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Tales of Symphonia for ever
5 janvier 2010

Chapitre 05: Tu m'as manqué... - par Ezilann

Le temps passait inlassablement, et glissait sur Kratos comme la pluie sur la roche, l'érodant imperceptiblement. 4000 ans s'étaient écoulés depuis qu'il était né, il n'était plus à une saison près. D'ailleurs, ils ne connaissait pas son âge exact. Il n'était même plus sûr de sa date d'anniversaire.

Voilà à quoi il pensait en cette journée d'hiver, en survolant un Sylvarant recouvert de neige. Mis à part la tache ocre du désert de Triet, le monde tout entier ressemblait à Flanoir, avec ses cristaux de glace suspendus aux arbres de la forêt, ses empreintes de pas laissées dans la neige au détours d'un chemin, la fumée dégagée par les boissons chaudes que les humains consommaient avec bonheur.

Kratos s'attarda à l'entrée de la ferme humaine d'Isélia pour contempler les fragiles dentelles de givre qui s'étaient déposées sur le mur sombre de l'édifice. Pour une fois que la ferme recelait quelque beauté, cela valait bien la peine de s'attarder un peu. La douceur cristalline de la glace semblait entrer en résonnance avec la douce froideur de son cœur. Il y avait bien longtemps qu'il n'avait pas observé ainsi la nature. En fait, c'était une perte de temps. Mais peu importe, du temps, il en avait à l'infini...

-KYAAAA !!

Il fronça les sourcils. La réalité le rattrapait sous la forme des cris des humains enfermés à la ferme. Si seulement cette femme voulait bien se taire.

-Lâchez-moi bande de sagouins, lâchez-moi !!

Chose curieuse, la voix ne venait pas de l'intérieur de la ferme, mais plutôt du chemin y menant. Un nouveau cobaye ? A regrets, Kratos se détourna du mur gris. Sur le chemin avançait un sorcier désian, suivi de deux sbires encadrant une jeune femme qui se débattait furieusement.

Kratos se figea.

Ca ne pouvait pas être...

-Seigneur Kratos ! l'apostropha le sorcier. Que faites-vous à l'entrée de la ferme ?

Kratos ne répondit pas, hypnotisé par la vision de cette jeune femme. Cette silhouette, ces cheveux, et maintenant qu'il y pensait ce cri... En entendant le sorcier appeler l'ange par son prénom, la jeune femme leva la tête et posa son regard sur le sien. Ces yeux doux couleur chocolat... Aucun doute. C'était bien elle. Anna.

-Seigneur Kratos ?

Kratos sursauta. Pas question de montrer aux désians son intérêt pour leur capture. Mais impossible de la laisser entre leurs griffes ! Et ils étaient dans le champ des caméras de surveillance, il fallait réfléchir, et vite !

-Euh, c'est que...

Il était rare qu'il bredouille devant les désians. Il fallait redresser le tir. Il toussota.

-Cette... humaine, que vous apportez...

-Vous la connaissez ?

Bon, apparemment sa première réaction avait été très claire. Il fallait retourner la situation à son avantage.

-En effet. répondit-il en reprenant son ton sec habituel. J'ai un petit... différend à régler avec elle.

Il fixa un point un peu au-dessus de la tête d'Anna et pris un regard haineux. Un regard qu'il aurait été incapable d'obtenir en la regardant dans les yeux.

Le désian passa de l'un à l'autre, comprenant que le séraphin désirait s'occuper personnellement du cas de l'humaine. Bon, ils n'étaient pas à un humain près, et il aurait été stupide de s'opposer à un séraphin.

Le sorcier fit un signe aux deux sbires pour qu'ils lâchent la jeune femme. Celle-ci tituba un peu, avant que Kratos ne lui empoigne fermement le bras.

-Devons-nous, euh... attendre que vous ayez fini ?

-Non. Vous n'aurez rien à ramener.

La réponse était très claire, et les trois désians regagnèrent la ferme sans poser de questions.

Ils étaient seuls, mais toujours dans le champ des caméras, alors avant qu'Anna ne fasse une gaffe, Kratos lui chuchota "Comporte-toi normalement" et l'entraîna assez violemment, la tirant par le bras, sur le chemin qui menait à la forêt.

 

Ce n'est qu'une fois sous le couvert des arbres, à plusieurs centaines de mètres de la ferme, que Kratos lâcha le bras d'Anna et respira un bon coup. Celle-ci massa sa chair compressée tout en le regardant d'un air étonné et suspicieux.

Kratos leva sur elle ses yeux froids.

-Allez, va-t-en.

Elle ne répondit pas, continuant de frotter son bras et de le fixer.

Il se tourna complètement vers elle, la regardant de haut avec un regard dur. Un courant d'air glacial passa entre eux deux.

-Va-t-en. répéta-t-il.

-Pourquoi ? répondit-elle du tac au tac.

-Parce que... parce que je suis un désian et que je devrais te tuer.

-Mais tu ne l'as pas fait.

-En effet.

-Alors pourquoi devrais-je partir ?

-Parce que...

Il était à cours d'idées.

-Parce qu'on n'a rien à faire ensemble.

Finit-il par lâcher dans un soupir, baissant les yeux. Son regard tomba sur le bras d'Anna qu'il avait serré. Un gros hématome de la forme de ses doigts s'y formait. Sous la pression du moment il n'avait pas mesuré sa force, et l'avait sûrement blessée d'avantage que les deux désians.

-Je t'ai blessée ?

-Un peu.

Un cercle blanc se dessina sous les pieds de Kratos. Confiante, Anna ne frémit pas. Il avança la main vers le bras meurtri.

-Premiers soins.

La blessure disparu. Anna frotta son bras avec surprise, puis adressa à Kratos l'un de ses plus beaux sourires.

-Merci monsieur Kratos.

Il se senti rougir. Il détourna les yeux.

-C'est rien. Pars maintenant.

-Je ne vois pas pourquoi je partirais. Je viens tout juste de retrouver un ami que je n'avais pas vu depuis très longtemps.

Kratos la regarda, hésitant.

-Tu me considères... comme un ami ?

-Enfin, pas tout à fait, dit-elle en rougissant, mais comme une personne très chère en tout cas.

Il lui adressa un air étonné. Elle rit.

-Tu m'as manqué Monsieur Kratos !

Il eut un petit sourire désabusé.

-Ce serait mentir de dire que tu ne m'as pas manqué, toi aussi...

Elle sourit chaleureusement, et Kratos senti son cœur fondre. Mais l'instant d'après, il se crispa.

-Mais il n'empêche qu'on ne devrait pas se voir.

-Pourquoi ?

-Parce que je suis... non, je ne suis pas un désian, mais disons que je suis dans leur camp. Si ça venait à se savoir que je ne t'ai pas tuée, tout à l'heure, j'aurais des problèmes.

-Des problèmes ? Pourtant tu avais l'air très influent tout à l'heure, "monseigneur". remarqua-t-elle en riant. Il sourit en retour.

-"Influent", on pourrait dire ça comme ça. Il n'empêche... que je suis du côté des désians. Tu as tout à perdre à me fréquenter. Je ne suis pas quelqu'un de gentil, de souriant ou d'affectueux. Souviens-toi de la dernière fois : ça, c'était le vrai moi. Je ne suis vraiment pas quelqu'un de recommandable, tu comprends ?

Elle blêmit légèrement à l'évocation de leur dernière rencontre. Là où il avait massacré des innocents.

-Oui, je... non. Non, je ne comprends pas... Tu dis que tu n'es pas quelqu'un de gentil, pourtant... tu m'as bien sauvée tout à l'heure. Et je suis sûre que la dernière fois aussi, si tu n'étais pas venu à ma rencontre, les désians m'auraient capturée.

Il passa une main dans ses cheveux, l'air embarrassé.

-Je n'allais pas te laisser mourir dans une ferme. Tu ne sais pas ce qu'ils font aux cobayes.

