Chapitre 02: De péripéties en péripéties- par Alienor
Il s’agissait d’un garçon assez jeune, quoique un peu plus
âgé qu’elle, plutôt grand, les cheveux châtains en bataille, il arborait un
regard déterminé mais soucieux. Colette le détaillait de la tête au pied, ne
sachant comment engager la conversation avec lui. Il portait des vêtements que
beaucoup d’enfants avaient à la campagne, et il était sale (du moins c’était ce
qu’elle voyait, mais de toute façon il n’était sûrement pas le seul). Après
avoir été sûrs d’avoir semé leurs poursuivants, ils s’étaient arrêtés pour se
reposer un peu et avaient continué leur chemin en marchant, sans rien dire.
Enfin, ils s’étaient arrêtés devant une bouche d’égout. « C’est
inconfortable mais on y sera en sûreté pour la nuit ! » avait
seulement dit le jeune homme, « Et puis c’est suffisamment grand pour
que deux personnes s’y faufilent. »
Elle lui avait obéi et était entré dans un couloir où l’eau
usé coulait tout droit. Il l’avait suivi peu après.
La jeune fille se tenait maintenant dans un coin et
dévisageait le garçon d’un air perplexe. Il était en train de murmurer dans son
coin et lui tournait le dos. C’est alors qu’elle sentit son estomac grogner.
Avec tout ce qu’elle avait vécu, Colette avait complètement oublié qu’elle
mourait de faim. Elle prit donc son petit sac qu’elle avait gardé sur elle pour
l’avoir à l’œil et fourra la main à l’intérieur. Elle en ressortit une pomme et
croqua le fruit dont le jus s’étalait sur sa bouche. Quand elle eut fini de
manger, elle jeta la pomme et mit de nouveau sa main dans le sac pour chercher
de quoi s’essuyer. Mais elle sentit quelque chose de dur et de froid sous sa
paume. Elle s’en empara et la sortit.
C’était la petite montre en bronze que sa grand-mère lui avait donné. En
repensant à elle, Colette se retint pour ne pas pleurer. De toute façon, elle
ne pouvait pas revenir en arrière, au moment où la guerre n’avait pas encore eu
lieu…
Elle ouvrit le boîtier, et vit le dessin représentant les
moments de la journée et l’heure qu’il était. L’aiguille indiquait qu’on était
encore le soir, mais elle avait avancé. Il était à peu près vingt et une heures.
Elle regarda longuement l’objet quand une voix retentit derrière elle :
« Qu’est-ce que c’est ? »
Elle rentra précipitamment la montre dans le sac et se
retourna vers le garçon qui avait arrêté sa méditation pour se rapprocher
d’elle.
« Ce…ce n’est rien ! Seulement un bibelot sans
importance… »
Le jeune homme fit la moue, puis changea de sujet :
« Tu l’as échappé belle, tout à l’heure ! Si
je n’avais pas été dans le coin, tu y aurais passé… »
Puis il reprit :
« Je ne me suis pas présenté tout à l’heure dans la
précipitation… Je m’appelle Lloyd !
-M…moi c’est Colette… souffla t-elle.
-C’est vraiment dommage qu’on se rencontre de cette manière
là dis donc… Qu’est-ce que tu faisais dans les vieilles rues de Londres ?
demanda t-il.
-Je m’étais égarée… répondit-elle, un peu honteuse.
-Eh bah… Tu dois faire partie de ces gens qui ne sortent de
chez eux à aucun prix sauf pour aller chercher à boire ou à manger… »
Elle rougit et baissa la tête.
« Je ne te réprimande pas ! Je t’ai aperçu ce
matin très tôt lorsque tu es allée chercher de l’eau. Je t’ai suivi à
l’aller-retour. Quand tu es rentrée je me suis dit qu’il n’y avait plus rien à
faire là. Alors je suis parti. »
La jeune fille resta silencieuse, puis soudain il
lança :
« J’ai faim ! Je vois que tu as à manger. »
Sans rien dire, l’adolescente sortit un petit pain et le lui
tendit. Il le prit et l’ingurgita aussitôt. Il ne devait pas avoir mangé depuis
un bon moment lui non plus, pensa t-elle. Après avoir tout avalé et digéré, il
lui dit :
« Bon, il faut dormir maintenant, il est tard et je suis
fatiguée ! Demain va être une dure journée ! »
Elle ne lui posa aucune question sur ce qu’il voulait dire
par « dure journée ». Elle, ce qu’elle voulait, c’était partir vers
la ville la plus proche. Mais elle était épuisée et risquait de s’endormir d’une
minute à l’autre. Elle s’allongea donc sur le sol dur. C’était inconfortable
certes, mais même une planche à clous ne l’empêcherait pas de somnoler. Elle
ferma les yeux et s’endormit, son sac précieusement serré contre elle.
