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Tales of Symphonia for ever

17 juillet 2008

Chapitre 03: Renaissance- par Ludovika

Lloyd se protégea de l’éblouissement des rayons du soleil à l’aide de sa main. Il grogna : sa tête le lançait, soit d’avoir trop pleuré, soit à cause de sa chute de la veille. Quand la douleur s’estompa, il nota rapidement que Kratos devait l’avoir emporté dans une auberge. Il se leva et jeta un œil par une des fenêtres. Il était dans une maison du salut. Dehors, on pouvait voir l’embarcadère de Thoda et ses baquets.

 Quand Lloyd tourna la poignée de la porte, celle-ci résista. Il l’agita quelques fois, en vain : il était enfermé. Son père avait dû prendre cette précaution au cas où il tenterait encore de fuir. Lloyd abandonna, il n’avait plus la force de trouver une autre échappatoire, il préférait attendre le retour de Kratos. Le temps n’était plus à la fuite, mais à la confrontation, sans armes ni violence, juste avec des gestes et des mots.

 Finalement, il se dirigea vers une autre porte et entra dans une petite salle de bain annexée à sa chambre. Lloyd se sentait sale et fatigué, comme après une trop longue bataille, aussi se fit-il couler un bain très chaud. Il lança ses vêtements sur une chaise et entra dans l’eau fumante. Il s’immergea totalement quelques secondes. La chaleur déliait ses muscles douloureux et calmait agréablement ses appréhensions. Il soupira d’aise, même s’il savait que cette paix ne serait que de courte durée, car, une fois sorti, le froid de la réalité le rattraperait, avec sa kyrielle de doutes et de souffrances.

 Après s’être lavé et essuyé, Lloyd lança un sort à ses vêtements pour les nettoyer. En deux siècles, il avait eut le temps d’apprendre un peu de magie. Il les enfila et prit un essuie pour sécher ses cheveux avant de quitter la pièce, c’est à cet instant que son père tourna deux fois la clé dans la serrure et entra. Lloyd se figea quelques secondes, le fixant d’un air surpris, puis se désintéressa et s’assit en tailleur sur le lit en frottant ses cheveux du tissu déjà humide. Kratos se posta devant lui, le garçon l‘ignora. Enfin, il s’assit à côté de lui, saisit délicatement l’essuie et le tira doucement. L’étoffe glissa de la tête de son fils qui baissa les yeux. L’Ange avança sa main vers son visage et posa sa paume sur sa joue. De son pouce, il suivit la cicatrice que son fils portait. Il commença au sourcil, puis descendit. Lloyd ferma les paupières quand il passa sur la fine membrane, et les rouvrit quand son père retira sa main, lui caressant une dernière fois la joue du dos de son index, avant de rompre leur contact.
- Comment t’es-tu fait ça ?
- La guerre de la réunification…

Une ride de scepticisme apparu sur le front de Kratos.
- Tu y as participé ?
- Bien sûr ! J’ai toujours adoré découper des gens en morceaux ! T’étais pas au courant ? Cracha Lloyd avec une ironie féroce.
Le jeune garçon braqua violemment ses prunelles pleines de reproches vers son père.
- Ils n’ont pas pris la peine de nous le demander, tiens.
Soudain, il fuit son regard et se mit à tortiller un bord de sa chemise entre ses doigts pâles.
- Au départ, il n’y avait que les soldats qui se battaient, dit-il d’une voix brisée, ensuite, après plusieurs batailles, ils n’étaient plus assez nombreux. Et c’était le même problème dans les deux camps. Alors ils ont été chercher tous ceux qui étaient capables de porter une épée. Les derniers combats se sont joués entre des vieillards et des enfants. J’en ai tué des tas, et à la fin, j’ai déserté. C’était pas une guerre, c’était de la boucherie…
Le ton n’avait cessé de diminuer depuis le début de son récit, ses derniers mots n’avaient été qu’un murmure à peine audible. Kratos posa une main sur la tête de son fils, ce dernier lui fit face de son petit visage abattu par le poids de la vie.


- Je veux pas, dit Lloyd, toujours aussi buté.
- Pourquoi ?
- C’est pas ma mère !
- Je ne te demande pas de la considérer comme ta mère, ni Julia comme ta sœur, répondit l’Ange d’une voix posée.
- Je trahirai pas maman ! S’emporta le jeune garçon.
- Lloyd…
- Non ! Je suis pas d’accord ! Je ferai pas comme toi ! Cria-t-il presque.
Il fit demi-tour et voulu partir mais sont père le retint d’une poigne ferme sur son épaule. Ils étaient devant la maison de Raine, Kratos et Julia.
- Lloyd, gronda-t-il, n’oublie pas ta promesse.
Ils entrèrent. La maison était vide, Raine et Julia étaient allées retrouver de vieux amis en ville. Ils firent quelques pas à l’intérieur et une lumière d’origine inconnue se mit à éclairer la demeure. Dehors, il faisait nuit noire, comme ce soir où Lloyd était venu frapper à leur porte en quête d’espoir. Kratos ne le fit même pas visiter, il le conduit directement à sa chambre. La pièce était à l’étage. Les murs étaient ornés d’une tapisserie bleue sobre. Un grand lit à baldaquins trônait en face de la porte, le dos contre un mur, et, de chaque côté, il y avait de grandes baies qui donnaient sur l’immense jardin. Cette façade de la maison était-elle entièrement vitrée ? Lloyd apprécia cet endroit dés que son regard s’y posa, quoiqu’il n’en dit rien à son père.
 Il s’avança vers son lit, suivit par son paternel. Sans même essayer de rester debout, il se laissa tomber sur le matelas. Kratos prit les couvertures et les remonta jusqu’à ses frêles épaules. Lloyd soupira de bien-être. Jamais il n’avait dormi dans un lit plus confortable. Il se lova sous ses draps frais et enfoui profondément son visage dans les généreux oreillers de duvet. Le paradis… Il avait déjà fermé les yeux quand son père lui caressa les cheveux et déposa un baiser sur son front.
- Fais de beaux rêves, mon fils…