-Mais pourquoi seulement moi ?

-Je te l'ai dit, mon attitude envers les désians et les prisonniers, c'est mon état normal. C'est seulement avec toi que je suis comme ça.

-Comme ça quoi ?

-Comme ça... comme ça. En tout cas, ne t'approche plus de moi, tiens toi éloignée de la ferme et ne cherche plus à me revoir. Cette histoire est terminée. Et ça vaut beaucoup mieux ainsi.

-Monsieur Kratos...

-Allez, file !

Elle hésita, le regardant avec toute la tristesse du monde, et finalement obéit.

-Adieu, monsieur Kratos...

Elle se retourna, et à petits pas, s'éloigna sur le sentier...

-Tu vas vers la ferme là. Chez Dirk, c'est de l'autre côté.

-Oh... oui.

Elle fit demi-tour, passa devant lui, et s'éloigna de nouveau le long du chemin. Lui n'avait pas bougé, restait stoïque, la regardait disparaître dans la neige. Il se forçait à ne pas bouger, à la laisser partir. C'était bien mieux ainsi.

Lorsqu'elle eut complètement disparu, il pris la direction de la ferme.

-Adieu Anna...

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5 janvier 2010

Chapitre 04: Kratos... Non... - par Ezilann

Après cela, ils se virent régulièrement. Kratos redescendit plus souvent sur Sylvarant, et à chaque fois qu'il le faisait il passait voir Anna. Elle lui présenta son ami, un nain nommé Dirk qui se targuait d'être un excellent forgeron. Il avait craint la première fois qu'elle l'avait mentionné qu'il soit son ami de cœur, mais il n'en était rien. En fait, plus le temps passait, et plus il soupçonnait l'identité de la personne qui occupait son cœur. Et il craignait plus que tout que ces sentiments soient partagés. Pourtant... n'était-ce pas le cas ?

 

Ce jour-là Kratos avait à faire à la ferme d'Isélia. Il lui avait dit de l'attendre chez Dirk, qu'il devait régler quelque chose "du côté de la forêt" et qu'il ne serait pas long. Mais l'entretien fut plus long que prévu. Assis sur sa chaise, Kratos s'impatientait. Comment pouvait-on perdre autant de temps sur une simple question de formulaires ?! Il rongeait son frein dans un coin de la salle de réunion, quand quelque chose retint son attention. L'écran d'une caméra de surveillance. Et dans cet écran.

-Anna...

-Quoi ? demanda Forcystus en émergeant de ses papiers.

-Non, non rien. se corrigea-t-il précipitamment. Il ne fallait surtout pas attirer l'attention sur elle. Mais qu'est-ce qu'elle fichait aussi près de la ferme ? Elle s'était encore perdue ?!

-Je vais faire un tour, appelez-moi lorsque vous aurez retrouvé ce papier.

-Oui Monseigneur. répondit le désian aux cheveux verts sans vraiment lever les yeux.

Kratos quitta la salle, et sorti discrètement du complexe par une porte de service. Il longea les murs, et repéra rapidement Anna qui scrutait l'horizon sur la pointe des pieds, une main en visière.

-Anna ! appela-t-il à mi-voix.

-Mh ? Oh, Monsieur Kratos ! s'écria-t-elle joyeusement en l'apercevant, faisant un grand mouvement de bras.

Idiote ! pensa-t-il.

Il mis un doigt sur ses lèvres et lui fit signe d'approcher. Curieuse, elle s'exécuta.

Sitôt qu'il la su hors de portée des caméras, il la pris spontanément dans ses bras.

-Mons... ?

-Anna tu te rends compte du danger que tu cours ?! Qu'est-ce que tu fais là bon sang ? Je t'avais dit de m'attendre !

-Mais tu ne venais pas alors je m'inquiétais... expliqua-t-elle d'une toute petite voix.

-Mais maintenant c'est moi qui m'inquiète pour toi, tu comprends ? lui dit-il en s'écartant légèrement pour pouvoir la regarder dans les yeux.

-Oui... excuse-moi...

Les larmes lui vinrent aux yeux. Kratos soupira.

-Ce n'est pas la peine de te mettre dans cet état-là... dit-il en essuyant une larme avant qu'elle ne roule sur sa joue.

-Mais qu'est-ce qui t'a pris de venir du côté de la ferme ?

-Ca, je... je pensais que je pourrais mieux te voir si je montais sur une hauteur. expliqua-t-elle toute honteuse.

-Mais finalement c'est toi qui m'a trouvée...

Il lui adressa un sourire indulgent. Elle n'avait rien, il était soulagé. Il s'aperçu soudainement qu'Anna était dans ses bras, contre lui. Zut, il ne fallait pas...

Son regard croisa les yeux encore un peu rouges d'Anna, et il n'eut plus du tout envie de se séparer d'elle. Il aurait voulu rester là à la consoler pour l'éternité...

Comme pour lui donner raison, Anna se blotti contre lui. Il enfouit son visage dans ses cheveux. Elle avait un parfum de fleurs...

La réalité le rattrapa brutalement. Il repoussa vivement Anna et l'envoya presque de force dans un arbuste.

-Que ?

-Chhhhh !!

L'instant d'après, un désian apparu à l'angle du mur.

-Oh, Seigneur Kratos, c'est vous ?

-Qui voulez-vous que ce soit ? répondit-il sur un ton sec, froid, cassant.

Anna blêmit. Le désian ne remarqua rien. C'était le ton de voix habituel de Kratos.

-Des sujets se sont échappés. Nous sommes à leur recherche.

-Je n'ai vu personne. répondit sèchement Kratos. Allez voir ailleurs.

-Pourtant les caméras... Derrière vous !

Kratos se retourna vivement. Quelques mètres plus loin, un enfant et sa mère étaient apparus, courant de toutes leurs forces, sans se retourner, dans les vêtements des prisonniers.

-Ils s'enfuient !

Il n'y avait pas besoin de le préciser. Kratos connaissait son rôle. L'action fut brève. Le séraphin s'élança. Deux foulées plus loin il était sur eux. Son épée fendit l'air. Il croisa le regard épouvanté de la femme. Son épée s'enfonça entre ses côtes. Elle poussa un râle déchirant. Kratos retira son épée sans même la regarder, et se tourna vers l'enfant. Il lui lança un regard suppliant. D'un coup d'épée il le décapita. En quelques secondes, ils étaient morts. Alors seulement il remarqua que la femme tenait un nourrisson contre elle. Il le remarqua parce qu'il hurlait. Un coup d'estoc le fit taire.

-Magnifique Seigneur Kratos ! Vous avez réglé ça en un tour de main ! s'extasia le désian avant de partir signaler la capture à ses supérieurs.

Kratos secoua son épée pour en retirer les gouttes de sang, l'essuya placidement et la rengaina. Alors seulement il regarda Anna.

Toujours cachée dans son buisson, elle était pâle, le regard exorbité, les mains devant sa bouche, les ongles enfoncés dans les mains.

-Dépêche-toi de partir ! lui intima-t-il comme si rien ne s'était passé.

-Kra... Non...

-Allez !

Ce cri, plus qu'autre chose, la décida à bouger. Elle s'enfuit sans demander son reste, le plus loin possible de la ferme. Mais dans les yeux d'Anna, il se vit tel qu'il ne s'était jamais vu : couvert de sang, le regard vide, et le cadavre d'une femme et de deux enfants à ses pieds. Et tout cela, comme si c'était normal. Il eut soudain comme une envie de pleurer, mais aucune larme ne vint brouiller sa vue. Ses yeux étaient secs, tout comme son cœur était gelé. Et même Anna ne pourrait rien y faire. En fait, il était mieux qu'elle l'ait vu ainsi maintenant. Comme ça, elle pourrait s'éloigner de lui sans regrets. Mais lui... en avait-il, des regrets ?

-Seigneur Kratos !

Il tourna la tête. C'était Forcystus en personne qui était venu le féliciter.