De son côté, malgré ce qu’il avait dit, Lloyd ne pouvait pas
dormir. Il resta donc éveillé jusqu’à ce que le sommeil le prenne tard dans la
nuit…
Une main secoua Colette alors qu’elle était encore endormie.
Elle se leva en se frottant les yeux et se demanda où elle se trouvait. Puis
les évènements de la veille lui revinrent en mémoire et elle déglutit
péniblement. Face à elle se trouvait un jeune homme qu’elle mit du temps à
reconnaître, et se rappela que c’était celui qui l’avait aidé à se sortir du
pétrin dans lequel elle s’était fourrée.
« C’est bon ? Tu es réveillée ? On doit
partir !
-Où ça ? demanda t-elle, d’une voix encore un peu
ensommeillée.
-On quitte Londres ! Je dois partir à Bristol ! Je
suppose que tu n’as nulle part où aller, donc, suis–moi ! »
Le nom de la ville eut l’effet d’un déclic dans la tête de
Colette.
« Bristol… C’est là-bas que je vais moi aussi !
-A la bonne heure ! lança t-il, on n’aura qu’à faire le
chemin à deux ! »
L’adolescente n’avait pas envisagé cette perspective.
« Euh… d’accord… fit-elle, qui ne savait si elle devait
être inquiète où rassurée d’être accompagnée.
-Ne t’inquiètes pas, lui dit Lloyd, qui avait deviné ses
pensées, il vaut mieux être plusieurs que seul sur la route d’une ville à une
autre, sinon, on risque de se faire prendre par les gars du coin ! C’est
un peu ce qui s’est passé hier, avec les types. Ils ont vu que tu étais seule
donc il fallait en profiter. Face à plusieurs personnes ils n’oseront jamais s’attaquer.
Il n’y a donc rien à craindre ! »
Ces paroles réchauffèrent quelque peu la jeune fille qui se
trouva plus détendue. Puis elle prit son sac et se leva.
« Allons-y alors ! » dit-elle.
Lloyd sourit et emprunta le long couloir qui traversait les
égouts.
« Pourquoi empruntons-nous ce chemin là ?
-Ben à ton avis ? jeta t-il, On n’allait pas retourner
dans les vieilles rues ! Imagine qu’on croise les types d’hier ! C’est
sûr cette fois on passera un sale quart d’heure et il n’y aura personne pour
nous sauver crois-moi ! Alors il n’y a pas d’autre alternative !
-Ah, oui c’est vrai, excuse moi il y a des fois je suis un
peu bête ! » fit elle d’un air contrit.
Le garçon haussa les épaules et se retourna pour continuer à
marcher. Elle le suivit.
Ils marchèrent un bon moment, et pendant ce temps-là,
Colette s’embrouillait dans ses pensées. Qu’avait-elle pu bien faire pour se
retrouver là ? Pourquoi s’était-elle fourrée dans un tel guêpier ?
Dans une autre vie elle aurait bien pu maudire sa grand-mère qui était l’auteur
de la cause de pourquoi elle était ici, mais elle ne le fit pas, par respect
pour cette dernière.
De nouveau, elle détailla le jeune homme. La seule chose
qu’elle n’avait pas eu le temps de voir était son visage. Il avait des yeux marron
foncés qui le rendaient plutôt beau, son visage était ovale et respirait la
liberté. Il devait avoir un rôle dans la sécurité du pays, songea t-elle. Cela
la rendit encore plus détendue. Elle était protégée par quelqu’un qui ne se
laisserait pas facilement marcher sur les pieds. Elle se surprit à en éprouver
de la fierté.