 

- Grand frère ! Hurla quelqu’un au-dessus de Lloyd.
Quand le garçon ouvrit les yeux, il découvrit Julia, à cheval sur son ventre
- Tu viens prendre le petit-déjeuner ?
- Hein ?
- Tu sais, j’ai toujours voulu avoir une grand frère, expliqua joyeusement la petite fille, mais papa et maman ils disaient que c’était pas possible ! Et c’était même pas vrai en plus !
Lloyd eut un petit rire amusé.
- Viens !
Julia l’entraîna par le bras jusqu’à la cuisine, qui servait aussi parfois de salle à manger. Lloyd resta sur le seuil, pantois, alors que sa sœur bondissait dans toute la pièce. Son père était assis à table et demandait à sa fille de se calmer. Raine cuisinait et Julia ignorait Kratos.
- Euh… Bonjour… Fit timidement le jeune garçon.
Son père lui adressa un sourire tendre et sa belle-mère se tourna vers lui.
- Bonjour Lloyd, dit-elle avec douceur, assied-toi.

 

 Quelques jours plus tard, alors que Kratos et Raine dormaient, trois coups frappés sur la porte de leur chambre les réveilla. Ils se redressèrent et aperçurent Lloyd qui tenait par les épaules sa sœur dont les yeux étaient terrifiés. La petite serrait un ours en peluche dans ses bras.
- Elle a fait un cauchemar, elle n’arrive pas à dormir, dit Lloyd, fatigué.
Raine fit signe à sa fille de s’approcher. La petite couru se réfugier entre ses parents. S’apprêtant retourner dans sa propre chambre, le jeune garçon fut arrêté par son père qui, sans qu’il n’ait le ne temps de réagir, l’emmena aussi vers le lit. D’un côté, la mère et la fille ; de l’autre, le père et le fils. Il fallut quelques secondes à Lloyd pour chasser sa surprise. Enfin, voyant devant lui Raine et Julia, si sereines, il sentit le cœur de Kratos dans son dos et se blottit un peu plus contre lui. Son paternel, qui perçu son changement d’attitude, le serra plus fort et embrassa sa nuque. Lloyd s’endormit, bercé par les battements de cœur de son père.

Fin

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17 juillet 2008

Chapitre 02: Je te le promets - par Ludovika

- Ce gamin-là ?
- Oui, je le cherche.
- Qu’est-ce que vous lui voulez ? Demanda l’aubergiste, grossier et mal rasé.
- Ce que je lui veux ne vous concerne pas, répondit calmement Kratos.
- Je ne veux pas avoir d’ennuis, moi !
- Où ? L’interrogea encore l’Ange qui commençait à perdre patiente.
Cet homme puant qu’il avait trouvé semblait être la seule personne à savoir où se terrait son fils. Il sentait l’alcool et la transpiration et il tenait une auberge dans le même état que lui qui servait souvent de comptoir de vente de drogue. Kratos avait remonté toutes sortes de pistes pendant des semaines pour finalement atterrir ici. L’homme essayait nerveusement de se débarrasser de l’Ange. Il avait beau être crasseux, il essayait tout de même de garder son secret. S’impatientant, Kratos mit son poing sur le comptoir, l’aubergiste sursauta. Mais quand il desserra sa main, plusieurs pièces d’or en glissèrent. L’homme déglutit avec difficulté. Honnête mais corruptible.
- D’accord, dit-il.
- Alors, où ? Demanda Kratos, irrité par cette perte de temps.
- Près des ruines de Palmacosta, il y a une forêt…
- Et après ? L’interrogea encore Kratos, dont la voix devenait de plus en plus autoritaire.
- Euh… Il y a un vieux manoir, continua l’aubergiste, mal à l’aise.
- C’est tout ?
- Oui…
- Parfait.
Kratos quitta l’auberge. Il n’avait que peu d’informations, mais cela lui suffirait amplement. Il hésita quelques secondes puis se dirigea vers une poste. Il écrivit un message à l’attention de Raine : « Je sais où il est, je vais le chercher. Je ne sais pas quand je rentrerais. Ne t’inquiète pas. Je vous aime.
Kratos. » Le facteur soupira de devoir partir pour une dépêche privée mais sortit son dragon et fila vers Luin. L’Ange se cacha derrière un rocher et déploya ses ailes azur.

