Chapitre 02: De péripéties en péripéties- par Alienor
Il s’agissait d’un garçon assez jeune, quoique un peu plus
âgé qu’elle, plutôt grand, les cheveux châtains en bataille, il arborait un
regard déterminé mais soucieux. Colette le détaillait de la tête au pied, ne
sachant comment engager la conversation avec lui. Il portait des vêtements que
beaucoup d’enfants avaient à la campagne, et il était sale (du moins c’était ce
qu’elle voyait, mais de toute façon il n’était sûrement pas le seul). Après
avoir été sûrs d’avoir semé leurs poursuivants, ils s’étaient arrêtés pour se
reposer un peu et avaient continué leur chemin en marchant, sans rien dire.
Enfin, ils s’étaient arrêtés devant une bouche d’égout. « C’est
inconfortable mais on y sera en sûreté pour la nuit ! » avait
seulement dit le jeune homme, « Et puis c’est suffisamment grand pour
que deux personnes s’y faufilent. »
Elle lui avait obéi et était entré dans un couloir où l’eau
usé coulait tout droit. Il l’avait suivi peu après.
La jeune fille se tenait maintenant dans un coin et
dévisageait le garçon d’un air perplexe. Il était en train de murmurer dans son
coin et lui tournait le dos. C’est alors qu’elle sentit son estomac grogner.
Avec tout ce qu’elle avait vécu, Colette avait complètement oublié qu’elle
mourait de faim. Elle prit donc son petit sac qu’elle avait gardé sur elle pour
l’avoir à l’œil et fourra la main à l’intérieur. Elle en ressortit une pomme et
croqua le fruit dont le jus s’étalait sur sa bouche. Quand elle eut fini de
manger, elle jeta la pomme et mit de nouveau sa main dans le sac pour chercher
de quoi s’essuyer. Mais elle sentit quelque chose de dur et de froid sous sa
paume. Elle s’en empara et la sortit.
C’était la petite montre en bronze que sa grand-mère lui avait donné. En
repensant à elle, Colette se retint pour ne pas pleurer. De toute façon, elle
ne pouvait pas revenir en arrière, au moment où la guerre n’avait pas encore eu
lieu…
Elle ouvrit le boîtier, et vit le dessin représentant les
moments de la journée et l’heure qu’il était. L’aiguille indiquait qu’on était
encore le soir, mais elle avait avancé. Il était à peu près vingt et une heures.
Elle regarda longuement l’objet quand une voix retentit derrière elle :
« Qu’est-ce que c’est ? »
Elle rentra précipitamment la montre dans le sac et se
retourna vers le garçon qui avait arrêté sa méditation pour se rapprocher
d’elle.
« Ce…ce n’est rien ! Seulement un bibelot sans
importance… »
Le jeune homme fit la moue, puis changea de sujet :
« Tu l’as échappé belle, tout à l’heure ! Si
je n’avais pas été dans le coin, tu y aurais passé… »
Puis il reprit :
« Je ne me suis pas présenté tout à l’heure dans la
précipitation… Je m’appelle Lloyd !
-M…moi c’est Colette… souffla t-elle.
-C’est vraiment dommage qu’on se rencontre de cette manière
là dis donc… Qu’est-ce que tu faisais dans les vieilles rues de Londres ?
demanda t-il.
-Je m’étais égarée… répondit-elle, un peu honteuse.
-Eh bah… Tu dois faire partie de ces gens qui ne sortent de
chez eux à aucun prix sauf pour aller chercher à boire ou à manger… »
Elle rougit et baissa la tête.
« Je ne te réprimande pas ! Je t’ai aperçu ce
matin très tôt lorsque tu es allée chercher de l’eau. Je t’ai suivi à
l’aller-retour. Quand tu es rentrée je me suis dit qu’il n’y avait plus rien à
faire là. Alors je suis parti. »
La jeune fille resta silencieuse, puis soudain il
lança :
« J’ai faim ! Je vois que tu as à manger. »
Sans rien dire, l’adolescente sortit un petit pain et le lui
tendit. Il le prit et l’ingurgita aussitôt. Il ne devait pas avoir mangé depuis
un bon moment lui non plus, pensa t-elle. Après avoir tout avalé et digéré, il
lui dit :
« Bon, il faut dormir maintenant, il est tard et je suis
fatiguée ! Demain va être une dure journée ! »
Elle ne lui posa aucune question sur ce qu’il voulait dire
par « dure journée ». Elle, ce qu’elle voulait, c’était partir vers
la ville la plus proche. Mais elle était épuisée et risquait de s’endormir d’une
minute à l’autre. Elle s’allongea donc sur le sol dur. C’était inconfortable
certes, mais même une planche à clous ne l’empêcherait pas de somnoler. Elle
ferma les yeux et s’endormit, son sac précieusement serré contre elle.
De son côté, malgré ce qu’il avait dit, Lloyd ne pouvait pas
dormir. Il resta donc éveillé jusqu’à ce que le sommeil le prenne tard dans la
nuit…
Une main secoua Colette alors qu’elle était encore endormie.
Elle se leva en se frottant les yeux et se demanda où elle se trouvait. Puis
les évènements de la veille lui revinrent en mémoire et elle déglutit
péniblement. Face à elle se trouvait un jeune homme qu’elle mit du temps à
reconnaître, et se rappela que c’était celui qui l’avait aidé à se sortir du
pétrin dans lequel elle s’était fourrée.
« C’est bon ? Tu es réveillée ? On doit
partir !
-Où ça ? demanda t-elle, d’une voix encore un peu
ensommeillée.
-On quitte Londres ! Je dois partir à Bristol ! Je
suppose que tu n’as nulle part où aller, donc, suis–moi ! »
Le nom de la ville eut l’effet d’un déclic dans la tête de
Colette.
« Bristol… C’est là-bas que je vais moi aussi !
-A la bonne heure ! lança t-il, on n’aura qu’à faire le
chemin à deux ! »
L’adolescente n’avait pas envisagé cette perspective.
« Euh… d’accord… fit-elle, qui ne savait si elle devait
être inquiète où rassurée d’être accompagnée.
-Ne t’inquiètes pas, lui dit Lloyd, qui avait deviné ses
pensées, il vaut mieux être plusieurs que seul sur la route d’une ville à une
autre, sinon, on risque de se faire prendre par les gars du coin ! C’est
un peu ce qui s’est passé hier, avec les types. Ils ont vu que tu étais seule
donc il fallait en profiter. Face à plusieurs personnes ils n’oseront jamais s’attaquer.
Il n’y a donc rien à craindre ! »
Ces paroles réchauffèrent quelque peu la jeune fille qui se
trouva plus détendue. Puis elle prit son sac et se leva.
« Allons-y alors ! » dit-elle.
Lloyd sourit et emprunta le long couloir qui traversait les
égouts.
« Pourquoi empruntons-nous ce chemin là ?
