu'il aurait été incapable d'obtenir en la regardant dans les yeux.

Le désian passa de l'un à l'autre, comprenant que le séraphin désirait s'occuper personnellement du cas de l'humaine. Bon, ils n'étaient pas à un humain près, et il aurait été stupide de s'opposer à un séraphin.

Le sorcier fit un signe aux deux sbires pour qu'ils lâchent la jeune femme. Celle-ci tituba un peu, avant que Kratos ne lui empoigne fermement le bras.

-Devons-nous, euh... attendre que vous ayez fini ?

-Non. Vous n'aurez rien à ramener.

La réponse était très claire, et les trois désians regagnèrent la ferme sans poser de questions.

Ils étaient seuls, mais toujours dans le champ des caméras, alors avant qu'Anna ne fasse une gaffe, Kratos lui chuchota "Comporte-toi normalement" et l'entraîna assez violemment, la tirant par le bras, sur le chemin qui menait à la forêt.

 

Ce n'est qu'une fois sous le couvert des arbres, à plusieurs centaines de mètres de la ferme, que Kratos lâcha le bras d'Anna et respira un bon coup. Celle-ci massa sa chair compressée tout en le regardant d'un air étonné et suspicieux.

Kratos leva sur elle ses yeux froids.

-Allez, va-t-en.

Elle ne répondit pas, continuant de frotter son bras et de le fixer.

Il se tourna complètement vers elle, la regardant de haut avec un regard dur. Un courant d'air glacial passa entre eux deux.

-Va-t-en. répéta-t-il.

-Pourquoi ? répondit-elle du tac au tac.

-Parce que... parce que je suis un désian et que je devrais te tuer.

-Mais tu ne l'as pas fait.

-En effet.

-Alors pourquoi devrais-je partir ?

-Parce que...

Il était à cours d'idées.

-Parce qu'on n'a rien à faire ensemble.

Finit-il par lâcher dans un soupir, baissant les yeux. Son regard tomba sur le bras d'Anna qu'il avait serré. Un gros hématome de la forme de ses doigts s'y formait. Sous la pression du moment il n'avait pas mesuré sa force, et l'avait sûrement blessée d'avantage que les deux désians.

-Je t'ai blessée ?

-Un peu.

Un cercle blanc se dessina sous les pieds de Kratos. Confiante, Anna ne frémit pas. Il avança la main vers le bras meurtri.

-Premiers soins.

La blessure disparu. Anna frotta son bras avec surprise, puis adressa à Kratos l'un de ses plus beaux sourires.

-Merci monsieur Kratos.

Il se senti rougir. Il détourna les yeux.

-C'est rien. Pars maintenant.

-Je ne vois pas pourquoi je partirais. Je viens tout juste de retrouver un ami que je n'avais pas vu depuis très longtemps.

Kratos la regarda, hésitant.

-Tu me considères... comme un ami ?

-Enfin, pas tout à fait, dit-elle en rougissant, mais comme une personne très chère en tout cas.

Il lui adressa un air étonné. Elle rit.

-Tu m'as manqué Monsieur Kratos !

Il eut un petit sourire désabusé.

-Ce serait mentir de dire que tu ne m'as pas manqué, toi aussi...

Elle sourit chaleureusement, et Kratos senti son cœur fondre. Mais l'instant d'après, il se crispa.

-Mais il n'empêche qu'on ne devrait pas se voir.

-Pourquoi ?

-Parce que je suis... non, je ne suis pas un désian, mais disons que je suis dans leur camp. Si ça venait à se savoir que je ne t'ai pas tuée, tout à l'heure, j'aurais des problèmes.

-Des problèmes ? Pourtant tu avais l'air très influent tout à l'heure, "monseigneur". remarqua-t-elle en riant. Il sourit en retour.

-"Influent", on pourrait dire ça comme ça. Il n'empêche... que je suis du côté des désians. Tu as tout à perdre à me fréquenter. Je ne suis pas quelqu'un de gentil, de souriant ou d'affectueux. Souviens-toi de la dernière fois : ça, c'était le vrai moi. Je ne suis vraiment pas quelqu'un de recommandable, tu comprends ?

Elle blêmit légèrement à l'évocation de leur dernière rencontre. Là où il avait massacré des innocents.