 Kratos avait volé tout le jour, mais il était arrivé. Le manoir était là, à l’abandon, et la nuit le rendait encore plus lugubre qu’il devait l’être de jour. Il fit le tour de la bâtisse et entra sans un bruit par une vitre cassée. L’intérieur était plutôt bien conservé. Il était dans une sorte de salon au centre duquel trônait un vieux piano à queue en parfait état. Il n’y avait que quelques étagères dont les livres traînaient au sol. Kratos s’approcha de l’instrument puis ramassa un volume assez épais. Il le prit par la couverture, mais quand il le souleva, les centaines de pages glissèrent et tombèrent sur le clavier qui émit quelques notes qui résonnèrent dans tout le manoir. L’Ange se figea et tendit prudemment l’oreille. Soudain, des bruits de pas précipités se firent entendre. Kratos se jeta vers l’escalier qu’il gravit à toute allure, il traversait les premières pièces quand une fenêtre fut brisée. Enfin, dans la dernière, il se pencha entre les éclats et vit quelqu’un foncer dans la forêt. Il déploya ses ailes et se lança. Il ne voulait pas faire de mal à Lloyd, mais s’il ne se dépêchait pas, il le perdrait peut-être pour toujours.

 Lloyd était rapide. L’Ange fila vers lui. Quand il fut à moins d’un mètre de lui, le garçon se retourna et son père put lire de la peur dans ses yeux. Il referma les bras sur son fils et ils s’étalèrent sur le sol. Leur chute fut plus brutale qu’il ne l’avait prévu. Kratos se releva, sous lui, Lloyd était sonné, sûrement blessé. Il passa un de ses bras sous ses épaules, l’autre sous ses genoux, et le pris contre lui pour le ramener au vieux manoir. Là, il pourrait le soigner et lui parler.

 A l’étage, il trouva un matelas, posé simplement sur le plancher, où il allongea son fils. Il releva un peu son pantalon et vit sa cheville enflée. Ses mains entourèrent délicatement sa jambe et émirent une faible lueur. Lloyd reprit conscience. Sursautant brusquement, il poussa de ses pieds pour reculer. Le garçon était dos au mur, ses yeux fixaient son père avec horreur. Il voulu déposer sa main sur la matelas mais il la retira aussi vite que s’il lavait plongée dans des braises. Kratos tendit la sienne vers lui. Après une longue minute, Lloyd s’avança et glissa sa main blessée dans la grande paume de son père. Ses doigts se fermèrent doucement sur les siens. Le sort de soin avait agi, mais Kratos ne voulait pas lâcher son fils. Après deux cent ans, il le retrouvait enfin.

 Kratos ferma ses paupières pour rassembler son courage. La discussion qui allait suivre s’avérait difficile. Mais quand il ouvrit les yeux, il vit le visage en larmes de son enfant.
- Comment t’as pu ? Gémit celui-ci.
- Lloyd…
- Comment t’as pu trahir maman ?... Et moi ?
Kratos serra les dents alors que son fils posait son front sur ses jambes repliées et qu’il les entourait de son bras libre. Lloyd se mit à sangloter.
- Je t’ai attendu… deux cent ans… Tu t’imagines pas…
L’Ange se leva et se glissa derrière Lloyd. Il s’assit et prit son fils contre lui, placé entre ses genoux. Doucement, il le tourna et le pressa contre son torse. Alors, il le berça tendrement, jusqu’à ce qu’il se calme, puis que sa respiration se fasse plus profonde. Le jeune garçon était épuisé.

 Depuis quand ne l’avait-il plus serré ainsi dans ses bras ? Soudain, il s’en voulu de l’avoir laissé, d’avoir choisi la réclusion plutôt que son fils. Mais on ne revenait pas en arrière, il ne le savait que trop bien. Intérieurement, il se demandait comment aurait été sa vie s’il avait choisi Lloyd à la place des remords. Son existence aurait-elle été plus douce encore que celle de son choix ? Il se détestait. Il se détestait tant de voir son enfant dans cet état : si malheureux, si pâle, détruit. Et si son petit cœur était en ruines, c’était uniquement par sa faute. Il s’autorisa à verser quelques larmes. Lloyd était en vie, il y avait toujours de l’espoir.

 Kratos déposa un baiser dans les cheveux de son fils.
- Je te sauverai, je te le promet, murmura-t-il à son oreille, je te promet que tu seras heureux.