-Ben à ton avis ? jeta t-il, On n’allait pas retourner
dans les vieilles rues ! Imagine qu’on croise les types d’hier ! C’est
sûr cette fois on passera un sale quart d’heure et il n’y aura personne pour
nous sauver crois-moi ! Alors il n’y a pas d’autre alternative !
-Ah, oui c’est vrai, excuse moi il y a des fois je suis un
peu bête ! » fit elle d’un air contrit.
Le garçon haussa les épaules et se retourna pour continuer à
marcher. Elle le suivit.
Ils marchèrent un bon moment, et pendant ce temps-là,
Colette s’embrouillait dans ses pensées. Qu’avait-elle pu bien faire pour se
retrouver là ? Pourquoi s’était-elle fourrée dans un tel guêpier ?
Dans une autre vie elle aurait bien pu maudire sa grand-mère qui était l’auteur
de la cause de pourquoi elle était ici, mais elle ne le fit pas, par respect
pour cette dernière.
De nouveau, elle détailla le jeune homme. La seule chose
qu’elle n’avait pas eu le temps de voir était son visage. Il avait des yeux marron
foncés qui le rendaient plutôt beau, son visage était ovale et respirait la
liberté. Il devait avoir un rôle dans la sécurité du pays, songea t-elle. Cela
la rendit encore plus détendue. Elle était protégée par quelqu’un qui ne se
laisserait pas facilement marcher sur les pieds. Elle se surprit à en éprouver
de la fierté.
Mais en même temps, il y avait quelque de bizarre chez cet
adolescent. Ses gestes, ses mouvements, son physique et sa façon de parler…
Tout cela lui était familier.C’était
comme si je le connaissais !
se dit-elle, étonnée. Pourtant elle ne se souvenait pas l’avoir rencontré dans
son enfance. Alors qu’est-ce que cela voulait dire ?
« On est arrivés ! » lança Lloyd, à la
cantonade, mettant fin à ses pensées toutes aussi farfelues les unes que les
autres.
Ils étaient arrivés auprès d’une échelle qui montait vers la
terre ferme.
« C’est ici tu crois ? demanda la jeune fille
surprise.
-Que crois-tu donc ? Je connais la ville comme ma
poche ! Qu’est-ce qui se passerait si j’avais un mauvais sens de
l’orientation et que l’on se perdait ? »
« Un vagabond » pensa Colette. Elle repoussa cette
idée, elle n’était pas une personne de mauvaise foi tout de même !
« Je sais que ce n’est pas très respectueux de ma part
mais je vais monter en premier ! Juste pour voir si la voix est libre…
-D’accord… » acquiesça-t-elle.
Il prit donc la barre de l’échelle et commença à monter.
Arrivé en haut, il retira la bouche d’égout et faufila la tête à l’extérieur.
« C’est bon ! On peut y aller ! » cria
t-il, vers le bas.
Elle prit donc son courage à deux mains et empoigna la
barre. Elle commença à grimper vers la sortie.
Les premiers vents froids du mois d’octobre l’accueillirent
en pleine figure. Cet air frais lui fit du bien. Durant sa promenade dans les
égouts, elle avait dû supporter l’odeur des ordures et des eaux sales. Elle se
remplit les poumons d’air pur et sortit. Lloyd ferma la bouche d’égout.
« Maintenant, en route ! »dit il.
Ils se trouvaient dans une rue plus propre que celle qu’ils
avaient quittée la veille. Il n’y avait personne, bien entendu. Ils marchèrent
côte à côte pendant un moment et arrivèrent finalement devant une sorte de tunnel qui empestait à
dix mètres à la ronde!
« Oh non !!! » soupira Colette. Aujourd’hui
n’était pas vraiment un jour très propre se dit-elle. Mais bon, elle n’avait
pas trop le choix au fond…
« C’est une des seules sorties de la ville.
déclara son compagnon, je préfère passer par là parce qu’on ne sait jamais. Il
se peut que l’entrée de la cité soit bloquée ! Je n’en suis pas sûr mais
déjà que peu de gens sortent de là… »
La jeune fille comprit qu’ils allaient devoir emprunter ce
chemin. Elle poussa un nouveau soupir désespéré.
Lloyd s’effaça devant elle.
« Honneur aux dames ! » dit-il, pour rendre
la situation plus joyeuse même si ce n’était pas vraiment le moment.
Cette tentative parvint à arracher un sourire à sa voisine,
qui passa devant lui. Il redressa la tête avec fierté.
Les yeux de Colette, à force de voir du noir, commençaient à
s’accoutumer à l’obscurité. Mais si ça continuait ainsi, elle finirait par
croire qu’elle était devenue aveugle. Elle commençait à regretter l’atmosphère
des égouts, qui était quand même plus supportable. Elle devait se pincer le nez
pour éviter de sentir les effluves. Elle allait devenir comme les rats, à force
d’avoir affaire à ce genre d’odeur !
Ils continuèrent d’avancer quand ils entendirent des pas qui
semblaient venir dans leur direction. Lloyd fit un geste et la plaqua contre le
mur. Les bruits de pas résonnèrent encore un moment, puis s’arrêtèrent. Il
soupira d’aise, quand une voix se fit entendre :
« Lloyd, Lloyd Irving ! C’est toi ? »
Elle se répercutait en écho.
« Qui est là ? demanda l’adolescent.
-Un envoyé du patron ! Il m’ordonne de te conduire
directement à lui !
-Entendu. » Lui répondit le garçon.
Il fit signe à Colette de le suivre et elle obéit. Après
avoir marché à tâtons tant bien que mal, ils aperçurent enfin la lumière du
jour au bout du tunnel. Elle respira l’air à grandes goulées lorsqu’ils
sortirent, un peu essoufflés. La jeune
fille, après s’être peu à peu accoutumée à la lumière, put discerner les traits
de l’homme qui leur avait demandé de le suivre. C’était un grand brun d’une
trentaine d’année, du moins c’était l’âge qu’elle lui donnait, parce que ses
cheveux grisonnaient déjà. Ses petits yeux fatigués étaient gris foncés. Il ne
semblait même pas la remarquer, son attention se reportait directement sur
Lloyd.
« Où va-t-on ? » demanda t-elle.
L’homme l’ignora et son voisin lui fit signe de se taire. Un
peu vexée, Colette ne dit plus rien.
« Quelle est la marche à suivre ? répéta t-il, car
il semblait que l’homme avait reçu l’ordre de ne parler qu’à lui, qu’il soit
accompagné ou non.
-La base n’est pas loin d’ici, et le maître désire te voir
pour te faire part de quelque chose avant que tu ne partes pour la prochaine
ville.
-Bien, alors qu’attends-tu pour m’amener jusqu’à
lui ? »
Pour toute réponse, son interlocuteur tourna les talons,
signe qu’il fallait le suivre.
Ils marchèrent de nouveau un bout de chemin. Colette, elle,
commençait à en avoir assez de toujours marcher. Ses jambes lui faisaient mal
et elle avait des ampoules aux pieds. Mais elle ne s’en plaint pas, alors que
n’importe quelle autre fille de son âge aurait supplié pour pouvoir s’arrêter,
peut-être même crié.