-Oui, je... non. Non, je ne comprends pas... Tu dis que tu n'es pas quelqu'un de gentil, pourtant... tu m'as bien sauvée tout à l'heure. Et je suis sûre que la dernière fois aussi, si tu n'étais pas venu à ma rencontre, les désians m'auraient capturée.

Il passa une main dans ses cheveux, l'air embarrassé.

-Je n'allais pas te laisser mourir dans une ferme. Tu ne sais pas ce qu'ils font aux cobayes.

-Mais pourquoi seulement moi ?

-Je te l'ai dit, mon attitude envers les désians et les prisonniers, c'est mon état normal. C'est seulement avec toi que je suis comme ça.

-Comme ça quoi ?

-Comme ça... comme ça. En tout cas, ne t'approche plus de moi, tiens toi éloignée de la ferme et ne cherche plus à me revoir. Cette histoire est terminée. Et ça vaut beaucoup mieux ainsi.

-Monsieur Kratos...

-Allez, file !

Elle hésita, le regardant avec toute la tristesse du monde, et finalement obéit.

-Adieu, monsieur Kratos...

Elle se retourna, et à petits pas, s'éloigna sur le sentier...

-Tu vas vers la ferme là. Chez Dirk, c'est de l'autre côté.

-Oh... oui.

Elle fit demi-tour, passa devant lui, et s'éloigna de nouveau le long du chemin. Lui n'avait pas bougé, restait stoïque, la regardait disparaître dans la neige. Il se forçait à ne pas bouger, à la laisser partir. C'était bien mieux ainsi.

Lorsqu'elle eut complètement disparu, il pris la direction de la ferme.

-Adieu Anna...

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5 janvier 2010

Chapitre 04: Kratos... Non... - par Ezilann

Après cela, ils se virent régulièrement. Kratos redescendit plus souvent sur Sylvarant, et à chaque fois qu'il le faisait il passait voir Anna. Elle lui présenta son ami, un nain nommé Dirk qui se targuait d'être un excellent forgeron. Il avait craint la première fois qu'elle l'avait mentionné qu'il soit son ami de cœur, mais il n'en était rien. En fait, plus le temps passait, et plus il soupçonnait l'identité de la personne qui occupait son cœur. Et il craignait plus que tout que ces sentiments soient partagés. Pourtant... n'était-ce pas le cas ?

 

Ce jour-là Kratos avait à faire à la ferme d'Isélia. Il lui avait dit de l'attendre chez Dirk, qu'il devait régler quelque chose "du côté de la forêt" et qu'il ne serait pas long. Mais l'entretien fut plus long que prévu. Assis sur sa chaise, Kratos s'impatientait. Comment pouvait-on perdre autant de temps sur une simple question de formulaires ?! Il rongeait son frein dans un coin de la salle de réunion, quand quelque chose retint son attention. L'écran d'une caméra de surveillance. Et dans cet écran.

-Anna...

-Quoi ? demanda Forcystus en émergeant de ses papiers.

-Non, non rien. se corrigea-t-il précipitamment. Il ne fallait surtout pas attirer l'attention sur elle. Mais qu'est-ce qu'elle fichait aussi près de la ferme ? Elle s'était encore perdue ?!

-Je vais faire un tour, appelez-moi lorsque vous aurez retrouvé ce papier.

-Oui Monseigneur. répondit le désian aux cheveux verts sans vraiment lever les yeux.

Kratos quitta la salle, et sorti discrètement du complexe par une porte de service. Il longea les murs, et repéra rapidement Anna qui scrutait l'horizon sur la pointe des pieds, une main en visière.

-Anna ! appela-t-il à mi-voix.

-Mh ? Oh, Monsieur Kratos ! s'écria-t-elle joyeusement en l'apercevant, faisant un grand mouvement de bras.

Idiote ! pensa-t-il.

Il mis un doigt sur ses lèvres et lui fit signe d'approcher. Curieuse, elle s'exécuta.

Sitôt qu'il la su hors de portée des caméras, il la pris spontanément dans ses bras.

-Mons... ?

-Anna tu te rends compte du danger que tu cours ?! Qu'est-ce que tu fais là bon sang ? Je t'avais dit de m'attendre !