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17 juillet 2008

Chapitre 01: Une ombre - par Ludovika

  Julia écarta doucement des branchages et embrassa l’horizon d’un regard béat. Une étendue verte à perte de vue, sauvage et émouvante. C’était la première fois qu’elle mettait un pied sur le continent de Sylvarant. Ses longs cheveux blancs dansèrent autour de son visage, caressant son regard écarlate. Elle avait des yeux de son père, elle en était heureuse, elle l’aimait profondément. Sa mère aussi, peut-être pas autant.
- Et la mère est amère… Soupira-t-elle.
Elle fila vers l’inconnu, le nez au vent, sautillant dans l’herbe grasse. Enfin, épuisée, elle se laissa glisser au sol. Elle fixait les nuages depuis à peine deux minutes quand son paternel apparu à ses côtés. Kratos s’assit et sa fille se redressa, lui offrant un sourire candide. Il lui caressa tendrement les cheveux.
- Tu aimes cet endroit ? Demanda-t-il calmement.
- Oh oui ! Ca change tellement de Meltokio, c’est tellement plus… Sauvage ! Même l’air me semble plus pur !
- Si ça te plait…
- Tu n’es pas content d’être ici ? Dit Julia, étonnée par la tristesse qu’elle venait voir se dessiner sur le visage de son père.
- Ne t’inquiète pas, ce sont justes de vieilles histoires. J’ai évité cette région pendant longtemps, je n’aurais pas dû, et y revenir après… Deux cent ans… C’est difficile…
- Oh…

 Quand elle était enfant, son père l’avait souvent régalée d’histoires épiques venant tout droit d’un autre âge. Qu’il était un Ange, elle le savait depuis toujours. Parfois, Kratos passait chez les Renégats, ou Yuan venait lui-même pour parler de choses sérieuses ou simplement discuter. Il était étrange, Julia ne le détestait pas, mais elle n’arrivait pas à l’apprécier non plus. D’ailleurs, le Demi Elfe ne jetait que des regards hautains à sa mère qui préférait l’ignorer. La jeune fille n’avait jamais compris pourquoi.

 Père et fille se relevèrent. Près de leur nouvelle maison, callée entre Asgard et Luin, une voix familière les appelait. Julia parti en courant mais Kratos la rattrapa rapidement.
- Arrêtes ! Tu sais bien qu’il est mort quelques mois plus tard ! Cette histoire est terminée ! Dit Génis à sa sœur, visiblement énervé.
- Oncle Génis ! Cria Julia en se jetant au cou du Demi Elfe.
- Ah ! Ma nièce adorée, murmura-t-il.
- Julia… Génis, ton père et moi devons parler de certaines affaires à régler, dit calmement Raine à sa fille.
- Je peux aller me promener alors ? Demanda-t-elle à sa mère. Je sais me défendre !
Raine soupira et son mari se pencha vers sa fille.
- Tu as un ptéroplan ?
- Oui.
- Ne pars pas trop loin, d’accord ?
- C’est promis !
Julia déposa un rapide baiser sur la joue de son père qui lui rendit un affectueux regard. Il se releva en regardant sa fille filer au loin comme une flèche.
- Bon, je rentre, fit Raine en soupirant.
Kratos acquiesça et suivit Génis qui retournait à la base de Triet.

 Après le repas, Raine lisait un livre dans le grand salon, Julia était endormie dans un fauteuil près de l’immense âtre qui réchauffait agréablement la pièce. Dehors, une tempête faisait rage. C’était une grande demeure. Elle comportait nombre de chambres, plusieurs salons et une bibliothèque des plus onéreuses et remplies qu’elle n’ait jamais vu, elle était le cœur de la maison. Dehors, il faisait nuit noire, mais la Demi Elfe n’était pas fatiguée. Elle se leva et posa un regard doux sur son enfant. Elle se pencha et lui caressa la joue. Julia ouvrit lentement les yeux.
- Il est temps d’aller dormir, lui murmura sa mère.
- Papa... revient quand ?...
- Va dormir.
Elle avait trouvé un mot de Kratos où il laissait entendre qu’il ne rentrerait que pendant le lendemain. Julia se leva péniblement et sa mère la guida jusqu’à sa nouvelle chambre. Sa fille se blottit sous les couvertures, déjà somnolente.
- Bonne nuit, maman.
- Bonne nuit, Julia, fais de beaux rêves.
Raine déposa un baiser sur son front et quitta la pièce. Elle se dirigeait à nouveau vers le salon quand trois coups furent frappés à la porte d’entrée.

 Qui pouvait bien les déranger à une heure si tardive ? Peut-être était-ce simplement un Renégat qui leur apportait quelque information. Raine secoua la tête, peu importe… Elle ouvrit l’imposante porte de chêne.
- Kratos ?
Soudain, elle se figea de terreur. Ce n’était pas son mari qui se tenait devant elle.
- Lloyd… dit-elle avec effroi.
C’était lui, elle en était certaine, bien qu’il n’ait plus grand-chose à voir avec le garçon qu’elle avait connu autrefois. De longs cheveux d’un beau marron écarlate descendaient jusqu’à ses coudes, dégoulinants de pluie, glissant sur son visage. Il était vêtu d’un pantalon noir et d’une chemise blanche dont, par endroits, les manches étaient encerclées d’anneaux métalliques. Son visage, très pâle, était toujours aussi doux, quoiqu’une grande cicatrice barrait son œil gauche. Dans sa main, il serait un pendentif dont la chaîne s’était échappée de sa paume. Ses grands yeux carmin la regardaient sans ciller, terrifiés.