Ils arrivèrent à une rangée de maisons qui semblaient tout à
fait normale pour les gens naïfs. Mais en regardant bien, Colette remarqua que
quelque chose dans ces habitations clochait. Elle attendit d’en savoir plus.
En ouvrant la porte d’une des maisons à l’aide d’une clé,
leur guide contempla pour la première fois la jeune fille d’un œil soupçonneux.
Lloyd perçut ce regard.
« Ne t’en fais pas, elle n’est pas dangereuse, j’en
suis sûre ! »
L’homme sembla se détendre et détourna son regard vers la
porte. Mais il restait tout de même sur ses gardes, prêt à réagir si elle
faisait le moindre faux-pas. L’adolescente, quant à elle, restait silencieuse.
Enfin la porte s’ouvrit et leur guide leur fit signe
d’entrer. Lloyd fit ce qu’il lui demandait et Colette le suivit.
Ils entrèrent dans un grand hall, et le jeune homme et son
camarade, qui semblaient bien connaître les lieux, se dirigèrent vers les
escaliers. Se sentant de trop dans ce genre d’environnement, Colette les suivit
en restant un peu en retrait. Le garçon et l’homme échangèrent quelques mots,
puis quand il furent arrivés en haut, ils continuèrent tout droit. Jusque là
tout avait l’air normal. Ce fut quand ils arrivèrent à un nouvel escalier qui
descendait cette fois à la cave qu’elle commença à trouver cet endroit vraiment
bizarre. Normalement, d’après elle, les escaliers menant aux réserves de
nourriture étaient en bas !
Pourtant elle les suivit sans discuter, attendant d’en
apprendre encore plus.
Quant ils arrivèrent à une porte un peu plus bas, l’homme
voulut lui interdire d’entrer, mais Lloyd le raisonna :
« Si elle était la complice d’une quelconque personne
désireuse de connaître notre cachette, il y aurait un bon moment qu’elle se
serait enfuie pour rapporter l’information ! »
Il la laissa donc entrer, mais il continuait de la lorgner
d’un œil de plus en plus méfiant. Elle préféra se tenir à carreaux pour ne pas
l’alerter davantage.
La porte se referma derrière eux et leur guide les conduisit
pièce par pièce. Des pièces où se trouvaient beaucoup de gens, hommes et femmes
de toutes les origines semblait-il. Enfin, ils arrivèrent dans un bureau.
La porte se referma sur l’homme et Colette vit une autre
personne qui se trouvait derrière le bureau. C’était un autre homme plus mince
que celui qui les avait accompagnés mais qui semblait avoir un sacré pouvoir
sur toutes les personnes qu’ils avaient vues.
« Alors, mon cher Lloyd, tout s’est très bien passé?
-Oui, très bien, » répondit le jeune homme, qui
semblait avoir du respect pour cette personne.
L’homme jeta un bref coup d’œil sur la jeune fille.
« Qui est-ce ? demanda t-il.
-Une londonienne…Elle était en mauvaise posture… Fallait
bien que je lui vienne en aide !lui répondit son jeune subordonné.
-C’est bien… On voit que tu as toujours une grande pitié
pour les gens… Mais tu sais quelquefois ce qu’il en coûte de leur venir en
aide… » lui reprocha son patron.
Le jeune homme baissa la tête, comme un gamin pris en faute.
Il devait se rappeler de mauvais souvenirs, devina Colette. Cet homme qui
devait être le chef s’adressa soudain à elle :
« Quant à vous jeune fille, vous avez peut-être atterri
soi-disant par hasard chez nous, je vous conseille de vous faire toute petite
et de vous soustraire à nos activités. Je vous en remercierai
volontiers. »
Elle sentit une bouffée de colère monter en elle.
Pour qui la prenait-il ? Pour une espionne sûrement. Elle y ressemblait
tant que ça ?
Elle jeta un coup d’œil à Lloyd. Il ne disait rien. Cet
homme devait les diriger d’une poigne de fer pour qu’il soit aussi soumis. Et
dire qu’à l’extérieur il avait l’air tellement libre !
Lloyd se racla la gorge :
« Vous désirez me voir au fait chef ?
-Ah… oui ! C’est vrai ! Etant donné que tu es l’un
de mes subordonnés les plus doués en travaux manuels et donc en technologie, je
voudrais que tu vérifies quelque chose pour moi.
-Qu’est-ce que c’est ?
-Il faut que tu voies pour comprendre. »
Il lui fit signe de le suivre. L’adolescent lui emboîta le
pas. Colette se demanda si elle devait les suivre ou non, puis, poussée par la
curiosité, elle ne résista pas plus longtemps.
Mais alors qu’ils entraient dans une vaste salle, un garde
lui bloqua le passage. Elle ne put donc pas aller plus loin.
Le grand homme, aux cheveux longs attachés en queue de
cheval, ne lui prêta pas plus d’attention qu’à un insecte. Lloyd, lui, semblait
occupé à détailler quelque chose.
De là où elle était, Colette entraperçut une sorte de
machine qui semblait être tout droit sorti d’un film de sciences fictions (Oui
bien sûr je ne sais pas si les films de sciences fictions existaient déjà à
cette époque là, mais je n’avais rien d’autre à mettre !^^’’’) !
Une sorte d’ordinateur énorme qui semblait venir d’un futur
proche ! Cette pensée l’excita.
« Qu’est-ce que c’est que ça ? demanda Lloyd
-Justement, on n’en a aucune idée ! Un de nos membres a
retrouvé ça par hasard alors qu’il était de garde cette nuit. Nous nous sommes
dit que tu pourrais nous dire ce que ça pourrait bien être… Mais si tu n’en as
aucune idée toi non plus…
C’est alors que la terre se mit à trembler. Colette trébucha
et Lloyd et son chef détournèrent leur attention de la machine.
« Qu’est-ce que… » commença l’homme, mais un
nouveau tremblement le fit taire.
Lloyd aida Colette à se relever et le garde sortit pour voir
ce qu’il se passait.
« Lloyd, reste ici ! ordonna son supérieur. Je
vais voir ce qui se passe ! Je reviens tout de suite.
Aussitôt il sortit.
Restés seuls, Lloyd étudia rapidement la machine tandis que
Colette le regardait faire, effrayé.
Mais le tremblement de terre, car ça devait en être un,
s’arrêta brusquement.
« Qu’est-ce qui se passe ? questionna Lloyd,
étonné
-Je… je ne sais pas… » fit Colette, désemparée.
Il s’avança au milieu d’un grand cercle pour jeter un coup
d’œil quand soudain la terre recommença à trembler. Le sol se fissura et il en
sortit un trait de lumière éblouissant. Le jeune homme tomba.
« Lloyd ! » hurla Colette.