-Pardonnez-moi de vous avoir mis en contact avec ces... choses. Cela ne se reproduira plus, je vous le garantis.

-Ce n'est pas grave. dit-il sans ressentir aucune émotion.

-Voulez-vous bien reprendre le cours de la réunion ?

-Oui. Allons-y.

Il laissa là les trois cadavres sans un regard. En chemin, Forcystus lui dit :

-Vous ne devriez pas vous promener comme ça à l'extérieur. Vous pourriez y faire d'autres mauvaises rencontres.

-Vous avez raison.

 

Après cela, il ne revit plus Anna.

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5 janvier 2010

Chapitre 03: Alors à une prochaine fois - par Ezilann

Les jours avaient passé, puis les semaines. Pour écarter les soupçons que Mithos nourrissait à son égard à propos de ses trop longues escapades, il fut d'un zèle irréprochable. Il ne passa que deux ou trois heures sur Terre en deux mois, uniquement pour accomplir les missions que lui donnait Mithos. Lorsque finalement...

-Tu travailles bien en ce moment Kratos...

-Je ne vis que pour te servir Mithos. répondit-il d'un ton neutre au chef du Cruxis. Lorsqu'il était sous sa véritable apparence enfantine, il le considérait encore comme un ancien ami qu'il pouvait tutoyer. Même si l'amitié s'était glacée depuis longtemps...

-Je croyais que tu aimais passer du temps sur Terre ? Que dirais-tu d'une inspection des fermes ?

Kratos serra les dents. Il n'aimait pas les fermes humaines, symboles de la dégénérescence de Mithos.

-Oui Monseigneur. Et il s'inclina.

 

C'est ainsi que Kratos revint près de la forêt d'Isélia. Il n'alla pas directement à la ferme, il préféra errer un peu sur les chemins tortueux de cette belle forêt que la sombre silhouette de la ferme ne réussissait pas à gâcher.

-Elle a dit qu'elle n'habitait pas à Isélia... Est-ce qu'elle vit dans la forêt ? songea-t-il tout haut. Il se surpris lui-même de déjà penser à elle. Mais ce n'était pas si étonnant. Pendant cette longue période où il s'était soigneusement tenu éloigné d'elle, pas un seul jour ne s'était écoulé sans qu'il n'eut pensé à elle. Et s'il avait commencé par la ferme d'Isélia, et se retrouvait maintenant à errer dans la forêt, n'était-ce pas pour la même raison ? Et vérité, ne souhaitait-il pas de tout son cœur la revoir, cette apparition étrange avec laquelle il n'avait passé en réalité que quelques minutes de sa vie ?

-Anna... murmura-t-il

-Monsieur Kratos ?

Il leva brusquement la tête. Ca ne pouvait pas être... ?

Si. Le hasard avait voulu qu'ils se rencontrent à nouveau ce jour-là.

-A... Anna ?!

-Monsieur Kratos, vous vous êtes encore perdu ?!

L'aplomb d'Anna désarçonna Kratos de nouveau. Mais devant sa mine inquiète, il senti son regard fondre et devenir extrêmement doux.

-Pas vraiment mais... je suis très heureux d'avoir pu vous rencontrer à nouveau.

-Moi aussi. répondit-elle à la fois ingénue et tout simplement heureuse.

-Où allez-vous ? demanda-t-il en s'approchant d'elle.

-Chez un ami qui habite de l'autre côté de la forêt.

*Cela signifie de l'autre côté de la ferme* déduisit-il.

-Vous voulez m'accompagner ?

-J'en serais ravi.

-Je suis vraiment heureuse d'avoir de la compagnie, parce que je me suis perdue !

*Encore ?!*

-Dites, dites ! dit-elle soudain en s'approchant très près de lui. Il eut un mouvement de recul.

-Euh... ?

-Vous avez des ailes non ?

-Euh... oui.

-Vous pourriez peut-être m'aider à rentrer en regardant d'en haut !

-Euh... oui, bien sûr.

Un peu décontenancé mais pas spécialement contrarié par cette demande, il avait accepté. Mais réalisa soudain que cela représentait tout de même un obstacle. Il allait encore devoir la prendre dans ses bras. Et lui qui voulait à tout prix éviter qu'elle ne s'attache à lui ! Mais pouvait-il décemment la laisser perdue au beau milieu de la forêt, pas très loin d'une ferme de surcroît ?

-... Dans ce cas, vous permettez ?

Il s'accroupit et, délicatement, passa un bras sous les genoux de la jeune femme. Maintenant son buste de l'autre main, il la souleva avec une douceur infinie dans ses bras.

-Merci beaucoup. dit tendrement Anna en passant ses bras autour de son cou.

-Il, Il n'y a pas de quoi, répondit-il en s'empourprant.

Il sorti ses ailes, et en quelques battements s'éleva au-dessus de la cime des arbres.

-KYAAAAA !!!

*Ce cri n'est pas sans me rappeler quelque chose...*

-Tout va bien, je vous tiens... vous n'avez pas besoin d'avoir peur.

Elle desserra un peu ses bras qui menaçaient de l'étouffer, et plongea son regard dans le sien.

-Ca, ca ressemble...

-...aux mots que vous avez prononcés pour moi.

Ils se regardèrent silencieusement, dans les bras l'un de l'autre, comme surpris par leur situation. Kratos aurait voulu partir très loin, surtout ne jamais la revoir, ne surtout pas l'embarquer dans tout ça, ne pas faire prendre le moindre risque à cette jeune femme qui semblait si fragile et si étourdie. Il voulait la protéger, il ne voulait pas la perdre... Il voulait à tout prix... rester avec elle !

-Monsieur Kratos... chuchota Anna en se blottissant contre son torse.

-Je suis vraiment heureuse de vous avoir rencontré aujourd'hui. Je n'ai fait que penser à vous depuis la dernière fois...

La dernière fois... Ils se mirent à rougir au même instant. La dernière fois, alors qu'ils étaient dans la même position, leurs visages s'étaient tant rapprochés l'un de l'autre. Et à présent, Kratos réalisa que son visage n'était pas très loin de celui d'Anna...

Non, mais à quoi il pensait ? Cela faisait bien 4000 ans que son cœur s'était glacé, et à présent ses appréhensions fondaient comme neige au soleil au contact de cette femme. -Anna...

-Oui ?

Zut, il avait pensé tout haut ?

-Non, rien... Où... Où est la maison de ton ami ?

-Par là... dit-elle en indiquant la direction de la ferme humaine.

-Un peu plus loin derrière la ferme. précisa-t-elle.

Kratos commença à battre des ailes, serrant précieusement Anna dans ses bras. Il contourna la ferme, il avait bien trop peur qu'on le voit avec une femme dans les bras.

-Voilà, c'est là-bas... dit-elle en indiquant un petit toit de tuiles rouges qui dépassait de la forêt. Kratos commença à descendre doucement...

 

Ils atterrirent au couvert des arbres, juste derrière la petite maison. Kratos déposa délicatement Anna à terre. Mais lorsqu'il la lâcha et fit mine de repartir, elle le retint par la main.

-Monsieur Kratos, vous... vous ne voulez pas rester un peu ? Prendre une tasse de thé, par exemple. Je pourrais vous présenter à mon ami...

-Je regrette, mais... Je me suis déjà mis en retard.

Pourtant, il ne lâcha pas cette main qui le retenait.

-Monsieur Kratos ?

-Je... Il se mordit les lèvres. Il aurait tellement aimé rester, mais c'était impossible. Anna sembla comprendre le duel intérieur auquel il se livrait. Elle se rapprocha de lui, caressa ses cheveux et déposa un baiser fugitif sur sa joue.

-Alors, à une prochaine fois...

Elle lui sourit, et s'en alla. Kratos leva la main pour la retenir, voulu la prendre par le bras pour la serrer contre lui, lui dire combien il regrettait de devoir la quitter à nouveau... Mais il ne termina pas son geste, et sa main retomba lentement contre sa cuisse. Une prochaine fois ? Il espérait sincèrement qu'il y en ait une.