 Tous deux étaient sans voix. Lloyd tenta d’ouvrir la bouche pour parler mais aucun son n’en sortit. Ils restèrent ainsi, comme pétrifiés, jusqu’à ce que le regard du garçon se pose sur quelqu’un derrière Raine. Julia tira à la robe de sa mère.
- Maman… C’est papa qui est rentré ? Demanda-t-elle candidement, sans voir son demi frère sous la pluie.
Les yeux de Lloyd s’agrandirent encore. Il faisait non de la tête, refusant de saisir la vérité qui s’étalait sous ses yeux. Julia remarqua que ce n’était pas son père qui était revenu et se tut. Le jeune garçon balafré fit un pas en arrière. Raine avança, voulu le retenir, mais il s’enfuit en courant, les yeux révulsés de terreur.
- Lloyd !
Raine sortit pour le rattraper, mais il était déjà trop tard, il avait disparu sous le couvert des arbres, dans le manteau de la nuit. Sur le sol boueux, elle remarqua le médaillon qu’il avait jeté là, juste avant de fuir.

- Tu es sûre que c’était lui ?
- Oui… je ne sais pas comment il a survécu… mais c’était bel et bien Lloyd…
Ils étaient dans le salon. Kratos, assis dans un fauteuil à haut dossier, se tenait le visage entre les mains alors que Raine était debout face à la vitre et se mettait parfois à faire les cent pas. Sur une table basse devant l’Ange, il y avait le médaillon que la Demi Elfe avait ramassé. C’était le médaillon que Kratos avait donné à son fils, des siècles de là. Il contenait une photo de Lloyd, encore bébé, de Anna, sa mère, et de Kratos.
- Pourquoi nous a-t-on dit qu’il était mort ? Demanda l’Ange d’une voix atone.
- Il était mort ! Enfin…
Raine soupira. Devait-elle tout lui raconter dans les moindres détails ? Il savait déjà tout.
- Deux mois après la réunification, il est tombé gravement malade. Je ne savais pas quoi faire. Je n’avais jamais vu de tels symptômes… Son état n’arrêtait pas d’empirer. Il a souffert pendant des semaines avant de…
Kratos se leva, il vint jusqu’à elle et posa son front sur la vitre glacée de la baie qui donnait sur le jardin. Les paupières closes, il endura en silence les mots de Raine, le calvaire de son fils.
- Il a été enterré… juste à côté d’Anna… Sa tombe doit toujours y être.
Kratos lui jeta un regard en biais avant de se redresser et de s’apprêter à quitter la maison, le visage fermé.
- Où vas-tu ? Demanda son épouse, inquiète.
- A Isélia.
Kratos quitta la demeure et disparu dans la nuit.

 Seulement deux heures plus tard, Kratos était déjà de retour. Des ombres moroses dansaient sur son faciès. Raine le suivit au salon où il se laissa tomber dans le fauteuil au grand dossier en poussant un soupir d’épuisement et de douleur. Ses habits étaient sales, ses mains étaient couvertes de terre ainsi que son visage. Il finit par lever vers elle ses prunelles pleines d’une infinie tristesse.
- Rien, dit-il, la gorge nouée.
- Rien ? S’étonna Raine.
- Rien… La tombe est brisée… Le corps n’y est plus…
Kratos baissa la tête et porta une main à ses yeux. Il pleurait en silence. Raine sentait son cœur se déchirer, elle ne l’avait jamais vu dans un tel état. Elle ne savait que faire. Elle ne pouvait rien faire. Rien n’apaiserait son chagrin et son impuissance la torturait. Elle ne put que se tenir à ses côtés et lui presser l’épaule…

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1 juillet 2008

Chapitre 01: Le drame inattendu - par Alice_Aurion

Lloyd et Colette parcourait le nouveau monde de Symphonia, de nouveaux paysages avaient été créé et lloyd avait promis de récupérer les exphères qui restaient afin d'offrir à ces victimes la paix éternelle. Lloyd était le plus heureux du monde, il était avec celle qui l'aime depuis toujours et il allait bientôt être papa.

Ce qui pouvait être assez surprenant pour son âge. Ils étaient du côté des montagnes de Hima, le paysage avait peu changé, lloyd et Colette les escaladaient car elles étaient peu difficiles à grimper, il ne fallait pas que Colette se fatigue de trop dans son état actuel. Il commençait à faire réellement chaud, le soleil était presque à son zénith. Le jeune couple était encore loin d’arriver à Hima, ils s’arrêtèrent quelques instants pour faire une pause.