Elle courut vers lui mais elle trébucha et tomba. Un grand
cercle lumineux se dessina autour d’eux et ils n’eurent pas le temps de crier
au secours. Ils sentirent leur corps partir en fumée, comme s’ils étaient en
train de se désintégrer! Puis la lumière disparut subitement et les fissures se
refermèrent…
Le chef arriva en trombe dans la pièce et réussit à
articuler quelques mots :
« Qu’est-ce… »
Mais il se tut. Dans la pièce, il n’y avait plus personne…
Chapitre 07: Une nouvelle amie - par Ange de Cristal
Les trois filles étaient restées sur place, étonnée de cette
soudaine apparition. Qui donc était ce type ? Ange avait pu ressentir une
aura maléfique s’en dégageant, même si c’était très faible… Ou alors,
dissimulé. L’étonnement se dissipant peu à peu, elles prirent conscience de la
réalité, et du fait qu’elles étaient entourées d’une bande de curieux, qui
devaient se demander d’où était venue la gigantesque lumière blanche de
l’attaque d’Ange, ce qu’était la sorte de louve bleue qui se frottait aux
jambes de celle-ci, et pourquoi Colette et Sheena était dans un état pitoyable.
Gênées, et ne voulant pas subir de questions supplémentaires, les trois filles
se réfugièrent dans un coin plus calme pas loin du casino.
« Ces saloperies de types ! Vociféra Sheena.
Voyez dans quel état ils nous ont mis !
- On devrait aller voir Raine, proposa Colette. Elle
soignera nos blessures !
- Attendez… »
Au lieu de se risquer de nouveau à aller dans un endroit
fréquenté dans leur état actuel, Ange se chargea de soigner les blessures des
deux autres, et d’ordonner à la petite louve de les accompagner en restant dans
les airs, histoire de se faire moins remarquer…
« Maintenant, nous pouvons y all…
- Ah bah vous étiez là ! On vous cherchait partout ! »
Lloyd et Zélos venaient de se pointer. Apparemment, ils les
cherchaient (du moins, Colette et Sheena) depuis un petit moment. Ange se mit
de nouveau à l’écart, pour ne pas déranger. Elle se sentait toujours un peu mal
à l’aise, puis ce qu’ils voulaient aux filles ne devait pas regarder plus que
ça.
« Ont était…
- Allons allons Sheena, te cherches pas d’excuses, on sait
très bien que t’étais partie draguer les me… Coupa Zélos, qui n’eu pas le temps
de terminer sa phrase.
- Parles pour toi abruti ! C’est pas moi qui passe mon
temps à draguer toute les nanas qui passent ! Alors garde tes réflexions
pour toi tu veux !
- Oh, ça va, t’énerves pas…
- Si je m’énerve ! On viens de se faire attaquer par un
type louche, et toi, tu trouves encore le moyen de…
- Un type louche ? Cette fois, ce fut Lloyd qui coupa
la parole à la Ninja. Quel genre de type ?
- Le genre à Shee…
- Zélos, la ferme !
- Bah, vous lui avez foutu la raclée non ? Vous ‘avez
pas l’air mal en point alors je voie où est…
- Si on s’en est sorti et si on n’a pas, enfin plus de
blessures, c’est grâce à Ange, sinon, on était cuites !
- Ange ? »
La jeune fille en question était toujours à l’écart, en
train de caresser sa louve, à tel point qu’elle c’était faite oublier 5
minutes. En entendant son nom, elle se tourna vers le petit groupe, l’air
interrogateur, genre comme-si-j’avais-rien-entendu…
« Oui, merci Ange, reprit Colette, on te doit une fière
chandelle !
- Ah euh… C’est rien, c’est rien…
- Bah, au moins, elle, elle sait foutre une râclée à un seul
type… Même à deux, vous y arrivez pas, t’es tombée bien bas Sheena...
- Mais tu vas te taire bordel ! Déjà, le type est
arrivé qu’à la fin, c’est pas lui qu’on a combattu, mais sa bande, qu’il
soignait à distance. Pas moyen de les affaiblir, et sans l’intervention d’Ange,
on serait sûrement plus de se monde Colette et moi ! » Hurla Sheena
exaspérée dans les oreilles de Zélos.
Lloyd sembla enfin se réveiller lorsqu’il entendit que sa
chère Colette avait failli y passer.
« Bon sang Colette, la prochaine fois, je sais pas
moi, essaie de m’appeler ou…
- Oooh comme c’est mignon… »
Ce fut, comme on dirait, la remarque de trop. Un gros *SBAF* retentit bien fort. Bruit très reconnaissable d’une baffe donnée à un certain Zélos par une Sheena remontée à bloc, si remontée qu’elle se dirigea vers la plage, rouge de colère. Lloyd et Colette, se retenant de rire, décidèrent de s’éclipser discrètement afin de se lâcher ailleurs, sans risque de vexer qui que se soit… Ange elle, victime de la scène, ne savait pas comment réagir. Coincée entre l’amusement et la gêne (Nan parce que c’est vrai quoi, il avait été bien énervant avec ses remarque par rapport aux évènements passés), elle ne savait pas si elle devait aller lui parler à lui, ou alors suivre Sheena et tenter de la calmer (Ewina descendait d’elle, donc elle connaissait ce genre de caractère, et comment réagir), ou alors si elle devait elle aussi partir dans son coin et de se mêler de son c… euh, ses affaires. Mais la pensée envers Ewina fut la plus forte, et se rendant compte que son amie lui manquait, elle décida d’aller plutôt vers son ancêtre, histoire de la retrouver un peu, enfin, façon de parler. Ou de voir.
Suivit de sa louve s’amusant à faire des acrobaties
aériennes, elle laissa elle aussi un Zélos étonné clouté sur place et se
dirigea vers la plage. Elle ne mit que peu de temps à y retrouver Sheena qui
calmait ses nerfs en tentant, sans succès, de faire des ricochets avec les
galets qui traînaient sur le sable, ce qui avait le don de l’énerver encore plus…
« Tu devrais les lancer moins fort et plus à plat si tu
veux qu’ils rebondissent sur l’eau ! »
La Ninja fit volte face, et voyant qui était son
interlocuteur, sembla se calmer un peu.
« Ah, c’est toi… Bah, je m’attend même pas à y
arriver, je veux juste me calmer… Ce mec me soûle de plus en plus…
- C’est ton petit ami ? »
LA question à pas poser, car Sheena failli s’étrangler. Elle
balança le galet qu’elle avait en main le plus fort possible dans l’eau, et se
laissa tomber sur le sable frais, l’air boudeur. Céleste se posa et alla se
blottir contre elle, ce qui sembla la calmer un peu plus.