Mais en même temps, il y avait quelque de bizarre chez cet
adolescent. Ses gestes, ses mouvements, son physique et sa façon de parler…
Tout cela lui était familier.C’était
comme si je le connaissais !
se dit-elle, étonnée. Pourtant elle ne se souvenait pas l’avoir rencontré dans
son enfance. Alors qu’est-ce que cela voulait dire ?
« On est arrivés ! » lança Lloyd, à la
cantonade, mettant fin à ses pensées toutes aussi farfelues les unes que les
autres.
Ils étaient arrivés auprès d’une échelle qui montait vers la
terre ferme.
« C’est ici tu crois ? demanda la jeune fille
surprise.
-Que crois-tu donc ? Je connais la ville comme ma
poche ! Qu’est-ce qui se passerait si j’avais un mauvais sens de
l’orientation et que l’on se perdait ? »
« Un vagabond » pensa Colette. Elle repoussa cette
idée, elle n’était pas une personne de mauvaise foi tout de même !
« Je sais que ce n’est pas très respectueux de ma part
mais je vais monter en premier ! Juste pour voir si la voix est libre…
-D’accord… » acquiesça-t-elle.
Il prit donc la barre de l’échelle et commença à monter.
Arrivé en haut, il retira la bouche d’égout et faufila la tête à l’extérieur.
« C’est bon ! On peut y aller ! » cria
t-il, vers le bas.
Elle prit donc son courage à deux mains et empoigna la
barre. Elle commença à grimper vers la sortie.
Les premiers vents froids du mois d’octobre l’accueillirent
en pleine figure. Cet air frais lui fit du bien. Durant sa promenade dans les
égouts, elle avait dû supporter l’odeur des ordures et des eaux sales. Elle se
remplit les poumons d’air pur et sortit. Lloyd ferma la bouche d’égout.
« Maintenant, en route ! »dit il.
Ils se trouvaient dans une rue plus propre que celle qu’ils
avaient quittée la veille. Il n’y avait personne, bien entendu. Ils marchèrent
côte à côte pendant un moment et arrivèrent finalement devant une sorte de tunnel qui empestait à
dix mètres à la ronde!
« Oh non !!! » soupira Colette. Aujourd’hui
n’était pas vraiment un jour très propre se dit-elle. Mais bon, elle n’avait
pas trop le choix au fond…
« C’est une des seules sorties de la ville.
déclara son compagnon, je préfère passer par là parce qu’on ne sait jamais. Il
se peut que l’entrée de la cité soit bloquée ! Je n’en suis pas sûr mais
déjà que peu de gens sortent de là… »
La jeune fille comprit qu’ils allaient devoir emprunter ce
chemin. Elle poussa un nouveau soupir désespéré.
Lloyd s’effaça devant elle.
« Honneur aux dames ! » dit-il, pour rendre
la situation plus joyeuse même si ce n’était pas vraiment le moment.
Cette tentative parvint à arracher un sourire à sa voisine,
qui passa devant lui. Il redressa la tête avec fierté.
Les yeux de Colette, à force de voir du noir, commençaient à
s’accoutumer à l’obscurité. Mais si ça continuait ainsi, elle finirait par
croire qu’elle était devenue aveugle. Elle commençait à regretter l’atmosphère
des égouts, qui était quand même plus supportable. Elle devait se pincer le nez
pour éviter de sentir les effluves. Elle allait devenir comme les rats, à force
d’avoir affaire à ce genre d’odeur !
Ils continuèrent d’avancer quand ils entendirent des pas qui
semblaient venir dans leur direction. Lloyd fit un geste et la plaqua contre le
mur. Les bruits de pas résonnèrent encore un moment, puis s’arrêtèrent. Il
soupira d’aise, quand une voix se fit entendre :
« Lloyd, Lloyd Irving ! C’est toi ? »
Elle se répercutait en écho.
« Qui est là ? demanda l’adolescent.
-Un envoyé du patron ! Il m’ordonne de te conduire
directement à lui !
-Entendu. » Lui répondit le garçon.
Il fit signe à Colette de le suivre et elle obéit. Après
avoir marché à tâtons tant bien que mal, ils aperçurent enfin la lumière du
jour au bout du tunnel. Elle respira l’air à grandes goulées lorsqu’ils
sortirent, un peu essoufflés. La jeune
fille, après s’être peu à peu accoutumée à la lumière, put discerner les traits
de l’homme qui leur avait demandé de le suivre. C’était un grand brun d’une
trentaine d’année, du moins c’était l’âge qu’elle lui donnait, parce que ses
cheveux grisonnaient déjà. Ses petits yeux fatigués étaient gris foncés. Il ne
semblait même pas la remarquer, son attention se reportait directement sur
Lloyd.