« _ Est-ce que ça va Colette ? Tu ne fatigues pas de trop.
_ Je suis désolé de te ralentir comme ça, il fait réellement très chaud.
Lloyd s’était mis à genoux pour être à la hauteur de Colette qui s’était assise sur un rocher. Il lui donna une petite pichenette au milieu du front.
_Tu sais que tu n’as pas à t’excuser tout le temps.
_Désolé…
Lloyd lui souriait paisiblement, il se disait en lui-même que l’on ne pouvait pas changer la nature d’une personne.
_ Après manger, on arrivera certainement à Hima on prendra une chambre à l’auberge, peut-être que l’on verra Pietro.
_ J’espère qu’il va bien ! »

Le visage de Colette rayonnait, elle était heureuse de parcourir ainsi le monde avec Lloyd. Plus tard dans l’après midi, ils arrivèrent enfin à Hima, le village n’avait pas changé à part que la boutique de dragon excursion était devenu célèbre, beaucoup de monde voulait voir le nouvel arbre de Mana qui disait-on qu’il était protégé par un esprit originel ce dont Lloyd et Colette savait bien évidemment (puisque c’est Lloyd qui avait donné le nouveau nom à l’esprit et à la jeune pousse en jurant de le protéger, et il le vénérait au tant que possible).
Ils entrèrent dans l’auberge.

« _ Lloyd, élu, je ne m’attendais pas à vous voir !!
_ Pietro, nous sommes heureux de te revoir, tu as repris l’auberge !
_Oui, le propriétaire est décédé je l’ai donc repris, vous voulez peut-être vous reposé tous les deux.
_ Ce n’est pas de refus, on est exténué. Dit Lloyd en baillant à moitié.
_Je vous réserve une chambre, et pour vous c’est gratis…
_Il ne faut pas parce que je suis l’élu !!
_ Mais non, c’est parce que vous êtes mes amis. »

Sur ce, ils allèrent se coucher car la nuit commençait à tomber. La journée avait été épuisante pour Colette qui s’endormit de suite. Lloyd n’arrivait pas à trouver le sommeil, il décida d’aller faire un tour dehors regarder les étoiles.
« Je me demande si mon père me regarde de là-haut ??? »
Il regarda autour si personne ne le regardait, déploya ces ailes et s’envola, il aimait s’envoler pour regarder les étoiles mais c’était rare qu’il le fasse, il ne voulait pas que tout le monde le sache.
Il partit pendant une bonne heure, lorsqu’il revint, il aperçut une lueur rouge orangé qui ne lui disait rien de bon, il fonça droit sur les montagnes. Tout était en flamme, il appela Colette désespérément, quand soudain il l’aperçut, elle avait sortie ces ailes et ces chackrams, elle se battait contre des soldats. Le cœur de Lloyd ne fit qu’un tour, il sortit les glaives et alla aider Colette.

«  _Tiens bon, je ne te laisserai pas tomber …
Leur combat était acharné, il y avait beaucoup de soldats, du sang jaillissait…
Colette fut éloigné de Lloyd pendant un moment tout en combattant…
_Tiens, tiens, je vous ai enfin retrouvé …
_ Qui es-tu, Que nous veux tu ? Nous n’avons rien fait de mal…
_ Je suis Gidéon, je suis là sur ordre du roi de Tesseha’lla, et mon objectif est de vous éliminer, haha haha…..
_ Pourquoi la paix ne vous suffit-elle pas ?
_ Vous avez bouleversé tout notre système de castes, il fallait bien que quelqu’un paye.
Lloyd engagea alors le duel contre Gidéon, il se défendait bien …quand tout à coup…
_hhhhhhhaaaaaaaaaa
_Coleeeeeeeeeeeeeeeetttttttttte 
Une vision d’horreur s’offrait à Lloyd, une lame transperçait le corps frêle de Colette. Le sang coulait alors sur sa robe blanche, il accourut vers elle en tuant tous les assaillants de Colette.
Il l’a tenait près de lui, des larmes commençait à perler sur son visage.
« _ Non, ce n’est pas possible….
_Lloyd, je…suis…désolé…Son visage s’éteignit dans un dernier sourire à l’attention de son bien aimé.
_NOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNN, COLETTE NE ME LAISSE PAS S’IL TE PLAIT, J’AI BESOIN DE TOI ………….
Mais le corps de la jeune fille restait inanimé. Lloyd pleurait à grosses larmes maintenant sur son corps.
_En voilà un de moins, c’est ton tour maintenant ; déclara Gidéon avec un sourire satisfait.
Lloyd se releva, son exphère s’illuminait pour dégager toute la puissance qu’il gardait en lui, il ne pouvait plus se contrôler. Lloyd déploya ces ailes et commença à réciter un sort alors qu’il n’en avait jamais lancé auparavant.
_JUGEMENT FATAL