« Non, ça l’était ! C’est à cause de se
comportement d’ailleurs que ça n’a pas marché… Ce m’exaspérait au plus haut
point, puis môsieur pouvait pas s’empêcher de continuer de draguer toutes les
filles du coin, et jalouse comme j’étais, je pouvais plus le supporter… »
Ange se senti encore plus gênée… Elle ne savait pas si
c’était bon ou pas que Sheena se confie à elle de la sorte, alors qu’elle se
connaissaient à peine… Il y avait déjà eu tant d’histoires et de doutes que ça
risquerait d’en rajouter…
« Euh, je suis désolée pour ça mais, tu n’es pas
obligée de…
- De te parler de ça ? Bah, dans un sens, ça me fait du
bien… Tu voies, je peux pas en parler aux autres garçons du groupe, ils
comprennent rien… A part peut-être Régal mais il est toujours occupé… Génis est
trop jeune, Lloyd pense trop à Colette, et Kratos s’entraîne tout le temps…
Quand aux filles, Raine trouve toujours le moyen de s’extasier sur une pierre ancienne
en pleine conversation, Colette ne tilte que sur la moitié des choses et Préséa
parle quasi jamais… Alors tu voies, ça me fait du bien de pouvoir enfin… »
Elle se stoppa net. Zut, elle c’était encore laissée
emportée, si ça se trouve, Ange se fichait royalement de tout cela. Elle avait
ses soucis de son côté, alors pourquoi l’ennuyer avec des histoires de couple
débiles supplémentaires ? Mais la jeune Elue était compréhensive, et en
même temps heureuse de pouvoir se rapprocher de quelqu’un, alors elle continua
sur le ton de la conversation :
« Je comprend… Ca doit pas être évident tous les
jours… Puis entre nous, moi aussi il m’a soûlé avec ses remarques tout à
l’heure…
- Ca, c’est tous les jours comme ça… En général, je réplique
gentiment, mais les derniers évènements
font que… Enfin bref. Tout ça pour dire qu’au final, je préfère l’avoir en ami
que…
- Euh, je me mêle peut-être de ce que me regarde pas mais…
Tu trouves pas que c’est un peu bête de plaquer une relation par jalousie ou
autre ?
- Oui et non… J’ai eu ma chance, et ça c’est mal passé. Tu
sais, des fois, même si on s’entend bien avec une personne, quitte à avoir une
relation plus proche, on est pas forcément fait pour être ensembles… Rester
juste ami est ce qu’il y a de mieux, et je crois que c’est mon cas… (NDLR : là je parle de mon expérience
perso avec un de mes potes ! XD Un ti clin d’œil quoi ! :p )
- Si tu le dis… »
Les deux jeunes filles restèrent une bonne partie de la soirée à discuter ainsi, de tout et de rien, avant de se rendre compte qu’il serait peut-être l’heure d’aller dormir pour les quatre heures et demies restantes si elles voulaient pas être trop crevée le matin pour aller vers la capitale…
Coin
Blabla :
Lecteur : Tu modifierais pas les relations entres les persos comme ça t’arrange par hasard ?
Ange : Bah ouai, comme tous les auteurs ! XD
Chapitre 06: La louve bleue- par Ange de Cristal
Le
reste de la journée c’était passé sans trop d’encombres… Le groupe de Lloyd
avait décidé qu’ils iraient à Meltokio le lendemain pour tirer les choses au
clair. Ange était quand même restée en retrait. Même si les autres commençaient
à mieux la considérer après ce qu’il c’était passé. Génis avait même promis de
retrouver Ewina pour lui faire des excuses. Mais ça en restait là. La jeune
fille ne parlait pas à grand monde, de peur de changer autre chose dans le
court de l’histoire…
L’invocation de Tiamat était déjà une nouvelle règle enfreinte…
Le
soir était tombé sur la ville Balnéaire. Les gens avaient déserté la plage pour
se rendre du côté du casino ou du théâtre, où les spectacles y étaient
réguliers. Curieuse de voir ce que cela donnait 1000 ans plus tôt, Ange c’était
laissée prendre au jeu. Le thème du soir n’était autre que moqueries et rumeurs
sur le personnage libéré quelques heures plus tôt. Mais cela ne faisait pas
rire la jeune fille… Elle était trop inquiète pour son amie qui s’était fourrée
elle ne savait où, et les histoires sur le Pontife ne faisaient que resurgir
cette inquiétude de plus belle !
Elle décida donc de tenter du côté du casino. Pour atteindre celui-ci, il fallait
traverser une sorte de pont, curieusement désert. Intriguée, alors qu’il y
avait tant de monde avant, Ange s’y engagea avec prudence. Et la raison fut
vite dévoilée. Ce que ces gens évitaient, c’était une bande de roublards, qui
traînaient dans le coin. Ce genre de personnage ne lui faisait pas peur, les
Désians étant comme eux à son époque… Elle s’avança donc d’un air décidé sous
leurs regards moqueurs. Au départ, elle pensait ne pas y faire attention, et
s’ils la cherchaient, bah, ils la trouveraient ! Mais des couinements
plaintifs retinrent son attention. Deux d’entres eux étaient occupés à
martyriser un chiot… Enfin, une sorte de chiot, pensa Ange, car celui-ci avait
du poil de couleur bleu, et des pattes qui ressemblaient plus à celle d’un
ours…
Cela ne la détourna pas pour autant de ce sinistre spectacle. La jeune fille
détestait que l’on maltraite les animaux. Elle s’apprêta à leur montrer de ce
dont elle était capable, mais deux silhouettes connues voulaient également se
mêler de l’affaire.
«
Mais ? Qu’est ce que vous faites ? Vous êtes fous de vous en prendre
à une bête sans défense ?
- Ne t’en occupe pas Colette, ces types n’ont que de l’air à la place du
cerveau ! Laissez ce chien vous autres ! Ou sinon…
- Sinon quoi ma jolie ? Tu te croies impressionnante peut-être ? A part
tes formes généreuses, il n’y a pas grand-chose à tirer de toi… »
Sheena (car c’était elle), se renforgna. A chaque fois, c’étaient tout ce que ces
types du genre trouvaient à lui dire. A la même manière qu’Ewina, elle prit ses
cartes et invoqua un esprit. Ange, à l’écart, regardait la scène. On ne
semblait plus se préoccuper d’elle, ce qui l’arrangeait. Elle pourrait
intervenir sans soucis en cas de problèmes. Ce dont elle ne douta pas, car elle
sentait que ces types n’étaient pas ce qu’ils semblaient être au premier abord.
Le
combat commença. Sheena prit très vite l’avantage sur ces gros balourds avec
son agilité. L’esprit du vent infligeait des dégâts conséquents, mais contre
toute attente, les roublards ne semblaient pas ciller… Comme si quelqu’un les
soignait à distance… En tout cas, il était discret le soigneur… Ange tentait de
le repérer, mais elle ne voyait personne. Et tout prit une autre tournure.