« Où va-t-on ? » demanda t-elle.
L’homme l’ignora et son voisin lui fit signe de se taire. Un
peu vexée, Colette ne dit plus rien.
« Quelle est la marche à suivre ? répéta t-il, car
il semblait que l’homme avait reçu l’ordre de ne parler qu’à lui, qu’il soit
accompagné ou non.
-La base n’est pas loin d’ici, et le maître désire te voir
pour te faire part de quelque chose avant que tu ne partes pour la prochaine
ville.
-Bien, alors qu’attends-tu pour m’amener jusqu’à
lui ? »
Pour toute réponse, son interlocuteur tourna les talons,
signe qu’il fallait le suivre.
Ils marchèrent de nouveau un bout de chemin. Colette, elle,
commençait à en avoir assez de toujours marcher. Ses jambes lui faisaient mal
et elle avait des ampoules aux pieds. Mais elle ne s’en plaint pas, alors que
n’importe quelle autre fille de son âge aurait supplié pour pouvoir s’arrêter,
peut-être même crié.
Ils arrivèrent à une rangée de maisons qui semblaient tout à
fait normale pour les gens naïfs. Mais en regardant bien, Colette remarqua que
quelque chose dans ces habitations clochait. Elle attendit d’en savoir plus.
En ouvrant la porte d’une des maisons à l’aide d’une clé,
leur guide contempla pour la première fois la jeune fille d’un œil soupçonneux.
Lloyd perçut ce regard.
« Ne t’en fais pas, elle n’est pas dangereuse, j’en
suis sûre ! »
L’homme sembla se détendre et détourna son regard vers la
porte. Mais il restait tout de même sur ses gardes, prêt à réagir si elle
faisait le moindre faux-pas. L’adolescente, quant à elle, restait silencieuse.
Enfin la porte s’ouvrit et leur guide leur fit signe
d’entrer. Lloyd fit ce qu’il lui demandait et Colette le suivit.
Ils entrèrent dans un grand hall, et le jeune homme et son
camarade, qui semblaient bien connaître les lieux, se dirigèrent vers les
escaliers. Se sentant de trop dans ce genre d’environnement, Colette les suivit
en restant un peu en retrait. Le garçon et l’homme échangèrent quelques mots,
puis quand il furent arrivés en haut, ils continuèrent tout droit. Jusque là
tout avait l’air normal. Ce fut quand ils arrivèrent à un nouvel escalier qui
descendait cette fois à la cave qu’elle commença à trouver cet endroit vraiment
bizarre. Normalement, d’après elle, les escaliers menant aux réserves de
nourriture étaient en bas !
Pourtant elle les suivit sans discuter, attendant d’en
apprendre encore plus.
Quant ils arrivèrent à une porte un peu plus bas, l’homme
voulut lui interdire d’entrer, mais Lloyd le raisonna :
« Si elle était la complice d’une quelconque personne
désireuse de connaître notre cachette, il y aurait un bon moment qu’elle se
serait enfuie pour rapporter l’information ! »
Il la laissa donc entrer, mais il continuait de la lorgner
d’un œil de plus en plus méfiant. Elle préféra se tenir à carreaux pour ne pas
l’alerter davantage.
La porte se referma derrière eux et leur guide les conduisit
pièce par pièce. Des pièces où se trouvaient beaucoup de gens, hommes et femmes
de toutes les origines semblait-il. Enfin, ils arrivèrent dans un bureau.
La porte se referma sur l’homme et Colette vit une autre
personne qui se trouvait derrière le bureau. C’était un autre homme plus mince
que celui qui les avait accompagnés mais qui semblait avoir un sacré pouvoir
sur toutes les personnes qu’ils avaient vues.
« Alors, mon cher Lloyd, tout s’est très bien passé?
-Oui, très bien, » répondit le jeune homme, qui
semblait avoir du respect pour cette personne.
L’homme jeta un bref coup d’œil sur la jeune fille.
« Qui est-ce ? demanda t-il.
-Une londonienne…Elle était en mauvaise posture… Fallait
bien que je lui vienne en aide !lui répondit son jeune subordonné.