Il la regarda disparaître, une main contre la joue qu'elle avait embrassée, et s'envola.

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5 janvier 2010

Chapitre 02: Vous avez eu peur... - par Ezilann

Une fois de plus, il survolait le Nord-Ouest de Sylvarant. Il ne savait pas vraiment s'il aimait bien cette région, ou si ce n'était que le hasard, mais ses ailes le ramenaient toujours ici. Et comme ce qui devait arriver arriva, il rencontra de nouveau l'étrange jeune femme.

Après une journée particulièrement monotone et mélancolique, Derris-Kharlan lui paru insupportable, et il s'exila sur Sylvarant. Il erra du côté de la forêt d'Isélia jusqu'à l'épuisement. Ses ailes disparaissaient par intermittence lorsqu'il se décida enfin à se poser.

Le soleil se couchait et la forêt rayonnait de faisceaux roses et orangés. Il ne voyait aucun chemin, aucune clairière. Il semblait qu'il ne pourrait aller nulle part. Mais ce n'était pas grave, il était un ange, il ne craignait ni le froid ni la faim après tout...

Il se posa là, entre deux arbres, en se demandant comment il allait occuper sa nuit avant que ses forces ne lui reviennent. C'est alors qu'un bruit de pas et une voix de femme résonnèrent à ses oreilles. Il tourna la tête de côté. A sa gauche, une jeune femme aux longs cheveux bruns et bouclés marchait, seule, en plein cœur de la forêt. La jeune femme qu'il avait sauvé du ravin.

-Hem... bredouilla Kratos, sans trop savoir comment l'aborder, ni trop savoir pourquoi il le faisait. Mais la jeune femme passa sans le voir.

-Hey ! reprit-il. Elle tourna la tête, et son regard teinté de surprise croisa le sien. Elle avait d'immenses yeux couleur chocolat, tendres et simples, les joues pleines et de jolies lèvres roses. Elle lui sourit.

-Oh, bonjour monsieur l'ange. Et la façon dont elle prononçait le mot "ange" avait quelque chose... de tout simplement angélique.

-Vous êtes perdu ?

-Euh... oui.

-Vous voulez que je vous reconduise ?

Il hésita. Pourquoi ne pas marcher un peu avec elle, il n'y avait pas de mal.

-Oui... pourquoi pas.

-Ah, mais je ne peux pas. Je suis perdue aussi.

*Pourquoi me l'avoir proposé alors ?!*

-Mais je crois que Noïshe connait le chemin.

-Noïshe ?

C'est alors qu'il remarqua que quelque chose suivait la jeune femme. Quelque chose, c'était bien le mot ! Cet animal, car il semblait malgré tout que c'était un animal, avait la taille d'un poney, une fourrure blanche et verte, de grandes oreilles qui devaient bien faire trente centimètres et une longue queue touffue.

-C'est mon chien, Noïshe !

-Vous êtes sûre que... que c'est un chien ? Il aurait voulu dire "que ce n'est pas dangereux" mais craignait de la vexer.

-Evidemment ! Qu'est-ce qu'il pourrait être d'autre ?

-A vrai dire, je n'en ai absolument aucune idée, répondit-il en toute sincérité.

-Regardez, est-ce qu'il n'a pas la tête d'un chien Noïshe ? dit-elle en pressant son visage contre la joue de l'animal. En effet, Kratos remarqua qu'il y avait un aspect canin à son long museau terminé par une truffe et à ses yeux noirs.

-*couinement*

-Allez Noïshe, dis bonjour à monsieur l'ange !

-*couinement*

-Allez Noïshe, conduis-nous à la maison !

-*couinement*

Et le... chien ouvrit la marche, qui comptait à présent un voyageur de plus.

-A propos, je ne vous ai pas demandé votre nom, dit Kratos au bout d'un moment.

-Je m'appelle Anna, et vous, qui êtes-vous pour me demander mon nom ?

-...Kratos. Je m'appelle Kratos.

-C'est la première fois que je rencontre un ange nommé Kratos !

-Parce que vous avez déjà rencontré un ange ?

-Bien sûr que non !

-Alors...?

-Je n'avais jamais vu d'ange, jamais vu personne s'appeler Kratos ni aucun ange nommé Kratos avant vous. Je viens donc de faire trois rencontres en une fois, c'est fabuleux !

-Ah...

Il resta silencieux quelques instants. Il avait perdu l'habitude de faire la conversation. Les seuls à qui il parlait depuis des années étaient les anges auxquels il donnait des ordres, Mithos qui lui donnait des ordres, et les autres séraphins avec lesquels il ne parlait presque jamais.

-Vous habitez à Isélia ? finit-il par demander.

-Non, pas du tout !

-Ah... Et... Donc... Vous habitez... ?

-Chez mes parents ?

-Non, ce n'est pas ce que je voulais dire ! s'empressa-t-il de répondre, se sentant étrangement s'empourprer.

Anna ria. Et Kratos aurait pu la regarder rire pendant des heures.

 

Ils arrivèrent finalement... nulle part. Le "chien" d'Anna les amena au milieu d'une clairière, bailla, et s'endormit sur place. Kratos était interloqué, Anna n'avait pas l'air surprise.

-Bon, ben on continuera demain !

-Comment ça ?

-Noïshe s'est endormi, et il est le seul à connaître le chemin, alors il ne nous reste plus qu'à dormir ici !

Kratos leva les yeux vers le ciel. Que dirait Mithos s'il restait sur Terre toute la nuit ? Et que répondrait-il, lui, à ses questions ? Mais de toute façon il était encore trop fatigué pour voler, alors que faire d'autre... Il soupira, baissant les yeux vers le sol.

-Bien... il ne reste plus qu'à passer la nuit ici alors... murmura-t-il.

Il leva les yeux, tentant d'être souriant, mais Anna n'était plus là.

Craignant le pire il dégaina en un instant son épée et effectua un tour sur lui-même, à la recherche de la jeune femme. Elle n'était en réalité pas bien loin. Elle avait grimpé dans un arbre tout proche, et marchait allègrement sur une branche.

-Anna ! Faites attention vous allez...

-Mais noooon je fais ça souvent ! D'ailleurs jAAAAH !

Elle chuta, et se recroquevilla, s'attendant à un choc brutal avec le sol trop dur et trop méchant. Mais le choc ne vint pas. A la place les bras puissants et délicats de Kratos la réceptionnèrent en douceur...

-Mais... vous étiez là-bas juste avant non ?

-Oui mais... Vous voyant chuter, j'ai eut si peur que vous vous blessiez que...

Sans s'en rendre compte, il avait approché son visage du sien. Anna déposa une main sur sa joue.

-Vous avez eu peur...

Kratos ferma les yeux, se laissa aller à la douceur de sa peau contre la sienne.

-Oui... j'ai eu peur pour vous...

-Tout va bien à présent, vous n'avez plus besoin d'avoir peur...

Il rouvrit doucement les yeux, et ses yeux bordeaux croisèrent les tendres yeux chocolat d'Anna. Pour la première fois depuis quatre mille ans, son cœur était apaisé. Sans rien savoir de lui, de sa situation et de ses peurs, elle avait trouvé les mots justes. Anna était... une femme merveilleuse.

-Monsieur Kratos... murmura doucement Anna en caressant doucement sa joue.

-Anna... Je... Mais il s'arrêta. Il réalisa soudain dans quelle situation il se trouvait. Cette femme dont il ne savait rien, dans ses bras, et son visage beaucoup trop près du sien !

Il s'empourpra, frissonna, et déposa un peu rudement Anna à terre.

-Monsieur Kratos ? dit-elle avec une mine inquiète.

-Je suis désolé.