-Mais tu ne venais pas alors je m'inquiétais... expliqua-t-elle d'une toute petite voix.

-Mais maintenant c'est moi qui m'inquiète pour toi, tu comprends ? lui dit-il en s'écartant légèrement pour pouvoir la regarder dans les yeux.

-Oui... excuse-moi...

Les larmes lui vinrent aux yeux. Kratos soupira.

-Ce n'est pas la peine de te mettre dans cet état-là... dit-il en essuyant une larme avant qu'elle ne roule sur sa joue.

-Mais qu'est-ce qui t'a pris de venir du côté de la ferme ?

-Ca, je... je pensais que je pourrais mieux te voir si je montais sur une hauteur. expliqua-t-elle toute honteuse.

-Mais finalement c'est toi qui m'a trouvée...

Il lui adressa un sourire indulgent. Elle n'avait rien, il était soulagé. Il s'aperçu soudainement qu'Anna était dans ses bras, contre lui. Zut, il ne fallait pas...

Son regard croisa les yeux encore un peu rouges d'Anna, et il n'eut plus du tout envie de se séparer d'elle. Il aurait voulu rester là à la consoler pour l'éternité...

Comme pour lui donner raison, Anna se blotti contre lui. Il enfouit son visage dans ses cheveux. Elle avait un parfum de fleurs...

La réalité le rattrapa brutalement. Il repoussa vivement Anna et l'envoya presque de force dans un arbuste.

-Que ?

-Chhhhh !!

L'instant d'après, un désian apparu à l'angle du mur.

-Oh, Seigneur Kratos, c'est vous ?

-Qui voulez-vous que ce soit ? répondit-il sur un ton sec, froid, cassant.

Anna blêmit. Le désian ne remarqua rien. C'était le ton de voix habituel de Kratos.

-Des sujets se sont échappés. Nous sommes à leur recherche.

-Je n'ai vu personne. répondit sèchement Kratos. Allez voir ailleurs.

-Pourtant les caméras... Derrière vous !

Kratos se retourna vivement. Quelques mètres plus loin, un enfant et sa mère étaient apparus, courant de toutes leurs forces, sans se retourner, dans les vêtements des prisonniers.

-Ils s'enfuient !

Il n'y avait pas besoin de le préciser. Kratos connaissait son rôle. L'action fut brève. Le séraphin s'élança. Deux foulées plus loin il était sur eux. Son épée fendit l'air. Il croisa le regard épouvanté de la femme. Son épée s'enfonça entre ses côtes. Elle poussa un râle déchirant. Kratos retira son épée sans même la regarder, et se tourna vers l'enfant. Il lui lança un regard suppliant. D'un coup d'épée il le décapita. En quelques secondes, ils étaient morts. Alors seulement il remarqua que la femme tenait un nourrisson contre elle. Il le remarqua parce qu'il hurlait. Un coup d'estoc le fit taire.

-Magnifique Seigneur Kratos ! Vous avez réglé ça en un tour de main ! s'extasia le désian avant de partir signaler la capture à ses supérieurs.

Kratos secoua son épée pour en retirer les gouttes de sang, l'essuya placidement et la rengaina. Alors seulement il regarda Anna.

Toujours cachée dans son buisson, elle était pâle, le regard exorbité, les mains devant sa bouche, les ongles enfoncés dans les mains.

-Dépêche-toi de partir ! lui intima-t-il comme si rien ne s'était passé.

-Kra... Non...

-Allez !

Ce cri, plus qu'autre chose, la décida à bouger. Elle s'enfuit sans demander son reste, le plus loin possible de la ferme. Mais dans les yeux d'Anna, il se vit tel qu'il ne s'était jamais vu : couvert de sang, le regard vide, et le cadavre d'une femme et de deux enfants à ses pieds. Et tout cela, comme si c'était normal. Il eut soudain comme une envie de pleurer, mais aucune larme ne vint brouiller sa vue. Ses yeux étaient secs, tout comme son cœur était gelé. Et même Anna ne pourrait rien y faire. En fait, il était mieux qu'elle l'ait vu ainsi maintenant. Comme ça, elle pourrait s'éloigner de lui sans regrets. Mais lui... en avait-il, des regrets ?