Une sphère lumineuse entoura la montagne, l’explosion avait tout rasé, tout le monde était passé dans l’autre monde. Il ne restait plus que lloyd à moitié conscient de ce qu’il venait de faire, il avait le regard livide lorsqu’il prit le corps de Colette, il l’appela mais elle était bien décédée. Il pris alors la décision de retourner à Isélia avec le corps de Colette, ces habits étaient totalement taché du sang de cette dernière.
L’arrivé à Isélia fut assez fracassante ; Lloyd atterrit au milieu de la place au petit matin. Tous les villageois accoururent vers celui-ci.
« _ Phaidra, je suis désolé, Colette est ….nous nous sommes fait attaqué et je n’ai pas pu la protégé. Les larmes coulaient sur les joues de Lloyd, personne ne pouvait imaginer la douleur qu’il ressentait
_Nous lui offrirons des funérailles dignes d’un élu. Dis le maire.
Kratos, qui avait eu un pressentiment, apparut au milieu de la foule. Il vit Colette allongé sur le sol avec à ces côtés Lloyd qui pleurait agenouillé devait elle. Il s’avança vers son fils.
_Que…Que s’est –il passé ?
_Papa, je …je….n’ai pu la protéger….
Il lui raconta avec peine la tragédie de la nuit précédente.
_Dans un premier temps, il faut prévenir tout le monde, dit-il calmement, je vais envoyer des messages à nos amis pour qu’ils viennent le plus rapidement possible.
La journée passa, Lloyd était resté chez Dirk le temps que tout s’organisait. Les amis arrivèrent au fur et à mesure assez rapidement avec les ptéroplanes, mais il n’avait voulu voir personnes avant l’enterrement de sa bien aimé.

Le Lendemain, l’enterrement eu lieu tout le monde était présent : Kratos, Génis, Raine, Sheena, Zélos, Préséa, Régal, tous les villageois portaient le Deuil.
Lloyd était devant, les larmes coulant sur les joues. Génis aborda Lloyd…
_ Je suis désolé Lloyd, je comprends ce que tu ressens.
_ NON, TU NE PEUX PAS COMPRENDRE, J’AI PERDU CELLE QUE J’AIME ET MON ENFANT ET TOUT CA PAR MA FAUTE, TU NE PEUX PAS COMPRENDRE !!!
_ Lloyd calme toi s’il te plaît, lui dit Sheena, tu aurais peut être du changer de vêtement, tout ce sang ce n’est pas bon pour toi…
_LAISSEZ-MOI TRANQUILLE !!!!!!!!!!!
Lloyd hurlait à présent, il déploya ces ailes, elles étaient devenu rouge comme le sang, le regard de Kratos s’attardât sur la couleur de ces ailes alors que son fils dis parut dans les airs.

Il savait que cela voulait dire quelque chose, l’événement avait fait reculer de peur beaucoup de personnes, le silence régnait alors sur le village.
_Je pars, dit Kratos à l’ensemble des personnes
_Attends, tu vas rejoindre Lloyd ??? Lui dit Raine inquiète pour son élève.
_Non, j’ai quelque chose à vérifier sur Kharlan, ces ailes….
_Puis-je venir avec toi, pour étudier la bibliothèque de là bas ….
_ça ne me dérange pas !

 
Le reste de la cérémonie se déroula dans le calme, tout le monde regrettait de ne pas avoir pu consoler Lloyd surtout Kratos. Lloyd avait disparu d’isélia complètement désespérer.

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1 juillet 2008

Prologue - par Alice_Aurion

Sylvarant et Tesseha'lla étaient réunis depuis bientôt cinq ans, le nouveau monde Symphonia régnait enfin dans la paix que recherchait tant d'êtres.
Raine était parti en voyage pour faire accepter les demi-elfes, cela se passait bien pour le moment; quant à Génis lui était reparti à ces études à l'académie de Palmacosta comme il l'avait promis, il obtenait les meilleurs notes de toute l'académie bien sur.
Sheena était devenue le nouveau chef de Mizuho, et les services d'espionnage ninja furent mis à disposition de tout le monde.
Zélos restait fidèle à lui même tout en se ralliant à la cause de raine, il était devenue un personnage politique très important
Kratos était resté sur derrhis-kharlan, dont il est devenu le nouveau chef, ce qui lui conférait le pouvoir de se rendre sur terre quand il le voulait.
Préséa et Régal étaient retourné à Altamira gouverné la société Lézareno. Lloyd et Colette voyageaient à travers le nouveau monde pour récupérer toutes les exphères, ils s'étaient mariés 2ans après la réunification, Colette attendait maintenant un enfant.Le monde réunifié était enfin en paix, tout le monde était heureux, peut être un peu trop...

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30 juin 2008

Sheena et Zélos

z_los_sheena

30 juin 2008

Sheena

sheena_1

30 juin 2008

[OS] Flamberge - par Ludovika


Flamberge

 

« C’est étrange… Voilà plus de quatre mille ans que cela s’est passé… Et aujourd’hui… J’ai recommencé à en rêver… »


Le jeune garçon fut déstabilisé par une violente secousse et tomba au sol. Le volcan déchaînait sa fureur, des roches et des lapilli pleuvaient tout autour de lui. La montagne rugissait, crachait, meurtrière. Se relevant tant bien que mal, il fit juste deux pas et se laissa glisser à genoux devant le gouffre infernal, entre deux coulées de lave. Des larmes de rage et de désespoir inondaient les yeux écarlates de l’enfant torturé et venaient déposer leur goût salé sur ses lèvres fendues. Pourquoi était-il venu ? Parce qu’on racontait que c’était dans ce volcan que sa mère s’était jetée, mettant ainsi fin à ses jours. Le souvenir de sa mère était la seule chose qu’il lui restait. Elle était morte très jeune. Fille unique du chef du clan Aurion, elle avait été forcée d’épouser un général d’un pays voisin qui avait prit le contrôle de la terre de ses ancêtres.