Colette c’était à son tour engagée dans la bataille, son amie commençant à
fatiguer sérieusement, la bataille contre les chevaliers pontificaux ne leur
ayant pas vraiment laissé le temps de se reposer. L’esprit faiblissait aussi, et
un coup fatal le fit disparaître. Privées d’un moyen d’attaque supplémentaire,
les filles étaient mal parties…
Le « chien », lui, était assit, et regardait la scène. Il était très
calme, et il n’avait plus aucune trace de blessures. En regardant mieux, Ange
vit qu’il ressemblait plutôt à un loup… Un loup avec du poil bleu sur le dos,
une corne dorée sur la tête, une aile à chaque patte avant et une sorte de
collier de cristaux de glace. Cela rappelait vaguement quelque chose à la jeune
fille… Une image… Mais où ?
L’heure n’était pas vraiment à la réflexion. Sheena était épuisée, et Colette ne
tiendra plus très longtemps. Et personne aux alentours pouvant leur prêter main
forte. Ange n’aurait aucun mal à se défaire de cette bande, mais si ils étaient
soignés à distance, cela pourrait être aussi dangereux pour elle… A moins de
frapper fort du premier coup, ce qu’elle ne voulait pas vraiment faire, au vue
des conséquences à subir ! Mais elle n’avait pas le choix, et ils ne
faisaient pas attention à elle…
« Alors les minettes, on fait moins les fières hein ? Voilà ce qui arrive
lorsque l’on s’en prend à nous… J’espère que vous êtes prête à subir les
conséquences !
- Pfff, bande de lâches ! Vous avez besoin de vous
mettre à dix contre deux filles ! Leur répliqua Sheena.
- Lâchez-moi ! Hurlait Colette dans son coin.
- Allons allons, on veux juste rigoler un peu…
- Ca suffit ! »
Une lumière aveuglante… Un cercle magique… Une fille
s’avançant… Un cristal brillant… Un hurlement… Un bruit d’aile…
« Sheena à raison, vous n’êtes même pas foutu de vous
battre deux contre deux ! Avoir besoin d’être à plusieurs sur une personne
plus faible… Si le mot lâcheté ne fait pas parti de votre vocabulaire alors… Je
vais vous montrer ce que c’est, de se faire vaincre par plus fort que
vous ! »
Son ton était calme, son regard effrayant, mais serein, ses
cheveux volaient sous la puissance magique que dégageait le cercle, son cristal
bleu illuminait son visage, sa main s’abaissa, et le nom du sort fusa…
« JUGEMENT DIVIN ! »
Les rayons lumineux frappèrent avec précision et sans pitié.
Des cris de peur et de surprise jaillirent des bouches.
Mais Ange n’entendait plus rien, et déjà, c’était noir…
Elle ouvrit les yeux. Comme lorsqu’elle faisait ce genre de
sort, elle se retrouvait là, dans ce néant, seule, le temps que ça passe. Elle
le faisait rarement, mais telle était la conséquence de son puissant pouvoir…
Mais cette fois-là, elle n’était pas seule… Le hurlement du loup et le
bruissement d’aile l’accompagnaient encore… Et bientôt, la bête apparu devant
elle. Pas comme le petit louveteau maltraité, mais comme un esprit originel
féroce. Bien plus grande, plus intimidante… Tel l’esprit originel de la glace,
1000 ans après. Céleste, la louve ailée, Héritière de Celsius, se tenait fasse
à l’Elue de Tesséha’lla. Le froid se répandit alors très vite, et c’était le
seul auquel Ange était sensible. Ce froid pénétrant entrait en elle, et
paradoxalement, lui réchauffait le cœur. Dans son monde, ce n’est pas elle qui passe les pactes avec
les esprits, mais se sont les esprits qui choisissent leur maître !
Du coup, ça avait été plus rapide ! Ange se réveilla
quelques minutes plus tard, le pacte avec Céleste lui ayant rendu ses forces.
Au dessus d’elle, Colette et Sheena la regardaient avec inquiétude.
« Ca va, ne vous en faites pas ! Les
rassura-t’elle.
- Qu’est ce que… C’était ? Demanda Sheena.
- Mon vrai pourvoir ! Expliqua Ange. Pour faire simple,
j’ai un pouvoir extrêmement puissant, mais lorsque je l’utilise à fond, ça
m’épuise pendant plusieurs jours… C’est comme une sorte de prix à payer…
- Mais… Pourquoi as-tu utilisé un sort aussi puissant juste
pour une bande de roublards ? Ils n’en valaient pas la peine…
- Quelqu’un utilisait des sorts de soins puissants sur eux…
Si j’y étais allé doucement, je n’en serais pas venue à bout…
- Mais euh… Risqua Colette… Tu ne me sembles pas aussi
épuisée que tu ne le disais à l’instant !
- Ah ça ? C’est parce que... »
Mais la suite des explications fut interrompue, car la bande
venait de se remettre sur pied. Le mystérieux guérisseur se tenant devant eux.
C’était un jeune garçon, tout habillé de bleu foncé, avec
des cheveux mi-longs noirs aux reflets violacés. Ange se releva également, et
remarqua que Céleste, sous sa forme de louveteau, se frottait à ses jambes.
Mais elle ne s’en occupa pas, pour le moment.
« Bravo, tu as réussi à venir à bout de mes
disciples ! Tu as en effet une très grande puissance, comme je
l’espérais ! Lui adressa alors l’inconnu.
- Qui es-tu ?
- Ce n’est pas encore le moment pour ce genre de question,
vous le saurez au moment venu… »
Puis, il écarta ses bras, et il disparut, entraînant avec
lui la bande.
Coin
Blabla :
Lecteur : Jugement Divin… Ca va, tranquille le pouvoir !
Ange : Ouai ! XD Mais faut voir après… u_u ‘ (C’est pas si pratique que ça XD)
Chapitre 05: Libération- par Ange de Cristal
« Mais c’est impossible ! »
Le cri avait fusé, tel quelque chose venant du cœur qu’il
fallait absolument faire sortir. Génis, le jeune mage, c’était levé brusquement
de sa chaise. L’incompréhension et la menace pouvaient se lire dans son regard.
« Personne ne connaît un tel pouvoir, et je ne voie
pas comment ma sœur et moi pouvons...
- Si, c’est possible Génis. »
La voix de Raine était glaciale, mais son ton avait tout ce
qu’il y avait de plus sérieux.
« Il existe des méthodes qui permettraient de voyager
à travers les âges, mais nous n’avons pas, à cette époque, les technologies
nécessaires… Seulement, elles viennent du futur… 1000 ans sont largement
suffisants pour développer une telle technique… Mais… »
Elle fit une pause, et croisa le regard des deux jeunes
filles. Ewina, impressionnée, baissa le sien, mais Ange ne réagit pas plus que
ça, et se contenta de répondre.
« Nous connaissons les risques… Si nous modifions
quoique se soit ici, notre futur peut changer totalement… Nous avons déjà fait
une belle gaffe en arrivant, mais pas irréparable ! Aussi, si vous refusez
de nous aider, le mieux serait que vous
oubliez tout cela, si nous ne voulons pas que tout se modifie…
- Dans un sens, c’est déjà trop tard. Votre arrivée a suffit
à chambouler le court du temps… »
Le grand gars musclé venait de prendre pour la première fois
la parole. Ensuite, il désigna Sheena, puis Ewina du regard.