-Seigneur Kratos !

Il tourna la tête. C'était Forcystus en personne qui était venu le féliciter.

-Pardonnez-moi de vous avoir mis en contact avec ces... choses. Cela ne se reproduira plus, je vous le garantis.

-Ce n'est pas grave. dit-il sans ressentir aucune émotion.

-Voulez-vous bien reprendre le cours de la réunion ?

-Oui. Allons-y.

Il laissa là les trois cadavres sans un regard. En chemin, Forcystus lui dit :

-Vous ne devriez pas vous promener comme ça à l'extérieur. Vous pourriez y faire d'autres mauvaises rencontres.

-Vous avez raison.

 

Après cela, il ne revit plus Anna.

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5 janvier 2010

Chapitre 03: Alors à une prochaine fois - par Ezilann

Les jours avaient passé, puis les semaines. Pour écarter les soupçons que Mithos nourrissait à son égard à propos de ses trop longues escapades, il fut d'un zèle irréprochable. Il ne passa que deux ou trois heures sur Terre en deux mois, uniquement pour accomplir les missions que lui donnait Mithos. Lorsque finalement...

-Tu travailles bien en ce moment Kratos...

-Je ne vis que pour te servir Mithos. répondit-il d'un ton neutre au chef du Cruxis. Lorsqu'il était sous sa véritable apparence enfantine, il le considérait encore comme un ancien ami qu'il pouvait tutoyer. Même si l'amitié s'était glacée depuis longtemps...

-Je croyais que tu aimais passer du temps sur Terre ? Que dirais-tu d'une inspection des fermes ?

Kratos serra les dents. Il n'aimait pas les fermes humaines, symboles de la dégénérescence de Mithos.

-Oui Monseigneur. Et il s'inclina.

 

C'est ainsi que Kratos revint près de la forêt d'Isélia. Il n'alla pas directement à la ferme, il préféra errer un peu sur les chemins tortueux de cette belle forêt que la sombre silhouette de la ferme ne réussissait pas à gâcher.

-Elle a dit qu'elle n'habitait pas à Isélia... Est-ce qu'elle vit dans la forêt ? songea-t-il tout haut. Il se surpris lui-même de déjà penser à elle. Mais ce n'était pas si étonnant. Pendant cette longue période où il s'était soigneusement tenu éloigné d'elle, pas un seul jour ne s'était écoulé sans qu'il n'eut pensé à elle. Et s'il avait commencé par la ferme d'Isélia, et se retrouvait maintenant à errer dans la forêt, n'était-ce pas pour la même raison ? Et vérité, ne souhaitait-il pas de tout son cœur la revoir, cette apparition étrange avec laquelle il n'avait passé en réalité que quelques minutes de sa vie ?

-Anna... murmura-t-il

-Monsieur Kratos ?

Il leva brusquement la tête. Ca ne pouvait pas être... ?

Si. Le hasard avait voulu qu'ils se rencontrent à nouveau ce jour-là.

-A... Anna ?!

-Monsieur Kratos, vous vous êtes encore perdu ?!

L'aplomb d'Anna désarçonna Kratos de nouveau. Mais devant sa mine inquiète, il senti son regard fondre et devenir extrêmement doux.

-Pas vraiment mais... je suis très heureux d'avoir pu vous rencontrer à nouveau.

-Moi aussi. répondit-elle à la fois ingénue et tout simplement heureuse.

-Où allez-vous ? demanda-t-il en s'approchant d'elle.

-Chez un ami qui habite de l'autre côté de la forêt.

*Cela signifie de l'autre côté de la ferme* déduisit-il.

-Vous voulez m'accompagner ?

-J'en serais ravi.

-Je suis vraiment heureuse d'avoir de la compagnie, parce que je me suis perdue !

*Encore ?!*

-Dites, dites ! dit-elle soudain en s'approchant très près de lui. Il eut un mouvement de recul.

-Euh... ?

-Vous avez des ailes non ?

-Euh... oui.

-Vous pourriez peut-être m'aider à rentrer en regardant d'en haut !

-Euh... oui, bien sûr.