-C’est bien… On voit que tu as toujours une grande pitié
pour les gens… Mais tu sais quelquefois ce qu’il en coûte de leur venir en
aide… » lui reprocha son patron.
Le jeune homme baissa la tête, comme un gamin pris en faute.
Il devait se rappeler de mauvais souvenirs, devina Colette. Cet homme qui
devait être le chef s’adressa soudain à elle :
« Quant à vous jeune fille, vous avez peut-être atterri
soi-disant par hasard chez nous, je vous conseille de vous faire toute petite
et de vous soustraire à nos activités. Je vous en remercierai
volontiers. »
Elle sentit une bouffée de colère monter en elle.
Pour qui la prenait-il ? Pour une espionne sûrement. Elle y ressemblait
tant que ça ?
Elle jeta un coup d’œil à Lloyd. Il ne disait rien. Cet
homme devait les diriger d’une poigne de fer pour qu’il soit aussi soumis. Et
dire qu’à l’extérieur il avait l’air tellement libre !
Lloyd se racla la gorge :
« Vous désirez me voir au fait chef ?
-Ah… oui ! C’est vrai ! Etant donné que tu es l’un
de mes subordonnés les plus doués en travaux manuels et donc en technologie, je
voudrais que tu vérifies quelque chose pour moi.
-Qu’est-ce que c’est ?
-Il faut que tu voies pour comprendre. »
Il lui fit signe de le suivre. L’adolescent lui emboîta le
pas. Colette se demanda si elle devait les suivre ou non, puis, poussée par la
curiosité, elle ne résista pas plus longtemps.
Mais alors qu’ils entraient dans une vaste salle, un garde
lui bloqua le passage. Elle ne put donc pas aller plus loin.
Le grand homme, aux cheveux longs attachés en queue de
cheval, ne lui prêta pas plus d’attention qu’à un insecte. Lloyd, lui, semblait
occupé à détailler quelque chose.
De là où elle était, Colette entraperçut une sorte de
machine qui semblait être tout droit sorti d’un film de sciences fictions (Oui
bien sûr je ne sais pas si les films de sciences fictions existaient déjà à
cette époque là, mais je n’avais rien d’autre à mettre !^^’’’) !
Une sorte d’ordinateur énorme qui semblait venir d’un futur
proche ! Cette pensée l’excita.
« Qu’est-ce que c’est que ça ? demanda Lloyd
-Justement, on n’en a aucune idée ! Un de nos membres a
retrouvé ça par hasard alors qu’il était de garde cette nuit. Nous nous sommes
dit que tu pourrais nous dire ce que ça pourrait bien être… Mais si tu n’en as
aucune idée toi non plus…
C’est alors que la terre se mit à trembler. Colette trébucha
et Lloyd et son chef détournèrent leur attention de la machine.
« Qu’est-ce que… » commença l’homme, mais un
nouveau tremblement le fit taire.
Lloyd aida Colette à se relever et le garde sortit pour voir
ce qu’il se passait.
« Lloyd, reste ici ! ordonna son supérieur. Je
vais voir ce qui se passe ! Je reviens tout de suite.
Aussitôt il sortit.
Restés seuls, Lloyd étudia rapidement la machine tandis que
Colette le regardait faire, effrayé.
Mais le tremblement de terre, car ça devait en être un,
s’arrêta brusquement.
« Qu’est-ce qui se passe ? questionna Lloyd,
étonné
-Je… je ne sais pas… » fit Colette, désemparée.
Il s’avança au milieu d’un grand cercle pour jeter un coup
d’œil quand soudain la terre recommença à trembler. Le sol se fissura et il en
sortit un trait de lumière éblouissant. Le jeune homme tomba.
« Lloyd ! » hurla Colette.
Elle courut vers lui mais elle trébucha et tomba. Un grand
cercle lumineux se dessina autour d’eux et ils n’eurent pas le temps de crier
au secours. Ils sentirent leur corps partir en fumée, comme s’ils étaient en
train de se désintégrer! Puis la lumière disparut subitement et les fissures se
refermèrent…
Le chef arriva en trombe dans la pièce et réussit à
articuler quelques mots :
« Qu’est-ce… »
Mais il se tut. Dans la pièce, il n’y avait plus personne…