Son dos le faisait atrocement souffrir. Sa chemise déchirée laissait voir des entailles longues, profondes et sales ; trop nombreuses, déplacées sur la peau délicate du jeune garçon.

Le grand guerrier tirait son fils d’une douzaine d’années par le bras, en larmes. Arrivé sur une place de terre battue, au centre du clan Aurion, il le jeta alors brutalement au sol.
- Papa, je suis désolé, je te promets que je ne recommencerai plus ! Suppliait le jeune Kratos dont le père furieux faisait les cent pas autour de lui en l’écrasant de sa toute puissance.
- Ah… Tu me fais honte… Quel diable a bien put nous damner le jour de ta maudite naissance ? Incapable de tenir une épée ! Incapable de te battre ! Incapable de vaincre ! Sale petit incapable ! Tu n’es pas mon fils… C’est un démon qui t’a engendré pour me faire perdre mon trône !
- Papa, s’il te plait !

Le chef du clan se tourna vers deux personnes armées et leur dit :
- Vous ! Venez corrigez cette saleté !
- Combien de coups de fouets, sire ?
- Jusqu’à ce qu’il arrête de pleurer !
- Non ! Papa ! Je t’en supplie ! Criait le jeune garçon.


Son père fit amener une chaise et s’assit pour observer le spectacle. Deux grands poteaux de bois furent dressés sur la place de terre battue, auxquels on attacha Kratos, dont la chemise avait été arrachée pour laisser son mince dos à nu, qui était à genoux, un bras tendu vers chaque pique. La tête baissée et en larmes, il restait silencieux, rien ne le sauverait. Il encaissa un grand nombre de coups, devant le regard hautin et insensible de son père. Les uns après les autres, des dizaines et des dizaines, jusqu’à ce qu’il se calme. Alors, on le détacha, et on le laissa pour mort. Roulé en boule sur la terre sèche, le jeune garçon tremblait, le vent jetant de la poussière sur sa chair à vif.

 


Une secousse plus puissante le fit presque basculer dans la bouche de l’Enfer mais Kratos tint bon. Ce n’était pas encore le moment. Soudain, un jet de flamme sorti du cratère. Sa puissance fit reculer le jeune garçon qui se protégeait de son bras. Quand la flamme se tarit, il vit enfin ce pourquoi il était là.

- Maman… Murmura-t-il.
- Mon fils…

La créature était en suspension au-dessus du gouffre. Elle avait l’apparence d’une femme. Grande, mince avec une longue chevelure, écarlate, comme ses yeux ; sa peau reflétait le feu et d’étranges symboles étaient inscrits sur son corps. L’enfant ressemblait à sa mère, pas à son père. La jeune femme sourit en le regardant, son miroir.

- Que fais-tu ici ? Demanda la créature avec douceur.
- Maman ! Emmène-moi avec toi ! Supplia Kratos en tendant les bras vers elle. Je les déteste tous ! Maman, aide-moi !
- Je sais, je vais te donner le pouvoir de survivre et de te venger. La puissance brutale et dévorante, délicieusement attirante et dangereuse… Dit-elle froidement.


Le jeune garçon hoqueta.
- Mais, maman…

D’un geste gracieux de la main, elle fit apparaître un jet de flammes dans lequel tournoyait une arme sublime.
- Flamberge… Elle a toute la puissance du feu céleste. J’ai besoin de toi, mon enfant. Prend là, elle est à toi, la lame de beauté et de destruction, celle qui enverra tes ennemis rejoindre les abysses.

Comme hypnotisé par l’arme, Kratos se redressa, au bord du cratère, et tendit la main. Flamberge arrêta de bouger, puis, glissa jusqu’à sa paume.
- Accepte-tu d’être le porteur de La Flamme ? Demanda fièrement sa défunte mère.
- Oui.
- Qu’il en soit ainsi.

Une atroce brûlure commença à se répandre sur la peau du jeune Kratos, se dégageant de la garde de l’épée. Il vit avec horreur des traits de feu dessiner des symboles sur son bras. Il se mit à crier quand les flammes atteignirent son épaule. Se tordant de douleur sur le sol pierreux, il sentit la souffrance gagner tout son corps. La créature infernale s’approcha de lui, lui souleva le menton de ses doigts fins et le garçon suivit leur doux mouvement pour se redresser. Respirant avec difficulté, il se leva et serra Flamberge. Sa mère proclama alors :
- Désormais, tu ne peux te résoudre à mourir, et cela, jusqu’à ce que ton enfant après toi, vienne signer le pacte avec moi.

Kratos lui tourna le dos, faisant face à l’horizon. La créature tomba lentement dans le volcan qui se calmait.
- Va maintenant ! Met Flamberge au vent !

 

23 juin 2008

Pauvre sheena

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Line par Naikkoh - Colo par Colette

23 juin 2008

Un zelos dans la nuit

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line par Naikkoh - colo par Colette

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