Un peu décontenancé mais pas spécialement contrarié par cette demande, il avait accepté. Mais réalisa soudain que cela représentait tout de même un obstacle. Il allait encore devoir la prendre dans ses bras. Et lui qui voulait à tout prix éviter qu'elle ne s'attache à lui ! Mais pouvait-il décemment la laisser perdue au beau milieu de la forêt, pas très loin d'une ferme de surcroît ?

-... Dans ce cas, vous permettez ?

Il s'accroupit et, délicatement, passa un bras sous les genoux de la jeune femme. Maintenant son buste de l'autre main, il la souleva avec une douceur infinie dans ses bras.

-Merci beaucoup. dit tendrement Anna en passant ses bras autour de son cou.

-Il, Il n'y a pas de quoi, répondit-il en s'empourprant.

Il sorti ses ailes, et en quelques battements s'éleva au-dessus de la cime des arbres.

-KYAAAAA !!!

*Ce cri n'est pas sans me rappeler quelque chose...*

-Tout va bien, je vous tiens... vous n'avez pas besoin d'avoir peur.

Elle desserra un peu ses bras qui menaçaient de l'étouffer, et plongea son regard dans le sien.

-Ca, ca ressemble...

-...aux mots que vous avez prononcés pour moi.

Ils se regardèrent silencieusement, dans les bras l'un de l'autre, comme surpris par leur situation. Kratos aurait voulu partir très loin, surtout ne jamais la revoir, ne surtout pas l'embarquer dans tout ça, ne pas faire prendre le moindre risque à cette jeune femme qui semblait si fragile et si étourdie. Il voulait la protéger, il ne voulait pas la perdre... Il voulait à tout prix... rester avec elle !

-Monsieur Kratos... chuchota Anna en se blottissant contre son torse.

-Je suis vraiment heureuse de vous avoir rencontré aujourd'hui. Je n'ai fait que penser à vous depuis la dernière fois...

La dernière fois... Ils se mirent à rougir au même instant. La dernière fois, alors qu'ils étaient dans la même position, leurs visages s'étaient tant rapprochés l'un de l'autre. Et à présent, Kratos réalisa que son visage n'était pas très loin de celui d'Anna...

Non, mais à quoi il pensait ? Cela faisait bien 4000 ans que son cœur s'était glacé, et à présent ses appréhensions fondaient comme neige au soleil au contact de cette femme. -Anna...

-Oui ?

Zut, il avait pensé tout haut ?

-Non, rien... Où... Où est la maison de ton ami ?

-Par là... dit-elle en indiquant la direction de la ferme humaine.

-Un peu plus loin derrière la ferme. précisa-t-elle.

Kratos commença à battre des ailes, serrant précieusement Anna dans ses bras. Il contourna la ferme, il avait bien trop peur qu'on le voit avec une femme dans les bras.

-Voilà, c'est là-bas... dit-elle en indiquant un petit toit de tuiles rouges qui dépassait de la forêt. Kratos commença à descendre doucement...

 

Ils atterrirent au couvert des arbres, juste derrière la petite maison. Kratos déposa délicatement Anna à terre. Mais lorsqu'il la lâcha et fit mine de repartir, elle le retint par la main.

-Monsieur Kratos, vous... vous ne voulez pas rester un peu ? Prendre une tasse de thé, par exemple. Je pourrais vous présenter à mon ami...

-Je regrette, mais... Je me suis déjà mis en retard.

Pourtant, il ne lâcha pas cette main qui le retenait.

-Monsieur Kratos ?

-Je... Il se mordit les lèvres. Il aurait tellement aimé rester, mais c'était impossible. Anna sembla comprendre le duel intérieur auquel il se livrait. Elle se rapprocha de lui, caressa ses cheveux et déposa un baiser fugitif sur sa joue.

-Alors, à une prochaine fois...

Elle lui sourit, et s'en alla. Kratos leva la main pour la retenir, voulu la prendre par le bras pour la serrer contre lui, lui dire combien il regrettait de devoir la quitter à nouveau... Mais il ne termina pas son geste, et sa main retomba lentement contre sa cuisse. Une prochaine fois ? Il espérait sincèrement qu'il y en ait une.

Il la regarda disparaître, une main contre la joue qu'elle avait embrassée, et s'envola.

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