Il serra une dernière fois la main posée sur sa joue, la retira, et s'envola brutalement vers le ciel. Il n'était pas suffisamment reposé pour regagner Derris-Kharlan, mais il pouvait au moins aller jusqu'à Izoold. Il voulait juste s'éloigner. Ou plutôt il ne voulait pas s'éloigner. Mais il n'avait pas le choix. Il ne pouvait pas voler le cœur de cette jeune femme. Elle ne pourrait à coup sûr qu'en souffrir. Il était impossible, et non souhaitable qu'il la revoie. Et à cette pensée, son cœur se serra.

 

Anna, toujours debout là où son ange mystérieux l'avait laissée, scrutait l'immensité du ciel nocturne. Kratos était-il une de ces étoiles ? Non... Son regard était bien plus beau que celui des étoiles. Anna s'endormi seule ce soir-là, mais chérissant au fond de son cœur le souvenir de Kratos, et serrant entre ses mains les seules choses qu'il lui ai laissées : l'une de ses plumes, et l'empreinte de sa peau.

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5 janvier 2010

Chapitre 01: Moi? pas du tout! - par Ezilann

Depuis bientôt 4000 ans, pour Kratos, le monde avait cessé de tourner. Cela s'était fait progressivement, depuis la séparation du monde. Lorsque Mithos avait imaginé son plan pour éliminer les conflits du monde, Kratos l'avait écouté, et approuvé, sans y réfléchir profondément. Même Yuan n'avait pas bronché à cette lointaine époque. Ca paraissait tellement parfait... Et puis, alors que leur but était finalement atteint, à l'instant même où il avait baissé l'Epée Originelle après avoir accomplit son rôle, il savait que quelque chose ne s'était pas bien passé. Mithos s'était... brisé. Yuan semblait inconsolable, mais Mithos était dans un état second. Il errait dans les ténèbres, semblait incapable de regarder vers l'avenir. Kratos se souvenait de cette lourde période. Les deux mondes nouveaux une fois organisés, les guerres reprirent de plus belle. La technologie reprenait son essor, et les armes de guerre revenaient à la surface. Seul dans sa détresse, Mithos ne voyait pas son œuvre se désagréger. Yuan qui se remettait à peine de son chagrin ne pouvait qu'assister avec lui, impuissant, à le déchéance de leur ami de toujours...

Et puis, il y eut l'idée. Le nouveau plan de Mithos. Puisque les humains continuaient à se faire la guerre, puisque sa sœur devait se réincarner, puisque Derris-Kharlan pouvait être habitée... Mithos leur exposa ses idées, une nouvelle lueur dans les yeux. Ils brillaient à nouveau de l'éclat de la vie, de l'éclat de quelqu'un qui vit pour ses objectifs. Mais cette lueur était à présent inquiétante, teintée de folie destructrice. Mais ni Kratos, ni Yuan, ne le remarquèrent à l'époque. Leur ami renaissait enfin de ses cendres. Que pouvaient-ils faire à part se réjouir et le soutenir ? Pourtant...

Au fil des siècles, les élus se succédant, il devenait difficile de fermer les yeux... Il était pourtant difficile de rester les bras croisés devant cette situation. Mais que faire ? S'opposer à Mithos, le dernier ami qui lui restait ? Pour être mis à mort par son armée ? Car le cœur de Mithos s'était glacé depuis tellement longtemps... Et celui de Kratos avait fini par se geler à son tour depuis que Yuan s'était détourné d'eux.

Cela faisait bientôt 4000 ans que leur amitié s'était brisée. Et plus rien ne pouvait plus la réparer. Et plus rien ne pourrait réchauffer le cœur de Kratos...

 

Ce jour-là, Kratos voulait s'éloigner de Derris-Kharlan. Il survolait le monde de Sylvarant. Il éprouvait souvent ce besoin de retrouver la terre ferme. La vue de la mer, de la terre, le rassurait. Il survola l'île des minouz et se laissa dériver vers le Sud. Le vent le porta au-dessus de la ferme humaine d'Isélia. Fronçant les sourcils, il battit des ailes pour s'éloigner du sinistre édifice. Mais quelque chose le retint. Un cri. Un cri de femme. En soupirant, il se rapprocha des arbres. Il portait son uniforme du Cruxis, l'apparition d'un ange sauveur pourrait toujours raviver le dévouement envers l'Eglise du Cruxis. Ce serait toujours quelque chose de fait pour Mithos. Car malgré tout, même si son amitié était morte depuis longtemps, il continuait de l'assister de son mieux.

-KYAAAA !

Il se rapprocha d'un battement d'ailes. Il se trouvait maintenant au cœur de la forêt d'Isélia, face à une falaise en contrebas de la ferme. Il essayait de localiser l'origine des cris, quand quelque chose lui passa devant ! La femme qui criait venait de tomber de la falaise !

Sans réfléchir, Kratos plongea et rattrapa in extremis la jeune femme.

-KYAAA... ah ?!

Celle-ci regarda, perplexe, les bras qui l'avaient recueillie, et releva les yeux. Elle tomba sur les yeux bruns de l'ange.

-AAAAH !!

-Mais ?

La jeune femme de débattu de toutes ses maigres forces, tant et si bien que Kratos ne pu pas garder le contrôle de son vol très longtemps. Ils s'écrasèrent lamentablement quelques mètres plus bas. L'étrange femme cessa de crier.

-Ouf, j'ai cru qu'il allait m'enlever ! Qu'est-ce que... ? AAAH !

Elle se releva en sursaut, prenant conscience qu'elle était assise sur quelqu'un.

-Je ne vous ai pas fait mal au moins ? s'inquiéta-t-elle et écartant une mèche de cheveux du visage de Kratos.

*Elle hurle lorsque je la sauve, et après elle s'inquiète pour moi ?* pensa-t-il. Il répondit :

-Tout va bien, tout va bien... d'un air désintéressé en rabattant ses cheveux devant ses yeux. Et vous, vos allez bien ? Vous étiez... poursuivie ?

-Moi ? dit-elle d'un air tout étonné. Mais pas du tout, qu'est-ce qui vous fait penser ça ?

-Euh, je... vous avez crié. expliqua-t-il, complètement décontenancé.

-Oh ça ! Je jouais avec mon chien. dit-elle d'un air ingénu. Il me courait après, et je n'ai pas vu ce petit ravin devant, je suis vraiment désolée !

*Ce "petit" ravin ? Elle aurait pu se rompre le cou ! Et pourquoi elle s'excuse ?* Kratos la trouvait de plus en plus bizarre.

-Bon, et bien, à plus tard !

-Que ?

Et la jeune femme s'en alla en souriant bêtement, sans autre forme de procès.

 

-Quelle étrange rencontre... songea Kratos, les yeux dans le vague, en repensant à cet évènement.

-Hum ? Qu'est-ce que tu dis ? demanda Mithos.

*J'ai pensé tout haut ?*

-Rien, éluda-t-il. J'ai rencontré une femme étrange il y a quelque temps.

-A Derris-Kharlan ? s'étonna le demi-elfe.

-Non, à Sylvarant.

Un toussotement de Yuan rappela à Mithos qu'ils étaient en pleine réunion, et il se reporta à la sélection du prochain élu, après avoir lancé un regard suspicieux à Kratos.

Après la réunion, il pris Kratos à part.

-Tu passes beaucoup de temps en dehors de Derris-Kharlan ces derniers temps...

Il ne répondit pas. En effet, il ne s'en était pas vraiment rendu compte, mais il passait de plus en plus de temps à survoler Sylvarant.

-Kratos ?

-Je m'efforce de vous servir de mon mieux en allant renforcer l'attachement des humains à l'Eglise de Martel, sur Terre.

Il s'inclina, et se retira.

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5 janvier 2010

[OS] Interview d'un auteur ToS - par Marina Ka-Fai

Hello les gens !