« Avec une telle révélation, comment voulez-vous qu’on
oublie… Il aurait peut-être été mieux de réfléchir à tout ça avant de venir…
- Peut-être ! Répondit alors Ewina. Mais nous n’avions
plus le choix… Et je vous rappelle quand même que nous sommes ici grâce à deux
d’entres vous ! Pensez-vous qu’ils auraient acceptés si vous ne pouviez
pas nous aider ? »
Bel argument Ewina ! Pensa Ange. En effet, les têtes
étaient tournées vers elle, une drôle d’impression dans le regard, mais cela
semblait dans un sens, les rassurer…
« Hum, vous avez peut-être raison, dit alors l’autre
personne avec qui Raine parlait à leur arrivée. Mais quoiqu’il en soit, je
pense que nous pouvons faire quelque chose pour vous… »
Son regard alla alors vers Lloyd. Depuis toujours, le groupe
s’en était remis à ses décisions, sans aucuns regrets par la suite, alors
pourquoi changer ça ?
« Moi… J’ai envie de les aider ! Régénérer le
monde est une chose, mais savoir que ça n’a pas marché comme il le fallait me
met mal à l’aise… J’ai l’impression d’avoir échoué du coup, alors, je veux
corriger ça ! »
Colette, la jeune Elue, c’était elle aussi levée de sa chaise,
et regardait les deux Elues avec bienveillance et compassion.
« Lloyd, accepte ! Je sais que nous pouvons le
faire, après tout, nous sommes tous ensembles non ?
- Tu as toujours le chic pour penser aux autres Colette…
Bien, si c’est ce que tu veux… Qu’en pensez-vous vous autres ? »
Une levée d’acclamations positives se leva alors au niveau
du groupe.
« Au fait, nous
nous sommes même pas présentés…
- En réalité, nous connaissons déjà 5 d’entres vous… Précisa
Ange. L’Elue Colette et ton nom, Lloyd, ont traversé les époques. Celui de
Sheena aussi, et cela via Ewina. Génis et Raine existent toujours donc… (Elle
regarda d’un air désolée les personnes restantes) Quand à vous, vous n’avez pas
eu cette chance…
- Cela de fait rien, je me nomme Régal, Régal Bryant.
- Et moi, Préséa Combatir, annonça la jeune fille aux
cheveux roses. C’était la première fois qu’elle parlait.
- Kratos Aurion pour ma part… (NDLR : Voir
explications à la fin du chapitre pour comprendre pourquoi cuilà il est
là au lieu d’être sur Derris ! XD) Et lui…
- Comment ça mon nom n’a pas traversé les siècles ? Ne
me dites quand même pas que vous avez oublié le Grand et Beau Zélos Wilder, Elu
de Tesséha’lla !
- C’est pas si étonnant si on réfléchis bien… Comment
l’histoire pourrait-elle retenir le nom d’un tel type… Marmonna Génis dans son
coin, mais assez fort pour être entendu.
- Répète ça le mioche ? Remarque, tu dois pas être
mieux à leur époque, je te voie bien tout plein de rides !
- Quoi ? Attend un peu ! »
Cela aurait pu durer encore un petit moment, si quelqu’un
n’était pas arrivé en trombe, alertant tout le monde dans le gigantesque hôtel.
Dans la salle, personne ne pouvait entendre précisément de quoi il s’agissait,
mais les cris lancés par les clients étaient proches de l’étonnement, l’inquiétude,
et la colère !
« Qu’est ce qui se passe ? Demanda Ewina.
- Bonne question… Et vous deux, arrêtez de vous
chamailler ! Hurla Sheena à l’attention de Génis et Zélos qui n’avaient
pas l’air d’avoir tilté qu’il se passait quelque chose à l’extérieur.
- J’espère que ce n’est pas à cause de nous… S’inquiéta
Ange. »
Le groupe décida alors de sortir pour vérifier. Lorsqu’ils
ouvrirent la porte, le premier mot qu’ils entendirent clairement fut…
« PONTIFE ! »
Tous se regardèrent étonnés, qu’est ce qu’il avait
celui-là ? Il en avait marre de sa cellule ou quoi ? Ange et Ewina,
en revanche, semblaient plutôt perplexes…
« LE PONTIFE A ETE LIBERE ! »
Cette fois-ci, un cri d’indignation s’éleva du groupe.
Comment un être comme lui, qui leur avait tant de fois mit des bâtons dans les
roues, qui avait empoisonné le Roi de Meltokio afin de s’emparer de la ville,
qui avait manigancé des choses horribles contre les demi elfes, pouvait de
nouveau être libre ?
« Holà l’ami ! Demanda Zélos à un homme qui
faisait passer la nouvelle. On peut savoir les raisons de tout cela ?
- Oh, Elu… En fait, nous n’en savons trop rien… Mais il
semble que le roi l’a de nouveau dans ces bonnes grâces… »
Ange et Ewina, elles, ne se souvenaient de rien dans
l’histoire faisant référence à cela… En un regard, tout fut clair : cela
devait être une distorsion du temps dûe à leur venue…
Elles s’éclipsèrent dans un coin, mais le dénommé Régal les
interpella.
- Même si nous savions, nous ne dirions
rien… Dévoiler le futur est bien la première chose qui peut tout faire
chambouler… Se risqua Ange.
- Donc, vous ne savez pas ? Demanda
alors la jeune fille aux cheveux roses, Préséa.
- Rien du tout ! Renchérit Ewina. Il n’a
jamais été question de ça dans notre histoire…
- Ce qui voudrait dire que c’est de votre
faute ? Dit Kratos.
- Il semblerai que oui… Avoua Ange. »
Quitte à ne pas aggraver la situation,
autant dire la vérité… Leur venue ici avait provoqué quelque chose dans le
cours du temps, mais impossible de savoir pourquoi… A part le Léviathan, et
encore, elles n’avaient rien fait pouvant engendrer une telle action…
« Avons-nous raison de leur faire
confiance et de nous embarquer là-dedans ? Chuchota Génis aux autres.
Après tout ce qu’a fait le Pontife… Les Demi Elfes vont de nouveau être pris
pour cible !
- Calme toi Génis, tenta de le rassurer
Colette. Rien ne c’est encore vraiment passé… Nous pouvons peut-être remettre
les choses dans l’ordre…
- Ce serait plus simple sans ces deux là
alors ! S’entêta le jeune mage. »
Vu qu’il l’avait dit plus fort que le reste,
cette remarque était parvenue aux oreilles des deux concernées. Ange passa au
dessus, car il avait raison, mais Ewina n’apprécia pas du tout…
« Alors c’est comme ça hein ? Il
se passe quelque chose, et c’est de notre faute ! Tout nous retombe sur le
dos ! Si ça se trouve, c’est peut-être écrit dans notre histoire, mais
croyez-vous que l’on connaisse tout par cœur ? Ca ne nous dit rien, certes,
mais peut-être avons-nous oublié…
- Ewina, calme toi !