C’est moi, Lloyd Aurion ! Aujourd’hui (24 décembre) c’est l’anniv’ de notre auteur Marina et on a décidé de lui faire une surprise made in TOS : une interview où je serai le présentateur et mes invités seront Marina, Yuan, Papa et Mithos ! Zélos a préparé les questions !

Here we go !

 

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Interview d’une auteur TOS

 

 

Hello everybody ! Je suis Lloyd Aurion et c’est moi qui présenterai cette interview !

Merci à Zélos pour les questions et à tout le monde qui nous lit !

Mes invités aujourd’hui sont :

 

-Marina Kaede Elric-Yuy (c’est son pseudo sur fanfiction.net) qui fête ses 17 ans aujourd’hui !

- Yuan Ka-Fai, Séraphin du Cruxis et Leader des Renégats

-Kratos Aurion, Séraphin du Cruxis et Papa de votre humble présentateur

-Mithos Yggdrasill, Chef suprême du Cruxis

 

C’est parti !

 

 

Quel âge avec vous ?

 

Marina : 17 ans

Yuan : 4030 ans

Kratos: 4028 ans et demi * c’est important le demi XD *

Mithos : 4015 ans

 

 

Votre taille ?

 

Marina : 1 mètre 68 !

Yuan : 1m 86

Kratos : Idem

Mithos : Sous ma force d’adulte, pareil que Yuan et Kratos sinon je fais la même taille que Miss je déguise le chef du Cruxis en fille pour ses contes parodiques !

Yuan : Mithos ?

Mithos : Oui ?

Yuan : Ta bouche. Et je reste poli car il y a une jeune fille ici.

 

 

Des mauvaises habitudes ?

 

Marina : Je déguise souvent Mithos en fille pour mes parodies, pardon mon Mithos TT

Mithos : Je te pardonne. Bon bah moi, j’ai tendance à devenir mégalo.

Kratos : J’ai du mal à montrer à mon fils que je l’aime TT

Lloyd : C’est pas grave Papa, je t’aime ^^

 

*Gros câlin entre le père et le fils *

 

Yuan : J’ai tendance à vite m’emporter

 

 

Etes-vous vierge ?

 

Marina : Abstinence avant le mariage XD

Kratos : Bah non vu que j’ai un fils * quelle question non mais j’vous jure ! *

Mithos: O.o bah à vrai dire….non je peux pas répondre, c’est trop gênant.

Yuan: euhhh... Allez respire un bon coup Yuan…..Non je ne le suis plus depuis longtemps * J’y crois pas je l’ai dit !*

 

 

En couple ou Célibataire ?

 

Marina : Edward Elric !

Kratos: Je suis veuf TT

Mithos : *rougit* P... P..

Yuan : J’ai même pas eu le temps d’épouser Martel, un con l’a assassiné peu après que je lui ai demandé sa main TT

 

Avez-vous des enfants ?

 

Marina : Bah non.

Kratos : Lloyd

Mithos: Ma fiancée est enceinte alors je vais devenir papa l’année prochaine.

 

Tous : T’AS UNE FIANCEE ?

 

Mithos : Bah ouais….

Kratos : Félicitations pour ton bébé Mithos !

Yuan : Ouais enfin casé, il était temps vieux ^^

Marina : C’est too cute ^^

 

Lloyd : Yuan, t’as pas répondu encore…

Yuan : Disons que ma réponse va coïncider avec une prochaine question, donc je me réserve.

 

Nourriture favorite ?

 

Marina : J’aime tout !

Kratos : Ah vrai dire, j’en ai pas de préférée.

Mithos: j'aime tout !

Yuan : Le thé chaud ça compte ?

 

 

Parfum de glace favorit ?

 

Marina : Citron !

Yuan : Pareil.

Mithos : Chocolat ^^

Kratos : Chais pas moi…vanille ?

 

Avez-vous déjà tué quelqu'un ?

 

Marina : Naaaan !

Kratos TT je ne préfère même pas répondre

Mithos : Oui * son regard s’assombrit*

Yuan : Malheureusement oui.

 

 

Haïssez-vous quelqu'un ?

 

Marina : Un enfoiré qui fait chier son monde au dojo où je pratique (j’lui ai même foutu un coup de pied dans le C** !)

Kratos : Kvar

Mithos : A vrai dire…non plus maintenant.

Yuan : Le con qui a tué Martel ! Même s’il est mort.

 

 

Des secrets ?

 

Marina : Non j’ai rien à cacher

Kratos : J’ai un jour essayé de me tuer avec une overdose de lysopaïne.

Mithos : La mère de mon bébé…C’est Pronyma !

Marina : J’en étais sûre ^^

Yuan : Marina est ma fille…

 

Tous : WHAT ?!

 

Marina : Ce n’est pas possible, je n’ai pas 4000 ans !

Yuan : Quand Martel a été assassinée, elle était enceinte. Son âme s’est réfugiée dans ma graine suprême comme vous le savez tous. Par conséquent, l’âme de notre bébé aussi.

Origin a décidé il y a 17 ans maintenant de donner une chance à cet enfant et a transféré son âme dans l’enfant qu’attendait la mère de Marina. Alors même si on n’a pas le même sang, elle est ma fille. Même si elle est la fille d’Oscar de Jarjayes.

 

Marina : Papa !

 

* Marina enlace Yuan qui pleure, cette histoire lui pesant depuis tant d’années*

 

Lloyd : Punaise pour une surprise !

Kratos : Chuis parrain alors ^^

Mithos : E moi j’suis tonton ^^

 

 

Etes-vous amoureux ?

 

Marina : Vouiiiii ! EDWARD !

Kratos : Je l’ai été, ma femme est morte TT et je n’aimerai jamais une autre femme.

Mithos : Pronyma !

Yuan: Ma fiancée est morte, néanmoins je lui reste fidèle et je ne me marierai jamais.

 

 

 

Avez-vous déjà dormit toute la journée ?

 

Marina : Non

Kratos : Après mon overdose de lysopaïne.

Mithos : non !

Yuan : Jamais. A part quand j’étais bébé j’imagine.

 

 

 

Emission / Série préférée ?

 

Marina : J’peux pas choisir !

Kratos : Desperate housewives

Mithos : Plus belle la vie MDR

Yuan : Je ne regarde pas la TV.

 

 

 

Merci à nos invités, on espère que ça vous a plût !

A la prochaine ! Joyeuses fêtes !

Reviews ^^

 

5 janvier 2010

[OS] Juste une petite histoire de cheveux 3 - par Marina Ka-Fai

Hey everyone I’m back !

Je me relance dans mes espèces de trucs indéfinissables capillaires.

J’espère que vous aimerez et surtout si vous avez des requêtes, n’hésitez pas, je ne mords pas.

 

Lloyd : C’est vrai en plus !

Yuan : Lloyd, tu l’enfonces là.

 

TOS ne m’appartient pas, dommage car sinon j’aurai eu Yuan Ka-Fai pour père XD

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 Juste une petite histoire de cheveux 3

Lloyd Aurion ressemblait énormément à son père Kratos. L’une des manières de les différencier, mis à part leurs âges, étaient la manière dont ils se coiffaient. Si le père laissait ses cheveux libres et un peu fous, le fils les attachait en deux petites couettes et seule une mèche rebelle descendait sur son front. Un jour, Sheena lui avait demandé pourquoi il ne les laissait pas détachés, si c’était juste pour qu’on ne le confonde pas avec son géniteur.

- Ca n’a rien à voir. Je lâcherai mes cheveux le jour où je serai aussi fort que mon père. Seulement à ce moment là, je pourrai prétendre à une ressemblance parfaite.

Kratos l’avait entendu. Le lendemain, Lloyd eut la surprise de sa vie, son père était coiffé comme lui.

- C’est à moi à te ressembler, tu es plus fort et meilleur que moi en tout point mon fils.

Emu, le fils tomba dans les bras de son père. Il en avait la certitude maintenant. Quand son père lui disait qu’il était sa fierté, il ne mentait pas.

 

Quand elle était enfant et adolescente, Martel Yggdrasill haïssait ses cheveux. Vert comme la prairie. Ils lui rappelaient son statut de demi-elfe, le rappelait aux yeux du monde, c’était comme si elle avait un écriteau avec elle avec cette inscription « je suis une demi-elfe, persécutez-moi ». Son frère avait plus de chance, ses cheveux étaient blond, une couleur rare mais pas anodine chez les Humains. Elle haïssait ses cheveux jusqu’à ce que la vie lui offre l’amour. Un demi-elfe lui aussi, qui admirait la chevelure de la jeune femme, trouvant qu’elle lui donnait encore plus de grâce si c’était possible. L’amour fait des miracles, il avait suffit d’un seul moment pour effacer toute la haine de Martel envers son sang. Son écriteau était maintenant « je suis une demi-elfe, admirez-moi ».

 

Mylène Wilder haïssait son fils Zélos, c’était bien connu. Il lui rappelait trop le cocu qui lui servait de père et accessoirement mari de la jeune femme. Mylène était blonde, une couleur appréciée chez les nobles, les cheveux de Zélos étaient d’un roux flamboyant, comme ceux de la bâtarde qui lui servait de demi-sœur. Non content de la tromper, il avait fallu que son mari engrosse une « demi-elfe inférieure ».

Au moins Zélos avaient ses yeux, bleus comme les siens. Mais ça ne suffisait pas à Mylène, son dégoût pour cet enfant la hantait. Alors on peut se demander pourquoi elle l’a sauvé de la mort, si dans un sursaut maternel elle avait voulu protéger son enfant.

Non. Cet enfant n’était pas le sien, même si elle lui avait donné la vie. C’était celui de l’Eglise, celui de son représentant dont il avait hérité du titre. C’était le fils de l’Elu, pas le sien, c’est pourquoi Mylène ne voyait pas pourquoi elle aurait dut l’aimer.

Et pourtant, malgré tout cela, Zélos aimait sa mère, pauvre petit. Depuis la mort de Myèlène, il avait comprit pourquoi elle ne l’aimait pas et c’est pour cela que Zélos Wilder méprisait son rôle d’Elu à la noix.

 

Quand il était petit et sans ami, Génis Sage n’aimait pas la couleur de ses cheveux. Blanc-gris comme ceux de sa sœur Raine. Sur elle, cela rendait bien, on aurait dit qu’elle était platine mais sur lui, on aurait dit un petit vieux car les reflets gris de ses cheveux étaient plus foncés que ceux de son aînée. Tout cela changea le jour où Lloyd lui dit :

-Moi je l’aime bien la couleur de tes cheveux, on dirait que tu es un érudit !

Il était vrai que Génis aimait apprendre. Finalement, avoir une couleur de cheveux qui colle à sa personnalité, c’est pas mal, non ?

 

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Court je sais, je ne sais pas faire des longs trucs TT

Yuan : Plus c’est court plus, c’est concentré. C’est la qualité qui vaut, pas la quantité.

Merci mon Yuan ^^

Lloyd : Reviews ?

Et toute l’équipe de TOS avec la déjantée qui leur sert d’auteur vous souhaitent un joyeux noël et de joyeuse fêtes de fin d’années, on vous aime tout plein !

 

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5 janvier 2010

[OS] Fuite en avant - par Marina Ka-Fai

Hi everybody !

Me revoilà avec un de mes OS guimauve dont j’ai le secret XD

TOS n’est pas ma propriété.

 

Résumé : Qui a dit que Lloyd ne lisait jamais ? Seulement lui, quand il lit, ce n’est pas pour la culture.

 

Couple : Père et Fils Kratos/Lloyd

 

Enjoy

 

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Fuite en avant

 

 

Un miracle ! Selon elle, c’était un vrai miracle ! Son cœur d’enseignante avait fait un bond quand elle avait vu l’élève le moins studieux de sa classe lire un livre.

Raine sage remerciait la Déesse d’avoir fait en sorte que Lloyd Irving lise sans qu’on le lui demande.

- Il doit être malade, c’est impossible ! S’était écrié Zélos

SBAF !

Zélos venait de recevoir une gifle de Raine.

 

 

- Tais-toi ! Lloyd lit enfin autre chose qu’une BD ! Il veut se cultiver, la connaissance mène au pouvoir.

-C’est mal connaître Lloyd. Dit Colette

-Comment ça ? demanda Kratos

-Lloyd a une espèce d’habitude. Quand quelque chose lui pèse trop sur le cœur, au lieu de pleurer, il lit.

-Pourtant demain nous affronterons Mithos et réunirons les mondes, c’est son souhait non ? Ajouta Génis

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- Kratos, que feras-tu une fois les mondes réunis ? Demandait Lloyd trois jours auparavant

-Je partirai pour Derris-Kharlan et je réparerai mon erreur, celle d’avoir permit au Cruxis d’apparaître.

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 Ces mots trottaient dans l’esprit de Lloyd. Kratos allait partir, son père…allait partir. Cette pensée mais arrachait le cœur alors qu’il essayait de fuir sa douleur dans les mondes construits par les livres. En trois jours, il en avait lu une quinzaine. Nombre élevé pour une peine infinie. Un bruit le détourna de sa lecture. Kratos se tenait là. Il s’installa aux côtés de son enfant.

- Que lis-tu ? demanda t-il

- Mercure d’Amélie Nothomb.

-Oui, il est pas mal.

La conversation dura ainsi quelques minutes mais tous deux sentaient la vanité de celle-ci.

- Colette m’a expliqué ton habitude vis-à-vis des livres.

- Ce coup-ci Colette s’est trompée, j’ai vraiment envie de lire….

 

L’adolescent se mit à trembler, il n’arrivait plus à retenir ses larmes et fondit en pleurs dans les bras du Séraphin, qui, surpris, mit quelques secondes avant de serrer son fils contre lui.

 

- Lloyd, allons…

- Ne pars pas.

- Il le faut pourtant…

- Alors emmène-moi avec toi ! S’il te plaît, ne me laisse pas seul, ne m’abandonne pas !

- Alors c’est ça ?! Tu croyais que je voulais t’abandonner pour toujours ?! Lloyd, regarde-moi.

 

Le jeune homme leva ses yeux noyés vers son père qui sécha doucement ses larmes.

 

- Lloyd, je ne pourrai jamais t’abandonner, je t’aime trop pour ça.

- Alors pourquoi veux-tu partir ?

- Je croyais que tu ne voulais pas de moi dans ta vie.

- Tu te trompes, j’ai besoin de toi ! Tu as suffisamment payé et expié tes fautes ! Reste avec moi, avec nous tous !

- Si c’est ce que tu veux alors je reste. Je t’aime mon fils, ne l’oublie jamais.

- Je t’aime aussi…Papa.

 

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Alors qu’en pensez-vous ?

Cette idée me trottait dans la tête depuis un moment.

Reviews ?

5 janvier 2010

[OS] Juste une petite histoire de cheveux 2- par Marina Ka-Fai

Coucou !

Inspirée ce soir, je repars dans mes délires capillaires !

 Couples : Sheelos- léger RégalxRaine

 Enjoy

 

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 Juste une petite histoire de cheveux 2

 

 

 Si on fouillait les photos de Sheena à différentes époques de sa vie, on remarquait qu’elle avait beau grandir, sa coiffure ne changeait pas depuis ses 9 ans. On croyait qu’elle la gardait pour sa praticité, cela n’était pas faux mais cela n’était pas vrai non plus.

Cette coiffure lui rappelait constamment son échec face à Volt qui a tué tant de gens, lui rappelait le sacrifice de Corrine, lui rappelait sa condition de ninja n’ayant pas le droit à l’amour, lui rappelait qu’il fallait qu’elle soit forte.