- Non Ange, je me calmerai pas ! A
notre époque, ce gosse accepte de nous aider, et là, c’est le premier qui nous
jette la pierre ! Bon sang, heureusement que l’on s’assagit avec
l’âge !
- Non mais, tu te prends pour qui toi ?
Contre-attaqua Génis. On vous connaît même pas, rien ne nous prouve que nous
pouvons vraiment vous croire ! Vous surgissez de comme ça et…
- Ooooh, bah puisqu’on dérange… »
Sur ces mots, Ewina utilisa une de ses
techniques de Ninja pour se téléporter ailleurs. Ange n’avait pas eu le temps
de calmer quoique ce soit, et déjà, elle le regrettait… Génis n’était pas le
seul à avoir des doutes… Elle sentait peser sur elle les regards des autres,
hormis Raine et Colette peut-être, qui semblaient plus apte à l’écouter. Mais
elle n’eu pas le temps de s’expliquer d’avantage, car quelqu’un hurlait dehors que la ville
balnéaire était en situation critique. En effet, les chevaliers pontificaux
étaient en train de mettre la ville en blocus, et apparemment, elle n’était pas
la seule ville concernée… Les Effets négatifs commençaient à se faire sentir
plus tôt que prévu…
Ange était vraiment mal à l’aise, et déjà,
elle était en retrait pendant que tous les autres étaient partis, prêts à
combattre. Tout était en partie de sa faute, mais elle ne savait pas comment
réagir… Aider, ou se faire oublier ? En premier lieu, elle préféra
observer ce qu’il se passait. En temps qu’Elue, elle avait elle aussi des
pouvoirs d’ange, dont ses ailes. Elle ne les utilisait que très rarement, et à
cette époque, elle devait être encore plus discrète… Heureusement pour elle,
les vacanciers étaient plus occupés à fuir que de faire attention à elle.
Ange se précipita dans l’ascenseur afin d’atteindre le dernier étage.
Une fois rendue, elle se faufila dans une des chambres restées ouvertes dans la
panique, se dirigea vers le balcon, et regarda ce qu’il se passait. De là où
elle était, elle pouvait voir le combat qui se livrait à l’entrée de la ville.
Mais l’ennemi était en nombre bien plus important, et déjà, cela se gâtait pour
les héros de la régénération…
Elle pouvait voir Raine soigner sans arrêt,
Lloyd et Kratos frapper sans relâche, Génis utiliser des sorts plus puissants
les un que les autres, accompagné par Colette et Zélos et leur pouvoir d’ange.
Même si l’avantage semblait être pour eux,
cela ne dura pas longtemps, et déjà, les jets de magie bénéfiques et mortels
diminuaient, alors que l’armée ennemie grandissait.
Le Pontife devait savoir que ses principaux
ennemis se trouvaient à Altamira, car toutes ses forces étaient déployées ici
même.
La jeune fille hésitait toujours, mais le
fait de voir les seules personnes en qui elle pouvait avoir confiance pour
l’aider fléchir, et cela par une distorsion temporelle sûrement due à sa venue,
la culpabilité prit le dessus, tout comme le désir de se rattraper.
Elle joignit ses mains à son cœur, des
plumes commencèrent à voler autour d’elle, puis de magnifiques ailes bleues,
rappelant fortement celles de Kratos, sortirent de son dos.
Cela fait, la jeune fille s’envola
discrètement au dessus du champ de bataille pour trouver une ouverture lui
permettant d’agir. En dessous d’elle, Régal et Préséa était à bout de force, et
Sheena préparait une invocation…
Hum, c’était une idée, mais est-ce que ça ne
risquait pas de faire comme le Léviathan ?
Mais Ange n’avait pas vraiment le choix…
Lancer une attaque magique, au vue de la situation, risquait fortement de
blesser des innocents, alors qu’un esprit originel était bien plus précis. La
jeune fille décida de tenter le coup.
Elle perdit un peu de hauteur, et dès
qu’elle fut assez bas, fit disparaître
ses ailes et tomba en plein milieu de la bataille.
Sa venue en déstabilisa plus d’un, ce qui
lui permit de prendre l’initiative.
Elle se plaça à côté de Sheena et joignit sa
magie à la sienne. La jeune Ninja comprit en un regard ce qu’elle devait faire,
même si elle était un peu réticente envers Ange. Ce n’était pas le moment de
refuser un peu d’aide.
Deux intonations s’élevèrent alors, pendant
que deux cercles d’invocation apparurent aux pieds des deux invocatrices. De
couleur orangée, ils laissaient prévoir l’apparition de l’esprit du feu,
Efreet. Les soldats, pas fou, sentaient bien ce qui allait leur arriver, et
commencèrent à détaler comme des lapins, mais trop tard.
Et quelle ne fut pas la surprise générale
lorsque ce ne fut pas un seul esprit qui apparut, mais bien deux. En plus du
gardien du sceau du feu se joignait un gigantesque dragon ailé blanc, en forme
de serpent, orné de rubis rouges et d’une crinière de feu.
Le fait de joindre sa magie invocatrice à
celle de Sheena avait permit à Ange d’appeler Tiamat, son esprit originel de
feu, sans trop de soucis.
Cette fois-ci, le dragon obéit parfaitement
aux ordres, et les deux esprits commencèrent leur petite grillade sur l’armée
pontificale…
Ce qui n’empêchait pas que tout ceux ayant
eu le courage de se battre étaient pour la plupart à terre.
Mais Ange ne comptait s’arrêter en si bon
chemin… Elle rappela son dragon pour le faire disparaître, puis entama un
nouveau sort.
Non pas pour finir les derniers chevaliers
indemnes qui fuyaient à toutes jambes, mais bien soigner tout ceux qui étaient
blessés.
C’était un sort plus puissant que le dénommé
« Revitalisation », car il avait été amélioré par le temps. Mais le
nom était le même.
Le cercle bénéfique s’étendit alors partout
ou il était désiré, soignant ainsi la majeur partie des blessés (Non, pas les
soldats laissés sur place, vous me prenez pour qui ? XD).
Suite à cela, Ange se retrouva face à Génis,
puis au reste du groupe.
« Euh, je suis désolé d’avoir parlé
comme cela tout à l’heure… Merci de nous avoir aidé…
- Ce n’est rien… Tu n’avais pas vraiment
tort, c’est quand même de notre faute… Mais je suis prête à vous
aider ! »
Coin
Blabla :
Lecteur : Oh, un chapitre long…
Ange : Ouai, j’au dû le modifier en route, et jme suis retrouvé avec plein de choses à mettre dedans ! XD
Lecteur : Et pour Kratos alors ?
Ange : Ah bah lui, on va dire qu’il n’est jamais parti à la fin du jeu ! XD Je voulais que tous les persos soient dans la fic, donc ça aurait été compliqué sinon ! ^^ ‘