Et pourtant, on remarque qu’à 19 ans, la miss laissait parfois ses cheveux lâchés. La honte de sa faiblesse était passée, son regard était porté vers l’avenir et le petit être qu’elle portait en ses entrailles. Un certain rouquin était passé par là. Il l’avait aimé et accepté telle qu’elle était. Elle lui donna trois enfants : Corrine, Zéphiel et Mylène.

Oui Zélos Wilder était sans doute l’une des meilleures choses qui soit arrivée dans la vie de Sheena Fujibayashi.

 

 

Raine Sage était toujours très à cheval sur la longueur de ses cheveux. Il fallait qu’ils lui arrivent au niveau de ses oreilles. Ce n’était pas un TOC mais un besoin vital pour elle. Il lui fallait se démarquer de sa mère qui lui ressemblait tant sur le plan physique, la seule différence notable était que Virginia Sage avait les cheveux mi-longs. Sauf que Raine lui en voulait toujours. Aussi longtemps qu’elle lui en voudrait pour l’avoir abandonnée avec son frère Génis, Raine ne laisserait jamais ses cheveux aller au-delà de ses oreilles.

Au grand dam de Régal, sa Raine souffrait et lui ne pouvait rien faire pour soigner sa blessure.

 

Sélès Wilder avait toujours affirmé qu’elle haïssait son demi-frère Zélos. Seulement dans ses dires. Ce qu’elle haïssait, c’était ce destin maudit qui l’avait coincée au loin dans cette abbaye. C’est pourquoi à ce jour, Sélès Wilder s’occupait avec ferveur de ses cheveux.

Roux comme ceux de Zélos. Le seul lien qui la liait encore un tant soit peu à ce frère lointain, coincé lui à jamais dans un rôle qui lui convenait si peu. Si Sélès sortirait un jour de cette abbaye, Zélos, lui, ne pourrait jamais se débarrasser de ce titre d’Elu du Mana, destiné à mourir un jour pour le monde.

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Court je sais….

Reviews ?

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5 janvier 2010

[OS] Juste une petite histoire de cheveux - par Marina Ka-Fai

Hello les gens, me revoilà !

Eh non je ne suis pas morte !

Je vous propose une petite fic tapée sur Word et basé sur TOS et son aspect ludique jamais vu : les cheveux XD

 

Couples : Colloyd –Yuartel- PronymaxYggdrasill - Géséa et relations parentales/amicales

 

Merci à tous ceux qui me lisent et reviews, c’est adorable !

I do not own Tales of Symphonia , neither I do not own their characters.

Enjoy!

 

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 Juste une petite histoire de cheveux

 

Yuan Ka-Fai avait toujours été fier de lui-même. Sans orgueil mal placé. Il est vrai que Yuan avait quasiment toujours réussi ce qu’il entreprenait. Et toujours sans orgueil mal placé, sans devenir un Narcisse en puissance, il était assez fier de son physique, surtout de ses cheveux. Longs, lisses et bleus azurés que Martel aimait tant caresser. C’est pourquoi Yuan prenait le plus grand soin pour sa chevelure, ainsi Martel restait présente encore une fois dans son cœur déjà plein de ses souvenirs. Une fois au Ciel après sa mort, elle aurait de nouveau le plaisir de les caresser comme elle les avait connus.

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Si Zélos Wilder gardait ses cheveux longs, ce n’était ni par coquetterie ni parce que cela augmentait son charme. Zélos Wilder était un peu fainéant pour cette partie de son corps. Il les lavait et les entretenait bien entendu mais il les laissait toujours pendre dans son dos. Il ignorait tout de l’art de la queue de cheval ou de la natte. Aussi quand Lloyd lui proposait de les coiffer il disait toujours oui. Le fait d’ignorer tout de l’art de la coiffure avait un avantage, au moins Zélos et Lloyd passaient un moment agréable et drôle ensemble.

C’est pourquoi à ce jour Zélos Wilder n’a toujours pas appris à se nouer les cheveux.

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Quand Lloyd était enfant, Kratos lui brossait souvent les cheveux. Une activité réservée aux femmes, direz-vous ? Selon Kratos non. Il aimait brosser les cheveux de son petit car à chaque fois petit Lloyd jouait sagement sur ses genoux, lui racontant ce à quoi il jouait avec Maman ou Noïshe. Séparé de son fils pendant quatorze ans, la femme de sa vie morte, ce rituel manquait horriblement au Séraphin, priant lorsqu’il se couchait de ne pas voir le soleil se lever le lendemain.

Peu après leurs retrouvailles, Lloyd avait confié qu’il avait quelques souvenirs de son enfance mais il semblait qu’il avait oublié ce moment. Un matin, il rejoignit son père, ses cheveux étant lâchés. Là oui, la ressemblance avec Kratos était encore plus troublante. Il avait à la main deux élastiques et une brosse. Lloyd demanda donc à son père s’il pouvait l’aider à se coiffer.

-Comme quand j’étais petit ! Ajouta t-il

Pour la première fois depuis qu’il coiffait son fils, Kratos le faisait non pas en souriant comme il en avait l’habitude, mais en pleurant d’émotion. Comment avait t-il put souhaiter ne plus voir le soleil se lever ?!

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Aussi loin qu’il se souvenait, Mithos Yggdrasill avait toujours connu Pronyma avec ses beaux cheveux vert forêt attachés.

-C’est plus pratique pour travailler. Lui avait-elle dit.

Faux prétexte pensait Mithos

Et pourtant, il rêvait de voir sa Pronyma d’amour avec ses cheveux lâchés. Aussi, il s’arrangea et fit en sorte qu’elle ne retrouve pas ses élastiques. Ce fut donc une Pronyma aux cheveux longs lui tombant au bas des reins qu’il vit le lendemain de son forfait. Elle était encore plus belle ainsi si c’était possible, plus sexy…

Et Mithos ne put s’empêcher de l’embrasser.

- Tu vois Mithos, c’est pour cette raison que j’attache mes cheveux. Si je ne le fais pas, tu me sautes dessus.

Et apparemment, ça ne la gênait pas tant que ça Pronyma !

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Depuis qu’elle était toute petite, Colette Brunel laissait pousser ses cheveux blonds. Pas pour elle non. Elle pouvait les avoir longs ou courts, peu lui importait jusqu’à ce qu’un petit Lloyd énamouré et âgé de dix ans lui dise un jour :

- Tes cheveux sont si beaux ! Ils ont la couleur du soleil, alors même s’il pleut, il me suffit de les voir pour que ma journée s’illumine !

Depuis ce jour, elle les laissait pousser, devenir plus longs afin que « le soleil » soit toujours plus grand, afin que les journées de Lloyd soient toujours lumineuses tout au long de sa vie.

Le concerné lui en était gré. A ce jour, le nombre de bijoux et de barrettes fabriquées par Lloyd pour Colette s’élève à trois cents douze, sans compter les autres cadeaux qu’il lui a offert, dont un petit être portant leur sang et qui allait naître de leur amour bientôt.

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Un jour, Préséa se cassa le bras en tombant d’un ptéroplan. Et évidemment elle se cassa le bras avec lequel elle écrivait. Comment allait-elle faire pour faire ses couettes, celles qu’Alicia lui avait apprit à faire et qu’elle faisait tous les jours ad aeternam ?

La question lui trotta longtemps dans la tête, elle ne voulait déranger personne avec des choses aussi futiles.

Le lendemain de son accident, Génis vint la voir avec une brosse et des élastiques.

- Je me disais juste que tu aurais besoin d’aide pour faire tes couettes… lui dit-il rougissant

Elle accepta. Pendant deux mois « son petit chevalier servant » comme l’appelait Régal, l’aidait à se coiffer et autres choses en tout genre.

Depuis, quand Préséa se coiffait avec ses couettes, ce n’était plus seulement parce qu’Alicia le lui avait apprit, c’était aussi parce que Génis l’aimait et réciproquement.

 The End ?

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Voilà mes petites rubriques cheveux de TOS ^^

Si vous avez des idées sur ce sujet, faîtes m’en part ^^

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